Les parties qui tentent l’illusion de faire rapprocher l’Algérie du Maroc n’ont donc finalement rien compris aux obsessions bellicistes du Makhzen.
Non seulement elle a été d’une patience de trop à l’égard de son « voisin » qui enchaînait les campagnes d’agressions l’une derrière l’autre, avant de décider de rompre avec lui, l’Algérie savait que le Makhzen, pour autant, ne la quittera jamais d’une semelle.
Ainsi, la guerre de quatrième génération que nous faisait le Maroc, et dont il était question depuis ces dernières années, se vérifie à la lumière des cyber-attaques interceptées et avortées par l’Algérie. En été 2021 déjà, le ministère de la Défense nationale avait révélé que ses services spécialisés en ‘’Hakking’’ déjouent 35 000 tentatives par jour. C’est un secret de polichinelle de dire que ces attaques venaient essentiellement du « voisin » de l’Ouest.
Et la campagne d’hostilité ne semble pas s’arrêter depuis. La dernière en date, une opération de piratage dont la source de l’attaque a été localisée au Maroc, a visé le compte twitter du ministère algérien de la Justice. En effet, dans une publication pour le moins étrangère au langage officiel algérien, les pirates marocains ont attribué-comme on pouvait le constater sur un tweet inventé et monté de toutes pièces- au ministère de la Justice une « déclaration de soutien à la Russie dans sa guerre contre la nazisme en Ukraine ». Rien que ça ! Face à cette campagne de nuisance visant à porter atteinte à l’image d’une institution nationale de souveraineté, le ministère de la Justice a démenti catégoriquement « les publications attribuées à l’Algérie » et lesquelles, comme on pouvait le constater sur ce fake news, n’ont rien à voir avec le site officiel du ministère. Le département de la Justice a également affirmé qu’il portera plainte contre cette cyberattaque, car elle a ciblé une institution officielle en Algérie.
Pour être plus précis, l’attaque a été opérée par le groupe de hackers dénommé « Les forces de riposte marocaines » dont les membres, selon des sources bien informées, jouissent du soutien et du parrainage du régime marocain, à sa tête le roi Mohammed VI. Ce n’est pas une première pour ce groupe de Hakkers dont le Makhzen détient la marque déposée. Les hakkers marocains ont déjà piraté le site de la Direction générale des Impôts en 2014, alors que le ministère de la Santé a été ciblé en 2020 par une attaque cybernétique émanant du même groupe.
Farid Guellil
Le Courrier d’Algérie, 11/03/2022
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