Mois : juillet 2022

  • Maroc: L’économie fortement impactée par la guerre en Ukraine

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    Importateur de produits énergétiques et alimentaires, en particulier céréaliers, le Maroc est «fortement impacté» par la guerre entre la Russie et l’Ukraine, avec une croissance au ralenti et une inflation exceptionnellement élevée, a averti le Haut Commissariat au Plan (HCP).

    Au contexte international marqué par les chocs de la crise du Covid-19 et du conflit entre la Russie et l’Ukraine, s’ajoute une sécheresse inédite, la pire depuis 40 ans, qui pèse «lourdement» sur l’économie du pays d’Afrique du Nord tributaire de son agriculture (14% du PIB), a souligné le HCP dans un rapport présenté jeudi aux médias.

    «Cette situation a perturbé la production et la consommation, entraînant une hausse importante des prix des produits de base», a constaté le HCP chargé des statistiques, des prévisions, et de la planification.

    Ainsi l’inflation devrait atteindre «un seuil exceptionnel» de 4,9% en 2022, «ce qui devrait affecter brutalement le pouvoir d’achat et peser sur la rentabilité de quelques secteurs productifs», avant d’être ramenée à 0,8% en 2023, ajoute le HCP dans son «budget économique exploratoire 2023».

    «De ce fait, il serait rigoureux de prioriser le soutien au pouvoir d’achat dans les politiques publiques mises en place, et cibler les secteurs», préconise-t-il.

    Quant à la croissance, elle devrait se situer à 3,7% en 2023, contre 1,3% en 2022, des prévisions toutefois «marquées par un niveau élevé d’incertitudes et des risques baissiers» liés notamment à la guerre en Ukraine, explique le Haut-Commissariat au plan.

    Dans ses conclusions, il estime que «le Maroc devrait renforcer ses efforts dans le cadre de son engagement à atteindre les objectifs du développement durable (…), notamment en matière de lutte contre les changements climatiques et leurs répercussions».

    #Maroc #Ukraine #economie #crise_économique #Crise_sociale

  • Le Rwanda lance les premiers smartphones 100% « fabriqués en Afrique »

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    By Amine Dziri

    L’Afrique veut se faire une place sur le marché du smartphone. L’entreprise Mara Groupe, basée à Kigali, la capitale du Rwanda, a inauguré le 7 octobre dernier sa toute première usine de production de smartphones 100 % africains, rapporte la radio RFI.

    Une marque « issue du continent » africain

    Chaque jour, environ 1.200 « MaraPhones » sortiront de cette usine, propriété du milliardaire rwandais Ashish Thakkar. Selon son PDG, le « MaraPhone » est « une véritable marque issue du continent ». « Nous stimulons ainsi notre industrie, nous créons des dizaines et des centaines de milliers d’emplois », assure l’entrepreneur.

    « Nous fabriquons les cartes mères, nous fabriquons les sous-cartes pendant tout le processus », a-t-il déclaré lors de l’inauguration de l’usine, en présence du président rwandais Kagame.

    Deux versions du « MaraPhone »

    L’entreprise souhaite fabriquer des smartphones « de haute qualité » à prix abordable. Pour l’heure, deux modèles différents sont en cours de fabrication.

    Le Mara X, doté d’un écran de 5,5 pouces, est commercialisé localement à 120.250 francs rwandais (118 euros). Le second smartphone est le Mara Z, une version plus puissante équipée d’un écran HD de 5,7 pouces. Il est vendu l’équivalent de 173 euros. Les deux modèles fonctionnent sous Android.

    Où va l’Algérie, 16/07/2022

    #Rwanda #Afrique #Production #MaraX #MaraZ

  • Vacances des Algériens: Une question de pouvoir d’achat

    Algérie, vacances, pouvoir d’achat,

    La saison estivale est bel et bien ouverte aux Algériens avec son lot de surprises et de traditions hors normes. Des Algériens qui se sont rués sur les plages en ces journées caniculaires pour respirer l’air pur et pour se dégourdir les jambes dans l’eau. Seulement et en dépit de toutes les consignes, les gangs des plages sévissent encore. La question qui taraude l’esprit des estivants est de savoir qu’il faut mettre de l’ordre dans les plages. Sur la côte ouest d’Alger, c’est le laxisme total. Insalubrité, absence d’hygiène, bruits de vas et vient incessants de vendeurs de beignets, des cris des loueurs de parasols, des familles en parfaite violation du respect des plages, des footballeurs amateurs et la liste est longue de ces dépassements qui nuisent à la sérénité de la plage et viennent se greffer quotidiennement, à ce décor macabre. «Mais voilà l’été», ne cessaient de fredonner les artistes comme pour mieux illustrer ses bienfaits.

    Alors qu’un million d’Algériens est attendu en Tunisie après l’ouverture des frontières le 15 de ce mois, des experts en tourisme apportent une autre lecture à ce rusch et nous dévoilent, par contre, leur impression sur le choix des Algériens pour la Tunisie et surtout sur ceux qui passent leurs vacances en Algérie, le pays aux mille facettes touristiques diverses et diversifiées et ses 1200 km de littoral. Dans ses déclarations en marge de la sortie de la 43ème promotion des étudiants tenue à l’école du Tourisme ENST à l’hôtel Aurassi à Alger le jeudi dernier, le ministre Yacine Hammadi s’est montré très optimiste concernant cette option du « rester chez soi » et visiter son pays.

    Pour lui, l’ouverture de la frontière algéro-tunisienne annoncée en grandes pompes n’a aucune incidence majeure ni même un effet péjoratif sur le tourisme local en Algérie. Donc, pour lui, pas d’inquiétude. Toutefois, il précise qu’en Algérie, il existe 45 millions d’habitants et non pas seulement 03 millions qui se sont rués chez le voisin pour passer leurs vacances. Selon Mohamed Bourad, le professionnel en tourisme du «Sahara consulting Tourisme», et ancien responsable de la gestion économique Touristique à l’ENST de l’hôtel Aurassi à Alger et que nous avons joint hier par téléphone, que par rapport à cette problématique, que ce ne sont pas les 45 millions d’Algériens qui pourraient partir en vacances puisque le problème se pose en termes de pouvoir d’achat et de revenus des Algériens qui, il faut le dire s’amenuisent comme une peau de chagrin.

