Mois : juillet 2022

  • Le roi du Maroc ne désespère pas d’être reçu à l’Elysée

    Maroc, Mohammed VI, France, Emmanuel Macron,

    Depuis le 1er juin, le roi du Maroc s’est rendu à plusieurs reprises à Paris. « Pour une visite privée », selon la presse proche du palais de Rabat. Il s’agit du premier déplacement du souverain à l’étranger depuis la fin de la pandémie. Les médias marocains ont beau d’évoquer la santé du roi afin de justifier ce déplacement, alors que plusieurs sources avancent des raisons politiques derrière le séjour de Mohammed VI à l’Héxagone.

    En effet, la dimension politique de la visite royale est justifiée par la brouille qui caractérise les relations du Maroc avec l’Elysée suite au scandale de Pegasus qui a dévoilé la tendance de Rabat à espionner le téléphone portable du président français. Cependant, il semble que la colère d’Emmanuel Macron ne s’est pas estompée. Pour preuve, le refus du président français de recevoir le roi du Maroc, en dépit de leurs relations privilégiées et leur vieille alliance, notamment dans le dossier du Sahara Occidental, considérée par les autorités marocaines comme vitale pour la monarchie alaouite.

    Paris et Rabat ont déjà connu une crise semblable en 2015, lorsque la justice française a tenté d’interroger le patron de la sûreté marocaine, Abdellatif El Hammouchi. Une décision qui a poussé le Maroc à couper la coopération sécuritaire avec la France. Pour sceller la crise, Mohammed VI s’est rendu dans son château de Betz d’où il a été invité à rencontrer le président Hollande.

    Aujourd’hui, le souverain marocain tente de réparer les pots cassés par l’affaire Pegasus. S’il a été reçu par Macron après avoir subi une opération chirurgicale au cœur dans une clinique française, cette fois-ci, Mohammed VI devra prendre son mal en patience puisque le président français ne semble pas décolérer.

    Depuis son accession à la présidence en France il y a plus de cinq ans, Macron s’est rendu une fois au Maroc, et c’était en juin 2017. Le président français a également reçu le monarque marocain à l’Elysée après avoir subi une opération chirurgicale au cœur dans un hôpital français.

    Bien que près d’une semaine se soit écoulée depuis que le monarque marocain était en France, il n’a pas été reçu par le président français, et les médias proches du régime makhzen n’ont pas révélé si l’ordre du jour de la « visite spéciale » prévoyait une réception par un hôte de l’Elysée. Palais du monarque marocain, alors que cela semblait lié à son état de santé.

    #Maroc #Mohammed_VI #France #Macron

  • El Confidencial : Le roi du Maroc retourne à Paris

    Maroc, Mohammed VI, Fête du trône, pandémie, covid 19,

    Le séjour éphémère de Mohammed VI à Rabat : un discours et un retour à Paris
    La Maison royale a annulé les événements de la Fête du Trône, à l’exception du discours royal, à cause du covid, mais les autorités ont autorisé un macro-concert à Saidia en l’honneur du roi.

    Par Ignacio Cembrero
    El Confidencial, 31/07/2022
    Mohammed VI, 58 ans, ne rentre au Maroc que pour les fêtes religieuses ou laïques. Il a passé quelques heures samedi à Rabat à l’occasion de la fête du Trône, qui commémore son intronisation il y a 23 ans, et est rentré en début de soirée à Paris, d’où il était arrivé quelques heures plus tôt, selon des sources au fait de ses déplacements.

    Dans un discours diffusé samedi soir et enregistré quelques heures plus tôt, le monarque alaouite a averti les Marocains que « le plus grand danger pour le développement du pays et la promotion des investissements réside dans les obstacles que certains dressent délibérément pour préserver leurs propres intérêts et obtenir des avantages personnels ». « Ces actions doivent être combattues », a souligné un roi à l’air maigre et fatigué devant les caméras.

    Ce qui a commencé samedi soir était les quatrièmes vacances de Mohammed VI depuis le début de l’année, combinées cet été à quelques examens médicaux liés à l’arythmie cardiaque pour laquelle il a été opéré avec succès à deux reprises (juin 2020 et février 2018) et à des visites à sa mère, Lalla Latifa, 77 ans, qui est soignée dans un hôpital parisien pour la maladie dont elle souffre. Avec cette frénésie de voyages, le roi donne l’impression de vouloir rattraper les années où il n’a pas quitté le Maroc à cause de la pandémie.

