Mois : juillet 2022

  • Conseils de Mehrez pour réussir le Statut Avancé du Maroc

    Maroc, Union Européenne, UE, statut avancé, conseils, Abdellah MEHREZ, communication, lobbying,

    M. Abdellah MEHREZ Mohammedia 16.06.12

    Expert Principal en Communication & Visibilité
    http://amehrez-consultant.com http://maroconsultants.com http://cemcis.org

    Mission d’Appui à la Cellule d’Accompagnement du Programme « Réussir le Statut Avancé »

    ÉLÉMENTS DE RÉFLEXION ET DE COMMUNICATION POUR RÉUSSIR LE STATUT AVANCÉ DU MAROC

    Problématique Générale :

    Le Maroc revendique un partenariat plus équilibré avec l’Europe. Il invite celle-ci à mettre en place une politique de « macro-région », tandis que l’UE estime être dans le flou tant que le Maroc n’a pas défini son ambition. On voit d’emblée l’existence d’une certaine forme de susceptibilité voire d’incompréhension sur la définition et la perception du rôle de chacun en fonction de l’attente de l’autre. D’où la nécessité d’une meilleure communication pour optimiser les convergences et expliquer les divergences sans pour autant bloquer l’avancement et l’aboutissement du processus.

    En effet, l’existence d’une volonté politique de décision aussi positive et ambitieuse soit-elle ne suffit en l’absence d’une méthodologie d’action pour définir les modalités d’application et le niveau d’engagement de chacun afin de déterminer les responsabilités et les échéances et les indicateurs de performance.

    Par conséquent l’objectif principal de la communication est de rapprocher les positions, de comprendre le fonctionnement respectif des institutions marocaines et européennes, les spécificités culturelles et organisationnelles et expliquer le sens et les conséquences du Statut Avancé et des enjeux exprimés, des défis affrontés, des acteurs mobilisés, des moyens engagés et des avantages escomptés pour le réussir.

    Les raisons du choix européen pour le Statut Avancé du Maroc :

    Le déclenchement du Printemps Arabe au sud de la Méditerranée a suscité autant d’espoirs de démocratie et de liberté que d’inquiétudes de désordre et de risques d’instabilité qui planent sur la majeure partie des pays arabe de l’Algérie jusqu’en Syrie d’insurrections en guerres civiles, de coup d’état en révolutions inachevées, en mal d’aboutissement ou totalement confisquées.

    Dans ce paysage peu rassurant, le Maroc fait réellement exception de par le caractère pacifique et démocratique de ses mutations maitrisées et de ses institutions séculaires stabilisées d’une monarchie capable d’évoluer et de répondre même relativement aux attentes des populations pour éviter la contagion des explosions.

    D’autre part la tenue relative du Maroc face à la crise avec une croissance positive malgré les aléas géopolitiques et climatiques, la position stratégique à l’interface des cultures et des civilisations et à la porte de l’Afrique le continent du futur font que ce pays très courtisé reprend peu à peu son rôle régional d’antan et devient incontournable lorsqu’on cherche un pays arabe et africain stable avec autant de facilités, de possibilités et d’accord de libre échange pour conquérir de nouveaux marchés.

    Aux deux portes Est et Ouest de la Méditerranée se trouvent aujourd’hui comme au haut Moyen Age les deux puissances régionales qui comptent de par leur voisinage pour l’Europe à savoir le Maroc et la Turquie.

    Du côté de l’Union européenne l’enlisement des conséquences de la crise systémique sur l’économie mondiale et sur la cohésion européenne elle-même avec le risque de la dislocation de la zone euro d’une part, les rigidités de la rigueur, la montée du chômage et du populisme, la faiblesse de la croissance et la puissance montante de la concurrence des nouveaux pays émergents amènent l’Europe à reconsidérer son positionnement stratégique en direction du Sud qu’elle avait négligée au bénéfice de son extension à l’Est.

    Le soutien occidental direct et indirect de régimes dictatoriaux en Tunisie, en Lybie et en Egypte qui a abouti aux révolutions actuelles et le silence du coup d’état militaire contre les élections en Algérie qui a plongé ce pays dans une guerre civile ont été contreproductifs et surtout contraire à l’éthique et aux principes européens affichés de démocratie, de liberté et de droit de l’homme.

    Et pour cause, le Maroc était le seul pays qui représentait un partenaire sérieux et stable dans la profondeur géopolitique et stratégique de l’Europe et qui ne pouvait se contenter d’une simple coopération classique et que faute d’adhésion complète il aspirait à une association autant que possible parfaite que le statut avancé semble promettre pour identifier un exemple concret de succès de rapprochement Nord-Sud que l’Union Pour la Méditerranée peut parfaire et transmettre.

    Pour toutes ces raisons l’octroi du Statut Avancé au Maroc en 2008 la même année du déclenchement de la crise systémique actuelle n’est pas un hasard mais le fruit d’une lecture prospective pragmatique de l’avenir de l’Europe dans l’espace méditerranéen et du choix judicieux du Maroc pays stable, ouvert et tolérant lorsque d’autres pays se révèlent imprévisibles et turbulents.

    Que signifie le Statut Avancé octroyé par l’union Européenne au Maroc ?

    Le Statut avancé du Maroc auprès de l’Union européenne lui permet de bénéficier de toutes les attributions d’un pays membre, sauf la participation aux institutions politiques de l’Union. C’est une feuille de route qui permettra au Maroc à terme d’intégrer le marché unique européen.

    Ce statut permet également dès maintenant au Maroc pays de participer aux Agences et programmes de l’Union européenne. Les moyens pour atteindre les objectifs du Statut avancé sont le dialogue politique renforcé, l’appui à la modernisation de l’économie, et l’assistance financière notamment par l’appui aux réformes structurelles.