    Selon cet expert, le ministre du tourisme ne sait pas que les 45 millions d’Algériens n’ont pas la possibilité tous d’aller en vacances avec un smig à hauteur uniquement 20.000 Da, équivalent à une nuitée en pc sachant que le revenu moyen des algériens ne dépasse pas les 45 000 da par mois. Pour lui, le tourisme est un luxe pour 90 % de la population en Algérie. De ce fait, le problème est, incontestablement, celui du pouvoir d’achat et d’un écart et d’une inadéquation entre revenus et accès aux services touristiques inaccessibles pour le commun des mortels. Autre fait non négligeable, précise notre interlocuteur, le chômage chronique et l’inflation sont aussi à ajouter à ce quotidien et qui sont deux facteurs impactant les franges de la population en sachant bien que les jeunes, une frange au bas de l’échelle sociale en termes de revenus, n’a pas de gros moyens pour aller en vacances et 5 millions d’algériens partaient en vacances à l’étranger soit environ moins de 10% de la population générale avant 2019.

    Pour ce qui est du marché local, il nous dit qu’avec une offre limitée en lits dans le balnéaire, quel est le nombre d’algériens qui vont sur la côte méditerranéenne pour une trempette et surtout à quel coût ? Cette possibilité d’accéder aux loisirs, aux voyages, aux vacances, reste réduite et n’impacte et ne touche qu’un pourcentage faible sur les 45 millions d’algériens, précise l’expert Mohamed Bourad. L’absence d’études sur le secteur en identifiant les segments de population, les CSP, les tranches d’âge, les professions, les familles, les localisations et les motivations, ni encore moins la taille du marché local et ses caractéristiques, sont pour lui, des indicateurs absents dont on ne parle jamais, ni les planificateurs ni même ni les acteurs encore moins la presse, pour comprendre l’évolution du tourisme.

    Pour identifier qui va en vacances, où pour quelle durée, vers quelles régions et à quel prix? autant de questions qui pourraient aider les professionnels à affiner leur stratégie et adapter leurs offres aux marchés, il faudra étudier et décortiquer l’état des lieux et agir en conséquence, conclut notre interlocuteur. Le ministre ne semble aucunement intéressé de savoir comment évolue le tourisme local en Algérie, marchés produits, rythme de départ, périodes, caractéristiques des CSP. Ni même lever les voiles sur les motivations, les tendances, les besoins, les goûts, les succès, en mettant en valeur des produits attractifs.

    Il faudra agir sur le pouvoir d’achat pour permettre aux franges de la population d’accéder au tourisme et aux loisirs nous confie-t-il car aujourd’hui, moins de 10% des algériens peuvent bénéficier de jours de vacances, de sorties d’escapades et des visites de longue durée, sur l’étranger ou dans son propre pays, en bord de mer, en montagnes, dans le désert. Il faudra être laborieux pour donner la chance à chaque algérien d’aller en vacances, soit pour une journée, une semaine ou un mois.

    Il a lancé un SOS au ministre de tutelle puisque ce rêve ne se fera que par la définition d’une stratégie nationale du tourisme et des loisirs qui permettra de redresser ou du moins de mettre en exécution une vision cohérente sur des échéances bien précises englobant tous les secteurs concernés par le développement touristique.

    En attendant, il va falloir revoir les indicateurs et créer une base de données sectorielle qui permettra de cartographier le secteur et son évolution et agir pour développer un tourisme accessible à tout le monde, non pas un tourisme élitiste des 5 étoiles, a affirmé non sans ambages l’expert et hôtelier Mohamed Bourad que nous avons joint, hier, par nos soins.

    NADIRA FOUDAD

    Le Carrefour d’Algérie, 17/07/2022

    #Algérie #Vacances #Pouvoir_dachat #SMIG #Salaire

  • Contrats avec l’Italie: L’Algérie fait taire les sceptiques

    Algérie, Italie, Gaz, Mario Draghi,

    Le Premier ministre italien Mario Draghi effectuera demain une visite d’une journée en Algérie, en pleine crise que traverse son gouvernement et notamment après sa démission qui a été rejetée par le chef de l’Etat.

    La visite de Draghi a été précédée par l’annonce par l’Algérie d’une augmentation du volume de ses approvisionnements en gaz vers l’Italie de 4 milliards de mètres cubes supplémentaires à partir de la semaine prochaine.

    Depuis le début de l’année, l’Algérie a déjà livré 13,9 milliards de mètres cubes à l’Italie, dépassant de 113% les volumes prévus. Au total, cette année l’Algérie fournira à l’Italie 27 milliards de mètres cubes, donc près du tiers des besoins de ce pays. Ce qui fait de l’Algérie le premier fournisseur de l’Italie, qui reçoit deux fois plus de gaz d’Algérie que de Russie.

    La perche tendue à Draghi
    Par ces annonces de nouveaux approvisionnements, l’Algérie confirme, si besoin est, son statut de fournisseur fiable pour ses clients européens, notamment l’Italie vis-à-vis de laquelle Alger s’est engagée à fournir 9 milliards de m3 supplémentaires de gaz en 2023, comme convenu lors de l’accord signé il y a trois mois lors de la visite de Draghi à Alger.

    Les 4 milliards supplémentaires annoncés ce week-end sont venus s’ajouter à deux autres milliards déjà assurés. Ce qui fait que l’engagement de fournir 9 milliards supplémentaires par an est déjà honoré aux deux tiers. Une performance qui est de nature à clouer le bec aux sceptiques, et aux esprits revanchards qui se recrutent chez le voisin de l’ouest, ayant exprimé leurs doutes au sujet des capacités de l’Algérie à honorer son engagement à fournir les 9 milliards de m3 de gaz que prévoit le contrat avec l’Italie. Au grand dam de ceux-là, le contrat est non seulement bien respecté, mais aussi, bien avant l’heure.

    Le timing choisi par l’Algérie pour faire ces annonces, et qui coïncide avec la démission de Mario Draghi, se veut une perche pour le gouvernement italien qui traverse une grave crise gouvernementale qui menace de remettre en cause sa continuité jusqu’à la fin de la législature, en mars 2023, en raison d’une crise sociale, liée à l’inflation et au renchérissement des prix des produits énergétiques, dus à la guerre en Ukraine.