    Fin février, il s’installe dans sa résidence de Pointe Denis, au Gabon, d’où il rédige le communiqué royal contenant des extraits de la lettre que lui a adressée le 14 mars le président Pedro Sánchez pour s’aligner sur la position du Maroc dans le conflit du Sahara occidental. Il est rentré à Rabat peu avant le 1er avril, jour du début du Ramadan (mois de jeûne pour les musulmans). Il repart, cette fois pour Paris, le 1er juin, où il reste jusqu’à l’Aid-el-Adha (fête du sacrifice) du 10 juillet, la plus grande fête de l’Islam. Il a passé ces cinq semaines entre le château familial de Betz, au nord-est de Paris, et le palais qu’il a acheté en juillet 2020 près de la Tour Eiffel pour 80 millions d’euros, selon la presse française.

    À son retour à Rabat, il a accompli le rituel religieux de cette fête en dirigeant la prière dans la mosquée du palais et en abattant un agneau dans la cour. Trois jours plus tard, le mercredi 13, il préside un Conseil des ministres, puis rentre à Paris, où il reste jusqu’à la fête du Trône. De son second séjour à Paris, qui s’étendit sur les deux dernières semaines de juillet, il existe un témoignage graphique. Dans une vidéo téléchargée sur les médias sociaux le 25 juillet, on peut voir le monarque au volant d’une voiture sous la pluie. Un autre chauffeur, d’origine marocaine, à en juger par son accent arabe, le salue depuis sa voiture : « Salam aleikum Sidna » (Que la paix soit avec toi, mon Seigneur). Le dirigeant baisse sa vitre et répond par des mots inintelligibles dans la vidéo.

    La commémoration annuelle du 30 juillet, équivalent à un jour férié en Europe, a été réduite au discours royal et à la grâce que le monarque accorde traditionnellement aux prisonniers. Cette fois, 1 769 en ont bénéficié. Il n’y a plus eu de festivités ni de célébrations. Le monarque a annulé la réception massive qu’il donne traditionnellement ce jour-là, la cérémonie de la « beaia » au cours de laquelle les hauts fonctionnaires lui rendent hommage et celle au cours de laquelle les officiers des différentes écoles militaires prêtent serment de fidélité au souverain. Tous ces événements se déroulent en plein air. C’est la troisième fois que le monarque alaouite supprime toutes les célébrations liées à la plus importante fête laïque du Maroc. Il y a une semaine, la Maison royale a annoncé dans un communiqué que « compte tenu de la poursuite des mesures préventives imposées par l’évolution de la situation sanitaire imputable à la pandémie de Covid-19, il a été décidé de reporter toutes les activités (…) ». Des mesures sanitaires strictes étaient toujours en place au Maroc en 2020 et 2021. Aujourd’hui, elles ont presque toutes été levées, à commencer par les matchs de football dont les tribunes sont pleines de spectateurs. Alors que la Maison royale a supprimé les cérémonies en plein air de la Fête du Trône, Abdelhafid Douzi, 37 ans, célèbre chanteur belgo-marocain, a organisé samedi un macro-concert sur la plage de Saidia (Méditerranée) pour célébrer, à sa manière, les 23 ans de règne de Mohamed VI, selon le journal en ligne marocain « Le Desk ».

    Abdelhafid Douzi entretient une relation cordiale avec le monarque, mais dans le monde de la chanson, son meilleur ami est peut-être un autre Marocain, le chanteur et acteur Saad Lamjarrad, 37 ans. L’un des artistes les plus célèbres du monde arabe, Lamjarrad a également voulu commémorer à sa manière l’intronisation de Mohammed VI. Il l’a fait en publiant samedi une chanson intitulée « Long Live Our Beloved King ». Peut-être pour célébrer la réconciliation entre le Maroc et l’Espagne, obtenue grâce au renoncement du gouvernement espagnol à 47 ans de neutralité dans le conflit du Sahara occidental, Lamjarred s’est associé à un chanteur d’origine espagnole, Nicolas Reyes, 63 ans, qui vit en France, et à une poignée de danseurs de flamenco. Reyes est le chanteur principal du groupe Gipsy Kings.