    L’une des conditions principales pour la réalisation du Statut avancé pour le Maroc est le rapprochement législatif et la convergence réglementaire avec l’Union européenne. Ceci a été réalisé par les pays est-européens qui ont intégré dans leur législation l’acquis communautaire lorsqu’ils ont adhéré à l’Union européenne.

    Pour le Maroc, il s’agit d’une convergence sélective et séquencée, fixée d’un commun accord par les deux parties.

    Afin d’atteindre cet objectif, et après un long travail et préparation, a été signée le 23 février 2012 une Convention de financement qui accorde au Maroc un budget de 2
    Milliards de dirhams plus de 200 millions d’Euros qui est le plus vaste programme de coopération financé par l’Union européenne au Maroc.

    Cette convention a été signée du côté marocain par le ministre de l’Économie et des Finances, le ministre délégué aux Affaires étrangères et à la coopération, et aussi pour la première fois par le Secrétaire général du gouvernement renforce l’engagement du Maroc.

    La première partie de la convention de financement qui s’élève à un montant de 1 milliard de dirhams couvre neuf secteurs jugés prioritaires, ll s’agit des normes industrielles, des transports, de la pêche maritime, de l’agriculture, de l’emploi, de l’eau, de l’enseignement supérieur, de la protection des consommateurs et de la promotion des droits humains.

    Concrètement, des commissions bipartites, composées des ministères marocains concernés, et des représentants de l’Union européenne, vont examiner pour chacun de ces secteurs les textes existants, et tenter de les harmoniser avec ceux de l’Union européenne. C’est un travail exigent, éprouvant et de longue haleine.

    Ce travail d’harmonisation des règlementations exige beaucoup de détermination de part et d’autre, un management interculturel du fonctionnement des administrations marocaines et européennes respectives, et pour réussir ce défi cela exige :

    -Un effort soutenu de concertation de communication.
    -Un management interculturel de l’administration.
    -Une facilitation de l’accès aux sources d’information.
    -Une optimisation ciblée d’échange des expériences.
    -Une démystification des objectifs de convergence.
    -Une assimilation aisée des jargons techniques.
    -Une interprétation utile des législations respectives.
    -Une coordination efficace du travail des équipes.

    L’Exigence européenne d’une stratégie marocaine pour Réussir le Statut Avancé :

    -La clarification de la vision et de la visibilité du Maroc.
    -La définition de l’ambition exprimée et des moyens engagés.
    -L’identification des domaines de prédilection de coopération.
    -La planification actualisée des actions et des délais de réalisation.
    -Le renforcement de la transparence, de la justice et de l’état de droit.
    -La consolidation de la trilogie marocaine de gouvernance pour RSA.
    -L’approfondissement des réformes institutionnelles et administratives.
    -La qualification et l’amélioration de la gouvernance du Statut Avancé.
    -La convergence règlementaire des normes de qualité et de sécurité.
    -La formation de l’administration marocaine à l’application des normes.
    -La coordination de l’efficience des politiques publiques marocaines.
    -L’inspiration des bonnes pratiques des nouvelles adhésions à l’Union.
    -La consécration d’une instance spécialisée des relations européennes.
    -Le rapprochement règlementaire et transfert de l’acquis communautaire.
    -L’importance d’associer les opérateurs économiques et financiers.
    -L’utilité d’impliquer et de mobiliser les acteurs de la société civile.
    -Le suivi effectif des résolutions et recommandations communes.

    La Convention Financière pour Réussir le Statut Avancé du Maroc :

    La signature de cette convention financière est une nouvelle étape dans la consolidation des relations entre le Maroc et l’Union européenne. Elle renforce également la mobilité pour les Marocains en ce qui concerne les étudiants, les chercheurs et les doctorants.

    Elle intervient alors que le Parlement européen a ratifié le 16 février 2012 l’Accord agricole Maroc-Union européenne, qui va permettre une progression de nos exportations de fruits et légumes.

    Elle est en phase également avec le programme indicatif national doté de 580 millions d’euros pour la période 2011-2013.

    La prochaine étape sera la finalisation de l’Accord sur le commerce des services et l’élaboration in fine d’un Accord de libre-échange global et approfondi.

    Le Maroc se félicite de cette coopération stratégique avec l’Union européenne, qui va lui permettre de capitaliser intelligemment l’expérience et l’acquis européens à tous les veaux du développement institutionnel, politique, économique, social, culturel et stratégique.

    Cependant, le Maroc tout en valorisant la motivation politique et financière européenne en sa faveur souligne la nécessité de traduire cette volonté par des efforts plus importants concernant la mobilité des personnes, qui est indispensable pour accompagner l’intégration économique et sociale.

    De même, la promotion et l’accroissement des investissements privés européens au Maroc est indispensable, à l’instar de ce qui a été réalisé dans les pays est-européens à la suite de leur adhésion dans l’Union européenne.

    Enfin, un dossier qui n’a pas encore été traité est celui de l’accompagnement de l’Union européenne dans la nouvelle politique marocaine de régionalisation avancée.
    Beaucoup des régions marocaines sont encore pauvres et nécessitent un développement accéléré.

    Les revendications marocaine d’un engagement européen pour Réussir le Statut Avancé :

    -Une définition claire et engageante du contenu du statut avancé.
    -Un sens visionnaire de rapprochement euro-marocain stratégique.
    -Une Synergie politique, économique, culturelle et humaine globale.
    -Une approche partenariale régionale euro-marocaine intégrée réelle.
    -Une coordination euro-marocaine efficace régionale et internationale.
    -Une reconnaissance valorisante des efforts de mise à niveau entrepris.
    -Un engagement durable équilibré fondé sur la confiance et la responsabilité.
    -Un élargissement du champ d’application du statut avancé à tous les domaines.
    -Une dynamique ambitieuse pour une complémentarité économique optimale.
    -Une mutualisation des intérêts et des solidarités pour la paix et le développement.
    -Une gestion pragmatique optimale des mobilités et des investissements réciproques.
    -Un échange des expériences au niveau des politiques sectorielles et stratégiques.
    -Une levée des entraves techniques à la liberté du commerce marocain en Europe.
    -Une communautarisation de différents aspects de la coopération euro-marocaine.
    -Une participation marocaine active aux divers programmes des agences européennes.
    -Une modélisation exemplaire du partenariat Euro-Marocain pour toute la région.

