Mois : février 2022

  • Paris empêche l’Algérie d’être l’alternative énergétique à la Russie

    Paris empêche l’Algérie d’être l’alternative énergétique à la Russie – Ukraine, gaz, MIDCAT, Espagne,

    La mort du gazoduc MIDCAT. Le veto français qui empêche l’Espagne et l’Algérie d’être l’alternative énergétique à la Russie.

    L’Espagne est à peine interconnectée avec la France pour exporter du gaz vers le Vieux Continent et l’Algérie peut difficilement augmenter sa production. Les présidents français successifs l’en ont empêché.

    L’une des sanctions les plus sévères imposées à ce jour à la Russie pour son agression contre l’Ukraine a été le report sine die, par le chancelier allemand Olaf Scholz, de l’entrée en service du gazoduc Nord Stream II construit pour fournir du gaz russe à l’Allemagne. Avec cette décision, le message est envoyé au Kremlin que l’Europe peut, peut-être, réduire sa dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie.

    Aujourd’hui, 47% du gaz qu’elle consomme provient de ce pays. Les hydrocarbures fournissent à l’État russe 36 % de ses revenus. L’Europe aurait pu réduire sa dépendance au gaz russe depuis longtemps. Pour cela, elle aurait dû opter pour une interconnexion gazière entre l’Espagne et la France plus puissante que les deux gazoducs existants de Navarre et du Pays basque d’une capacité totale de 7 000 millions de mètres cubes. Le projet existait, il s’appelait MIDCAT, et il reliait le Midi français à la Catalogne. Il était budgété à 3 000 millions d’euros, dont 400 pour l’interconnexion. Une petite section du côté espagnol de la frontière a été construite. Il a même fini par figurer sur la liste des projets d’intérêt commun préparée par la Commission européenne, mais il a été parqué en 2018. Le principal fossoyeur pour lui est le président Emmanuel Macron. « Nous n’allons pas construire de nouveaux gazoducs, sauf si la consommation est importante », a-t-il déclaré en septembre 2018.

    Son entourage expliquait qu’il n’y avait pas de risque de demande ou d’offre. Son avis coïncidait avec celui de la Commission de régulation de l’énergie française et avec celui du cabinet de conseil finlandais Poyry, sur lequel la Commission européenne a commandé un rapport. L’annonce présidentielle a réjoui les écologistes et le lobby nucléaire français, qui craignait la concurrence du gaz. Quatre ans plus tard, les tensions avec la Russie ont ravivé, du moins chez les experts, l’intérêt pour MIDCAT. « Le gazoduc MIDCAT transformerait la région [de la péninsule ibérique] en une plaque tournante énergétique et aiderait l’Espagne, le Portugal et la France à devenir un élément indispensable du futur système énergétique européen », ont écrit cette semaine dans le magazine « Real Clear Energy », Sam Buchan, ancien directeur économique international du Conseil économique national des États-Unis, et Ricky Gill, qui, au Conseil national de sécurité des États-Unis, s’est occupé de la sécurité énergétique de l’Europe.

    L’Espagne est le pays européen qui possède la plus grande capacité de regazéification de GNL (gaz naturel liquéfié). Avec le Portugal, elle dispose de huit usines dans ses ports, actuellement sous-utilisées, mais qui pourraient traiter jusqu’à 76 000 millions de mètres cubes par an, auxquels il faudrait ajouter 10 000 autres, fournis par l’Algérie par le biais du MEDGAZ, le seul gazoduc qui fonctionne aujourd’hui. Alger a fermé le 31 octobre le Maghreb-Europe qui, après avoir traversé le Maroc, se termine dans la province de Cadix.

    Si les usines de regazéification fonctionnaient à plein régime, s’il existait un MIDCAT de grande capacité (conçu à l’origine pour 7 000 millions de m3) et si l’Algérie rouvrait le Maghreb-Europe, la péninsule ibérique pourrait alléger la dépendance énergétique de la Russie vis-à-vis de pays comme l’Allemagne et l’Autriche. La Norvège, deuxième fournisseur de gaz après la Russie, est au maximum de ses capacités et ne peut augmenter sa production. Les Etats-Unis, et c’est pourquoi leurs deux anciennes positions se manifestent ainsi, sont intéressés à faire de l’Espagne un hub énergétique.

    Depuis que l’Algérie a fermé fin octobre le Maghreb-Europe, son principal gazoduc, les exportations de GNL américain vers l’Espagne ont augmenté (+134% en décembre dernier) au détriment de celles du fournisseur traditionnel algérien (-22%). Les deux pays sont désormais pratiquement à égalité. Si le GNL pouvait être réexporté vers l’Europe depuis la péninsule, les affaires seraient encore plus importantes pour les compagnies gazières américaines. En plus de la motivation économique, Washington a une autre politique qui a encore plus de poids : désengager l’Europe de la Russie. Le porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, a déclaré le 25 janvier que, dans ce but, les Etats-Unis avaient contacté les grands pays producteurs de gaz dans le monde pour « savoir s’ils avaient la capacité et la volonté d’augmenter temporairement leur production et d’allouer ces quantités aux acheteurs européens ».