    La vidéo officielle, qui a été visionnée samedi dernier à près de 530000 reprises, s’ouvre sur un appel téléphonique de Nicolás Reyes à Saad Lamjarred dans lequel l’artiste franco-espagnol lui demande de rejoindre les Gipsy Kings « pour chanter pour le meilleur roi du monde ». Le Marocain se met en route, embrasse Reyes et les deux commencent à chanter, l’un en espagnol et l’autre en arabe. « Tu es le premier soldat de notre royaume, ce père et ce fils de notre nation », peut-on lire dans les paroles de la chanson alors que le drapeau marocain flotte, par moments. « Tu es le roi le plus aimé du peuple et sans toi le peuple n’est rien (…) » « Chantons pour le roi ». Lorsque Reyes chante, ses paroles sont sous-titrées en arabe.

    #Maroc #Mohammed_VI #santé_du_roi #Maladie_du_roi #Fête_du_trône

  • Gazoduc Transsaharien: Le projet s’accélère

    Algérie, Nigeria, Niger, gaz, gazoduc, Transaharien,

    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu, jeudi dernier à Alger, le ministre d’Etat nigérian des Ressources pétrolières, Timipre Sylva, et le ministre nigérien de l’Energie et des Energies renouvelables, Mahamane Sani Mahamadou.

    L’audience s’est déroulée au siège de la présidence de la République, en présence du directeur de cabinet à la présidence de la République, Abdelaziz Khellaf, et du ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab. Dans une déclaration à l’issue de l’audience, le ministre nigérien a réitéré l’«engagement personnel» du président Mohamed Bazoum pour «mener à bien» ce projet qui a «une importance capitale pour nos trois pays (Algérie, Niger, Nigeria)». Il a, en outre, relevé que sa rencontre avec le président Tebboune a été l’occasion de lui faire un compte rendu des échanges qu’il a eus avec ses homologues de l’Algérie et du Nigeria.

    «C’est la 3e fois que nous nous retrouvons après la rencontre de Niamey en février et celle d’Abuja en juin, et nous sommes très optimistes», a-t-il souligné. Il a, à ce propos, fait savoir que «les travaux de la task force qui a été mise en place à l’occasion de la réunion d’Abuja avancent très bien», ajoutant avoir reçu «les encouragements du président Tebboune». De son côté, le ministre nigérian des Ressources pétrolières, Timipre Sylva, a réitéré la volonté de son pays d’œuvrer pour la concrétisation dans «les plus brefs délais» du projet du gazoduc transsaharien devant relier les gisements gaziers du Nigeria, via le Niger, au réseau algérien.

    «Nous faisons en sorte que ce projet avance rapidement, car cela permettra de régler des problématiques liées à la sécurité énergétique», a déclaré le ministre nigérian à l’issue de l’audience. Tout en rappelant que la réalisation de ce projet, lancé en 2009, a pris «beaucoup de temps», le ministre nigérian a assuré que son pays «a d’ores et déjà entamé la construction de ce pipeline sur son territoire».

    Il a affirmé, à ce titre, que l’Algérie a, de son côté, «entamé plusieurs travaux dans ce sens», se félicitant de l’adhésion du Niger à ce projet. «Le Niger rejoint nos efforts» pour la concrétisation de ce projet, a-t-il affirmé.

    Signature d’un mémorandum d’entente

    Les travaux de la 3e réunion ministérielle tripartite Algérie-Niger-Nigeria, tenue jeudi dernier à Alger, sur le projet du gazoduc transsaharien (TSGP) ont été sanctionnés par la signature d’un mémorandum d’entente entre les trois parties.

    Le mémorandum d’entente, nouveau pas vers la concrétisation du projet, a été cosigné par le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, le ministre d’Etat nigérian des Ressources pétrolières, Timipre Sylva, et le ministre nigérien de l’Energie et des Energies renouvelables, Mahamane Sani Mahamadou, en présence du PDG du groupe Sonatrach, Toufik Hakkar.

    Dans une déclaration à la presse au terme de la signature du mémorandum d’entente au Centre international des conférences Abdellatif-Rahal (Alger), Arkab a indiqué que «le document signé vise à aller de l’avant dans la réalisation du projet du gazoduc transsaharien». Cela implique de poursuivre la mise en œuvre de tous les programmes tracés pour la réalisation du projet, notamment l’élaboration des études et des différents aspects liés à la réalisation, a-t-il dit, ajoutant que «les trois pays ont convenu de faire aboutir le projet dans un court délai».