    Ventilations des Attentes du Maroc par Secteur pour Réussir le Statut Avancé :

    Ce que le Maroc attend du «statut avancé» et ce qu’il revendique dans ses relations spécifiques avec l’Union Européene se décline à travers l’interaction des volets ci- après détaillés pour améliorer le contenu, la qualité et l’applicabilité du statut avancé.

    Ces volets sont les suivants :

    Le volet politique :
    Concertations politiques plus profondes et plus régulières avec les instances communautaires.
    Faire participer les ministres marocains, sur une base ad hoc, aux réunions ministérielles européennes.
    Possibilité de participer à la gestion civile des crises dans le cadre de la PESD (Politique européenne de sécurité et de défense)
    Coopération plus approfondie dans les domaines judiciaire et des affaires intérieures.
    Participation aux programmes et aux travaux des agences européennes.
    Mise en réseau des secteurs d’énergie, de transports et de nouvelles technologies de communication et d’information.
    Renforcement de la coopération sectorielle dans les domaines de l’agriculture, de la pêche, de l’environnement, du commerce, de l’industrie et des nouvelles technologies.
    Respect réciproque de la souveraineté, des institutions et des Etats et application application du principe de non-ingérence.

    Le volet parlementaire :

    Développer des canaux de contact approfondis entre les Parlements respectifs.
    Organiser les rencontres et les débats collectifs sur les problématiques d’intérêt commun.
    Améliorer la connaissance des systèmes et des mécanismes parlementaires respectifs.

    Le volet économique :
    Coopération tous azimuts dans un large éventail de domaines porteurs de croissance tels que le tourisme, les transports, les infrastructures, l’agriculture, les télécoms, les connexions énergétiques et les technologies de l’information.
    Une levée des entraves techniques à la liberté de circulation dans les deux sens des biens et des personnes et des capitaux.
    Facilitation de la recherche développement et des transferts de technologie civiles.
    Une aide communautaire accrue (réponse à cette sollicitation : les actions de l’UE sont actuellement encadrées dans le budget communautaire 2007-2013, que les marges de manœuvre sont très difficiles).

    Le volet socioculturel :
    Circulation des personnes. Le Maroc a demandé à ce que, notamment les étudiants, les chercheurs, les hommes d’affaires mais aussi les jeunes Marocains, puissent circuler librement dans les pays membres de l’UE.
    Coopération accrue dans les domaines clés que sont l’emploi des jeunes et l’éducation.
    Dialogue des cultures, tolérance et lutte contre toutes les formes de discrimination, de xénophobie et d’atteinte à la liberté et à la dignité humaine.
    Dynamique de la société civile, organisations non-gouvernementales et syndicats.
    Participation au comité de régions européens et accompagnement de la nouvelle régionalisation au Maroc.
    Echanges au niveau du Conseil Economique et Social marocain et européen.

    Objectifs Généraux de la Communication pour Réussir le Statut Avancé :
    L’objectif principal de la stratégie de communication vise à générer, notamment auprès du grand public, une meilleure compréhension des politiques et programmes de développement inhérents à la mise en application du Statut avancé.

    Pour ce faire, la communication agit à deux niveaux, à savoir :

    1- Le niveau institutionnel, technique et gouvernemental pour faire travailler ensemble les intervenants européens et marocains sur les objectifs d’harmonisation des règlementations et d’intégration des législations pour améliorer le partenariat.

    2- Le niveau économique, social et civil pour impliquer les opérateurs économiques et les acteurs de la société civile dans l’appropriation et la mise en œuvre des finalités du Statut Avancé en termes de rapprochement européen et marocain, d’intégration de l’espace économique et de solidarités.

    Par conséquent pour élaborer la communication afin de réussir le statut avancé doivent s’articuler autour des objectifs suivants :

    1- Instaurer un climat de confiance, de respect et de transparence. 2- Adopter une approche constructive pour simplifier les démarches. 3- Comprendre la logique et l’exigence des institutions européennes.
    4- Apprécier la valeur ajoutée de l’expérience et de l’exception locale. 5- Faciliter les échanges des informations utiles dans les deux sens.
    6- Ecouter et répercuter les attentes des populations marocaines. 7- Elargir la concertation euro-marocaine autour du statut avancé.
    8- Sonder la position des opinions publiques en Europe et au Maroc. 9- Evaluer l’opportunité et l’utilité des actions de sensibilisation.
    10- Adapter les bonnes pratiques européennes à la réalité marocaine. 11- Adopter un langage direct, simple, compréhensible et pratique.
    12- Identifier des actions novatrices et motivantes des publics.
    13- Elaborer d’outils adéquats d’évaluation et de suivi des actions.
    14- Capitaliser les meilleures pratiques de coopération internationale. 15- Etablir un calendrier précis de mobilisation et de sensibilisations.

    Approche Globale de la Communication Pour Réussir le Statut Avancé :
    Ainsi pour réussir le statut avancé on doit mieux communiquer pour améliorer en amont les le contenu et les priorités conséquences de ce statut, et communiquer en aval pour apprécier les résultats et les conséquences de l’aboutissement de ce statut sur l’amélioration et l’approfondissement des relations euro-marocaines exprimées à
    travers les diverses réalisations concrètes qui donne un sens réel à l’avancement de ce statut.

    Il s’agit, d’une part, d’annoncer et d’expliquer les choix stratégiques et opérationnels du statut avancé qui sont toujours inspirés par la recherche d’une plus grande efficacité de l’aide au développement et, de l’autre, de montrer et rendre compte des résultats accomplis et, le cas échéant, restant à accomplir.

