Algérie. L’année 2022 s’annonce sous le signe de la difficulté

Algérie. L’année 2022 s’annonce sous le signe de la difficulté – Inflation, denrées, prix, pouvoir d’achat,

L’année 2022 qui débutera dans moins de quatre jours s’annonce être une année particulièrement difficile pour les ménages algériens qui seront appelés à puiser plus profond dans leurs bourses pour se payer les denrées et les marchandises qui se vendaient au tiers de leurs prix avant l’avènement de la crise sanitaire.

Durant les derniers mois de l’an 2021, la hausse des prix dépassait officiellement 15 %, en réalité sans doute plus de 35 %, et notre pays risque de ne plus avoir de choix financièrement que de combattre la tendance inflationniste que tout annonce certaine.

Face aux risques de cette menace inflationniste, lesquels pourraient êtres ravageurs, les pouvoirs publics n’ont pas le choix que d’opter pour l’un des deux choix possibles afin de briser le cercle vicieux de l’inflation. Soit d’opter pour l’austérité, qui impliquera une forte hausse des taux par la banque centrale et une constriction du budget pour abaisser la demande.

D’un point de vue purement économique, cette politique peut donner des résultats probants, mais elle ne pourra en aucun cas empêcher d’avantage de tarissement au pouvoir d’achat des Algériens, et un recul net de la croissance, et elle est donc politiquement puérile pour les pouvoirs publics qui n’ont eu de cesse de promettre aux Algériens le bienêtre dans l’Algérie Nouvelle.

Car l’autre choix auquel pourrait recourir notre gouvernement semble ne pas être adaptable à la réalité spécifique de notre pays, et pour cause un éventuel recours au blocage des prix par l’Etat, pousserait tôt ou tard les entreprises à arrêter de produire à perte, et l’état perdrait tout contrôle sur la finance publique.

Combattre l’inflation doit être envisagé comme un problème purement économique et non comme un problème d’ordre fiscal, financier, voire purement monétaire. Il s’agit de rationaliser et de moraliser les dépenses publics et d’éviter les politiques des décennies du règne sous Bouteflika durant lesquelles l’Algérie a construit des infrastructures qui coûtent des centaines de millions et dont on ne sait toujours pas ce que l’on fera à l’instar des 100 locaux par communes, les unités de soins et les hôpitaux de jours toujours fermés par manque de personnels.

L’Express, 28/12/2021

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