    «La réunion d’Alger revêt une grande importance et porte sur un projet stratégique», a-t-il précisé, rappelant qu’elle «intervient après deux précédentes réunions tenues à Niamey et Abuja, où plusieurs décisions ont été prises, notamment la mise en place d’une équipe technique et d’une commission de contrôle de haut niveau, chargées de l’élaboration et de l’actualisation de toutes les études techniques et financières, ainsi que les études de faisabilité relatives à la réalisation de ce projet».

    Un tracé de plus de 4.000 km

    Concernant la réunion d’Alger, Arkab a indiqué que les trois parties avaient examiné, ce jeudi, le rapport détaillé du comité technique et du comité de suivi, avant la signature du mémorandum d’entente. Pour sa part, le ministre d’Etat nigérian des Ressources pétrolières, Timipre Sylva, a déclaré que la réunion d’Alger «se veut une attestation de l’engagement de l’Algérie, du Niger et du Nigeria à concrétiser ce projet», ajoutant que «la signature du mémorandum d’entente dénote la volonté des pays africains à mener une action commune pour la réalisation des mégaprojets».

    «Nous nous sommes rencontrés en juin dernier à Niamey puis à Abuja et aujourd’hui à Alger, où nous avons signé un mémorandum d’entente pour œuvrer ensemble à concrétiser ce projet», a poursuivi Sylva.
    S’exprimant à l’occasion, le ministre nigérien de l’Energie et des Energies renouvelables, Mahamane Sani Mahamadou, a indiqué qu’après trois rencontres entre les trois pays, «nous sommes très optimistes quant à l’état d’avancement du projet», notamment après la constitution du comité technique chargé de l’élaboration des études de faisabilité lié au TSGP. Sani Mahamadou a estimé que la coopération de son pays avec l’Algérie et le Nigeria témoigne de la capacité des pays africains à coopérer pour réaliser des projets en faveur du continent africain. Le TSGP est un mégaprojet de transport de gaz reliant les trois pays sur un tracé dépassant les 4.000 km.

    Horizons, 30/07/2022

    #Algérie #Nigeria #Niger #Gazoduc #Transaharien #Gaz

  • Maroc: HRW dénonce les techniques sournoises du Makhzen

    Maroc, HRW, Human Rights Watch, répression, presse, journalistes,

    Les autorités marocaines emploient tout un manuel de techniques sournoises pour réprimer les défenseurs des droits humains et les réduire au silence, a dénoncé, jeudi dernier, l’ONG Human Rights Watch (HRW) dans son nouveau rapport, appelant la communauté internationale à condamner ces pratiques et à exiger du Maroc qu’il cesse cette politique.

    «Ces techniques, lorsqu’elles sont employées en combinaison, forment un écosystème de répression visant non seulement à museler les voix critiques, mais aussi à effrayer tous les détracteurs potentiels de l’Etat», a, en outre, dénoncé l’ONG dans son rapport, soulignant que «la communauté internationale devrait ouvrir les yeux, voir la répression pour ce qu’elle est, et exiger qu’elle cesse».

    Selon le rapport de 143 pages de l’ONG tristement intitulé, «’’D’une manière ou d’une autre, ils t’auront’’ : Manuel des techniques de répression au Maroc», entre autres techniques auxquelles recourent les services du régime du Makhzen, figurent notamment «des procès inéquitables soldés par de longues peines de prison pour des accusations criminelles sans rapport avec le travail ou les positions politiques des individus ciblés, des campagnes de harcèlement et de diffamation dans des médias alignés sur l’Etat, le ciblage de membres des familles des opposants, mise sous surveillance vidéo et numérique, intimidations physiques et d’agressions».

    L’ONG a précisé, dans son rapport, qu’elle a documenté pour les besoins de son enquête «la répression multiforme de huit personnes et deux institutions médiatiques, impliquant 12 procès et le ciblage de multiples individus connexes qui ont nécessité des entretiens avec 89 personnes à l’intérieur et à l’extérieur du Maroc, dont des personnes victimes de harcèlement policier ou judiciaire, des membres de leurs familles et des amis proches, des défenseurs des droits humains, des activistes sociaux et politiques, des avocats, des journalistes et des témoins de procès».

    «Elle a également assisté à 19 audiences de procès de divers opposants à Casablanca et Rabat et examiné des centaines de pages de dossiers judiciaires et d’autres documents officiels, et a attentivement suivi les médias alignés sur l’Etat pendant plus de deux ans», note le rapport.