    L’Algérie en fournisseur fiable
    Le message est clair : l’Italie peut compter davantage sur l’Algérie en tant que fournisseur sûr et fiable dans sa stratégie visant à mettre fin à sa dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie après l’invasion de l’Ukraine, et à s’approvisionner en cette ressource nécessaire à l’électricité et au chauffage en perspective du prochain hiver. L’Italie a déjà réduit à 25% sa dépendance au gaz russe.

    Qu’a cela ne tienne, la visite à Alger de Mario Draghi sera l’accession pour la signature de plusieurs accords dans divers domaines, suite notamment à la tenue d’un forum d’affaires qui aura pour conséquence de booster la coopération bilatérale dans une conjoncture d’après-covid marquée par une léthargie de nombre de secteurs économiques en Italie.

    La visite à Alger de la délégation italienne conduite par Draghi et qui comprend six ministres de son gouvernement dont ceux des Affaires étrangères, Luigi Di Maio, de l’Intérieur, de la Justice, de la transition écologique, de l’Infrastructure, et de l’Égalité, fait suite à la mission qu’il a menée le 11 avril au cours de laquelle un accord a été signé entre la société algérienne Sonatrach et la société italienne Eni pour l’exportation de gaz – dans le but de diversifier les sources d’approvisionnement énergétique et réduire la dépendance.

    La visite de Draghi intervient également après celle du président algérien en mai dernier qui avait été précédée par la visite historique du chef de l’Etat italien, Sergio Mattarella, à Alger en novembre 2021, lors de laquelle l’approvisionnement en gaz algérien de l’Italie a été au centre des entretiens tenus par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.

    Les deux parties ont convenu de renforcer le partenariat énergétique entre les deux pays. L’Italie est le troisième partenaire commercial de l’Algérie dans le monde (premier client et sixième fournisseur). En 2021, la valeur des échanges commerciaux entre l’Algérie et l’Italie était de l’ordre de 7,34 milliards d’euros. Le gaz constitue la quasi-totalité des importations de l’Italie, qui exporte vers l’Algérie principalement des machines, des produits pétroliers raffinés, des produits chimiques et des produits sidérurgiques.

    A. R.

    L’Algérie aujourd’hui, 17/07/2022

    #Algérie #Italie #Russie #Gaz #Europe

  • Tunisie: Le Président Kais Saîed assuré de gagner au référendum

    Tunsie, Kaïs Saïed, référendum, Constitution,

    Un tour des quartiers du Grand Tunis te met dans l’évidence du rejet systématique de la population du système politique installé après la chute de Ben Ali, en 2011. 

    Décennie noire ! C’est l’appellation courante dans les quartiers pauvres ou aisés. Les islamistes d’Ennahdha sont accusés d’être derrière tous les maux du pays. Le Tunisien lambda est encore attaché à un Président fort symbole de l’Etat ; il ne trouve aucun inconvénient à lui remettre les rênes du pays. «Il n’y a plus de risque de retour de la dictature !» assurent des dizaines de personnes interrogées par El Watan. Pourtant, l’opposition et la société civile multiplient les critiques virulentes contre le président Saïed et sa Constitution. «Nous ne voulons surtout pas retourner à l’avant-25 juillet 2021, avec Ennahdha et ses alliés», assurent-ils. 

    Autant la classe politique a perdu la confiance du citoyen de la rue, autant ce dernier accorde pleine confiance au président de la République, Kaïs Saïed. «Je n’ai pas lu le contenu du projet de la Constitution. Mais je vais mettre un  »oui » parce que je fais confiance au Président Saied et j’en ai assez de ce régime à trois têtes qui a déstabilisé la Tunisie», assure Adel, professeur hospitalo-universitaire. Pour ce père de trois jeunes adultes, dont deux sont déjà basés à l’étranger, en France et en Allemagne, «l’avenir est flou et il faut redresser l’autorité de l’Etat ; cela ne saurait se faire sans un Président fort, disposant des pleins pouvoirs». Adel ne craint nullement que Saïed se transforme en dictateur. «Les Tunisiens ne se laissent plus faire par des incompétents et ce n’est pas très grave si cela s’accompagnerait d’un soupçon de dictature», réagit-il aux interrogations d’El Watan sur les risques de retour de la dictature. 

    Les propos de Adel sont exprimés autrement par Walid, un diplômé chômeur de 32 ans. «J’espère que la rigueur observée dans la magistrature, avec la révocation de 57 juges, va s’étendre au monde du travail, où les recrutements sont régis par les réseaux et les pots-de-vin», déplore-t-il. Le Président Saïed porte l’espoir de ces franges de la population tunisienne, déçues par les divers gouvernements ayant dirigé le pays après le départ de Zine El Abidine Ben Ali. «La situation était meilleure sous Ben Ali, soucieux du petit peuple ; mes gains journaliers en 2010 me permettaient d’assurer le quotidien de ma famille, plus jamais maintenant. Je ne peux plus ramener de la viande de volaille dans mon couffin, ni des fruits», assure Rafik, chauffeur de taxi. 

    Amertume
     

    Les propos des citoyens tunisiens traduisent de l’amertume et de la déception de cette décennie ayant suivi la révolution du 17 décembre 2010/14 janvier 2011. «Des voleurs nous ont gouvernés durant cette dernière décennie et tant mieux que Saïed soit là pour nous débarrasser de cette mafia», estime Yassine, greffier de justice, qui «a de l’espoir pour la première fois en Tunisie». Yassine rappelle comment «les partis politiques ont trahi leurs électeurs et se sont concentrés sur la répartition du gâteau, d’où ces diverses alliances contre nature entre des laïcs et Ennahdha». Ces citoyens n’accordent aucun intérêt aux propos des opposants qui ne cessent d’occuper les tribunes pour critiquer le projet de Kaïs Saïed.

    En apportant la réaction de la rue aux partis politiques et aux organisations de la société civile, ces derniers insistent sur les écarts du Président Saïed par rapport à la Constitution. «Tu sens clairement que ces partis et ces ONG ne reflètent pas le son de cloche de la rue», constate une diplomate occidentale après une tournée à travers le pays. «La Tunisie est partie pour une longue période de dictature», regrette Ajmi Lourimi, dirigeant des islamistes d’Ennahdha ; il constate l’absence d’intérêt de la rue à ce référendum. «Il y a pratiquement absence de campagne dans la rue ni pour ni contre le projet de la Constitution», ajoute-t-il, en attirant l’attention sur l’absence d’affiches dans les espaces d’affichage. 