    Deux semaines plus tard, l’agence de presse Reuters a révélé que des fonctionnaires du département de l’énergie avaient maintenu des contacts avec les principales compagnies opérant en Algérie, telles que l’italienne ENI, la française TotalEnergies et la norvégienne Equinor ASA. Ils voulaient savoir s’ils pouvaient augmenter leurs ventes sur le Vieux Continent afin que l’Algérie passe du troisième au deuxième fournisseur de l’Europe, dépassant ainsi la Norvège. « L’Algérie n’est pas, pour l’instant, en mesure d’augmenter significativement ses livraisons de gaz et de GNL (…) », déclare l’expert algérien Mustapha Mekideche dans une interview au journal numérique algérien TSA.

    « L’Algérie a renouvelé ses contrats avec l’Espagne et, surtout, avec l’Italie, qui absorbe beaucoup de gaz à travers l’Enrico Mattei », le gazoduc qui passe par la Tunisie. Elle a même supplanté la Russie comme premier fournisseur de l’Italie. « J’ajouterai une autre raison : l’explosion de la demande interne de gaz en Algérie (…) », souligne Mekideche. Aurelia Mañé, professeur d’économie politique de l’énergie à l’Université de Barcelone, ajoute encore une autre raison pour expliquer pourquoi l’Algérie ne peut pas faire l’effort qui lui est demandé : « Elle a opté pour les gazoducs et, grâce à eux, elle est compétitive ». « Mais au contraire, elle a quelque peu négligé ses infrastructures d’exportation de GNL, qui sont quelque peu obsolètes », affirme-t-elle. Mme Mekideche estime que la crise actuelle avec la Russie peut toutefois canaliser « un flux d’investissements étrangers, notamment européens » vers le secteur des hydrocarbures.

    La modernisation de l’industrie permettrait à long terme d’augmenter les exportations. « Si c’est le cas, ce serait surtout par l’Italie », prévient Aurélia Mañé. Ce pays est relié à l’Algérie par deux gazoducs alors que l’Espagne n’en a qu’un seul après la fermeture du Maghreb-Europe. Pour l’Algérie, accepter d’approvisionner partiellement la Russie en tant que fournisseur d’énergie n’est pas une décision facile, même si cela lui apportera plus de revenus et un plus grand poids géopolitique. Les deux pays entretiennent une relation étroite qui s’est encore renforcée depuis que le Maroc a établi des relations diplomatiques avec Israël, avec lequel il a également signé un accord de coopération militaire en novembre.

    L’Algérie est le troisième client de l’industrie de l’armement russe, derrière la Chine et l’Inde, à laquelle elle achète 15 % de ses exportations, selon un rapport de novembre du Congressional Research Center américain. Les relations bilatérales portent également sur le secteur de l’énergie. La société algérienne SONATRACH et la société russe Gazprom ont annoncé au début du mois qu’elles allaient forer et exploiter conjointement 24 nouveaux puits de gaz dans le bassin algérien de Berkine. La véritable alternative au gaz russe en Europe implique la construction de deux nouveaux gazoducs et n’en est qu’à ses débuts. Ils pourraient même ne pas voir le jour. Le premier, le Transsaharien, a été promu par l’Algérie dès 2009. Il partirait de Warri, au Nigeria, pour atteindre Hassi R’Mel, le plus grand des champs gaziers algériens, en passant par le Niger. De là, il se raccorderait au réseau de gazoducs qui mène à l’Europe. Sa capacité atteindrait 30 000 millions de mètres cubes par an. Le long de ses 4 128 kilomètres, il traverserait des zones aux mains des djihadistes. C’est l’une des raisons de douter de sa viabilité.

    Malgré cela, les gouvernements des trois pays concernés ont signé le 18 février à Niamey une déclaration réitérant leur engagement en faveur du projet. Déterminé à rivaliser avec son voisin, le Maroc promeut depuis 2017, de son côté, un autre gazoduc encore plus long (5 000 kilomètres), l’African Atlantic. Il consisterait à prolonger le gazoduc ouest-africain qui relie le Nigeria au Bénin, en passant par le Togo et le Ghana. Pour atteindre le Maroc, il devrait traverser sept autres pays, en plus du Sahara occidental. Obtenir l’accord d’autant de pays est une tâche ardue. Il s’agit d’un projet encore plus embryonnaire que celui promu par l’Algérie.

    El Confidencial, 27/02/2022 (traduction non officielle)

    #Espagne #France #Algérie #Gaz #Russie #Ukraine

  • ‘’La crise Ukrainienne une arme à double tranchant pour l’Algérie‘’

    ‘’La crise Ukrainienne une arme à double tranchant pour l’Algérie‘’

    ‘’La crise Ukrainienne une arme à double tranchant pour l’Algérie‘’ – Russie, Algérie, gaz, pric, pétrole,

    Yahiaoui Nacera, professeur à l’université Mohamed Bouguerra à Boumerdes et directrice du laboratoire de recherche sur l’avenir de l’économie algérienne hors hydrocarbures, expose à travers cet entretien réservé à notre rédaction, la situation économique algérienne ainsi que les différents objectifs à venir au vue de la situation géopolitique actuelle.

    Parlez-nous de votre laboratoire ?