    Rappelant que HRW a documenté des dizaines de condamnations de journalistes et d’activistes pour des accusations liées à leurs positions publiques depuis 1999, le rapport a fait remarquer que «les autorités ont développé une approche différente pour les opposants connus, les poursuivant pour des crimes sans rapport avec leurs positions publiques tels que le blanchiment d’argent, l’espionnage, le viol et les agressions sexuelles, et même la traite d’êtres humains».

    #Maroc #HRW #presse #journalistes



  • Logiciels espions : Le vrai visage de l’Union Européenne

    Union Européenne, UE, Maroc, Migration, espionnage, Pegasus, Disclose, Der Spîegel,

    Le scandale concernant la surveillance par le Maroc de militants, figures politiques et journalistes de nombreux pays via le logiciel Pegasus n’a pas encore connu son épilogue, qu’un autre scandale de même acabit vient d’éclater et d’être révélé au grand jour par le site d’investigation français «Disclose » et le journal allemand « Der Spiegel ».

    Selon ces deux médias, l’Union européenne a fourni au royaume marocain deux puissants logiciels espions capables de déverrouiller tous types de Smartphones et d’y extraire toutes les informations qui y sont stockées. Si officiellement la livraison au Maroc de ces deux systèmes de surveillance numérique financés sur le budget du « programme de gestion des frontières pour la région Maghreb » de l’UE, a pour finalité de lutter contre l’immigration irrégulière et le trafic d’êtres humains aux portes de l’Union européenne, on sait qu’il n’existe aucune garantie que ce matériel soit exclusivement utilisé dans la vocation à laquelle il est destinée officiellement.

    Le précédent du système Pegasus qui a été employé massivement par les services de sécurité marocains afin d’espionner des journalistes, des défenseurs des droits humains au Maroc et des responsables politiques algériens, français, espagnols et autres, comme l’a révélé en 2021 le consortium de journalistes Forbidden Stories, est suffisant pour comprendre le véritable usage que fait le Maroc de ces technologies de surveillance.

    Le Maroc, comme le démontre si bien la tragédie de Méllila, n’a cure du contrôle des migrants et du trafic d’êtres humains. Son unique souci est d’espionner les journalistes, les avocats, les chefs d’entreprises, les militants des droits humains marocains et des responsables politiques et militaires de nombreux pays.

    Si on ne peut pas s’étonner qu’Israël ait livré au Maroc le logiciel Pégasus, du fait de la nature du régime sioniste qui ignore royalement le droit international et qui viole quotidiennement les droits humains, que dire du vieux continent pourtant tatillon sur la question des droits de l’homme et du respect de la vie privée.

    Ce nouveau scandale qu’on va tenter de noyer avec des justifications liées à l’immigration clandestine, épingle, et en grand format, l’Union européenne et montre qu’elle a une vision alambiquée sur le respect des droits humains.

    L’Union européenne perd de plus en plus son Nord en s’engageant dans des entreprises en totale contradiction avec ses principes. Aider un État quel qu’il soit à espionner sa population et des responsables politiques d’autres pays est une insulte aux principes qui ont fondé l’Europe et une violation flagrante au droit international. Mais, c’est connu, comme pour le cas Pegasus, ce scandale va rapidement être étouffé.

    L’Express, 30/07/2022

    #Maroc #Union_européenne #UE #Espionnage #Pegasus #Disclose #DerSpiegel

  • L’hypocrisie française n’a pas de… frontières

    France, Algérie, diplomatie, classification, zones,

    C’est un ami diplomate chevronné et ancien ministre qui a attiré mon attention sur l’hypocrisie, les mensonges et le caractère malsain de la diplomatie française, qui n’a jamais digéré la perte de son « paradis perdu ». Un arrêté du Quai d’Orsay mis en ligne en date de ce 7 juillet, divise en trois zones les détachements consulaires selon les contraintes climatiques et/ou sécuritaires.

    « Les nominations à l’étranger des agents ayant vocation à servir dans les postes diplomatiques et consulaires sont prononcées en tenant compte des règles applicables à chacune des trois zones suivantes : Zone A : postes dans les pays où les conditions de vie sont particulièrement rigoureuses ; Zone B : postes dans les pays où les conditions de vie sont réputées difficiles, en raison notamment du climat ou des contraintes quotidiennes ; Zone C : postes dans les autres pays.