    Il est à souligner que le référendum du 25 juillet est précédé d’une campagne du 3 au 23 juillet et que des espaces sont réservés pour des affiches, aussi bien favorables qu’opposées au projet de la Constitution. Néanmoins, ces espaces sont restés vides. La Tunisie se dirige clairement vers le retour du régime présidentialiste.

    Tunis 
    De notre correspondant  Mourad Sellami

    El Watan, 16/07/2022

    #Tunisie #KaïsSaïed #Constitution #Référendum

  • Monde : Retour en force de la diplomatie algérienne

    Algérie, diplomatie, Afrique, guerre de libération, Enrico Mattei, Palestine, Hamas, OLP,

    La diplomatie algérienne, fidèle aux principes du 1er Novembre 1954, fondés sur le soutien aux causes justes et au droit des peuples à l’autodétermination, a marqué un retour en force sur la scène internationale en contribuant au règlement des crises dans la région et à l’instauration de la paix, a affirmé le moudjahid et ancien ambassadeur, Noureddine Djoudi.

    Dans un entretien à l’APS à l’occasion de la célébration du 60e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale, M. Djoudi a souligné que la diplomatie algérienne a joué un rôle important dans
    l’affranchissement du pays du joug colonial, précisant que le premier jalon fut lorsque les chefs de la Révolution ont compris l’importance de la lutte diplomatique pour combattre le colonisateur qui a tenté plus d’un siècle durant d’effacer l’identité algérienne.

    Pour contrer la propagande française, qui présentait l’Algérie comme une « partie intégrante de la France », il fallait créer un mouvement de sympathie et de solidarité mondial, et pour atteindre cet objectif, la « diplomatie de guerre » fut enclenchée par « l’ouverture de bureaux et de représentations du Front de libération nationale (FLN) dans plusieurs capitales, notamment dans les pays qui soutenaient la France », a-t-il expliqué.

    Il s’agissait, par cette démarche, de « révéler à l’opinion publique mondiale la réalité des faits pour faire pression sur les gouvernements des pays qui soutenaient la France coloniale, à travers leurs peuples, et de montrer que l’Armée de libération nationale (ALN) était composée de révolutionnaires et non de bandits sous la coupe de l’Internationale socialiste », selon le diplomate.

    Evoquant les moudjahidine ayant porté la cause algérienne sur la scène internationale, Noureddine Djoudi a cité Tayeb Boulahrouf qui a contribué, a-t-il dit, au « ralliement de responsables italiens, dont le fondateur d’Eni, Enrico Mattei, à la cause nationale ».

    Pour le diplomate, la lutte menée par Boulahrouf continue de porter ses fruits en témoignent les relations fortes qu’entretiennent aujourd’hui l’Algérie et l’Italie.

    Il a également rappelé l’ouverture d’un bureau aux Nations Unies à New York grâce à Hocine Aït Ahmed, M’hamed Yazid et Abdelkader Chanderli. Ce dernier a réussi à convaincre le sénateur John Kennedy qui a appelé dans son célèbre « discours algérien », devant le sénat à la reconnaissance de l’indépendance de l’Algérie ».

    « La diplomatie algérienne, qui a toujours été une arme, repose sur des principes solides, à l’instar du droit des peuples à la liberté et à la dignité, ce qui explique que notre diplomatie s’appuie, à ce jour, sur la défense du droit des peuples à l’autodétermination », considère l’ancien ambassadeur.

    Pour ce qui est de la diplomatie algérienne après l’indépendance, M.Djoudi a fait savoir que l’on aspirait, à l’époque, à mettre en place un corps diplomatique basé sur la formation et que des membres de l’Armée de libération, y compris lui, avaient été choisis et nommés aux postes d’ambassadeurs et avaient comme orientation principale que la lutte des peuples souffrant du joug colonial et de discrimination raciale était celle de l’Algérie.

    « Au lendemain de l’indépendance, un corps diplomatique commençait à se former, en accédant à des écoles de formation diplomatique à l’étranger, jusqu’à la création de notre propre école au ministère des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger », a-t-il poursuivi.

    M. Djoudi a rappelé l’aide apportée par la diplomatie algérienne au dirigeant sud-africain, Nelson Mandela qui voulait s’imprégner de la lutte des Algériens et qui a été amené à lancer « la diplomatie de guerre », étant un outil important pour faire connaitre la cause de son peuple et la discrimination raciale qu’il subissait et expliquer au monde le système de « l’Apartheid », et c’est à partir de là qu’a commencé l’élimination de ce régime ségrégationniste en Afrique du Sud, a-t-il dit.

    Il a également évoqué la participation de l’Algérie au règlement de nombreuses crises, à l’instar de celle des otages américains en Iran, du règlement du conflit entre ce pays et l’Irak en 1975, ou encore le
    règlement de la crise du détournement de l’avion koweïtien en 1988, soulignant que la diplomatie algérienne a toujours aspiré à la paix et à la justice entre les pays en conflit et est pleinement convaincue que tout conflit interne d’un pays ne peut être réglé que par la diplomatie et le dialogue, et la recherche de solutions pacifiques contre l’ingérence politique ou armée des puissances étrangères.

    A cet effet, il a rappelé la position de l’Algérie à l’égard des pays voisins, dont la Libye, précisant qu’elle a appelé à la non ingérence dans les affaires internes de cette dernière, tout en insistant sur l’impératif d’aider les Libyens à concrétiser leur union, tout comme pour le Mali.

    « L’Afrique, première des priorités »

    L’ancien ambassadeur en Afrique du sud, en Angola et aux Pays bas regrette le recul de la diplomatie algérienne à une certaine période, mais a-t-il dit, « nous sommes revenus aujourd’hui en force » soulignant que le Président de la République, M Abdelmadjid Tebboune l’a clairement signifié en affirmant que l’engagement de l’Algérie aux côtés de l’Afrique était la première des priorités. »

    Il s’est dit « fier » de voir la nouvelle diplomatie aussi active que dans les années de la Révolution, ajoutant que « notre diplomatie est capable aujourd’hui de faire face à toute offensive contre l’Algérie. Il y a aujourd’hui ce qu’on appelle la diplomatie du militantisme, pareille à celle que nous avons connue durant la guerre de libération ».