    Le laboratoire de l’avenir de l’économie algérienne hors hydrocarbures, est un consortium d’études regroupant des enseignants et d’étudiants de l’université de Boumerdes, soucieux de l’avenir et du développement de l’économie nationale. Nous œuvrons à trouver des solutions fiables et concrètes permettant à l’économie algérienne de se diversifier et de ne plus être dépendante de la rente des hydrocarbures.

    Quelle est votre vision de l’économie algérienne ?

    Mon point de vue au sujet de notre économie nationale, est qu’en plus qu’elle est dépendante des hydrocarbures, elle souffre de la lenteur dans la prise de décision pouvant faire évoluer notre économie ce qui a causé une énorme stagnation de l’activité de l’économie algérienne ainsi que son développement.

    En plus de cela, je constate le non développement de nombreuses infrastructures dans divers domaines et ce bien qu’elles étaient en avance par rapport à d’autres nations. Je citerai pour exemple la création de l’institut de formation d’Arzew dans la wilaya d’Oran, qui a été crée au vue du grand potentiel gazier du pays, mais nous constatons aujourd’hui que le leadership en termes d’exportation gazière est détenu par un grand nombre d’autre pays. Cet exemple est applicable à bien d’autres secteurs tel que le tourisme ou l’agriculture. Je plaiderai également en faveur d’une révision du système fiscale afin qu’il puisse être en adéquation avec les critères économiques de notre pays.

    Qu’encourt notre économie en étant dépendante des hydrocarbures ?

    Il est vrai que 97% des ressources budgétaires de notre pays sont issues du secteur des hydrocarbures. Cette principale rente est considérée comme le baromètre de l’économie algérienne. Pour cela le gouvernement algérien doit impérativement s’orienter vers le développement d’autres secteurs d’activité tout en renforçant la production pétro-gazière étant donné que les facteurs de cette production sont des éléments déjà connus de l’équation économique algérienne.

    Selon vous comment pouvons-nous diversifier notre économie ?

    Afin de diversifier nos sources de revenu national, nous devons nous orienter vers d’autres secteurs tel que le tourisme, l’agriculture ainsi que celui de l’énergie solaire et ce au vue du grand potentiel dans jouit notre pays.

    Dans ce contexte, l’agriculture qui, comme nous l’avons remarqué durant ces dernières années, a connu un énorme développement en termes de production et d’exportation. De ce fait, le Gouvernement a pour mission de pousser davantage à l’émancipation de ce secteur en mettant en place une série de reformes et de directives afin de replacer l’Algérie sur l’échiquier mondial des exportations agricoles.

    Par ailleurs, le secteur du tourisme devra être mis au premier plan de la stratégie de développement du pays, de part le fort potentiel naturel que possède l’Algérie et qui est placé au 4e rang des destinations les plus populaires en Afrique, après la Maroc, la Tunisie et l’Afrique de sud (selon l’Organisation mondiale du tourisme OMT). De plus, ce secteur peut être considéré comme la seule source de revenus en devises, et ce sans effectuer la moindre opération d’exportation.

    Le président Tebboune a qualifié l’année 2022 d’année économique par excellence, pour vous que seraient les axes majeurs pour y parvenir ?

    Afin de pouvoir concrétiser cette vision du président de la République, nous devons tout d’abord réviser les textes de lois relatifs à l’investissement en Algérie, dans le but de faciliter l’activité économique dans le pays. S’ajoutant à cela, une restructuration de la chaine logistique doit être entreprise afin de permettre une liaison tant bien au niveau national qu’international des différents operateurs économiques. Je plaiderais également pour une gestion juste et raisonnable des aides et des subventions de l’Etat dédiés aux investisseurs.

    Causant une hausse des cours du pétrole, quel serait l’impact du conflit Russo-ukrainien sur l’économie algérienne ?

    Nous avons constaté que l’annonce faite par le président russe Vladimir Poutine concernant l’opération militaire menée par la Russie en Ukraine, a fortement impacté le marché pétrolier mondial avec un baril atteignant les 105 dollars et qui est amené à connaitre de nouvelles hausses dans les jours à venir.

    Pour ce qui est de l’économie algérienne, nous pouvons décrire ce conflit comme étant une arme à double tranchant. D’un coté la hausse des prix du pétrole qui peut être considéré comme étant bénéfique pour notre économie en termes de rente pétrolière. D’autre part cette crise qui engendre également une hausse mondiale des prix des produits de première nécessité telle que le blé, un produit dont l’Algérie est fortement dépendante pour sa consommation ce qui pourrait fortement impacter le pouvoir d’achat des algériens dans les mois à venir.

    Le chiffre d’affaires, 26/02/2022

    #Algérie #Ukraine #Russie #Gaz



  • Sahara Occidental : Le temps du référendum

    Sahara Occidental : Le temps du référendum

    Sahara Occidental : Le temps du référendum – Maroc, RASD, Front Polisario, République arabe sahraouie et démocratique,

    La République arabe sahraouie et démocratique qui fête, ce dimanche, le 45e anniversaire de la proclamation de sa naissance est une réalité nationale, continentale et internationale incontestable.
    A l’aune de sa présence effective et remarquée au 35e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) et au 6e sommet de l’UA et de l’Union européenne, la souveraineté pleine et entière de la RASD a renvoyé aux calendes grecques les thèses farfelues de la marocanité berçant les illusions de la monarchie qui ne tient plus qu’a l’alliance contre- nature, rejetée par le peuple marocain, la société civile et l’élite intellectuelle, avec le néo-apartheid chassé, grâce à la riposte de l’Algérie soutenue par 22 pays africains, de l’UA menace d’implosion. Le niet de l’Afrique unie, libre et solidaire est un échec cuisant pour les apôtres de la division et de la soumission aux désidératas du sionisme qui a fait main basse sur le Maroc confrontée à in isolement total, à une crise économique aigue et à la montée de la contestation sociale.