    La communication externe pour réussir le statut avancé vise des publics et des partenaires directs concernés ou mobilisés au Maroc et au sein de l’Union Européenne par ce statut.

    A cet effet les médias et les vecteurs choisis pour la communication doivent refléter un souci de clarté, d’accessibilité, d’efficacité, de proximité et de réactivité pour communiquer et traduire fidèlement et objectivement les réalisations, les propositions, les ambitions les critiques, les réserves, les convergences et les divergences marocaines et européennes relatives à l’élaboration du statut avancé à la définition de son ampleur, de sa teneur et de sa durabilité en élargissant le champ de l’écoute, de la concertation et de l’appréciation à tous les acteurs, les destinataires et les bénéficiaires officiels et officieux de la nouvelle dynamique du statut avancé.

    Dans cette logique, l’approche de communication pour réussir le statut avancé s’inspire sur le plan technique des exigences du guide européen de communication et de visibilité, et sur le plan pédagogique elle adopte une approche partenariale de consultation, d’explication et d’association des acteurs et des publics concernés et sur le plan stratégique elle obéit aux orientations et aux accords négociés et réciproquement approuvés et consolidés qui régissent et organisent les relations euro-marocaines depuis leur commencent antérieur jusqu’à leur aboutissement actuel.

    Le Management Interculturel des Méthodes de Communication :

    Cependant cette communication doit se faire dans la nuance pour ménager de part et d’autre les éventuelles susceptibilités et autres filtres culturelles d’interprétation ou d’extrapolation des concepts et des comportements pour éviter toutes formes de blocages ou de vexation.
    Ainsi, exigence ne doit pas signifier rigidité, suivisme ou influence de subordination car le principe de coopération et encore celui de partenariat signifie une forme d’équivalence favorable à l’échange et à la complémentarité dans les deux sens.

    Conclusion :

    Des valeurs de respect, de dignité, d’humilité, de partage et de modestie doivent être au cœur du dispositif de communication pour réussir le statut avancé car la finalité comme les révolutions arabes ou les manifestations en Europe nous le rappelle c’est bien l’homme, ses droits, ses devoirs et son ambition légitime à une qualité de vie meilleure, à la paix et à la sécurité tout aussi valable, vitale et nécessaire pour le Nord comme pour le Sud de la Méditerranée berceau de l’humanité et des civilisations.

    Source : Boîte mail de Saadeddine El Othmani

    #Maroc #Marocleaks #Union_Européenne #UE #Statut_avancé


  • Maroc : La dissidence s’organise. Le Makhzen tremble

    Maroc, Makhzen, crise politique; crise sociale, dissidence, Aziz Akhannouch,

    La classe politique et la société civile marocaines organisent la dissidence : Une crise qui risque d’emporter le Makhzen

    C’est la première fois que la classe politique et la société civile marocaines s’entendent sur l’urgence d’asseoir une structure organisationnelle la plus large possible pour canaliser le potentiel populaire de la contestation et de la dissidence contre le despotisme du régime du Makhzen et sa politique économique suicidaire.

    La situation au Maroc reflète une crise structurelle annonciatrice d’un chaos qui risque d’emporter le régime du Makhzen. La grogne et la contestation montent d’une manière gravissime. Les manifestations ont pris un caractère de dissidence citoyenne qui laisse présager un chaos généralisé au royaume chérifien. C’est pour la première fois que le slogan « Akhannouch dégage » sort de la sphère virtuelle pour embraser la vie réelle.

    C’est à Agadir, lors d’un festival amazigh, que les marocains ont sommé le richissime chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, de dégager de la scène politique en l’accusant d’être responsable de la crise profonde qui frappe de plein fouet le Maroc et son peuple qui se débat dans le dénuement et la pauvreté extrêmes. Cet incident reflète la situation d’impasse dans laquelle se trouve le Makhzen marocain qui a plongé le peuple dans une spirale socio-économique des plus désastreuses. Les forces politiques et le mouvement social marocains ont décidé de passer à une autre étape, celle de mettre en place un front commun et uni pour faire pression sur le régime du Makhzen et sa politique qui mène le Maroc derechef vers la ruine et la faillite programmées.

    C’est la première fois que la classe politique et la société civile marocaine s’entendent sur l’urgence d’asseoir une structure organisationnelle la plus large possible pour canaliser le potentiel populaire de la contestation et de la dissidence contre le despotisme du régime du Makhzen et sa politique économique suicidaire. Activistes et experts des mouvements sociaux et des crises politiques marocains s’accordent à dire unanimement que « le problème majeur dont souffre le Maroc actuellement est le phénomène de la corruption. Celle-ci est désormais structurée et a des formations politiques qui la défendent à des niveaux supérieurs et dans divers domaines ». Un responsable politique note de son côté que « cette situation expose le pays à la crise économique mondiale et à ses fluctuations soudaines, en particulier dans le domaine des hydrocarbures ».

    Ce constat a incité des organisations qui militent dans le domaines des droits de l’Homme et des libertés d’organiser une conférence nationale où l’ensemble du spectre politique et associatif marocains a été sollicité pour adhérer à la nouvelle dynamique frontiste contre la politique répressive du Makhzen et sa trahison de la cause palestinienne en normalisant avec l’entité sioniste. C’est dans cette perspective que les forces politiques et le front social marocains ont décidé unanimement d’entamer une grande marche nationale qui va battre le paver sans relâche pour exiger des changements en urgence en remettant en cause les choix économiques et sociaux entamés par le Makhzen.

    A ce propos, le front marocain contre la répression et la corruption a appelé « l’ensemble des Marocains à poursuivre l’action unitaire et au resserrement des rangs en vue de briser le siège et contrer la répression et la diffamation systématiques imposées aux défenseurs des droits de l’Homme dans le Royaume », atteste-t-on.