    Il y a un lien entre la diplomatie de guerre et la nouvelle diplomatie, a-t-il dit, précisant que les démarches menées par l’Algérie pour le règlement des conflits renseignent sur le rôle pionnier et essentiel de sa diplomatie ».

    M. Djoudi a salué l’initiative du Président de la République pour « l’unification des rangs palestiniens » lors de la rencontre historique entre le chef du bureau politique du mouvement Hamas, Ismail Haniyeh et le président palestinien, Mahmoud Abbas après des années de marasme.

    « La diplomatie algérienne a réussi à poser le premier jalon pour mettre fin à la division entre les factions palestiniennes, a-t-il dit, ajoutant « c’est, désormais, aux Palestiniens de faire front uni contre l’entité sioniste ».

    L’orateur a rappelé les déplacements continus du Président Tebboune dans de nombreux pays, l’intense activité de la diplomatie algérienne ainsi que les visites du Ministre des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger Ramtane Lamamra, affirmant que les pays arabes ont favorablement accueilli et salué le Sommet arabe qu’abritera l’Algérie en novembre prochain.

    M. Djoudi a en outre souligné que la diplomatie algérienne qui a engendré une élite de diplomates de la trempe du chahid Mohamed Seddik Ben Yahia et bien d’autres, peut en former d’autres aussi compétents, sur les pas de leurs prédécesseurs et avec les mêmes principes de soutien aux cause justes et au droit des peuples à l’autodétermination.

    APS

    #Algérie #Diplomatie #Afrique #Palestine

  • Suisses en Algérie: décolonisation dans un pays sans colonies

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    Il y a soixante ans, l’Algérie a obtenu son indépendance de la France. Pour les résidents suisses de ce pays d’Afrique du Nord, c’était la fin d’une époque. Leur histoire s’inscrit dans le rapport ambigu de la Suisse au colonialisme.

    Andréa Tognina

    « En regardant la plaine fertile du Sahel, j’ai été stupéfait de voir soudain, dans les vastes vignes qui couvrent des hectares et des hectares de terre, un panneau qui disait : Zurich, 10km », écrit début 1942 un reporter pour le quotidien Gazette de Lausanne .

    A l’époque, environ 2000 Suisses vivaient en Algérie. C’était l’une des plus grandes colonies suisses d’outre-mer, mais pas aussi grande que celle du Maroc. Ses liens sentimentaux avec la Suisse étaient encore forts, bien qu’elle soit bien implantée sur le territoire français.

    La première vague d’émigration suisse vers l’Algérie remonte au milieu du XIXe siècle, peu de temps après la prise de pouvoir par la France. La France a encouragé l’immigration en provenance de Suisse et d’Allemagne, pour contrebalancer l’afflux spontané de personnes en provenance d’Italie, d’Espagne et de Malte.

    «On pourrait dire qu’il y a eu deux types d’émigration suisse vers l’Algérie», explique l’historienne Marisa Fois, auteur d’une étude sur la population suisse du pays ». Un groupe était constitué de personnes qui ont quitté leur pays d’origine pour échapper à la pauvreté. Ce fut le cas de nombreux émigrants des cantons du Valais et du Tessin. D’autre part, il y avait des entrepreneurs suisses qui investissaient des capitaux privés en Algérie. Le cas le plus connu en fut la colonie de Sétif. Ici, 20000 hectares de terres avaient été concédés par Napoléon III à une société genevoise. L’un des fondateurs de cette société n’était autre que Henry Dunant, le père de la Croix-Rouge.

    Colons sans empire

    Le gouvernement suisse n’avait aucune ambition coloniale. Pourtant, le cas de l’Algérie montre à quel point la Suisse a pu s’intégrer aux régimes coloniaux mis en place par d’autres pays (en l’occurrence la France) soit par des initiatives commerciales, soit par la présence effective d’émigrés suisses. Fois appelle cela une « approche para-coloniale ».

    Une partie de cette approche était l’importance croissante, au début du 20e siècle, des communautés suisses à l’étranger – leur rôle d’ambassadrices des valeurs suisses et de tremplins pour l’expansion commerciale suisse.

    Ces communautés ont su maintenir leur cohésion interne avec le sentiment d’appartenir à un réseau international de Suisses de l’étranger, connu sous le nom de « Cinquième Suisse ». Ce terme est entré en usage en 1938, suite à la reconnaissance du romanche comme quatrième langue nationale. Le sentiment d’identité a aidé les Suisses de l’étranger à traverser la période difficile de la Seconde Guerre mondiale.

    « Etroitement liés au consulat de Suisse à Alger, les Suisses qui vivent dans les trois grands départements français d’Afrique du Nord montrent leur esprit patriotique », rapporte l’article de la Gazette de Lausanne .

    Des colons aux « bons offices »
    La fin de la Seconde Guerre mondiale a été suivie d’une résurgence du mouvement d’indépendance nationale algérien. La communauté suisse est d’abord restée à l’écart. « Au départ, on pensait que c’était une phase passagère qui n’affecterait pas sérieusement la vie de la colonie », explique Fois.

    Cependant, à mesure que le conflit prenait de l’ampleur, la tension et la peur augmentaient. Il y a eu une augmentation des demandes de récupération de la nationalité suisse et les autorités suisses ont été confrontées à la question du rapatriement des personnes.

    Entre-temps, Berne s’était impliquée dans le conflit en Algérie par d’autres moyens. La diplomatie suisse joue un rôle de premier plan dans les négociations de cessation des hostilités qui aboutissent à la signature des accords d’Evian entre la France et le gouvernement provisoire algérien en mars 1962. C’est une étape sur la voie de l’indépendance algérienne, proclamée quelques mois plus tard, le 3 juillet.

    La Suisse est également devenue un refuge pour les réfugiés algériens. De plus, il semble que la décision de prendre les armes contre la puissance coloniale française ait été prise par les dirigeants du Front de libération nationale (FLN) algérien en 1954 à Berne alors que la capitale suisse accueillait la Coupe du monde de football. Pendant que se déroulaient les négociations pour un cessez-le-feu, la délégation algérienne vivait en Suisse.

