Mois : février 2022

  • Maroc : Frustration face aux prix élevés des denrées alimentaires 

    Maroc : Frustration face aux prix élevés des denrées alimentaires – carburants, essence, produits alimentaires, printemps arabe, manifestations,

    Au Maroc, les prix élevés des biens de consommation courante tels que la nourriture et l’essence provoquent la frustration de la population. Dimanche, des dizaines de personnes ont manifesté à Rabat, Casablanca et Tanger – c’était l’anniversaire du déclenchement du Printemps arabe au Maroc, le Mouvement du 20 février 2011. Onze ans plus tard, beaucoup continuent de se plaindre des prix élevés, du dépotisme et de la corruption. et appelons à la liberté et à la justice sociale.

    Selon le politicien de l’opposition Abdelhamid Amine, le pays doit se dresser contre la tyrannie et la corruption. L’État policier doit être aboli et la démocratie construite pour qu’il y ait dignité, liberté, égalité et justice sociale.

    Mettre fin à la politique impopulaire contre les portefeuilles marocains.

    Abderrazek Boughanbour militant des droits de l’homme

    Le militant des droits de l’homme Abderrazek Boughanbour a également manifesté : « L’État est dans une lutte de pouvoir avec les Marocains et les Marocaines, ce qui affecte leurs moyens de subsistance. C’est pourquoi nous disons à l’État marocain : arrêtez la politique impopulaire contre les portefeuilles marocains.

    Sécheresse : le gouvernement veut aider les agriculteurs

    Les partis d’opposition de gauche avaient appelé à manifester. Ils demandent au gouvernement des mesures pour augmenter le pouvoir d’achat.

    Le Maroc souffre également d’une sécheresse qui affecte l’important secteur agricole. La semaine dernière, le gouvernement a annoncé un plan d’aide d’une valeur équivalente à près d’un milliard d’euros.

    Euronews, 21/02/2021

    #Maroc #carburants #aliments #manifestations #printempsarabe

  • « ALGER CONFIDENTIEL »: Un feuilleton pour déstabiliser l’Algérie

    « ALGER CONFIDENTIEL »: Un feuilleton pour déstabiliser l’Algérie

    « ALGER CONFIDENTIEL »: Un feuilleton pour déstabiliser l’Algérie – Maroc, Arte TV, Hirak,

    « Alger, confidentiel », série subversive diffusée par la chaîne TV franco-allemande ARTE évoquant les événements qu’a connus l’Algérie dans les années 1990, entre dans le cadre du feuilleton de déstabilisation qui revient à chaque fois que le pays se trouve sur la bonne voie ou entretient des relations fortes sur les plans régional et international, a indiqué dimanche le politologue et expert des questions géopolitiques et des migrations, Hassen Kacimi.

    M. Kacimi a affirmé que cette série, présentée comme une fiction par son auteur, entre dans le cadre de « la déstabilisation de l’Algérie à la veille d’un Hirak hypothétique, bien préparé sur les réseaux sociaux par le biais de certaines adresses IP installées au Maroc, dans l’entité sioniste et à Paris », a expliqué l’invité de la Rédaction de la Chaîne 3 de la Radio nationale. Il a révélé aussi que « cette chaîne a produit plusieurs films et documentaires propagandistes à l’exemple de 12 documentaires du sinistre BHL, destinés à la déstabilisation du monde arabe et du Maghreb ».

    Selon M. Kacimi, cette série entre dans le cadre du « feuilleton de déstabilisation de l’Algérie qui revient de manière cyclique et régulière à chaque fois que le pays se trouve sur la bonne voie ou entretient des relations fortes sur les plans régional et international », faisant observer qu’actuellement « l’Algérie est en train de construire des partenariats économiques et sécuritaires avec les Européens, les Ruses, les Chinois, le Monde arabe et l’Amérique ».

    « Cette nouvelle démarche qui a pour but de faire de notre pays une puissance régionale, déplait à ces loups qui tentent de sortir du maquis pour essayer de raviver le Hirak dans sa version subversive en vue de déstabiliser l’Algérie ». A travers cette série, il y a un « complot pour s’attaquer à l’ANP, car son statut d’armée républicaine qui défend la souveraineté et l’intégrité du pays, dérange des parties étrangères à la frontière ouest du pays mais aussi outre mer », a-t-il ajouté.

