Maroc Confidentiel

Les défis du processus de développement économique et social

Les défis du processus de développement économique et social – Algérie, économie, Abdelmadjid Tebboune,

Les défis du processus de développement économique et social sont grandioses et s’ils sont atteints à moyen et long termes, conduiront le pays vers le chemin de la transformation structurelle de son économie. Une place de fierté parmi les nations mondiales en tête du progrès économique. Dans cette voie, la tenue de la Conférence nationale sur la relance industrielle dont le président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune a ouvert les travaux, situe les perspectives et planifie les actions à engager pour la prochaine étape. Ainsi, dans la continuité de la mise en œuvre du volet économique du programme présidentiel, ces assises vont à leur tour, procéder à une évaluation objective et complète du processus économique à l’effet d’une part de faire ressortir les points forts et les points faibles et d’autre part, tracer les perspectives du développement futur à la lumière des contraintes et des exigences révélées par la présente conjoncture.

Une telle action d’ensemble a trouvé son assise et son expression dans l’allocution d’ouverture des travaux de la Conférence prononcée par le chef de l’Etat tendant principalement à l’action globale d’évaluation et d’esquisse des perspectives de développement industriel à moyen et long termes.

Le président a présenté un état des lieux du secteur industriel en Algérie, en retraçant les différentes étapes, la première étant la surindustrialisation, notamment pour l’industrie lourde comme la métallurgie, le textile et la pétrochimie « , a-t-il indiqué précisant qu’  » il n’en reste que peu de ces industries en raison des crises financière, politique et sécuritaire « . Et d’ajouter :  » après l’aisance financière atteinte dans le pays, le secteur a amorcé la phase de  » la fausse industrialisation, assimilée de façon caricaturale au gonflage des pneus et au détournement d’argent vers l’étranger sous plusieurs appellations, outre l’assemblage au lieu de la fabrication « .  » L’état actuel de l’industrie nationale n’est pas une fatalité mais une réalité, même si certains aspects sont difficiles à appréhender et à maîtriser, il reste cependant possible de redresser la situation en prenant urgemment les mesures nécessaires pour éradiquer la corruption et mettre fin à la dilapidation de l’argent public « , a souligné le président Tebboune.

 » Maintenant que la justice a tranché, nous nous remettons à la construction d’une véritable industrie de bases rationnelles au service de l’intérêt national comme un des vecteurs du développement global « .

L’un des stimulants et non le moindre de la relance industrielle, est que les énormes bénéfices sociaux et économiques seront un attrait et un grand impact pour la société algérienne. Et ce n’est pas un hasard dans son allocution si le chef de l’Etat a donné tant d’importance à cette relance industrielle. Il a mis l’accent sur la nécessité d’augmenter la contribution de l’industrie au PIB de 10 à15 % pour un véritable décollage du secteur. Selon lui, il est possible d’atteindre le taux de 10 % au PIB avec des efforts raisonnables, néanmoins si nous voulons opérer une révolution industrielle, il faut atteindre un taux de 15 % « , a-t-il souligné.

Certains pays européens industrialisés dont les industries enregistraient une part de contribution de plus de 20 % à leurs PIB, enregistrent actuellement des taux entre 11 et 12 %, et de ce fait, les efforts qui seront consentis en Algérie pour développer l’industrie permettront d’atteindre des moyennes dépassant ces pays, a fait remarquer monsieur Tebboune.

Une augmentation de cette contribution réduira également les importations industrielles, explique encore le Président, soulignant l’obligation d’appliquer rigoureusement les instructions liées à l’interdiction d’importer des produits fabriqués localement afin de protéger la production nationale.

A. Z.

Reverse-engineering Un outil « très approprié » à la relance économique

Le reverse-engineering est un outil « très approprié » pour une véritable relance industrielle nationale, a indiqué dimanche à Alger, le président-directeur général de l’Université industrielle, Ghrieb Sifi. « Il y a quelque chose de très important à lancer en urgence, pour une véritable relance industrielle et pour libérer les initiatives, c’est le reverse-engineering, qui en est un outil très approprié », a déclaré M. Sifi à la Radio algérienne à propos des nouvelles mesures à prendre pour la relance de l’industrie nationale.

Le reverse-engineering est un procédé consistant à maîtriser le fonctionnement d’une machine fabriquée à l’étranger en vue d’en réaliser une semblable en tous points de vue à l’échelle locale. Parmi les autres mesures nécessaires à la relance industrielle, l’orateur a cité, notamment, la numérisation qu’il qualifie de « clé efficace » pour « bannir les pratiques bureaucratiques, garantir une transparence dans la gestion du foncier industriel et assurer un traitement rapide des demandes d’investissement ».

« Le foncier industriel existe déjà. Il suffit de réajuster les méthodes et procédures d’attribution des terrains aux investisseurs. Il faut aussi lever toutes les contraintes bureaucratiques par l’allègement des dossiers à déposer, et répondre d’une manière rapide. Il y a lieu aussi d’assurer une stabilité juridique en la matière et de simplifier les textes de lois », a indiqué M. Sifi sur les moyens à déployer pour rattraper le gap industriel.Il a mis en exergue, l’importance, d’une stratégie multisectorielle pour faciliter l’investissement.

Oma A.

Lemaghreb.dz, 06/12/2021

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