    Espoirs déçus
    L’asile accordé aux réfugiés algériens et les efforts du gouvernement suisse pour établir de bonnes relations avec le gouvernement provisoire algérien visaient à protéger les intérêts des Suisses en Algérie.

    Cependant, les Suisses en Algérie étaient sceptiques quant à la position neutre de Berne dans le conflit. Ils ont constaté que le rôle des diplomates suisses dans les négociations exposait la communauté suisse aux menaces de l’Organisation armée secrète (OAS), la force paramilitaire clandestine qui s’opposait à l’indépendance.

    La communauté suisse a en effet été durement touchée par la guerre d’indépendance. Rien qu’en 1961, elle a subi 14 morts et dix enlèvements.

    «La politique de bons offices a permis d’établir des relations avec le nouvel État indépendant, mais elle n’a pas répondu aux attentes de la communauté suisse en Algérie», explique Fois.

    Exode suisse d’Algérie
    À partir de 1956, les départs d’Algérie dépassent les arrivées et la question du rapatriement des citoyens suisses devient une priorité. En 1958, un fonds de solidarité pour les Suisses de l’étranger est créé avec le soutien de la Confédération.

    La signature des accords d’Evian, les désordres civils généralisés après la proclamation de l’indépendance et la nationalisation des biens appartenant aux citoyens étrangers en 1963 ont tous conduit à l’exode définitif des Européens du pays.

    De son côté, la Suisse a proposé le rapatriement assisté. Pourtant, toute personne quittant l’Algérie devait s’attendre à perdre ses biens. Berne a essayé d’organiser le rapatriement des biens personnels, mais en ce qui concerne l’indemnisation des biens qui étaient nationalisés, les efforts diplomatiques suisses ont eu peu de succès.

    Les tentatives de résoudre ce problème dans le cadre d’un accord commercial avec l’Algérie n’ont abouti à rien. En fait, la question semblait susceptible d’empoisonner les relations entre les deux pays.

    En conséquence, Berne a adopté une approche pragmatique. Avec l’Algérie, il fallait « être patient, tolérant et généreux, comme avec un enfant égaré », écrit l’ambassadeur Olivier Long, qui avait été le principal négociateur suisse des accords d’Evian, dans un mémorandum en 1968.

    Des étrangers dans leur propre pays
    Pour les Suisses de retour d’Algérie, la situation était tout sauf réjouissante. La réintégration dans la société suisse a été plus difficile qu’ils ne le pensaient et beaucoup ont le sentiment d’être des étrangers dans leur propre pays. L’image idéalisée du retour des Suisses de l’étranger s’est brisée sur les rochers de la réalité.

    En 1967, un groupe d’entre eux fonda une « Association des Suisses dépossédés en Algérie et dans d’autres pays d’outre-mer », dans le but d’obtenir des réparations pour ce qu’ils avaient perdu. Conscient que les négociations avec l’Algérie avaient peu de chance d’aboutir, ce groupe de pression a demandé au gouvernement suisse de prendre la responsabilité de l’indemnisation. Berne a refusé, car elle craignait d’affaiblir sa position de négociation et de créer un précédent qui encouragerait d’autres groupes.

    Cette controverse a duré des décennies. Le sort des Suisses d’Algérie a été reconnu par l’Organisation des Suisses de l’étranger et la question a été soulevée à plusieurs reprises lors de leurs réunions annuelles. Le groupe de pression s’est allié à des associations similaires de personnes chassées des anciennes colonies européennes. Cela a rendu la position de Berne d’autant plus délicate.

    Les tentatives répétées de la Suisse pour obtenir une indemnisation de l’Algérie ou de la France n’ont abouti à rien. En 1989, le gouvernement a finalement renoncé à toute demande envers l’Algérie. En 2000, l’Organisation des Suisses de l’étranger a tourné la page de la question algérienne.

    Cette histoire est typique des troubles vécus par les anciens résidents coloniaux face au processus de décolonisation. En cela, les Suisses d’Algérie n’étaient pas différents des autres Européens rapatriés de leurs anciennes colonies. La différence, selon Fois, est que la Suisse a connu une « décolonisation sans colonies ».

    Swissinfo, 16/07/2022

    #Algérie #France #Suisse #Décolonisation

  • Argelia-Italia: ¡a todo gas!

    Argelia, Italia, España, gas, Medgaz,

    Khaled Remouche

    Las relaciones energéticas con Italia están en alza. Las exportaciones de gas a este país siguen una tendencia al alza. Tras la decisión adoptada durante la reunión entre el Jefe de Estado y el Presidente italiano Sergio Matarelli, Argelia aumenta sus ventas de gas a Italia. La agencia oficial APS informa de que Argelia aumentará sus suministros de gas a Italia en 4.000 millones de metros cúbicos adicionales a partir de la próxima semana y en 6.000 millones de metros cúbicos hacia finales de año. Mientras que Rusia ha recortado en un tercio su suministro de gas a Italia. Por ello, Argelia toma cartas en el asunto y responde a la petición italiana de adquirir cantidades adicionales de gas argelino para contrarrestar la situación derivada de la crisis ruso-ucraniana, contribuyendo así a paliar la escasez de gas en Italia. La agencia también informa de que Argelia ha entregado a este país hasta ahora 13.900 millones de metros cúbicos de gas superando en un 113% los volúmenes previstos.

    A este respecto, cabe señalar que, según el acuerdo firmado entre el director general de Sonatrach y su homólogo de ENI, el 11 de abril, la compañía petrolera nacional debe entregar a su cliente italiano 3.000 millones de metros cúbicos/año adicionales a corto plazo y 9.000 millones de metros cúbicos/año adicionales a partir de 2022-2023. El objetivo es aumentar las entregas de gas argelino a Italia hasta 31.000 millones de metros cúbicos al año a medio plazo.

    Cabe destacar que en 2019, Sonatrach y ENI renovaron el contrato de compraventa de gas por un volumen de 9.000 millones de metros cúbicos/año por un periodo de diez años. Además, esta empresa, que mantiene una relación estratégica con Argelia, fue la primera en firmar un acuerdo con Sonatrach recientemente para aumentar los precios del gas. No olvidemos que ENI no es el único cliente italiano de Sonatrach. De hecho, la petrolera nacional ha renovado sus contratos de venta de gas, en 2019, con las empresas italianas Enel y Edison por, respectivamente, 3.000 millones de metros/año y 1.000 millones de metros cúbicos/año.

