Le prix du pétrole pourrait atteindre 125 dollars en 2022 et 150 en 2023 – OPEP, JP Morgan, Algérie,
Le prix du pétrole brut pourrait s’envoler à 125 dollars le baril l’année prochaine et à 150 dollars en 2023 en raison de la capacité limitée de l’OPEP à augmenter sa production alors que le quota de l’Iran sera encore hors du marché pétrolier, estiment les analystes de JP Morgan dans un nouveau rapport.
“L’OPEP+ n’est pas à l’abri des impacts du sous-investissement. Nous estimons que la ‘vraie’ capacité de réserve de l’OPEP en 2022 sera d’environ 2 millions de barils par jour (43%) inférieure aux estimations du consensus de 4,8 millions”, a écrit l’équipe d’analystes de la JP Morgan, dirigée par Christyan Malek, publié jeudi 2 décembre.
“Alors que nous pensons qu’une pause de trois mois à des augmentations mensuels de 400 000 barils par jour est nécessaire au cours du premier semestre 2022 pour équilibrer le marché l’OPEP aura du mal à fournir une croissance mensuelle de plus de 250 000 barils par jour une fois rétabli”, ont souligné les analystes.
L’OPEP et ses partenaires de l’OPEP+ se sont réunis mercredi et jeudi pour discuter de l’opportunité de continuer à augmenter le quota de production totale ou de le maintenir dans un contexte de regain d’inquiétude autour de la pandémie avec l’émergence du nouveau variant Omicron et la libération annoncée de pétrole brut des réserves stratégiques des États-Unis et de plusieurs de leurs alliés en Asie, ainsi qu’au Royaume-Uni.
Les prix du pétrole ont fortement chuté après la divulgation de l’émergence d’Omicron, mais ont rapidement commencé à se redresser.
“Nous avons besoin de plus de temps pour comprendre ce qu’est ce nouveau variant et si nous devons réagir de manière excessive ou non”, a déclaré ce dimanche à Reuters une source anonyme de l’OPEP. Le groupe produit actuellement 3,8 millions de barils de pétrole par jour (bpj) de moins qu’avant la pandémie.
Un autre facteur pourrait contrarier cette hausse des prix si un accord est conclu entre l’Occident et l’Iran qui conduira à une levée des sanctions internationales, ce qui permettra à Téhéran d’injecter ses 3,8 millions b/j sur le marché. L’Irak est également un géant pétrolier qui pourrait aussi produire 3,8 millions b/j.
Par ailleurs, une hausse des prix conduira à une hausse du carburant de 5 dollars aux Etats-Unis a estimé la chaine CNN qui a précisé que cette situation ne fera qu’accélérer et inciter au changement énergétique et vers le recours aux véhicules électriques et bio-éthanol.
S. Ould Brahim
Le Jeune Indépendant, 03/12/2021
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