    A la faveur des acquis d’un Etat en construction, fort des institutions nationales représentatives du peuple sahraoui en lutte pour arracher son indépendance, la proclamation de l’Etat sahraoui est marquée par des avancées notables sur le front militaire, politique et diplomatique. Elles sont consolidées par la naissance de la coordination arabe annoncée à l’issue de la conférence arabe de solidarité avec le peuple sahraoui, organisée le 23 et le 24 février 2022, avec la participation de juristes, de chercheurs, de militants et journalistes 12 pays Algérie, Mauritanie, Tunisie, Libye, Egypte, Soudan, Irak, Syrie, Palestine, Liban, Yémen et Jordanie). « Le peuple sahraoui gardera à jamais dans sa mémoire collective cette louable initiative », a souligné le président Ibrahim Ghali. « L’ère de l’expectative est révolu » , a affirmé le responsable du secrétariat national, Khatri Adouh.

    La détermination sans faille du peuple sahraoui est l’expression profonde d’un attachement à la liberté et à l’indépendance traduite par la résistance sur le champ de bataille et le combat au quotidien mené dans les territoires occupés par les militants et les militantes des droits de l’homme, à l’image de la « Ghandi du Sahara Occidental Aminatou Haider et de Soltana Khaya. Dans ce « conflit oublié », le temps de la complicité et du silence assourdissant de la communauté internationale est totalement incompatible avec la réalité d’un peuple en lutte pour la consécration de son droit inaliénable à l’autodétermination, inscrit en principe intangible par l’Onu.

    « L’Etat d’occupation marocain démontre au quotidien qu’il constitue une menace à travers le monde, en persistant dan son expansionnisme au Sahara occidental et en facilitant l’infiltration de ses alliés pour exécuter des plans machiavéliques qui menacent la sécurité et la stabilité des peuples et de nos pays », a lancé le président sahraoui lors des travaux de la conférence de solidarité arabe.

    Cette situation interpelle la communauté internationale invitée à jouer un « rôle constructif » et l’Onu est appelée à sortir de sa léthargie et à renouer avec sa vocation essentielle de maintien de la paix et de l’application du droit à l’autodétermination gravement oblitéré par les tergiversations marocaines et la dénaturation de la mission des Nations Unies chargées de l’organisation d’un référendum qui se fait attendre depuis 30 ans.

    Larbi Chaabouni

    Horizons, 27/02/2021

    #SaharaOccidental #Maroc #FrontPolisario #RASD

  • L’Egypte empêche Tebboune de tenir un sommet tripartite à Doha

    L’Egypte empêche Tebboune de tenir un sommet tripartite à Doha – Algérie, Abdelmadjid Tebboune, Koweït, Qatar, Sommet Arabe, Palestine, Sahara Occidental, Maroc,

    Les causes de friction seraient notamment le soutien algérien à un nouveau bloc africain et la rencontre de Tebboune avec Dbeibah à Doha.
    La tournée dans le Golfe du président algérien Abdelmadjid Tebboune, qui l’a conduit au Qatar et au Koweït, a été marquée par une montée inattendue des tensions avec l’Egypte.

    La crise soudaine a entraîné l’annulation d’un sommet tripartite qui devait se tenir au Koweït entre le dirigeant algérien, son homologue égyptien, le président Abdel Fattah al-Sisi et l’émir du Koweït, le cheikh Nawaf Al-Ahmad Al-Sabah.

    Des sources politiques algériennes ont lié l’annulation de la réunion à l’annonce par l’Algérie d’un nouveau bloc africain, que le Caire considère comme préjudiciable à ses propres intérêts en Afrique.

    Une autre cause possible de friction, selon les sources, était la rencontre tenue à Doha entre le président algérien et le chef du gouvernement libyen d’unité nationale, Abdulhamid Dbeibah. Cette rencontre a pu irriter le président égyptien, dont le pays soutient le nouveau gouvernement de Fathi Bashagha, récemment désigné premier ministre par le parlement libyen.

    Selon les médias arabes, le président égyptien a quitté la capitale koweïtienne quelques heures avant l’arrivée de son homologue algérien du Qatar, annulant ainsi le sommet entre les dirigeants des trois pays.

    La rencontre Dbeibah-Tebboune aurait été interprétée par le Caire comme l’expression du soutien algérien au gouvernement libyen sortant, qui refuse de démissionner.

    L’Egypte a également été apparemment ennuyée par les informations selon lesquelles le gouvernement de Tebboune est en train de lancer un groupe africain des quatre.

    Les relations entre l’Égypte et l’Algérie semblaient s’être améliorées ces dernières semaines, avec la visite de Tebboune au Caire, où l’Égypte a soutenu la convocation du prochain sommet arabe en Algérie et s’est montrée disposée à aider à persuader les pays arabes d’y assister à un niveau élevé sur la base d’un ordre du jour convenu. en avance.