    ¿Pero de dónde saldrá el gas adicional? Probablemente de la explotación de los yacimientos de gas descubiertos en la cuenca de Berkine y desarrollados o por desarrollar rápidamente por ENI y Sonatrach, según ENI. Pero también de los yacimientos de gas que se pondrán en servicio hacia finales de 2022 o en 2023, según el director general de Sonatrach.

    Hay que señalar que este aumento de las exportaciones de gas a Italia se produce en un momento en que las ventas de gas a España están disminuyendo. Para un especialista en petróleo, el aumento de las exportaciones de gas a Italia es posible gracias a la caída de las exportaciones de Argelia a España. Llega en un momento en el que los clientes españoles del oleoducto Medgaz están de capa caída, añadió. El reto de Sonatrach sigue siendo aumentar la producción de gas, no sólo para cumplir sus compromisos con las empresas extranjeras, sino también para aumentar las ventas a Italia y otros clientes. Todas las miradas estarán puestas en la oportuna puesta en marcha de nuevos yacimientos de gas, como Isarene, la periferia de Gassi Touil y yacimientos del suroeste, como Hassi Mouina. El rápido desarrollo del yacimiento de Ahnet, cuyas reservas son bastante grandes, también forma parte de este reto. Pero incluso si recordamos los avances en el programa gubernamental de racionalización del consumo energético, el ahorro de energía favorece la expansión de las exportaciones de gas. Sin embargo, este programa avanza a paso de tortuga.

    Reporters, 17/07/2022

    #Argelia #Italia #Espagne #Medgaz

  • Du CC et des nominations de la HACA

    Maroc, CC, HACA, presse, médias, audiovisuel,


    D’abord, le sujet de l’audio-visuel dépasse les enjeux politiques, las aspects économiques et financières …etc. l’enjeu est beaucoup plus dangereux que cela, il s’agit plutôt du « projet de société » que l’audio-visuel construit et du modèle de société qu’il véhicule. D’où on peut expliquer l’ingérence étrangère sur ce sujet, consciente de la taille des enjeux.

    En effet, l’idée qu’on peut se faire du Maroc diffère entre un rabati, un citoyen de Zhilika ou de la montagne de l’Oukayemden, qui ne se sont jamais rencontrés et dont le seul vecteur d’unification linguistique, culturelle, sociale, gestuelle, comportementale voire de certaines composentes identitaires reste la télévision.

    Bref la télévision vous construit une Nation (la Oumma)

    D’abord résoudre la question fondamentale de la langue pour toute Nation sans la télévision reste de la pure théorie utopique.

    De même pour tout ce qui est de la culture, de l’éducation, des valeurs …etc . Bref, tout ce qui peut construire une Nation.

    Il est donc tout à fait normal qu’un projet politique, se basant sur une vision d’un projet de société, utilise la programmation des moyens audio-visuels publics dans ce sens.

    Détruisons certains paradigmes !…, il n y a pas de honte non plus à ce que les marocains qui se sont identifiés à une ligne politique en majorité, puisse avoir une télévision à leur image et à l’image du projet de société de la ligne politique qu’ils ont choisie.

    Ce qui est à condamner c’est plutôt l’utilisation des moyens de l’audio-visuel public pour la propagande partisane, qui reste par ailleurs un thème bien encadrée par la loi, toute phobie sur ce sujet est tout simplement injustifiée.

    D’autres parts, les moyens de l’audio visuel ont été utilisés et ce depuis presque 30 ans en totale opposition et en contradiction avec le gout dominant des marocains en matière de langue, de culture, d’art,…et autres. Faisant prévaloir le gout d’une infime minorité détenant le pouvoir audio-visuel et voulant l’imposer de faite comme valeurs et modèle d’uniformisation de la société marocaine. Cette démarche contre nature a causé une tension sans précédent au sein de la société marocaine, dilapidant et sapant à l’usure tous les germes d’éventuelles valeurs communes ou identitaires minimes. La résultante fait qu’on se trouve à s’inquiéter de crise ou déficit identitaire sans précédent, ou de problématiques dangereuses telles que la cohésion sociale. Tel est le vrais sens de « la stabilité de l’Etat » qui se trouverait menacée.

    La bataille de l’audio visuel est difficile, longue et compliquée et ne fait que commencer. Surtout quand des forces extérieures plus puissantes s’en mêlent. Mais l’enjeu en vaut la chandelle.

    Revenant à un détail de cette bataille, celui des CC.

    1/ Tout le monde s’étonne du tsunami dans un verre d’eau qu’à soulevé le CC. Les plus naïfs pensent qu’il s’agit vraiment du CC., alors qu’il s’agit de faire regretter toute personne qui ose s’approcher de la petite porte ou même de la fenêtre étroite de cette propriété. La preuve en est les WMD (armes de destruction massive) utilisées et les armes de dissuasion brandies.

    2/ ceux qui sont, soit de bonne foi soit de mauvaise, qui pensent qu’une erreur juridique ou administrative ou d’une quelconque nature a été commise sur ce dossier, se trompent complètement. En effet, j’ai pu voir une dizaine de cahier de charges dans ma vie, sauf omission de ma part aucun n’est passé par le Conseil du Gvt. En plus, ce gouvernement lui-même a délégué cette tache par écrit au ministère de tutelle. De quoi se mêle-t-on alors ?. En plus, c’est une pratique assez répondue dans les pays les plus démocratiques…

    3/ Il est facile de constater, après avoir vu la solution de l’exercice, qu’il était préférable de faire valider le CC par le conseil du Gvt pour lui donner plus de poids. Mais d’ici à accuser des membres du Gvt de manquer de flair politique serait trop prétentieux. Il fallait plutôt consulter « madame soleil » dans ce cas, pour tirer la bonne boule dans un environnement de réactions complètement imprévisibles, contradictoires et aléatoires.

