Maroc Confidentiel

Algérie: « Tebboune est l’homme fort du pays » -Jeune Afrique-

Algérie: « Tebboune est l’homme fort du pays » -Jeune Afrique- – Abdelazizi Tebboune, armée, Hirak, France,

C’est Jeune Afrique d’octobre 2020 allégeant des tensions entre le président Tebboune et le chef d’État-major Saïd Chengriha, qui revient en mars 2022 réparer un préjudice éthique et dire que ce scoop n’était, finalement, qu’un pétard mouillé.

Dans une tribune publiée hier, l’hebdomadaire panafricain estime qu’après des réticences populaires qui peuvent trouver explication dans le contexte du Hirak, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, est, aujourd’hui, incontestable dans son autorité, et que le courant avec l’institution militaire passe bien. Ceci, contrairement aux fantasmes entretenus par les cercles occultes et leurs relais médiatiques, notoirement connus pour leur hostilité à l’Algérie.
Décidé depuis son investiture à la tête de l’État en décembre 2019 à remettre l’Algérie sur les rails par la refondation de l’édifice institutionnel et le développement économique, en réponse aux aspirations du Hirak, le président de la République a bravé vents et marées au vu des résistances qui se sont dressées sur le chemin du changement. « Contesté au début de son mandat, Tebboune est aujourd’hui l’homme fort du pays. Son autorité n’est plus contestée, et les bonnes relations qu’il entretient avec l’institution militaire – véritable colonne vertébrale du système – assoient encore davantage son pouvoir », lit-on dans cette tribune mise sous le titre « Trois ans après la chute de Bouteflika, le pays a-t-il changé ? »

Après avoir rappelé les exploits du Hirak qui a conduit au retrait du pouvoir de l’ex-président, le défunt Abdelaziz Bouteflika, Jeune Afrique s’est intéressé au pouvoir et à la gouvernance de l’actuel président de la République. Le rédacteur de l’article en question qualifie ainsi le locataire d’El Mouradia d’« homme fort du pays » et que la situation politique, trois ans après le Hirak, « n’est plus ce qu’elle était à la chute de Bouteflika. »

Bien que la tribune ne le dise pas, si « l’extinction du Hirak » est due en partie à la crise sanitaire du Covid-19, elle a tout aussi à voir avec des considérations politiques liées au projet du président de la République, dont ce même Hirak dans sa conception originelle est convaincu que l’Algérie nouvelle est en la bonne voie. Et puis, après la chute de l’ancien régime et le jugement des membres de ses réseaux de corruption, il était temps pour tout un chacun d’apporter sa pierre à l’édifice pour construire le pays.

Abordant le rapport de l’Algérie avec l’extérieur, notamment pour ce qui est du grand retour de la diplomatie nationale sur la scène internationale, l’hebdomadaire français estime que sur ce plan, « la rupture avec l’ancien régime est manifeste. Après des années d’effacement, la diplomatie algérienne se redéploie en force, comme en témoigne son activisme en Afrique et au Moyen-Orient, qui tranche avec l’apathie qui caractérisait les dernières années de l’ère Bouteflika. » Pour preuve, sinon le dernier exploit en date, l’organisation du sommet arabe à Alger prévu les 1er et 2 novembre 2022, dont l’Algérie et son Président ont réussi le pari. Un rendez-vous vu par Jeune Afrique comme un «autre signe de ce renouveau diplomatique » et lequel ne manquera pas pour l’Algérie de marquer des points face au Royaume de l’ouest. « L’occasion pour l’exécutif de marquer clairement ce changement. Et, de contrer l’influence du rival marocain, avec lequel les relations sont rompues depuis août 2021 », écrit-on dans cette tribune.

Quant aux relations de l’Algérie avec la France, « le 60e anniversaire de l’indépendance pourrait aussi permettre de lancer une véritable et sincère refondation » de ces relations, prédit ce média, « en poursuivant et en renforçant le travail sur la mémoire et l’histoire communes des deux nations. Mais en matière de réconciliation, il y a loin de la coupe aux lèvres », précise-t-il.

Farid Guellil

Le Courrier d’Algérie, 17/03/2022

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