    En outre, il a indiqué que cette série a « été adaptée par le clan des Azoulai du Maroc et tourné dans ce pays », précisant que ‘ »le roi du Maroc a mis la main à la poche pour financer une série qui est un canular, relatant des événements faux n’ayant rien à voir avec la réalité ».

    Il a ajouté que le metteur en scène est « un petit producteur inconnu, proche des milieux sionistes, ayant des accointances avec le Makhzen et passant son temps à dénigrer l’Algérie ».

    Pour M. Kacimi, à travers cette série, « on veut déterrer la thèse du +Qui tue qui+ », faisant observer que bien que ce dossier ait été « définitivement clos, il revient de manière cyclique, l’objectif étant de dénigrer et discréditer l’Algérie, et surtout l’affaiblir du fait des enjeux stratégiques régionaux importants et très forts ».

    Qualifiant la thèse du « Qui tue qui » de « pétard mouillé », il a estimé qu’elle est « montée de toute pièces avec des aveux de délinquants, de voyous et des repris de justice qui s’étaient refugiés à Paris, après avoir été poursuivis par la justice algérienne ».

    Jeunesse d’Algérie, 21/02/2022

    #Algérie #ARTE #Algerconfidentiel #Hirak #Maroc

  • Maroc: Omar Radi doit être libéré

    Maroc: Omar Radi doit être libéré

    Maroc: Omar Radi doit être libéré – Idriss Radi, presse, journaliste,

    Le journaliste marocain Omar Radi, condamné à six ans de prison, doit retrouver la liberté « pour poursuivre ses enquêtes sur la corruption » qui gangrène le Maroc, a affirmé son père, Idriss Radi, alors que le journaliste a rejeté mardi, lors de son procès en appel, les accusations d’ »espionnage » qui pèsent sur lui.

    Lors d’un sit-in de solidarité avec Omar Radi, Idriss Radi a affirmé que son fils ainsi que le journaliste Souleiman Raissouni et d’autres détenus d’opinion, « devraient retrouver la liberté pour poursuivre leurs enquêtes sur la corruption qui gangrène le Royaume, notamment leurs investigations concernant l’accaparement de terres publiques par des spéculateurs », un sujet qui fâche et pour lequel Omar Radi a été arrêté une première fois en 2019 avant d’être libéré pour poursuivre ses écrits dans ce domaine.

    Omar Radi, dont l’arrestation a suscité un grand élan de solidarité au Maroc et parmi la communauté marocaine établie à l’étranger, « est innocent et doit être libéré », a insisté son père.

    Idriss Radi a, en outre, dénoncé la politique du régime du Makhzen qui, selon lui, « a déployé tous ses dispositifs sécuritaires et ses services de renseignement ainsi que ses bras judiciaire et médiatique afin de faire taire les voix » qui s’opposent à sa politique destructrice et mettent à nu ses plans désespérés visant à dissimuler la corruption qui gangrène ses structures et ses institutions.

    Il a, par ailleurs, appelé le régime marocain à « laisser les citoyens vivre dans la paix et la stabilité et exercer leurs activités en toute liberté », rappelant que « le peuple marocain aspire depuis 1959 à une transition démocratique ».

    #Maroc #OmarRadi

  • Maroc: Une nouvelle zone militaire près de l’Algérie

    Le Maroc crée une nouvelle zone militaire près de la frontière algérienne – Algérie, Sahara Occidental, Front Polisario,

    Les relations maroco-algériennes sont tendues depuis des décennies dans la région contestée du Sahara
    RABAT, Maroc

    Le Maroc a construit une nouvelle zone militaire près de la frontière avec l’Algérie, selon une publication militaire locale mercredi.

    Le magazine Royal Armed Forces a déclaré dans son édition de février que la zone militaire vise à « assurer la cohérence du commandement, du contrôle et du soutien entre les forces marocaines et à offrir davantage de flexibilité et de liberté d’action en cas de besoin ».