    Notre source, qui trouve « scandaleuse » classification, s’indigne surtout que l’Algérie se trouve curieusement placée en zone A. Le Maroc, lui, est en zone C, et la Tunisie en B. De quoi y perdre son latin, ainsi que ses maigres notions géographiques. Notre source, qui connait ce domaine comme sa poche, rappelle que tous les diplomates désignés au niveau de « l’enfer algérien » demandent quasi systématiquement à prolonger leur séjour une fois leur détachement arrivé à expiration.

    « Alger est la ville la plus sûre au sud de l’Europe et de la Méditerranée. Ce sont les statistiques de la délinquance qui le disent. Dans tous les pays où j’ai servi mon pays, il y avait plus de violence et d’insécurité qu’à Alger. Les diplomates étrangers se sont même permis de faire le Hirak. Beaucoup me l’ont dit », finit d’enfoncer le clou notre source. la douceur de vivre en Algérie, qui continue de faire saliver et pleurer les nostalgiques de l’ère coloniale, est connue et reconnue par tous.

    Le classement de notre pays en zone A, s’assimile dès lors à une sorte de puérile vengeance contre l’histoire. Oui, nous sommes indépendants. Qu’ils se le tiennent pour dit. Nous avons arraché notre indépendance de haute lutte, et au prix d’incommensurables sacrifices. La France, qui héberge et protège les terroristes séparatistes du MAK, ferait mieux d’apprendre à lire et à consulter les cartes géographiques. Avec de risible classement zonal, les choses se « corsent » tout naturellement. À bon entendeur…

    Mohamed Abdoun

    La patrie news, 30/07/2022

    #Algérie #France #Classification #Diplomatie


  • España : La nueva bofetada de Argelia

    España, Argelia, comercio, Unión Europea, ABEF,

    Si el gremio de La Moncloa contaba con la Unión Europea para forzar Argelia a mantener sus relaciones comerciales con España, su decepción debe ser grande al leer el contenido del nuevo comunicado de las autoridades argelinas sobre este tema. Argel acaba de demostrar que las medidas adoptadas para corregir al equipo de Pedro Sanchez son irreversibles.

    Relaciones comerciales de Argelia con España: el Estado no da marcha atrás

    Las alegaciones que se están difundiendo en algunos medios de comunicación sobre un supuesto retroceso de Argelia en sus relaciones comerciales con España son erróneas, ya que no se ha hecho pública ninguna información oficial al respecto por parte de las autoridades o instituciones competentes.

    Las decisiones relativas a las cuestiones financieras y comerciales que comprometen al Estado son adoptadas por el Consejo de Ministros, el Ministerio de Finanzas o el Banco de Argelia y se anuncian a través de los canales oficiales.

    De hecho, las decisiones económicas, especialmente las relativas a las relaciones de Argelia con sus socios comerciales, son prerrogativa exclusiva del Estado, y no de organizaciones profesionales como la Asociación de Bancos e Instituciones Financieras (ABEF).

    El ABEF, al que se refieren estos medios, no puede sustituir a las instituciones estatales encargadas de las finanzas, la economía y el comercio exterior. Es una asociación profesional y defiende los intereses de sus miembros.

    La ABEF es una asociación que agrupa a una treintena de bancos e instituciones financieras que operan en Argelia, entre los que se encuentran diez bancos extranjeros, especialmente los dos franceses: BNP PARIBAS y Société Générale.

    Su misión es, sobre todo, representar los intereses colectivos de sus miembros ante terceros, en particular los poderes públicos y el Banco de Argelia, autoridad reguladora de las actividades bancarias.

    Cabe recordar que Argelia decidió el 8 de junio suspender « inmediatamente » el tratado de amistad, buena vecindad y cooperación que concluyó el 8 de octubre de 2002 con el Reino de España.

    Esta decisión soberana fue objeto de declaraciones « precipitadas » e « infundadas » en nombre de la Unión Europea (UE).

    « La precipitación y la parcialidad de estas declaraciones ponen de manifiesto la inoportunidad de su contenido, ya que se refieren a un desacuerdo político con un país europeo de carácter bilateral que no tiene ninguna repercusión en los compromisos de Argelia con la UE y que, por tanto, no requiere en modo alguno el desencadenamiento de ninguna consulta europea a efectos de una reacción colectiva », reaccionó el Ministerio de Asuntos Exteriores y de la Comunidad Nacional en el Extranjero (MAECNE) en un comunicado.

