Maroc. L’amère vérité historique – Makhzen, Algérie, Israël, normalisation,
« A bas la normalisation» est le hashtag qui a occupé la première place durant de nombreuses journées sur les réseaux sociaux Facebook et Twitter, dans le cadre de la campagne populaire de rejet, lancée par des juristes marocains, à l’occasion du premier anniversaire de la signature de l’accord de normalisation entre le régime du makhzen et l’entité sioniste.
Malgré le black-out médiatique et les restrictions sécuritaires imposées par le régime du makhzen au peuple marocain, les hommes libres marocains ont rejeté la politique du fait accompli suivie par le régime monarchique, considérant le sionisme comme un mal, source de désordre et de destruction là où il s’installe, et fermement convaincus que la normalisation avec des tueurs d’enfants était une trahison envers tous les peuples libres de par le monde. Le régime du Makhzen n’accorde aucune attention à son peuple, bien plus, il se complait dans son aplaventrisme et continue de céder le sort du Maroc à des mains tachées du sang d’innocents et d’une entité qui usurpe les territoires des autres et viole l’honneur des peuples.
L’«émir des croyants» n’a pas dévié de la politique suivie par ses ancêtres, qui avaient trahi leur peuple, se sont alliés au colonialisme et cédé des îles et des villes en offrande à l’Espagne et au Portugal.
Ainsi, l’histoire nous enseigne qu’en 1415, le roi du Portugal avait mené la bataille de la «conquête de Ceuta», lorsque ses forces ont pris, de nuit, la ville sans qu’il y ait eu à signaler la moindre résistance pendant que d’autres relèvent qu’il n’y a eu à déplorer guère plus de huit victimes dans les rangs portugais. Pour ce qui est de Melilla, elle a été prise en douceur et sans aucune violence par les Espagnols, en 1497.
Outre Ceuta et Melilla, de nombreuses îles marocaines sont encore occupées par l’Espagne, ce qu’ignorent de nombreux Arabes et même des Marocains euxmêmes. Ces îles sont situées juste au large du Maroc, à quelques kilomètres de la ville marocaine de Ras El-Ma. Les îles Canaries sont un archipel de sept îles comptant une population de 2 millions d’habitants, situé à 100 km à l’ouest du Maroc, sur sa côte atlantique et à plus de 1000 kilomètres de son occupant l’Espagne !
Après le rappel de ces quelques faits historiques que nul ne saurait nier ou ignorer, au lieu que le régime du «Prince des croyants» œuvre à la récupération de ses territoires et de ses droits, il ne trouve d’autre alternative que d’occuper le territoire des autres et la falsification des faits historiques à son avantage.
Pas plus tard qu’hier, à l’accession de notre pays à l’indépendance, Hassan II avait manifesté des prétentions sur des territoires algériens arrosées du sang d’Algériens et qui avaient été défendus par des Algériens, croyant que par le recours à son arsenal militaire il pouvait tirer profit de la situation difficile dans laquelle se trouvait le jeune Etat algérien, laissé exsangue par l’occupation coloniale.
Deux années plus tôt, précisément à l’annonce de l’accession à l’indépendance de la Mauritanie, le 28 novembre 1960, Mohammed V avait refusé de reconnaître l’indépendance de la Mauritanie qu’il considérait comme un territoire marocain et s’était empressé de contacter plusieurs pays, d’effectuer de nombreuses visites, de parcourir la planète de long en large pour s’assurer le soutien, l’amitié et l’appui des Etats dans le but d’annexer la Mauritanie à son royaume. Ceci, en dépit de la reconnaissance par la majorité des pays et des organisations internationales de l’indépendance de la Mauritanie, à l’exception de la Ligue arabe qui n’a accepté l’adhésion de la Mauritanie qu’à compter de 1973 !
Aujourd’hui, le «petit-fils» n’a pas retenu la leçon et n’a pas tiré les leçons de l’histoire, ni des luttes des peuples épris de liberté et d’indépendance.
Ainsi, le grand-père, le père et le fils ont hérité de pratiques les empruntant au banditisme et à l’art de spolier les droits des autres, et il n’est guère surprenant ni nouveau aujourd’hui de voir le petit-fils «Mohammed VI» suivre la politique des «bons ancêtres» qui ont volontairement et de bon cœur cédé la moitié de leurs terres, délaissé la moitié restante sans la protéger ni la défendre, et manifester toute honte bue et sans vergogne des velléités agressives à l’encontre de leur voisin du Sud, en plus de l’appauvrissement de leur peuple et de la normalisation avec l’entité sioniste, ennemie de la foi, des pays et de l’humanité.
El Djeïch n°702, janvier 2022