    Le général de division Mohammed Miqdad a été nommé commandant de la nouvelle zone militaire, selon le magazine.

    La publication n’a toutefois pas fourni de détails supplémentaires sur la zone militaire.

    Le Maroc borde l’Algérie à l’est et au sud sur une longueur de 1 559 kilomètres.

    En août, l’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc, accusant Rabat d’avoir des « tendances hostiles ». Le Maroc a rejeté ces accusations.

    Les liens entre le Maroc et l’Algérie sont tendus depuis des décennies, avec en toile de fond le conflit du Sahara entre Rabat et le Front Polisario, soutenu par l’Algérie.

    *Rédaction : Ahmed Asmar

    Agence Anadolu

  • Marée humaine devant les agences ANEM pour l’allocation chômage

    Marée humaine devant les agences ANEM pour l’allocation chômage – Algérie, Agences nationales de l’emploi, ANEM,

    Les Agences nationales de l’emploi (ANEM) au niveau des différentes wilayas du pays sont depuis quelques jours prises d’assaut par des jeunes au chômage désirant bénéficier de l’allocation de 13 000 DA devant être versée à partir de la fin du mois de mars prochain.

    Les travailleurs au niveau de ces structures ne savent plus où donner de la tête en raison, en effet, de l’afflux important de personnes venues s’inscrire dans l’espoir de pouvoir bénéficier d’une allocation chômage le temps de trouver un travail stable. Une véritable anarchie marque cette opération, en dépit de toutes les mesures prises pour son bon déroulement. Si au niveau des grandes villes, la situation commence à sortir du contrôle, au niveau des zones éloignées, c’est encore pire. Car l’absence de réseau internet et le manque de moyens ne facilitent pas les choses. Il est à souligner qu’avec l’annonce de l’ouverture de compte CCP pour le versement de cette prime, il faudra s’attendre à d’autres marées humaines au niveau des postes. Une situation à laquelle il faudra se préparer préalablement pour éviter le scénario auquel l’on assiste au niveau des agences ANEM.

    Pour rappel, les inscriptions des primo-demandeurs d’emploi en vue de bénéficier de l’allocation chômage doivent être effectuées sur le site électronique de l’(ANEM). Pour les jeunes déjà inscrits auprès de l’ANEM, ceux-ci seront contactés à partir du 25 février en cours via une plateforme numérique qui leur permettra de constituer un dossier pour bénéficier de cette allocation.

    À noter que pour bénéficier de cette allocation dont le montant est de 13 000 DA, le chômeur primo-demandeur d’emploi doit remplir plusieurs conditions à savoir être titulaire de la nationalité algérienne, résident en Algérie et âgé entre 19 et 40 ans. Il est aussi exigé d’être inscrit comme chômeur primo-demandeur d’emploi auprès des services de l’ANEM depuis au moins six mois, ne pas disposer d’un revenu, quelle que soit sa nature, justifier sa situation vis-à-vis du service national et ne pas être inscrit dans un établissement d’enseignement supérieur ou de formation professionnelle.

    En outre, l’intéressé ne doit pas avoir déjà bénéficié des dispositifs publics de soutien à la création et à l’extension d’activités, d’aide à l’insertion professionnelle et d’aide sociale, alors que le conjoint ne doit disposer d’aucun revenu, quelle que soit sa nature. Les détenus ayant purgé leur peine et ne disposant pas de revenu bénéficieront également de cette allocation.

    Ania Nch

    Le Courrier d’Algérie, 24/02/2022

    #Algérie #AllocationChômage

  • Crise en Ukraine: Les prix des céréales flambent, l’Algérie affectée

    Crise en Ukraine: Les prix des céréales flambent, l’Algérie affectée – Russie, blé,

    La situation géopolitique semait un vent de panique sur les marchés mondiaux des céréales, ce jeudi 24 février, après le début des opérations militaires russes en Ukraine, une situation qui aura un impact négatif sur les importations de l’Algérie contrainte désormais à acheter plus chères ces denrées alimentaires vitales.