    « En este contexto, cabe recordar que la decisión de suspender el Tratado de Amistad, Buena Vecindad y Cooperación hispano-argelino se basa en consideraciones legítimas, que obedecen esencialmente al hecho de que la contraparte ha abandonado las obligaciones y los valores esenciales consagrados en dicho Tratado, asumiendo así la responsabilidad de vaciar de contenido este instrumento jurídico y de poner en tela de juicio su pertinencia en las relaciones entre las dos partes de dicho Tratado », dice el mismo comunicado.

    Fuente : Prensa argelina

    #Argelia

  • La France gère l’argent de plusieurs pays africains

    France, Emmanuel Macron, Afrique, Françafrique, corruption, pots-de-vin, colonisation, Russie, esclavage,

    « La Russie est l’une des dernières puissances impériales coloniales ». Da gavarich Macron ! J’ai même lu dans un livre écrit par « Abou Doujaja », un illustre écrivain français né chez vous que les méchants Russes avaient envahis et soumis l’Afrique à l’esclavage pendant plusieurs siècles sur ordre de ce Poutine et qu’ils ont pris pleins de femmes noires pour en faire des mulâtres et devenir moins blonds. Manu, Manu, l’air du continent noir ne te va pas !

    D’ailleurs, comme des milliers d’internautes, j’ai failli étouffer de rire en t’écoutant dire aux Africains qu’ « On doit aider à réguler les sujets de corruption qui sont un fléau pour le continent africain » ! Mais Manu, c’est la France qui a ramené un sacré bouquin intitulé « comment toucher un pot de vin en dix leçons ? ».

    Et puis tu dois bien en savoir un bout depuis le temps que tu fréquentes les Rothschild. Tu dois bien savoir que ce n’est pas « les Dieux qui nous sont tombés sur la tête » mais c’est votre corruption qui nous a aliénés.

    Tiens parles-moi donc du fameux Franc CFA ! Comment donc un pays situé en Europe peut-il gérer l’argent d’un autre pays situé en Afrique et lui dicter sa politique ? Demandes donc à Emmanuel Moulin qui est à la tête de la direction générale du Trésor avec quoi sont remplis les caisses de la Banque de France ? Si, si vas-y demandes lui, il ne va pas le prendre mal. Il te dira que l’argent n’a pas d’odeur et qu’il est surtout kasher.

    La Sentinelle, 30/07/2022

    #France #Afrique #Corruption #Pot_de_vin

  • La France poursuit les gestes hostiles envers l’Algérie

    France, Algérie, Emmanuel Macron,

    « Je me méfie toujours lorsque la France me félicite » aimait à dire le défunt président Houari Boumediène. Et la France d’aujourd’hui ne félicite plus l’Algérie et la considère même comme étant une zone « A », un « pays où les conditions de vie sont particulièrement rigoureuses ». Un mal pour un bien en suivant la « méfiance » de l’ancien président algérien.

    Dans un récent arrêté ministériel publié sur le journal officiel français en date du 7 juillet 2022 fixant la répartition en trois zones, A, B et C, des postes diplomatiques et consulaires français, l’Algérie figure parmi les pays les plus « hostiles ». Ladite liste classe en « Zone A », entre autre, l’Algérie, l’Afghanistan, Bangladesh, Birmanie, Burkina Faso, Burundi, Centrafrique, Irak, Iran, Libye, Mali, Nicaragua, Niger, Russie, Somalie, Syrie, Tchad, Ukraine, Yémen. Le Liban et la Tunisie sont quant à eux classés en « Zone B » alors que le Maroc est situé en « Zone C » parmi les pays les plus « sûrs » aux côtés des USA, de l’Allemagne et de la Finlande. A quoi joue donc la France de Macron ?

    Si le jeune chef d’Etat français qui appelle au « renforcement des liens déjà forts » entre la France et l’Algérie, ses actes ne semblent pas traduire sa pensée et disent bien le contraire. Cette animosité qui ne fait que croitre dément la bonne foi du président Emmanuel Macron et confirme les velléités hostiles de l’Hexagone envers l’Algérie. Et bien que le jeu trouble de l’ancienne puissance coloniale vis à vis de l’Algérie n’est plus à démontré, celle-ci et sous le règne d’Emmanuel Macron feint de se montrer conciliatrice sans jamais rater une occasion pour essayer de torpiller les efforts considérables consentis par notre pays qui a retrouvé sa sérénité et s’engage dans un projet de développement sans précèdent. Courtisée pour son potentiel et ses ressources, l’Algérie dérange la France qui vient d’afficher enfin sa haine viscérale à son ancienne colonie.