    4/ Je tiens à saluer, pour l’occasion la performance de l’équipe qui a travaillé avec pragmatisme et acharnement à l’américaine et qui a pu produire un cahier de charges à moindre coût, en deux mois, avec des réunions marathoniennes … une performance jamais égalée auparavant autours d’un cahier de charges dans une administration marocaine … Je leur dit donc rester sur cette voie de travailleur et de producteur, et ne céder pas à l’ambiance d’auto-flagellation, et rappeler vous que vous êtes à peine au début de la bataille et que ce sont les rats qui abandonnent le navire les premiers… !

    5/ S’agissant des nominations de la HACA, une autre gifle affligée au Gvt après une série de gifle, le texte des établissements stratégiques (1ere gifle), loi 1/12 (2eme gifle), la polémique du CC (3eme gifle),la liste des gouverneurs (4eme gifle). Le plus important c’est la mise en scène publique de certaines gifles d’où le sens des messages adressés à travers… La réponse du chef du gvt hier au parlement était le refus d’endosser la responsabilité entière sur l’application de la constitution.

    Pourquoi la constitution ? car la nomination par Amir Almouminine d’une PPS féministe égalitaire dans l’héritage à l’extrême opposé par rapport au chef du gvt ainsi qu’un Directeur de tendance PAM pourrait relever d’une ère d’avant la constitution et d’avant Février.

    Ajoutons à cela que le texte de la constitution, ainsi que celui d’application en cours de sortie actuellement, pencherait plutôt du coté d’une interprétation au sens d’une attribution du chef du Gov.

    Il en résulte aussi par perception qu’il devient risqué et dangereux pour un responsable de l’administration, un homme d’affaires marocain, ou un investisseur étranger de coopérer dans le futur avec l’actuel Gvt…

    6/ d’où vient la source des problèmes : elle vient à l’origine du mode de management adopté par le chef du gvt.

    En effet, le mode de management pratiqué est celui hérité de longues années d’expériences réussies dans la da3wa, ou il s’agit plutôt de donner avant de récolter. So7ba (gagner la confiance) et da3wa … Ce mode n’est pas du tout compatible avec la gestion des affaires surtout quant il s’agit d’enjeux politiques et de pouvoir.

    Un manager peut se voir tolérer de changer sa secrétaire ou son chauffeur pendant le 1er mois à son arrivé. Dépassé ce délai les choses deviennent plus compliquées.

    En management, il y a toujours un délai de grâce au départ, qui reste une occasion pour prendre les décisions méchantes de réformes ou changer des responsables. Il revient au manager de juger des plus prioritaires parmi les plus impopulaires. Car, passé ce délai cela devient beaucoup plus compliqué.

    Rajoy en Espagne a fait passer ses décisions les plus méchantes pendant les 2 premiers mois, chose qu’il n’arrive plus à faire actuellement.

    Notre chef de gov était tellement gentil et sympathique dés le départ, au point même de laisser certains membres du cabinet de l’ancienne équipe avec lui, et allant jusqu’à tolérer l’abandon de certains de ces bureaux au profit d’un autre ministère. Telle a été la ligne de conduite, plus au moins en général, des autres ministres issus de la même mouvance.

    7/ Alors que proposez vous ?

    Par mon approche pragmatique, je ne conçois pas la réforme de l’Etat comme des bases, des textes et des concepts à préparer, tel qu’il a été le cas lors des reformes des mouvements islamiques bien réussis dans les années 80s et 90s à travers la pose de démarches des fondamentaux (Ta2ssil) …etc. Car le milieu, l’environnement, ainsi que les objectifs diffèrent de beaucoup. La réforme de l’Etat dans le cas du Maroc est plutôt une question d’homme avant toute chose. Je redis ce que j’avais déjà dit en décembre.

    Réformer l’Etat au Maroc revient en termes simples à pouvoir changer chaque année 10% des responsables les plus mauvais , faire bouger un autre 10% au minimum, et faire promouvoir 20%…

    En conclusion

    Sans faire fonctionner pleinement le pouvoir de nomination en sanction et en promotion, il n’y a point de réforme de l’Etat. Toute l’énergie du chef du Gov doit s’orienter sur ce sujet pour y réaliser le maximum possible pour y créer l’événement avant de le subir, et avant qu’il ne soit trop tard.

    Lah Lmou3ine -)

    #Maroc #CC #HACA

  • حول الجوازات الدبلوماسية

    المغرب     الجوازات الدبلوماسية 

    تبدو الضرورة ملحة لمعالجة ملف الجوازات الدبلوماسية ،مع تزايد توارد الطلبات من وزراء بالحكومة يرغبون في تسليم أبنائهم القصر جوازات دبلوماسية (آخر الطلبات تتعلق بأبناء السيد الشوباني والسيد اعمارة)
    والاقتراح هو تكليف مديرية الشؤون القانونية ومديرية البروتوكول بتهيئ منشور داخلي يستعرض الخطوط العريضة لما استقرت عليه الممارسة في هذا الشأن حيث يتم تسليم هذه الجوازات على سبيل المثال لا الحصر، إضافة إلى الأسرة الملكية والحاشية وأعضاء الديوان الملكي إلى:

    -موظفي الوزارة العاملين بالخارج ابتداء من ملحق الشؤون الخارجية
    -أعضاء الحكومة -الوزراء والسفراء السابقون
    -الموظفون الدوليون بدرجة لا تقل عن مدير
    -الموظفون السامون ممن يعادل منصبهم منصب كاتب الدولة أو المعينون بالناصب العليا المنصوص عليها بالدستور.

    ولا توجد قاعدة متبعة حسب ما أفادت مديرية البروتوكول حول تسليم الجوزات الدبلوماسية لأبناء الوزراء ،إلا انه يمكن قياسا على ما هو معمول به بالنسبة لأبناء أطر هذه الوزارة العاملين بالخارج تسليم هذه الجوازات للأبناء القصر،وللبنات تحت كفالة والدهن .

    الجدير بالذكر أن الحالات المراد تقنينها لا يمكن أن تستوعب كل الطلبات المعروضة ،إذ ترد كما لا يخفى عليكم حالات مستعجلة تستدعي تسليم هذه الجوازات لضرورات أمنية وغيرها، لذلك وجب التنصيص على أن تظل السلطة التقديرية بيد وزير الخارجية لمعالجة الطلبات غير المنصوص عليها بالمنشور.

    ولسيادتكم واسع النظر والسلام
    مع فائق التقدير والاحترام
    العربي بن الشيخ

    المغرب #الجوازات_الدبلوماسية#