    Les prix des céréales ont atteint des niveaux record en séance sur le marché européen, avec un pic totalement inédit pour le blé à 344 euros la tonne sur Euronext, ce qui alourdira la factures des importations même si le pétrole de son côté a dépassé les 104 dollars ce jeudi 24 février.

    Les cours du blé et du maïs, dont l’Ukraine est le quatrième exportateur mondial, se sont envolés dès l’ouverture, quelques heures après le début de l’invasion russe de l’Ukraine.

    Le précédent record pour le blé remonte au 24 novembre 2021, qui avait atteint 313,5 euros la tonne en séance sur l’échéance de décembre (et au 23 novembre pour le cours à la clôture à 311,5 euros)
    l’Ukraine est le cinquième exportateur mondial de blé, le quatrième de maïs.

    Première puissance agricole de l’Union européenne, la France dispose de stocks de céréales. Les réserves françaises et américaines pourraient, de fait, pallier en partie la baisse des exportations ukrainiennes, selon les analystes. L’Elysée estimait jeudi que la crise aurait «davantage un impact sur les cours mondiaux que notre propre approvisionnement».

    Les conséquences de l’attaque lancée dans la nuit par la Russie sont encore difficiles à prévoir pour les marchés agricoles. «C’est totalement inédit, souligne Sébastien Poncelet, du cabinet de conseil Agritel. Quand on voit qu’il y a des explosions à Odessa, qui est le premier port ukrainien, on présume qu’il n’y aura pas beaucoup de grains à charger aujourd’hui».

    L’Ukraine représente 20 % des importations de maïs en Italie, et 5 % des importations de blé, la confédération agricole italienne Coldiretti s’est alarmée dès jeudi de cette flambée des cours. «La guerre aggrave les problèmes du secteur agricole national déjà éprouvé par les effets de la volatilité des cours alors que l’Italie est un pays fortement déficitaire dans certaines filières», a observé son président, Ettore Prandini dans des déclarations à la presse.

    En raison des rendements faibles des champs de blé, l’Algérie est contrainte à l’importation pour répondre aux besoins de sa population. En moyenne, l’Algérie importe entre 5 et 7 millions de tonnes de blé (tendre et dur) par an de France, Russie, Allemagne, Ukraine, Pologne et Argentine. Pour 2022, elle projette d’importer quelque 7,5 millions de tonnes.

    Le Jeune Indépendant, 24/02/2022

  • Commerce : Ouverture de la ligne maritime Alger-Nouakchott

    La ligne maritime commerciale reliant Alger à la capitale mauritanienne Nouakchott a été inaugurée, ce jeudi, ce qui est à même de faciliter et de renforcer les échanges commerciaux entre les deux pays.

    La cérémonie d’inauguration au port d’Alger a été présidée par le ministre des Transports, Aïssa Bekkaï, en présence du ministre du Commerce et de la Promotion des exportations Kamel Rezig, de la ministre de la culture Soraya Mouloudji, de la Directrice Générale (PDG) du Groupe Algérien de Transport Maritime ( GATMA), du directeur générale de la Compagnie nationale Algérienne de navigation de la Méditerranée (CNAN-Med), d’un représentant du ministère des Affaires Etrangères, de l’Ambassadeur de la République Islamique de Mauritanie en Algérie et de la Présidente de l’Assemblée populaire de la wilaya d’Alger.

    Cette ligne maritime directe assure des liaisons mensuelles par le navire « Gouraya-IMO ». La liaison dure six jours, selon les explications fournies lors de la cérémonie d’inauguration.

    #Algérie #Mauritanie #Commerce #LigneMaritime

  • Mali : “La France nous a trahis” (Choguel Maïga)

    Mali : “La France nous a trahis” (Choguel Maïga)

    Mali : “La France nous a trahis” (Choguel Maïga) – Barkhane, Takuba,

    Le Premier ministre malien, Choguel Maïga, a accusé la France de trahison et de vouloir “diviser” le Mali.

    Dans un entretien accordé a France 24 et RFI, le chef de gouvernement malien a révélé que « les hautes autorités françaises, des sénateurs et des députés ont dit clairement dans des débats:”il faut donner l’autonomie au nord du Mali” ».