    Ces dernières années, la crise libyenne a été un sujet de discorde entre Alger et Le Caire en raison de leurs positions divergentes sur le conflit et son éventuel règlement. Mais tous deux ont ensuite été en mesure de contenir leurs désaccords persistants avec la Libye.

    L’annonce d’un groupe africain des quatre, comprenant l’Éthiopie, le Nigeria, l’Afrique du Sud et l’Algérie, a encore alimenté les inquiétudes égyptiennes, à la lumière de la crise qui couvait entre Le Caire et Addis-Abeba au sujet du barrage de la Renaissance.

    Il n’y a eu aucun détail sur la nature et les objectifs de ce nouveau bloc africain, son lien avec l’Union africaine et sa position sur des questions controversées, telles que le barrage de la Renaissance et le Sahara occidental.

    Selon des informations algériennes, les quatre dirigeants africains ont convenu de tenir un sommet officiel à une date ultérieure, afin d’établir une feuille de route pour l’Afrique dans les mois et années à venir.

    Le président algérien avait cherché, à travers sa visite au Qatar et au Koweït, à rassurer les États du Golfe sur la volonté de son pays d’ouvrir un nouveau chapitre et d’éviter d’attiser les questions litigieuses, notamment celle du Sahara occidental, à la lumière d’un consensus du Golfe à l’appui de la souveraineté du Maroc sur le territoire en litige.

    Des sources algériennes ont déclaré que Tebboune n’avait reçu aucune réponse claire lors de sa tournée dans le Golfe sur son désir d’un dégel des relations glaciales avec l’Arabie saoudite, malgré son expression de soutien à la sécurité du CCG face aux menaces extérieures.

    The Arab Weekly, 25/02/2022

    #Egypte #Algérie #Qatar #Koweït #SommetArabe #Palestine #SaharaOccidental #Maroc

  • Somalie: Adieu l’AMISOM, bonjour l’ATMIS

    Somalie: Adieu l’AMISOM, bonjour l’ATMIS – Somalie, ONU, missions de paix, Conseil de paix et de sécurité, Union Africaine,

    La mission de l’Union africaine (UA) en Somalie – AMISOM – arrive rapidement à sa date d’expiration et les travaux sont en cours pour qu’une mission nouvelle et différente prenne sa place dans ce pays d’Afrique de l’Est en proie à des troubles.

    Une réunion s’est tenue récemment à Mogadiscio pour discuter du mandat, de la composition, de la taille, de la structure et du concept d’opérations (CONOP) de la nouvelle mission proposée par l’UA en Somalie. Elle portera l’acronyme ATMIS – Mission de transition de l’UA en Somalie.

    L’AMISOM a été créée par une décision du Conseil de paix et de sécurité de l’UA en janvier 2007, avec un mandat initial de six mois. Elle a remplacé la Mission de soutien de la paix en Somalie (IGASOM) de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), une proposition de mission de protection et de formation de l’Autorité intergouvernementale pour le développement en Somalie approuvée trois mois plus tôt. L’IGASOM a reçu l’aval du Conseil de sécurité des Nations unies (ONU).

    En février 2007, le Conseil de sécurité des Nations unies a autorisé l’UA à déployer une mission de maintien de la paix dotée d’un mandat de six mois. Son objectif était de soutenir un congrès de réconciliation nationale et de faire un rapport dans les 60 jours sur une éventuelle mission de maintien de la paix de l’ONU.

    En octobre 2014, le Conseil de sécurité a donné le feu vert à l’UA pour poursuivre la mission en Somalie jusqu’au 30 novembre 2015. En août 2017, le Conseil de sécurité des Nations unies a publié la résolution 2372 permettant le transfert progressif des responsabilités en matière de sécurité de l’AMISOM aux forces de sécurité somaliennes, en fonction des capacités de ces dernières et des progrès politiques et sécuritaires dans le pays.

    Selon le ministre somalien de la défense, Abdulkadir Mohamed Nur, le mandat d’ATMIS consistera à aider le gouvernement fédéral somalien (FGS) à mettre en œuvre les objectifs stratégiques du STP (Somalia Transition Plan). Selon l’organisation continentale, il s’agit d’une stratégie globale élaborée par le FGS et ses partenaires pour diriger le transfert progressif des responsabilités en matière de sécurité de l’AMISOM aux forces de sécurité somaliennes.

    Le mandat de l’AMISOM expire le 31 mars et la nouvelle mission devrait être opérationnelle d’ici là, avec, semble-t-il, un délai pour le transfert de diverses fonctions.

    « Le plan de transition somalien », selon la représentante spéciale adjointe des Nations unies, Anita Gbeho, « est une boussole pour guider notre travail, axé sur la mise en place d’une transition sécuritaire complète en Somalie et les Nations unies sont déterminées à soutenir ce processus dirigé par les Somaliens. Je souligne que la reconfiguration de l’AMISOM en une nouvelle mission est un élément clé de cet effort », a-t-elle déclaré lors de la réunion technique dans la capitale nationale.