    La crise a atteint son paroxysme à telle enseigne que le peuple marocain veut en découdre une fois pour toutes avec le régime despotique et archaïque du Makhzen.

    Dans ce sens, le nouveau cadre rassembleur de peuple marocain contre la politique désastreuse du Makhzen a souligné que « la corruption affecte le quotidien des citoyens particulièrement dans les hôpitaux, les tribunaux et les établissements administratifs ».

    Ce degré de décomposition des institutions du royaume est un secret de polichinelle. C’est dire que le Maroc est devenu un Etat vassal servant les agendas des puissances impérialo-sionistes dans la région de l’Afrique du Nord. Cette réalité a exacerbé les tensions et le pourrissement au plan politique, économique et social.

    Rachid Nassouti

    La Sentinelle, 18/07/2022

    #Maroc #Aziz_Akhannouch #Crise_sociale

  • De la bombe iranienne une fois de plus

    Iran, bombe atomique, Israël, Etats-Unis, Moyen Orient, Joe Biden,

    Mohamed Habili

    Les Iraniens ont bien voulu confirmer dernièrement, alors que Joe Biden poursuivait sa visite au Moyen-Orient, ce dont à vrai dire tout le monde se doutait un peu, à savoir qu’ils étaient effectivement en capacité de fabriquer la bombe atomique, mais que telle n’était pas leur intention, du moins pas encore. La confidence en a été faite dans un entretien avec El Jazeera par un responsable iranien relevant du ministère des Affaires étrangères. On ne peut qu’être frappé par le contraste entre le calme olympien dont ce responsable iranien, Kamal Kharrazi pour le nommer, a fait preuve, en se fendant de cet aveu, et le visage toujours dur, âpre, que prennent les Israéliens, mais aussi parfois Européens et Occidentaux, quand il est question de la première bombe nucléaire iranienne. Etre en capacité de quelque chose, cela peut s’entendre de deux façons différentes, l’une d’ailleurs n’excluant pas nécessairement l’autre. Soit on veut dire qu’on possède déjà à la fois les instruments et les matériaux nécessaires à la fabrication de la chose en question ; soit qu’on sait comment s’y prendre du début à la fin, intellectuellement parlant, mais que pour autant on ne songe pas encore à faire honneur à ce savoir. Le plus simple ici est de le prendre dans les deux sens, et de supposer que les Iraniens sont en fait en capacité dans les deux.

    Ce n’est pas un hasard s’ils ont attendu la visite de Biden au Moyen-Orient pour donner raison aux pires craintes des Israéliens, qui par ailleurs n’ont plus à sa soucier de convaincre les Américains quant à la réalité du danger qui les guette. Le fait est que cette visite leur a été entièrement consacrée, tout en se déroulant ailleurs que sur leur sol. Pour cause, il n’a été question que d’eux, et du danger qu’ils représentent, et pas seulement que sur Israël, mais également sur les autres alliés des Etats-Unis dans la région.

    La «Déclaration de Jérusalem» aurait pu très bien s’appeler la «Déclaration sur l’Iran», étant donné qu’elle se ramène à l’engagement des Etats-Unis de ne jamais laisser l’Iran fabriquer la bombe. Alors les Iraniens ont cru bon d’y aller de leur propre déclaration en la matière : oui, nous sommes déjà en capacité de fabriquer la bombe, oui nous avons profité de l’abandon par les Américains de l’accord de Vienne pour franchir les dernières étapes nous séparant de notre objectif, oui nous sommes maîtres de la décision afférente, que toutefois nous n’avons pas encore prise.

    Après cela, logiquement, Israël n’a plus qu’à attaquer. Il n’en fera rien cependant. Non pas parce que la bombe iranienne n’existe pas encore, et que les Américains ne se sont engagés qu’à empêcher sa fabrication, non pas à la détruire une fois fabriquée. Faire en sorte qu’une machine ne soit pas montée est une chose, la détruire une fois qu’elle l’est, c’en est une autre.

    Israël fêtera bientôt ses quatre-vingts ans d’existence. Depuis que le monde est monde et qu’il est question d’Israël, son Etat, à supposer qu’il soit le même dans la suite obscure des temps, n’a jamais existé plus de quatre-vingts ans. Les plus fatalistes d’entre les Israéliens sont à peu près certains que cette fois-ci non plus il n’en réchappera pas, que beaucoup de signes le montrent.

    Dans six ans, la bombe iranienne sera fabriquée, du moins le croient-ils. Et ce sera bien elle la moindre des choses qui puissent arriver à Israël.

    Le Jour d’Algérie, 18/07/2022

    #Iran #Israël #EtatsUnis #Bombe_atomique #Joe_Biden #Moyen_orient

  • Répression croissante au Maroc : Un climat de peur

    Maroc, répression, droits de l’homme, Saida al-Alami, Hirak, Rif, Rabia al-Ablaq, blogueurs, youtubeurs, presse, journalistes, Omar Radi, Taoufik Bouachrine, Soulaimane Raïssouni,

    Suite à la répression de la presse indépendante au Maroc, les militants des droits humains sont confrontés à une répression accrue et à des longues peines de prison.

    Le 23 mars 2022, les autorités marocaines ont arrêté la blogueuse et défenseuse des droits humains Saida al-Alami pour avoir critiqué sur les réseaux sociaux le gouvernement marocain et les services de sécurité. Al-Alami, une militante bien connue et vocale, a constamment exprimé sa critique des autorités, ainsi que sa solidarité avec les journalistes connus pour leurs opinions critiques, sur Facebook. Le procureur général a accusé Al-Alami d’un certain nombre de violations graves, notamment « d’insultes à un organe régi par la loi », « d’insultes à des agents publics dans l’exercice de leurs fonctions », « d’outrage aux décisions judiciaires » et « de diffusion et de distribution de fausses allégations sans consentement ». . » Finalement, le tribunal de première instance de Casablanca a condamné Al-Alami à deux ans de prison.