    «Ils veulent diviser le Mali et que les Maliens du nord et du sud ne peuvent pas vivre ensemble », a-t-il ajouté.

    Maïga a fait savoir qu’Alain Juppé, alors ministre des Affaires étrangères sous Nicolas Sarkozy, a dit lors de son dernier voyage au Mali en mars 2012 qu’il “faut donner l’autonomie aux Touareg”.

    Sur l’intervention de la France au Mali en 2013, il a précisé qu’ «il n’était pas prévu le déploiement de soldats français sur le sol malien».

    Pour le candidat du Mouvement patriotique pour le renouveau (MPR) qui se présente pour la troisième fois a la présidentielle malienne, il faut selon lui “rebatir l’Etat, il faut refonder l’armée, il faut réaffirmer un deuxième point, l’unité de notre peuple et l’intégrité de son territoire; il faut ensuite former l’homme comme actuel développement et enfin assurer la promotion de la femme et redonner espoir a la jeunesse”.

    “Ce qui nous est arrivé, soutient-il, c’est le résultat d’une trahison du peuple et de son armée, par l’élite politique”.

    “Pendant vingt ans, on a instauré l’indiscipline dans l’armée; les hauts responsables politiques ont fait de l’armée un dépotoir de tous les enfants qu’ils n’arrivaient pas a contrôler”, a-t-il estimé.

    Quant au putsch de l’année dernière a Bamako dénoncé par tous les candidats, Maïga a déclaré que “par principe, nous avons dit que nous ne pouvons pas cautionner le renversement d’un pouvoir légal et légitime”.

    “C’est ce qui a justifié, explique-t-il, notre présence au sein du Front pour la sauvegarde de la démocratie et de la République”.

    Bamako accuse Paris d’un “abandon en plein vol”

    Le Premier ministre malien déplore le “vide” que risque de créer le retrait des troupes françaises dans le nord du Mali particulièrement. Et ce, dans un contexte de menace jihadiste accrue.

    Le Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga a accusé samedi la France d’un “abandon en plein vol” avec sa décision de retrait de la force Barkhane, justifiant la nécessité pour son pays de “chercher d’autres partenaires”, a rapporté BFMTV.

    “La nouvelle situation née de la fin de Barkhane, plaçant le Mali devant le fait accompli et l’exposant a une espèce d’abandon en plein vol, nous conduit a explorer les voies et moyens pour mieux assurer la sécurité de manière autonome avec d’autres partenaires”, a-t-il dit a la tribune de l’Assemblée générale des Nations Unies.

    Il s’agit de “combler le vide que ne manquera pas de créer la fermeture de certaines emprises de Barkhane dans le nord du Mali”, a précisé le Premier ministre, déplorant un “manque de concertation” et une annonce “unilatérale” sans coordination tripartite avec l’ONU et le gouvernement malien.

    “Annonce unilatérale”

    Dans un contexte de menace jihadiste accrue, “l’opération française Barkhane annonce subitement son retrait en vue, dit-on, d’une transformation en coalition internationale dont tous les contours ne sont pas encore connus”, a aussi dit Choguel Kokalla Maïga. Et d’ajouter: “en tout cas, pas de mon pays, pas de notre peuple”.

    “L’annonce unilatérale du retrait de Barkhane et sa transformation n’ont pas tenu compte du lien tripartite qui nous lie”, l’ONU, le Mali et la France. “Le Mali regrette que le principe de consultation et de concertation, qui doit être la règle entre partenaires privilégiés, n’ait pas été observé en amont de la décision”, a poursuivi le Premier ministre malien.

    Il a réclamé qu’au vu de l’évolution a venir, alors que le peuple malien est en droit de vivre en sécurité, la mission de paix Minusma de l’ONU et ses 15.000 Casques bleus aient “une posture plus offensive sur le terrain”.

    Choguel Kokalla Maiga enfin assuré qu’il n’y avait “pas de sentiment anti-Minusma au Mali, pas plus qu’un sentiment antifrançais”.

