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Afrique : Cause commune

Afrique : Cause commune – Algérie, Union Africaine, conflits, développement, Conseil de Sécurité,

L’Afrique a mille et un défis à relever. A la nécessité de s’extraire au sous-développement chronique, le continent fait face à des conflits violents, aux coups d’ Etat récurrents, au terrorisme et crimes transfrontaliers, à l’afflux de mercenaires étrangers, à la prolifération d’armes illicites, aux effets du changement climatique, aux pandémies, etc. Autant de freins dressés sur la voie de sa renaissance, et de menaces à sa stabilité. D’où la nécessité pour les Etats de l’UA de conjuguer leurs efforts, de serrer les rangs et d’agir ensemble pour défendre et les principes et les valeurs prônés par les fondateurs de l’organisation continentale. Faire prévaloir les intérêts suprêmes du continent doit être le dénominateur commun à tous les Etats du continent.

L’Algérie est dans cette approche, plaidant en faveur du rassemblement des énergies pour instaurer la paix et promouvoir le développement dans une Afrique sujette à toutes les convoitises. «Parler d’une seule voix.» C’est le leitmotiv de la diplomatie algérienne. Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, l’a réaffirmé, jeudi, à l’ouverture du huitième séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique. Plus qu’une lubie, faire front est une exigence pour espérer influencer les décisions du Conseil de sécurité et mettre un terme à la marginalisation du continent au niveau des instances internationales.

Minorée, à dessein, l’Afrique ne pèse pas lourd dans les grandes décisions qui l’engagent et engagent la planète. Lors des grands forums mondiaux, sa voix est inaudible, sinon exclue des débats. Une injustice à réparer, d’autant plus que le groupe africain fait office de plus grand bloc électoral : 28% des membres de l’Assemblée générale de l’ONU, soit 54 Etats membres représentant 1,3 milliard de personnes, sont Africains. Pourtant, au sein de l’ONU et de ses agences, nombreux sont les hauts fonctionnaires qui sont originaires d’Afrique, dont deux ont été propulsés au poste de secrétaire général de l’organisation ; l’Egyptien Boutros-Boutros Ghali et le Ghanéen Koffi Annan. Quand bien même l’Afrique est représentée à un haut niveau, le siège de membre permanent du Conseil de sécurité lui est encore refusé, sacrifié sur l’autel des luttes et jeux des puissances. Le temps est venu, pourtant, pour que le continent retrouve la place et le rang qui sont les siens, pour que ses efforts soient reconnus et que ses préoccupations majeures, ses intérêts stratégiques soient dûment pris en compte.

En réponse à ceux qui disent que l’Afrique devrait se montrer «plus réaliste» et ne pas briguer un siège permanent au Conseil de sécurité, un ambassadeur africain avait rétorqué : «C’est ce qu’on nous a dit quand nous combattions pour la liberté. On nous a dit d’être réalistes, de reconnaître que nous ne serons jamais prêts ! Et si nous avions adopté une telle logique ? » L’Algérie s’apprête à siéger, pour la période 2024-2025, au Conseil de sécurité de l’ONU. Elle apportera sa contribution. Au nom de l’Union africaine et en coordination avec ses homologues africains. Les dirigeants et les peuples africains ne peuvent que s’en féliciter car notre pays est un partenaire clé et un interlocuteur de premier plan dans la résolution des problèmes de ce continent.

Lamamra au séminaire sur la paix et la sécurité en Afrique: Parlons d’une seule voix décisive et forte

«Notre engagement collectif a commencé à porter ses fruits avec le groupe des 3A (Kenya, Niger et Tunisie) grandissant considérablement en stature et en capacité diplomatique, et même en termes de composition, comme l’atteste l’alliance établie depuis l’année dernière avec un nouveau membre de la région Caraïbes, Saint Vincent et Grenade», a indiqué, jeudi dernier à Oran, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, lors de son discours, à l’ouverture des travaux du 8e séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique.

