Algérie, élections locales – Algérie. Elections APC – APW. Vers une nouvelle gouvernance
Les Algérois se sont réveillés, samedi, comme à l’accoutumée, vers leurs lieux de prédilection: marchés et autres mais avec un goût du déjà vu, en dépit de l’ouverture tôt des bureaux de vote pour les élections locales qui se sont déroulées selon les premiers avis, sous de bons auspices. Les Algérois, à l’instar des autres électeurs algériens, répartis sur le territoire national commençaient vers 13 h, plus précisément, à se diriger vers les bureaux de vote pour l’élection de leurs représentants. D’Alger centre à Bab El Oued, d’El Harrach à Bab Ezzouar, de Douira à Ouled Fayet et de Ain Bénian à Staouali, l’ambiance festive était perturbée par les intempéries, ce qui d’ailleurs a «grainé» tout élan de solidarité envers le candidat connu d’avance ou le candidat favori du quartier, pour diriger les affaires de la municipalité. Vers 13h plus précisément, selon les premières estimations, le taux national de participation à l’élection des membres des Assemblées populaires communales et de wilaya (APC/APW) a atteint 4,12 % à 10 heures, selon les propos du président de l’Autorité nationale indépendante des élections.
Ce taux annoncé reste transparent, selon certaines indiscrétions puisque loin des allégations mensongères par Mohamed Charfi, mais ce chiffre reste loin de la norme électorale requise sur l’importance d’une telle échéance électorale puisque les bureaux de vote fermeront leurs rideaux vers 20 heures pour procéder, ensuite, au dépouillement et connaître les heureux élus qui siégeront désormais aux APC/APW et dirigeront les affaires de la collectivité locale qui , pour rappel, se heurte à des palliatifs énormes, entre la fiscalité locale qui a généré un dysfonctionnement sans précédent par l’effritement de ses structures, dû au laxisme et à la mauvaise gestion où le citoyen est lésé. Des défis attendent les nouveaux élus puisque leurs prérogatives se sont élargies à la faveur des orientations du chef de l’état, lors de ses rencontres walis-gouvernement.
Le nombre de candidats pour les APC est de 115.230, alors que pour les APW, le nombre de candidats s’élève à 18.993. Pour ce qui est des chiffres officiels de ce scrutin électoral, l’ANIE de Chorfi avait annoncé plus d’un million d’encadreurs (1.228.580) mobilisés pour le bon déroulement du scrutin dans 61.696 bureaux et 13.326 centres de vote, repartis à travers les 1.541 communes du pays. Le scrutin s’est déroulé comme à l’accoutumée, conformément aux dispositions de la loi électorale en présence de 182.981 observateurs délégués par la quarantaine de partis politiques en lice pour ces élections locales.
Pour Alger, presque tous les états-majors étaient présents pour ce rendez-vous électoral, entre autres les partis acquis au pouvoir tels le FLN, RND, EL Moustakbel, TAJ, entres autres et les partis dits d’opposition tel le FFS. Ce parti est plus présent à l’ouest d’Alger, plus précisément dans la localité d’Ain Bénian. Alger la capitale était devenue la risée des militants et leurs partis pour rafler la mise et glaner plus de voix pouvant régner en maître sur les APC/APW.
En dépit des pluies pluvieuses qui se sont abattues sur la capitale dans l’après-midi, l’engouement se faisait de plus en plus important après avoir été timide car l’enjeu était de taille et la bataille était rude. Au centre de CIP à Club des pins, jouxtant le siège de l’ANIE, les journalistes accrédités pour ces joutes électorales restaient à l’affût du moindre détail de la part du président de cette Autorité, Mohamed Charfi, pour plus de détails, chiffres, taux de participation, nombre de votants, abstentions, rejets et abstention pour ces élections pour lesquelles près de 24 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes pour élire leurs représentants aux Assemblées populaires communales et de wilaya (APC/APW), un scrutin qui constitue le couronnement du processus d’édification institutionnelle et devant marquer le passage à une nouvelle gouvernance des collectivités pour imprimer une forte impulsion au développement local, selon les pouvoirs publics.
APC d’Oran: Curieuse absence du FLN
Pour la première fois, à ma connaissance, depuis l’indépendance du pays, le FLN s’éclipse de la scène politique de la ville d’Oran.. Il se passe sûrement des choses dont nous n’avons pas encore connaissance… Pourquoi l’électeur oranais se serait-il passé des services du prestigieux parti de la révolution…Ce n’est pas normal, il y a quelque chose qui ne va pas dans ce scrutin.
De toute façon, les choses finiront par s’éclaircir avec le temps.. et même s’il y a des citoyens d’une fidélité sans faille envers le FLN, par coutume ou par nostalgie, disons même par nationalisme, il y a de l’autre côté du fleuve des gens qui ne gobent absolument pas le FLN et tout ce qu’il représente.. Il ne faut surtout pas oublier la façon cyniquement anti-démocratique avec laquelle les partis dits du pouvoir – à l’époque- avaient imposé leurs candidats à la présidence de l’APC, comme au Conseil municipal… C’était scandaleux et inadmissible… On aurait oublié tout de suite cette agression qui n’était pas tout à fait différente d’un coup d’Etat, si l’équipe qui a été imposée avec son chef bien aimé, ne s’était mise à travailler et concrétiser des œuvres sur la réalité… Il s’est avéré que leur «grand chef blanc» à Alger, un octogénaire qui se trouve depuis deux ans, en tôle avec son fils et son petit-fils, s’adonnait au trabendo des listes des candidatures …C’est à dire , en tête de liste ce n’était pas le plus compétent et le plus intègre qui était affiché, mais celui qui payait le mieux.. Et c’était pour ça, que ce moudjahid et ce militant nationaliste taiwan se coupait en quatre pour faire réussir le sinistre cinquième mandat…
Voilà comment cette pègre avait réussi à s’introduire tel un venimeux serpent, dans les rouages du FLN – oui le glorieux FLN- pas pour servir la cause du Parti et de la patrie, mais, au contraire, pour s’en servir et s’enrichir avec des vilaines méthodes à l’extrême de la bassesse.. C’est cette espèce d’ignobles politicards, sans scrupule, qui a terni sa propre image et la réputation du FLN…
Le Front serait-il capable après tous ses soubresauts de se remettre dans le l’ordre? C’est une question, apparemment pertinente, dont sincèrement, je ne prétends pas en posséder la réponse juste. Le FLN est actuellement en situation critique. L’on regrette avec amertume, le bon vieux temps et les grands hommes qui le commandaient, en dépit des courants idéologiques et des conflits fratricides qui le déchiraient …Il y avait cette force autoritaire qui ne laissait jamais les choses dépasser les lignes rouges.
Le Carrefour d’Algérie, 29/11/2021
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