Pandémie : Afrique, le bouc émissaire – Covid19, Omicron, coronavirus
Après le Delta, le Bêta, le lambda, place maintenant à un nouveau nom d’un variant de la Covid-19, Omicron. Un nom qui commence à faire son chemin dans l’actualité mondiale depuis plusieurs jours. Cela ne sent pas le branle-bas de combat, mais ça l’est réellement au niveau de plusieurs régions du monde.
Des pays de différents continents ont déjà commencé à fermer leurs frontières terrestres et aériennes aux étrangers. Des cas d’Omicron sont annoncés chaque jour et touchent plusieurs secteurs. Une ambiance qui rappelle le début de la propagation de la Covid-19, en 2020, et des autres périodes liées aux variants, surtout le Delta. Le monde va-t-il revivre le même désastre que ceux enregistrés dans un passé récent, très récent ? La question s’impose à tous, surtout qu’il n’y a absolument pas de réponse claire et nette à donner, que ce soit des autorités sanitaires internationales ou des Etats.
Pour le début de ce nouveau variant, la première victime est déjà connue, l’Afrique. Les pays de la partie australe du continent se retrouvent ainsi blacklistés avec cette accusation -que les Chinois ont connu au tout début de 2020, mais dont le degré de riposte est bien supérieur à l’Afrique- d’être la « source » du Omicron. Une situation qui a fait réagir, hier, le Secrétaire général de l’Organisation des nations unies (ONU), Antonio Guterres.
Le contenu de son communiqué dit des vérités dont il faut se rappeler durant le brouhaha annoncé partout.
« Le peuple africain ne peut pas être tenu responsable du niveau immoralement bas des vaccins disponibles en Afrique et ne devrait pas être pénalisé pour avoir identifié et partagé des informations scientifiques et sanitaires essentielles avec le monde », a-t-il dénoncé dans son texte. Une manière pour lui de toucher le fond du problème. L’Afrique n’a pas à être le bouc émissaire d’une gestion catastrophique de la pandémie, dont le continent a été tout autant victime que les autres. Mieux encore, si dans d’autres régions, surtout en Occident, les moyens étaient disponibles pour combattre la Covid-19 et ses répercussions sur leur économie, la « partie » n’a rien (ou presque) pu faire. Le sous-développement des pays africains ne pouvait pas leur permettre un quelconque « rebondissement ».
Le problème ne peut pas être l’Afrique qui, avant tout, était et reste une victime de la pandémie. Elle n’a pas à le rester.
Par Yazid Miloudi
Reporters, 30/11/2021
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