    Defence web, 25/02/2022

  • Du gaz algérien pour sécuriser la demande française

    Du gaz algérien pour sécuriser la demande française

    Du gaz algérien pour sécuriser la demande française – Ukraine, Algérie, Espagne,

    Les autorités espagnoles ont l’intention de pomper des quantités de gaz algérien au cours des deux prochains mois pour sécuriser les approvisionnements français compte tenu de la crise mondiale du gaz et des opérations militaires russes en Ukraine, en plus de détourner des transporteurs de gaz liquéfié d’Algérie vers des pays européens en cas de pénurie de fournitures.

    Les médias espagnols, citant des sources gouvernementales, ont rapporté que le ministère de la Transformation environnementale avait annoncé que Madrid était prête à fournir du gaz aux pays européens à la lumière de la crise actuelle suite aux opérations militaires russes en Ukraine, affirmant que le premier bénéficiaire de ce processus serait la France, qui bénéficierait de ce qui ressemble à un sauvetage et d’une garantie de ses approvisionnements pendant deux mois.

    Le site espagnol « Economia Digital », spécialisé dans l’actualité économique et énergétique, a indiqué que l’Espagne est dans un grand confort par rapport aux autres pays européens en matière d’approvisionnement en gaz, ajoutant que le gazoduc qui amène le gaz algérien fonctionne normalement et que des travaux d’agrandissement sont en cours. pour augmenter ses capacités.

    Le gouvernement de Madrid a l’intention d’approvisionner la France dans les deux prochains mois avec des quantités de gaz naturel algérien par le biais de deux petits pipelines qui traversent les régions basque et navarraise vers le sud-ouest de la France et peuvent transporter 1 milliard de mètres cubes de gaz algérien vers l’Espagne.

    On sait que les autorités françaises ont toujours opposé un veto à son raccordement à l’Espagne par de grands gazoducs, et selon une ancienne source officielle de Sonatrach, le veto français à l’encontre de son raccordement à de grands gazoducs avec l’Espagne dure depuis 1984.

    Le site Internet espagnol, Economy Digital, a cité Teresa Ribera, ministre de la Transformation environnementale, affirmant que Madrid avait également l’intention d’acheter des quantités supplémentaires de gaz liquéfié à l’Algérie via des navires et de les transférer vers d’autres pays européens car il y aura une pénurie d’approvisionnement en raison de la guerre en Ukraine.

    Du côté italien, les données de consommation de gaz de 2021 publiées par les médias locaux ont indiqué que l’Algérie a presque doublé ses approvisionnements vers ce pays, et les quantités sont passées de 12 milliards de mètres cubes en 2020, à 21,16 milliards de mètres cubes en 2021, ce qui représente 28,4%, contre 29,06 milliards de mètres cubes d’exportations russes vers l’Italie avec une part de 37,8%.

    Selon les données mensuelles de consommation de janvier 2022, l’Algérie a dépassé la Russie en tant que premier fournisseur de gaz de l’Italie, avec des exportations s’élevant à 1,5 milliard de mètres cubes contre 1,2 milliard de mètres cubes d’exportations russes.

    Echourouk online, 26/02/2021

    #France #Espagne #Gaz #Algérie #Ukraine

  • Rencontre Sanchez-Ghali à Bruxelles: fort malaise au Maroc

    Rencontre Sanchez-Ghali à Bruxelles: fort malaise au Maroc – Sahara Occidental, Front Polisario, Brahim Ghali, sommet UE-UA,

    Fort malaise marocain suite à la rencontre de Sánchez avec le leader du Polisario
    Ils rappellent qu’il a été le seul chef de gouvernement à rencontrer le Ghali à Bruxelles et que les propos de l’exécutif sur la résolution de la crise sont sans valeur.

    Lors du sommet UE-UA à Bruxelles, le Premier ministre espagnol a été le seul dirigeant européen à rencontrer le leader du Polisario. En rencontrant le chef des séparatistes, Pedro Sánchez prouve que le Royaume a eu raison de ne pas croire les belles paroles des officiels espagnols. C’est ainsi que Le360 reflète le malaise que la réunion a provoqué à Rabat.

    Il a été le dernier à quitter l’hôtel. Il a également été la seule personne à ne pas être autorisée à prendre une photo avec les trois dirigeants de l’UE qui ont reçu les chefs des délégations africaines : le président français Emmanuel Macon, qui assure la présidence tournante du Conseil de l’UE, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne et Charles Michel, président du Conseil de l’UE… Lorsque Brahim Ghali est entré dans la pièce, les trois dirigeants européens avaient déjà quitté la plate-forme où ils recevaient les chefs de délégation, explique le numérique.

    « L’exception monstrueuse que constitue la présence au sommet UE-UA du chef d’une république fantoche a été soulignée jeudi 17 février à Bruxelles. Tout a été orchestré pour que le traitement formel de ce leader illégitime se heurte de plein fouet à celui réservé aux autres représentants africains. Brahim Ghali n’a pas échangé un seul mot avec l’un des dirigeants européens. À l’exception d’un seul : Pedro Sánchez, le premier ministre espagnol ».