Dans le même temps, a ajouté le chef de la diplomatie algérienne, «nous pensons qu’il y a encore plus de place pour atteindre notre objectif commun d’une Afrique parlant d’une seule voix, capable d’influencer le processus décisionnel au sein du Conseil de sécurité de l’ONU». Il a déclaré : «Cette entreprise panafricaine implique une reconnaissance de nos propres lacunes, et nous redoublons d’efforts en amont et en aval pour traduire dans les faits la vision inscrite dans l’agenda 2063 d’une Afrique intégrée, prospère et pacifique portée par ses propres citoyens et représentant une force dynamique sur la scène mondiale». A ce propos, il estime que dans un contexte marqué par la détérioration du paysage global de la paix et de la sécurité, l’Afrique a besoin d’un rôle plus important de l’Union Africaine dans la prévention et la résolution des conflits. Il ajoute que l’Afrique doit parler d’une seule voix décisive et forte, que ce soit au conseil de sécurité ou dans toute autre instance. «Nous devons renouveler note attachement aux valeurs et aux idéaux panafricanismes et agir collectivement pour éviter tout facteur qui pourrait mettre en péril l’unité de notre organisation continentale, l’union africaine», a-t-il déclaré. ans cette optique, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a rappelé que l’Algérie s’apprête à siéger au Conseil de sécurité de l’ONU et apporter sa contribution au nom de l’Union africaine au cours de la période 2024-2025, en coordination avec les homologues africains au sein du Conseil de sécurité. «Je voudrais saisir cette occasion pour réitérer notre profonde gratitude aux Etats membres de l’UA qui ont soutenu notre candidature et vous réitérer notre engagement à faire de notre mieux pour remplir le mandat actuel», a-t-il affirmé.
Lamamra a rappelé que ce séminaire, dont les premières éditions se sont tenues à Oran, a été institutionnalisé en tant que forum régulier de réflexion collective, d’échange de vues et de partage d’expériences, de leçons apprises et de bonnes pratiques afin de permettre à nos représentants au sein de l’organe le plus puissant de l’ONU de démontrer le véritable esprit d’unité et de solidarité africaine dans la promotion des positions communes sur la paix et la sécurité».
Le chef de la diplomatie a, par ailleurs, transmis les salutations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et ses voeux de pleine réussite pour ce séminaire de haut niveau, «auquel il attache la plus haute importance».
Amel Saher

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L’alliance maroco-israélienne, jonction entre deux expansionnismes territoriaux

L’alliance militaire maroco-israélienne reflète la jonction de deux expansionnismes territoriaux mus par la négation de l’existence même de leurs victimes spoliées de leurs droits nationaux inaliénables», a indiqué, hier, le chef de la diplomatie algérienne. «L’égarement des autorités marocaines met en évidence une poussée sans précédent d’un hégémonisme israélien rampant», a expliqué le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger dans une déclaration au quotidien national Crésus en marge des travaux du 8e séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique qui se tient depuis hier à Oran. «Chaque pas que les autorités marocaines font dans cette alliance militaire malsaine les éloigne d’autant de l’Algérie et de son peuple», a soutenu le ministre. S’agissant des allégations mensongères que certains médias marocains lui attribuent concernant de prétendues gains politiques au profit de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) grâce au sommet qui se tient à Oran mais aussi le prochain sommet de la Ligue arabe, prévu à Alger, M. Lamamra a estimé que le Maroc faisait une fixation sur le Sahara occidental et sur l’Algérie, ce qui fausse ses jugements. «La monodiplomatie marocaine qui est figée sur le Sahara occidental et fixée sur l’Algérie ne conçoit pas que la diplomatie algérienne soit si multidimensionnelle, multifonctionnelle au service d’objectifs nobles multiples», a-t-il souligné.

EL MOUDJAHID, 03/12/2021

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