    Quelques jours après l’arrestation d’Al-Alami, le tribunal de première instance d’Al Hoceima (nord) a prononcé une peine de quatre ans de prison contre le blogueur et ancien militant du mouvement Hirak Rif, Rabih al-Ablaq, à la suite de vidéos qu’il a postées à Facebook et Youtube qui ont critiqué le roi Mohammed VI et le Premier ministre Aziz Akhannouch et remis en question la source de leur richesse. Le procès d’Al-Ablaq devant le tribunal d’Al Hoceima a débuté le 11 avril et le procureur du roi (le procureur général) l’a accusé d’avoir « violé publiquement le devoir de révérence et de respect de la personne du roi ».

    Intolérance de la presse indépendante

    Cette répression des militants et des blogueurs a mis en lumière l’intolérance croissante des autorités marocaines à l’égard de la presse indépendante, qui devient un « vieux souvenir » selon Eric Goldstein, directeur adjoint pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Human Rights Watch. Pour mener à bien cette répression, les autorités ont utilisé le modèle qui prévalait sous l’ancien dictateur tunisien Zine El Abidine Ben Ali . Cette stratégie éprouvée vise à faire taire les voix dissidentes en utilisant des allégations d’agression sexuelle et de comportement immoral garantissant la destruction de la réputation de l’accusé.

    Tawfiq Bouachrine, directeur et fondateur du journal le plus indépendant du Maroc , mais aujourd’hui fermé, Akhbar al-Youm , a été arrêté et condamné à 15 ans de prison pour « trafic d’êtres humains ». Par la suite, l’avocat de Bouachrine, Mohamed Zayan – ancien ministre marocain des droits de l’homme – a également été condamné à trois ans de prison à la suite d’une plainte déposée contre lui par le ministère de l’Intérieur. Soulaiman Raissouni , remplaçant de Bouachrine comme rédacteur en chef d’ Akhbar al-Youm, a ensuite été arrêté et accusé d’agression sexuelle sur un autre homme. Hajar Raissouni, la nièce de Soulaiman, a ensuite été arrêtée pour « relations sexuelles extraconjugales et avortement ». De même, l’année dernière, Omar Radi, un journaliste bien connu, a été inculpé « d’espionnage et de viol ». Il a été reconnu coupable et condamné à six ans de prison en mars dernier.

    En fin de compte, en harcelant, intimidant et arrêtant des journalistes indépendants, des militants et des blogueurs influents sur les réseaux sociaux, les autorités marocaines visent à créer une atmosphère de terreur parmi les personnalités éminentes des réseaux sociaux et au sein de la communauté des militants des droits humains. Simultanément, les faiblesses et la fragmentation croissante de l’opposition démocratique – qui semble incapable de surmonter ses conflits idéologiques et sa polarisation intellectuelle – aggravent encore la situation. Leur division sert en fin de compte l’aile autoritaire au sein du régime et lui permet de contrôler davantage la situation.

    Armer la diffamation publique

    L’autoritarisme marocain n’utilise pas seulement le système judiciaire et pénal pour intimider l’opposition et freiner le journalisme indépendant, il « arme » également avec succès la diffamation publique par le biais de journaux et de médias ouvertement fidèles au régime. Cette diffamation est principalement utilisée pour discréditer les voix critiques par la publication d’allégations criminelles infondées et de fausses accusations à leur encontre. Il est également utilisé pour menacer et briser le moral des journalistes en attente d’arrestation ou de procès. Maati Monjib, historienne et journaliste, en est un bon exemple. Il a fait l’objet d’une campagne de diffamation menée par les médias diffamatoires des semaines avant son arrestation le 29 décembre 2020 et a ensuite été condamné à un an de prison pour « atteinte à la sécurité de l’État ».

    Les médias diffamatoires, qui restent sous le contrôle de l’aile autoritaire du régime, cherchent principalement à influencer la rhétorique, les positions, les initiatives et les réactions de la cible envers le gouvernement. Il s’appuie sur des campagnes de diffamation pour menacer ses cibles et contrôler indirectement leurs décisions publiques. Dans le cas des journalistes, ces tactiques visent à influencer la ligne éditoriale de la cible en la poussant à s’autocensurer sur tous les articles, études ou idées qu’elle produit.

    Malgré les nombreuses critiques sur la détérioration de la situation des droits humains au Maroc, le régime marocain, indifférent à sa réputation internationale, poursuit sans relâche sa répression contre les journalistes et les défenseurs des droits humains. En effet, le 12 avril 2022, le Département d’État américain a publié ses rapports nationaux 2021 sur les pratiques en matière de droits de l’homme. En ce qui concerne le Maroc, le rapport note « la multiplication des arrestations arbitraires de journalistes et de militants de la société civile » et la propagation de campagnes de diffamation dans les médias qui « harcèlent et intimident les journalistes ».

    Il semble peu probable que le régime arrête ces pratiques, d’autant plus qu’il est contraint de faire face aux répercussions de l’inflation et aux séquelles de la pandémie de Covid-19 qui a affecté négativement les classes moyennes et populaires. En fait, comme l’explique Maati Monjib, les difficultés économiques pourraient en fait inciter le régime à continuer de cibler les militants et les manifestants par le biais de poursuites judiciaires et d’une surveillance communautaire accrue.

    Abdellatif El Hamamouchi

    © Fondation Carnegie pour la paix internationale 2022

    Abdellatif El Hamamouchi est un journaliste d’investigation et chercheur en sciences politiques marocain. Il est membre du Bureau central de l’Association marocaine des droits de l’homme. Il écrit pour The Intercept, Open Democracy et The New Arab. Il est également l’auteur de « Moncef Marzouki : His Life and Thought », co-écrit avec Maati Monjib et publié par l’Arab Center for Research and Policy Studies à Doha. Suivez-le sur Twitter : @AHamamouchi .