    « Comment interpréter cette interview que Pedro Sánchez assume ? D’un côté, il y a les déclarations quasi quotidiennes du ministre espagnol des affaires étrangères, José Manuel Albares, qui se déclare en faveur d’un rapprochement avec le Maroc, et qui véhicule les bonnes intentions du chef du gouvernement de tourner la page de la crise entre Madrid et Rabat. Mais il y a aussi, d’autre part, ces événements et actions douteuses, qui sapent les bonnes intentions exprimées par les ministres espagnols à l’égard du Maroc ». « Comment peut-on prétendre vouloir construire une relation du XXIe siècle avec le Maroc, et en même temps s’occuper de ce vestige de la guerre froide, ancré dans le XXe siècle ? Que faut-il croire : l’effort de langage pour tourner la page de la crise, ou ces actes, contrairement aux déclarations verbales ?

    « La rencontre du Premier ministre espagnol avec Brahim Ghali souligne ainsi le décalage entre les paroles et les actes des responsables espagnols. En rencontrant à Bruxelles le chef des séparatistes, et en assumant cette rencontre dans une déclaration à la presse, Pedro Sánchez montre que le Royaume du Maroc a eu raison de ne pas croire aux belles paroles des officiels espagnols. Cette réunion, qui soulève de nombreuses questions et de nombreux doutes, est un élément qui va à l’encontre de la volonté réelle du gouvernement espagnol d’établir des relations du XXIe siècle avec son voisin du sud. Des relations où les actions doivent être synchronisées avec les mots. Jusqu’à présent, il faut reconnaître que le Maroc n’a reçu que des paroles qui n’ont en aucun cas engagé leurs auteurs. Le Maroc attend donc toujours que l’Espagne traduise ses bonnes intentions en actes », conclut-il.

    La Razón, 24/02/2022

    #Maroc #Espagne #SaharaOccidental #FrontPolisario #Sommet_UE_UA


  • Gonzalez Laya : avec Ghali, un Espagnol, ce qui devait être fait a été fait

    Gonzalez Laya : avec Ghali, un Espagnol, ce qui devait être fait a été fait

    Gonzalez Laya : avec Ghali, un Espagnol, ce qui devait être fait a été fait – Sahara Occidental, Maroc, Brahim Ghali, Front Polisario, hospitalisation,

    L’ancienne ministre des Affaires étrangères, Arancha González Laya, a affirmé que l’entrée en Espagne du secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, pour être traité du COVID-19 dans un hôpital de La Rioja, était une décision « politique », à laquelle elle a ajouté que le leader sahraoui est « un citoyen qui a un passeport espagnol et, par conséquent, est un Espagnol ».

    Dans des déclarations à l’émission Hora 25 sur Cadena SER, M. González Laya a précisé que ces décisions sont politiques et non administratives : « J’aime être respectueux de la capacité des États à prendre des décisions politiques sans avoir à se déshabiller devant le monde ».

    Elle a ajouté que l’Espagne est un pays qui a une tradition humanitaire dont elle est fière et à laquelle elle ne souhaite pas renoncer : « C’est ainsi que j’ai toujours voulu comprendre cet épisode et je n’ai aucune rancune, ni aucune raison de penser que quelque chose a été fait qui n’aurait pas dû l’être ».

    Lorsqu’on lui a demandé si elle avait été sacrifiée en tant que ministre des affaires étrangères pour chercher à se réconcilier avec le Maroc, Mme González Laya a répondu qu’en politique, on sait qu’un poste commence et finit et qu’elle l’a accepté normalement : « C’était une grande opportunité, j’ai beaucoup appris et j’espère avoir contribué un peu. Je garderai tout ce que j’ai appris et le reste, je l’ai déjà oublié. Je ne pense pas que ce soit à moi de répondre à cette question.

    Au sujet de son passage au ministère, au cours duquel ils n’ont jamais perdu le contact avec le Maroc, il a déclaré avoir pris la politique comme un service : « J’avais vécu 25 ans de ma vie professionnelle en dehors de mon pays. À un moment donné, le président m’appelle et je reviens pour apporter ma contribution à mon pays, car c’est ce en quoi je crois. Je n’ai aucune raison de regarder en arrière et de penser que je n’aurais pas dû le faire. Je l’ai fait avec conviction, je suis parti satisfait et nous avons réussi à faire beaucoup de choses dans des circonstances très difficiles ».

    L’ancienne ministre a précisé qu’elle a passé de nombreuses années dans le domaine des relations internationales et qu’elle a travaillé de très près et étroitement avec le Maroc : « J’ai travaillé dans l’équipe qui a négocié l’accord commercial entre l’Union européenne et le Maroc, j’ai tenu des réunions, j’ai organisé des conférences et j’ai le plus grand respect pour le Maroc et cela n’a pas changé ».

    #Maroc #Espagne #SaharaOccidental #FrontPolisario #BrahimGhali

  • Maroc-hausse des prix: la grogne populaire monte d’un cran

    Maroc-hausse des prix: la grogne populaire monte d’un cran

    Maroc-hausse des prix: la grogne populaire monte d’un cran – hydrocarbures, produits de première nécessité,

    Outre la grave sécheresse qui frappe le pays, le Maroc est confronté a une grande contestation entraînée essentiellement par la hausse des prix produits de première nécessité et des hydrocarbures.