    Echourouk, 23/02/2022

    #Mali #France #Barkhane



  • Le gazoduc transsaharien contribuera à la sécurité énergétique de l’UE

    Le gazoduc transsaharien contribuera à la sécurité énergétique de l’UE

    Le gazoduc transsaharien contribuera à la sécurité énergétique de l’UE – Algérie, Nigeria, gaz, Union Européenne,

    La question de la diversification de l’approvisionnement énergétique joue également un rôle important pour l’UE dans le cadre des derniers développements en Ukraine. Le continent européen voisin offre des possibilités encore inexploitées. Le gazoduc transsaharien est sur le point d’être lancé.

    De nombreux observateurs affirment que c’est avant tout la richesse des ressources de l’Afrique qui a rendu le continent si pauvre économiquement au cours des derniers siècles. Et les pays d’Afrique suscitent toujours les convoitises des « partenaires » d’outre-mer. Pendant longtemps, l’accent a été mis sur les ressources du deuxième plus grand continent. Bien sûr, de nouveaux programmes sont toujours lancés pour approfondir le « partenariat ».

    C’est ce qu’a encore souligné lundi le président fédéral allemand Frank-Walter Steinmeier, qui séjourne actuellement pendant trois jours au Sénégal, pays d’Afrique de l’Ouest, et qui a été personnellement reçu à l’aéroport de Dakar par le président Macky Sall. Le moment est venu de se rapprocher, a déclaré M. Steinmeier lors d’une conversation avec M. Sall. « Malgré toutes les différences qui existent : nous devons trouver la voie d’un partenariat plus étroit et fructueux ».

    M. Steinmeier a fait l’éloge du Sénégal, qui est une démocratie bien établie et un point d’ancrage de la stabilité dans toute la région. Avec sa visite, il veut « donner un nouvel élan » au partenariat étroit qui existe depuis longtemps entre l’Allemagne et le Sénégal. Le forum économique germano-sénégalais de lundi devrait probablement aussi servir cet objectif.

    La situation sécuritaire dans la région du Sahel, qui s’est détériorée depuis le renversement violent de Kadhafi en Libye en 2011, a également joué un rôle dans les entretiens. Ainsi, M. Steinmeier a souligné « la situation sécuritaire plus difficile au Mali après le coup d’État militaire (au Mali), qui a des répercussions sur toute la région ». Le président fédéral a assuré son hôte que le débat en Allemagne sur la poursuite de la participation aux missions militaires internationales au Mali serait mené « avec un sérieux très responsable ».

    Après des manifestations de masse régulières contre la présence militaire française et un éloignement massif entre Paris et Bamako, le président français Emmanuel Macron a eu la fin définitive de l’opération Barkhane annoncée il y a quelques jours au Mali. La mission européenne de forces spéciales Takuba, dirigée par la France, se retire également. La situation concernant la mission de formation de l’UE EUTM, EUCAP et la mission de stabilisation de la Minusma au Mali n’est toujours pas claire.

    Le terrorisme doit maintenant être combattu plus intensivement au Niger voisin. Mais un débat sur le sens et le non-sens de la mission de la Bundeswehr au Sahel a éclaté depuis longtemps en Allemagne. Le président sénégalais a toutefois souligné que l’Allemagne souhaitait toujours être présente dans le cadre de la MINUSMA – et même que la France devait rester. Sur le terrain au Sénégal, l’armée française est stationnée avec 350 militaires à Ouakam et au port militaire de Dakar. Elle dispose également d’une base aérienne.

    En attendant, c’est surtout le thème de la « sécurité énergétique » et de la « diversification des sources d’approvisionnement » qui occupe actuellement l’une des premières places dans l’agenda de la politique énergétique de l’UE. La certification du gazoduc Nord Stream 2, qui a été mis en attente après des années d’insistance du gouvernement américain suite aux derniers développements en Ukraine, aurait dû donner un nouvel élan à ce sujet.

    Il existe depuis longtemps des projets énergétiques intercontinentaux avec un certain nombre d’États africains, qui visent à garantir une plus grande indépendance. Et des voies d’approvisionnement correspondantes entre l’UE et l’Afrique existent déjà. Par exemple via le gazoduc Maghreb-Europe, qui relie le champ de Hassi R’mel en Algérie à l’Espagne via le Maroc.