    Qantara, 18/07/2022

    #Maroc #Répression #droits_de_lhomme #Presse #Journalistes

  • Tourisme en Algérie : un secteur dépourvu de vision

    Algérie, tourisme, Tunisie,

    L’ouverture des frontières terrestres entre l’Algérie et la Tunisie aura un impact direct sur plusieurs secteurs dans les deux pays. L’événement créera, sans doute, sa propre dynamique. Reste à savoir si les Algériens auront les moyens de s’offrir le voyage.

    Après plus de 28 mois de fermeture, les frontières entre l’Algérie et la Tunisie seront officiellement ouvertes le 15 juillet. La décision prise, le 5 juillet, par les présidents Abdelmadjid Tebboune et son homologue Kaïs Saïed risque de produire un afflux massif des estivants algériens vers les complexes touristiques du pays voisin.

    Le rush attendu dépend, évidemment, de l’aisance financière des candidats au voyage. Toutefois, on mesure celle-ci à l’aune de El Aïd El Adha et du ramadan, le nombre de vacanciers sera infiniment plus petit qu’avant la crise sanitaire.

    Des années de crise économique et de dévaluation du dinar ont considérablement réduit l’épargne des Algériens. Mais l’étouffement que ressentent la plupart d’entre eux peut les conduire à faire un sacrifice supplémentaire pour respirer un autre air que celui du confinement. D’autant plus que la faiblesse des infrastructures touristiques en Algérie et les prix prohibitifs pratiqués par les structures hôtelières ou des loueurs privés découragent de nombreuses familles de s’offrir quelques jours de villégiature dans leur pays.

    La question qui demeure sans réponse est celle de savoir pourquoi l’Algérie qui est le dixième pays au monde par la superficie peine à devenir une destination attractive même pour ses propres habitants ? Le secteur semble, à première vue, avancer sans stratégie pour ne pas dire sans réelle volonté de promouvoir les capacités énormes dont recèle le pays que le coup de génie de Dj Snake a propulsé au rang de curiosité mondiale.

    Les seuls qui profiteront du retour de la Tunisie au menu de l’offre touristique seront, en fin de compte, les agences de voyage qui ont subi une descente en enfer durant les deux dernières années. Ceux-ci doivent cependant reprendre leurs réflexes et leurs relations avec leurs partenaires tunisiens qui, eux-mêmes, ont certainement réduit fortement leurs capacités d’accueil et de service après une longue période d’oisiveté. Une période d’adaptation paraît donc nécessaire pour que l’Acapulco maghrébin reprenne son lustre d’antan.

    Quoi qu’il en soit, les Algériens rêvent depuis des mois d’évasion. Les destinations européennes qu’ils apprécient également leur sont fermées car les visas deviennent de plus en plus difficiles à obtenir. Seule exception, la Turquie où séjournent beaucoup d’entre eux depuis la reprise des lignes aériennes leur offre une maigre consolation.

    Mourad Fergad

    La Nation, 19/07/2022

    #Algérie #Tourisme

  • Entre Joe Biden et MBS le courant ne passe pas

    Arabie Saoudite, Etats-Unis, Joe Biden, Israël, normalisation, pétrole,

    Joe Biden est à Riad. Il a été reçu par le prince héritier Mohamed Ben Selmane. On peut dire que la poignée de mains échangée entre les deux chefs d’Etats était à peine effleurée. Rien de cordial comme cela avait été le cas lors du voyage de Donald Trump. Biden, souvenons-nous avait traité de paria MBS et celui-ci est plutôt du type revanchard.

    Même si le président américain fait une sorte de mea culpa, ce n‘est pas sûr que le prince héritier lui accorde ce qu’il vient de demander, à savoir l’établissement de relations diplomatiques avec Israël et l’ouverture des vannes du pétrole saoudien. Il est plus que certain que Biden retournera à Washington les mains vides.

    Hocine KEDADRIA

    Aujourd’hui l’entreprise, 18/07/2022

    #Joe_Biden #Etats_Unis #Arabie_Saoudite #Pétrole #Israël

  • CAN-2022 : l’Algérie bat la Guinée (27-26) et se qualifie au Mondial 2023

    Algérie, Guinée, Mondial 2023, CAN 2022,

    La sélection algérienne de handball s’est qualifiée au Championnat du monde de la discipline en Pologne et en Suède (11-29 janvier 2023), en s’imposant devant la Guinée sur le score de 27 à 26, (mi-temps: 12-10), en match de classement (5e place) de la Coupe d’Afrique des nations CAN-2022, disputé lundi au Caire.

    A la faveur de cette victoire, l’Algérie rejoint l’Egypte, le Cap Vert, la Tunisie et le Maroc, qui avaient validé leurs billets au Mondial 2023, en se qualifiant au dernier carré de la CAN-2022.

    Eliminé en quart de finale face à l’Egypte (19-34), le Sept national boucle ainsi sa participation à la CAN-2022 par un deuxième succès de rang, après celui obtenu devant la RD Congo aux jets de 7m (40-39) après deux prolongations (36-36), (temps réglementaire : 26-26).

    En phase de poules, l’Algérie s’est inclinée face à la Guinée (22-28) et a battu le Gabon (25-23).

    La finale de cette 25e édition oppose lundi soir (20h00, algérienne) l’Egypte, vainqueur sans surprise samedi face à la Tunisie (29-27), au Cap Vert, qui a créé la sensation en se qualifiant pour la première fois de son histoire en finale de la CAN, grâce à sa victoire en demi-finale devant le Maroc (23-19).