    Des scènes de chaos dans un souk, provoquées par le prix des tomates; des manifestations, des menaces de grève et un hashtag sur les réseaux sociaux qui appelle a la démission du premier ministre, selon Le Monde. Au Maroc, le gouvernement fait face a une colère populaire provoquée par la hausse des prix des produits de première nécessité et des hydrocarbures, sur fond d’envolée des cours mondiaux.

    Dans un pays marqué par deux années de crise sanitaire liée au Covid-19 et qui subit une grave sécheresse, la tension sociale est montée d’un cran.

    Le 13 février, la Confédération démocratique du travail (CDT, l’une des trois centrales syndicales les plus représentatives) organisait des sit-in dans plusieurs villes du pays. Une semaine plus tard, le 20 février, des manifestations avaient lieu a Casablanca, Rabat et Tanger a l’appel du Front social, héritier du Mouvement du 20-février né au moment des printemps arabes, en 2011. La mobilisation, qui visait aussi a commémorer ce mouvement, «s’est étendue a une cinquantaine de villes», rapporte Mounaim Ouhti, membre du comité de suivi du Front social, qui regroupe syndicats, partis de gauche et associations. «Nous avons fait passer un message: certes, le Maroc n’échappe pas au contexte international, mais pourquoi serait-ce aux citoyens d’en subir les effets? L’Etat doit agir pour préserver le pouvoir d’achat des ménages.»

    Echourouk, 26/02/2022

    #Maroc #Prix

  • L’Algérie rallie le Koweït à sa cause

    L’Algérie rallie le Koweït à sa cause

    L’Algérie rallie le Koweït à sa cause – Sommet arabe, Palestine,

    Le Koweït a exprimé son soutien aux efforts du Président Abdelmadjid Tebboune en vue de la réussite du Sommet arabe prévu à Alger au cours du dernier trimestre de cette année.

    Mieux, le Koweït a fait part de sa disponibilité « à contribuer à cette noble démarche », selon la Déclaration conjointe qui a sanctionné la visite officielle de deux jours du Président Tebboune dans ce pays. Il s’agit de «parvenir à un consensus sur les résultats pour qu’ils soient à la hauteur des aspirations des peuples arabes», souligne cette Déclaration. Le Koweït adhère aux objectifs fixés par l’Algérie au Sommet arabe: la centralité de la cause palestinienne et la relance des efforts visant à «soutenir le peuple palestinien frère pour recouvrer ses droits légitimes, en tête desquels l’établissement de son État indépendant et souverain sur les frontières de 1967 avec Al-Qods comme capitale, conformément aux résolutions de la légalité internationale pertinentes et à l’Initiative arabe de paix ».

    Dans ce cadre, le Président Tebboune a informé l’Emir du Koweït, Cheïkh Nawaf Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah et le prince héritier, Cheïkh Mishâal Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah des «démarches entreprises par l’Algérie pour renforcer l’unité nationale palestinienne, en parachèvement des efforts dévoués consentis par plusieurs pays arabes». On sait que les représentants des organisations palestiniennes sont attendus à Alger la semaine prochaine pour tenir leur Conférence unificatrice, à l’initiative du Président Tebboune, avec l’accord du Président palestinien, Mahmoud Abbas.

    Autre acquis important de la visite du président Tebboune au Koweït: la promotion du partenariat arabo-africain. Une coopération et une coordination seront établies entre le Fonds koweïtien pour le développement économique arabe et l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement, en matière de soutien des projets de développement dans les pays africains, notamment dans la région sahélo-saharienne.

    Cette démarche est motivée par l’intérêt mutuel des deux pays, accordé aux questions de paix et de développement, notamment en Afrique. Sur les relations bilatérales, la Déclaration conjointe traduit une tendance à leur consolidation. Il y a une volonté commune de « donner davantage d’élan à la coopération bilatérale dans tous les domaines, compte tenu du développement qualitatif réalisé par les économies des deux pays et des énormes potentiels et opportunités qu’il importe d’exploiter au service des intérêts des deux pays frères».

    L’Algérie et le Koweït vont mettre en place des mécanismes et des accords appropriés qui traduisent leur volonté commune d’atteindre de nouveaux horizons dans leurs relations fraternelles, et qui consacrent «la concertation et la coordination politique et encouragent les investissements directs pour les secteurs public et privé».

    Les opérateurs économiques sont incités à «saisir les opportunités d’investissement offertes dans les deux pays, tout en chargeant les deux gouvernements de prendre les mesures appropriées à l’effet d’apporter le soutien nécessaire et réunir le climat adéquat pour la réussite des opérations d’investissement.» Cette approche de coopération concerne également le domaine des hydrocarbures, pour lequel « les deux parties sont convenues de renforcer les opportunités d’investissement et d’échanger les expériences ».

    En fait, entre l’Algérie et le Koweït, aucun nuage, comme l’a souligné la Déclaration conjointe : « une convergence totale des vues et des positions à l’égard des questions intéressant les deux pays frères tant dans leurs relations bilatérales que concernant la situation sur la scène arabe et les perspectives de renforcement de l’action arabe commune à la lumière de l’attachement des deux pays aux valeurs de solidarité et d’unité ainsi que leurs efforts à promouvoir les approches fondées sur le dialogue et la réconciliation pour la résolution des crises».
    M’hamed Rebah

    Le Courrier d’Algérie, 24/02/2022

    #Algérie #Palestine #SommetArabe