    Il existe en outre le gazoduc Medgaz, qui relie directement l’Algérie à l’Espagne. Toutefois, en novembre dernier, l’Algérie a décidé de fermer le gazoduc Maghreb-Europe en raison des tensions politiques actuelles avec le Maroc. Ces tensions trouvent leur origine dans le différend entre l’Algérie et Rabat au sujet du Sahara occidental, qui a entraîné l’arrêt par l’Algérie de l’approvisionnement en gaz de l’Espagne et du Portugal via le détroit de Gibraltar.

    Mais il y a maintenant de nouveaux développements remarquables à signaler. Il y a quelques jours, le Niger, l’Algérie et le Nigeria ont signé la « Déclaration de Niamey » lors du troisième Forum minier et pétrolier (ECOMOF) des Communautés économiques des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à Niamey. Les pays concernés ont remis sur les rails le projet de 13 milliards de dollars US du gazoduc Trans-Sahara.

    D’une longueur de 4 128 kilomètres, le gazoduc reliera Warri au Nigeria à Hassi R’Mel en Algérie, en traversant le Niger. Une fois achevé, le gazoduc transportera chaque année 30 milliards de mètres cubes de gaz naturel du Nigeria, de l’Algérie et du Niger vers les marchés européens via la côte méditerranéenne de l’Algérie, stratégiquement importante, et alimentera également les stations intérieures situées le long de son parcours. Ces trois pays africains disposent d’importantes réserves de gaz naturel. Par conséquent, le gazoduc vers les pays de l’UE permettra « d’exploiter directement les importantes réserves de gaz naturel des trois pays ». Dans le même temps, le ministre nigérian des ressources pétrolières, Timipre Sylva, s’est montré convaincu :

    « Ce projet sera transformateur pour tous les pays impliqués et nous, au Nigeria, sommes pleinement engagés à en faire un succès. Il apportera des emplois et des revenus bien nécessaires grâce à la monétisation du gaz. »

    Le Niger est surtout connu pour ses énormes gisements d’uranium, qui sont également extrêmement importants pour la France. Cependant, parmi d’autres ressources convoitées, il abrite également des réserves de gaz estimées à 34 milliards de mètres cubes, avec des réserves récupérables qui seraient de 24 milliards de mètres cubes supplémentaires. Selon des estimations prudentes, les réserves de pétrole de ce pays très pauvre sont également estimées à 3,7 milliards de barils. Ces réserves de pétrole devraient être exploitées avec l’achèvement, prévu pour 2023, de l’oléoduc Niger-Bénin, un pipeline de 2 000 kilomètres qui reliera le prolifique bassin d’Agadem, au Niger, au terminal de Cotonou, au large des côtes béninoises.

    Protection du climat et nouvelles conditions coloniales
    Les projets d’infrastructure énergétique envisagés sont destinés à donner un élan économique crucial au Niger et à faire du pays un pont important entre les pays riches en ressources de l’Afrique dite subsaharienne et les marchés maghrébins et européens. D’aucuns estiment que le pays est confronté à « une énorme croissance socio-économique et industrielle ». branch service secure.

    Cependant, la terreur qui émane de divers groupes islamistes depuis plusieurs années pourrait continuer à ralentir massivement l’ensemble du développement et pousser des pays comme le Niger à dépendre davantage de campagnes militaires étrangères au bilan douteux jusqu’à présent. Le gouvernement de Niamey a annoncé mardi qu’au moins 17 personnes avaient été tuées et huit autres blessées dans une attaque. Dimanche, des auteurs lourdement armés ont attaqué un bus de passagers sur une route de campagne près de la ville de Banibangou (sud-ouest), près de la frontière malienne.

    Pour la France et son armée, de plus en plus impopulaire localement et surtout auprès de la population civile, le Niger – après s’être retiré du Mali – est désormais le « partenaire ». représentant de dernier recours.

    RT, 23/02/2022

    #Algérie #Nigeria #Transaharien #Gazoduc

  • L’intégrité territoriale des États contre l’autodétermination des peuples

    L’intégrité territoriale des États contre l’autodétermination des peuples – Russie, Abkhazie, Ossétie du Sud, Crimée, Maroc, Sahara Occidental, Kosovo,

    Deux principes souvent cités, chacun ayant des racines bien établies dans le droit international, sont fréquemment en conflit : l’intégrité territoriale des États et l’autodétermination des peuples.