    Dans sa folie nostalgique, le pays du Coq gaulois redouble d’acharnement. Mais que peut donc un Coq affaibli et honni par ses anciennes colonies qui ne veulent plus de la France et encore moins de sa Françafrique ?

    Après les restrictions sur les visas utilisés comme arme de chantage, son refus de reconnaître ses crimes contre l’humanité et l’aliénation des peuples commis par la France colonialiste, encouragée par la montée de l’extrême droite, elle récidive. Gérard Darmanin, petit fils d’un pied noir et grand nostalgique de l’Algérie française concocte un projet de loi qui lui tient à cœur, celui d’expulser tout ce qui est étranger et notamment algérien jusqu’aux français d’adoption. Un projet de loi qui démontre l’acharnement de l’ancien occupant sur notre pays.

    Avant hier, France 24, la chaine du Quai d’Orsay qui fait fi de la crise sociale et des émeutes au Maroc, ne rate aucune occasion pour s’en prendre à notre pays. L’annonce de la signature d’un protocole d’accord entre l’Algérie, le Niger et le Nigeria pour la réalisation du pipe transsaharien de gaz, la journaliste ne s’est pas empêchée de faire un commentaire subjectif déclarant que « le projet n’aboutira jamais » ! Un manque de professionnalisme et un écart à la déontologie qu’une chaine publique ne doit nullement commettre.

    Cette fois-ci, c’est le ministère de l’Europe et des affaires étrangères qui met son grain de sable pour essayer donner une mauvaise image sur l’Algérie qu’il considère dans son arrêté du 7 juillet 2022 comme une région instable « (…) où les conditions de vie sont particulièrement rigoureuses » contrairement à d’autres pays enregistrant des malaises sociaux en plus d’une instabilité politique et une crise de succession sur fond de crise économique latente.

    Cet « avis » subjectif concernant « les nominations à l’étranger des agents ayant vocation à servir dans les postes diplomatiques et consulaires sont prononcées en tenant compte des règles applicables à chacune des trois zones (…) » cache à peine tout le mal que le gouvernement français pense de l’Algérie. Ce qui n’est pas un fait nouveau.

    Azzedine Belferag

    La Sentinelle, 31/07/2022

    #Algérie #France #Macron

  • L’UA appelle à une « action urgente » au Sahara occidental

    Sahara Occidental, Maroc, Union Africaine, Front Polisario, Bankole Adeoye,

    Le commissaire de l’UA pour les affaires politiques, la paix et la sécurité, Bankole Adeoye, a demandé samedi à Efe une « action politique urgente » pour résoudre le conflit du Sahara occidental. Adeoye a conclu samedi sa première visite dans les camps de réfugiés sahraouis en Algérie, où il a été reçu par le leader du POLISARIO et président de la RASD, Brahim Gali. Le commissaire de l’UA a estimé que l’objectif de cette première visite était de « montrer l’engagement de l’Union africaine dans le processus de résolution du conflit du Sahara occidental », considéré comme le plus ancien conflit du continent.

    L’UA a admis la RASD en 1984, après quoi le Maroc a quitté l’organisation en signe de protestation. Le Maroc, membre fondateur de l’OUA (Organisation de l’unité africaine), prédécesseur de l’UA, a réintégré l’organisation en 2017 et, depuis, celle-ci est devenue un nouvel espace de contestation sur la question de l’ancienne colonie espagnole, largement contrôlée par Rabat.

    Le différend sur le Sahara occidental, seul territoire africain sans statut post-colonial, est entré dans une nouvelle phase après que le Maroc et le POLISARIO ont déclaré en novembre 2020 qu’ils avaient rompu le cessez-le-feu qu’ils maintenaient depuis 1991, sous les auspices de l’ONU en 1991.

    Plus de 100.000 réfugiés vivent dans des camps près de la ville algérienne de Tindouf, non loin de la frontière marocaine.

    Swissinfo, 30/07/2022

    #Sahara_Occidental #Maroc #Union_Africaine #Front_Polisario