    Résultats des matchs de la dernière journée de la Coupe d’Afrique des nations CAN-2022 de handball, disputés lundi au Caire en Egypte :

    Match de classement pour la 5e place :

    Algérie – Guinée 27-26

    Match de classement pour la 3e place :

    Maroc – Tunisie 17h30

    Finale :

    Egypte – Cap-Vert 20h00

    NB : les cinq premiers au classement final représenteront l’Afrique au Mondial 2023 en Pologne et en Suède (11-29 janvier).

    Radio Algérie, 18/07/2022

    #Algérie #Mondial2023 #Guinée

  • Tunisie: Le patronat appelle à un accord global de libre-échange de circulation avec l’Algérie

    Tunisie, Algérie, accord global de libre-échange de circulation, UTICA,

    L’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), a salué, dans un communiqué publié hier, la réouverture des frontières entre l’Algérie et la Tunisie. Dans ce sens, le patronat tunisien a souhaité la bienvenue « aux frères Algériens dans leur deuxième pays », rappelant les liens, notamment historiques, qui unissent les deux peuples voisins.

    Voulant faire d’une pierre deux coups, l’organisation patronale a saisi l’occasion pour lancer un appel aux hautes autorités des deux pays via une série de recommandations voire de revendications. Ainsi, l’UTICA a appelé à l’instauration des « principes de liberté de circulation, de séjour, de travail, de propriété, outre l’annulation des barrières douanières, non douanières et frontalières ». Elle a également appelé à encourager « l’investissement commun et à instaurer la liberté d’investissement dans les secteurs économiques », mais aussi « à faciliter l’accès au financement par les établissements financiers ».

    L’Express, 17/07/2022

    #Algérie #Tunisie #accord_libre_échange

  • Maroc-Israël : Les vérités qu’on cache au peuple marocain

    Maroc, Israël, sionisme, normalisation,

    Dans la collusion entre le Maroc et son allié sioniste, il y a des vérités qui ne sont pas révélées sur les fondements dissimulés de ce rapprochement. Les menaces à terme que recèlent cette «normalisation», selon le jargon médiatique, sont très perceptibles.

    Il est peu probable que l’entité sioniste, belliqueuse et militariste à outrance, se soit rapprochée du Maroc dans une démarche de coopération détachée de tout intérêt stratégique d’occupation à long terme. L’enjeu est une question d’appropriation de territoires. Et sans doute pas seulement pour la pêche ou le phosphate, si l’on juge le nombre des visites des «experts» et l’implantation d’antennes sur le territoire sahraoui, ainsi que les relevés topographiques qui augurent la construction d’un port à destination obscure sur les bords de l’Atlantique.

    Depuis une trentaine d’années, l’entité sioniste a étendu ses espaces par «l’achat» de nombreux eldorados dans le monde. Ces nouvelles «terres promises» vont des Philippines jusqu’à l’Éthiopie, en passant par l’Argentine et d’autres contrées en projet. Ces extensions se réalisent, grâce à des mécanismes financiers d’endettement et de rachat de dettes.

    L’occupation se fait aussi sous la pression de groupuscules paramilitaires opportunistes qui terrorisent les gens, obligeant les États à accepter les propositions d’expertise militaire pour lutter contre une déstabilisation. Cette stratégie a permis aux sionistes de disposer des lieux bien plus vastes que le pays qu’ils occupent depuis 1948. Le rapprochement du royaume chérifien avec cette entité se réalise exactement dans la même ligne stratégique : aide militaire, renforcement du dispositif de défense, facilitations financières et toutes les promesses pour réduire la pression militaire et diplomatique du Front Polisario. Et, ainsi, le piège se referme sur le bénéficiaire de l’aide.

    Les sionistes ont besoin de s’étendre dans des régions sous-peuplées, pour diverses raisons. C’est un État militariste à outrance, avec des besoins de nouvelles concessions pour son industrie de l’armement.

    Le sud du Maroc dans son étendue géographique et le Sahara occidental jusqu’à sa frontière mauritanienne encourent le risque réel de prendre le relai comme espace militaire d’expérience destructrice. Dans ces dures vérités qu’on cache, il importe que l’élite marocaine soit attentive sur le risque majeur qu’implique l’engrenage avec l’entité sioniste.

    Rachid Lourdjane

    El Moudjahid, 17/07/2022

    #Maroc #Israël #Normalisation #Sionisme

  • L’Algérie annule le contrat des bombardiers d’eau espagnols

    Algérie, Espagne, bombardiers d’eau, incendies, Plysa,

    Alors que la saison des incendie est à son pic en Europe et en Afrique du Nord, les autorités algériennes décident d’annuler le contrat avec la société espagnole Plysa, filiale spécialisée de la compagnie aérienne Air Nostrum, pour la fourniture d’avions bombardiers d’eau.

    Début juin dernier, nous écrivions ici-même que la protection civile allait faire appel à la société espagnole pour les besoins de couverture de la saison des incendies de forêts avec l’envoi, début juillet de sept Thrush 710P. Pour rappel Plysa avait répondu à l’appel des autorités algériennes l’année passée en envoyant en 24 heures des appareils lors du pic du mois d’août 2021.

    Selon nos informations, cette décision aurait été prise en raison de la brouille diplomatique qui existe entre l’Algérie et le Gouvernement Sanchez en Espagne. Une décision politique qui risque d’avoir des conséquences sur le terrain cet été, surtout que des mesures de préparation avaient eu lieu avec l’aménagement de pistes d’interventions au plus près des foyers potentiels et un prépositionnement d’un stock de pièces de rechange pour minimiser les délais de préparation et de réparation des appareils.

    Contacté par nos soins, l’agent de la société Plysa, prend acte de la décision souveraine de l’Algérie à laquelle il adhère ainsi que le Directeur Général de la compagnie et il se dit prêt à répondre à toutes les demandes des autorités algériennes, s’il y a besoin de mettre à disposition des bombardiers d’eau à tout moment.

    Menadefense, 18/07/2022