    Ce conflit récurrent et inévitable est évident dans les reconnaissances diplomatiques par la Russie des deux républiques séparatistes à majorité russe du Donbass, dans lesquelles, comme dans les anciennes régions soviétiques d’Abkhazie, d’Ossétie du Sud et de Crimée, toutes reconnues diplomatiquement comme des États indépendants par la Russie (dans le cas de la Crimée, avant sa réintégration dans la Fédération de Russie), ainsi qu’au Kosovo, la plupart des gens souhaitaient clairement se séparer du pays auquel ils avaient été internationalement reconnus comme appartenant.

    Il ne faut pas s’étonner que le principe qu’un gouvernement proclamera comme absolu – ou du moins comme ayant la priorité et contrôlant – dans un cas particulier soit le principe qui est compatible avec le résultat qu’il préfère dans ce cas.

    Les États occidentaux qui vantent actuellement l’applicabilité absolue et universelle du principe de l’intégrité territoriale des États n’ont eu aucun problème à soutenir l’autodétermination des peuples en Érythrée, au Timor oriental, au Sud-Soudan et, avec l’aide massive de 77 jours de bombardements de l’OTAN en violation flagrante du droit international, au Kosovo.

    La très grande majorité des États membres des Nations unies (97 sur 193) reconnaissent actuellement le Kosovo sur le plan diplomatique. Les décisions à cet égard sont inévitablement influencées par des précédents potentiels proches de chez eux. Sur les cinq États membres de l’UE qui ne reconnaissent pas le Kosovo, deux, Chypre et l’Espagne, sont préoccupés par les mouvements séparatistes sur leur propre territoire, tandis que la Grèce refuse de le reconnaître par solidarité avec les Chypriotes grecs.

    Il est également logique que la Chine, nonobstant sa relation « plus forte qu’une alliance » avec la Russie, vienne de réaffirmer son profond attachement au principe de l’intégrité territoriale des États. La Chine est très préoccupée par les sentiments séparatistes à Hong Kong, à Taiwan et au Xinjiang.

    Un exemple remarquable d’extrême souplesse dans l’application de ces deux « principes » est fourni par le Kosovo lui-même. Après s’être appuyé sur le principe de l’autodétermination des peuples (et sur les bombes de l’OTAN) et l’avoir exploité pour obtenir son indépendance effective, cette partie de la Serbie à forte majorité albanaise (qui, avec des échos de la « Rus de Kiev », considérait le Kosovo comme le cœur battant de l’histoire et de la culture serbes) refuse depuis lors d’envisager la réintégration dans la Serbie de la partie nord du pays à forte majorité serbe, dont la population, on le comprend, ne veut rien savoir du Kosovo. Dans une apparente attaque préventive contre une résolution rationnelle de ce différend, le gouvernement du Kosovo a même, fait unique, placé la carte de son territoire post-indépendance sur son drapeau.

    Enfin, le fait que le gouvernement américain ait été le premier au monde à reconnaître la souveraineté israélienne sur Jérusalem-Est et le plateau du Golan syrien occupés et à reconnaître la souveraineté marocaine sur la République arabe sahraouie démocratique (Sahara occidental) occupée – dans les trois cas, contrairement à la volonté de l’ensemble du peuple occupé – montre clairement que le seul principe auquel le gouvernement américain adhère systématiquement dans ces domaines est le principe fondamental des relations internationales contemporaines : Ce n’est pas la nature de l’acte qui importe, mais plutôt qui le fait à qui.

    La plupart des gouvernements, en particulier ceux qui sont puissants, choisissent leurs « principes » dans un menu à la carte en fonction de leur goût du jour.

    PAR JOHN WHITBECK

    John V. Whitbeck est un juriste international basé à Paris.

    Counterpounch, 24/02/2022

    #Maroc #SaharaOccidental #Intégrité_territoriale #autodétermination #Russie #Kosovo #Abkhazie #Crimée