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  • Géopolitique, les nouveaux visages de la puissance

    Géopolitique, les nouveaux visages de la puissance

    Géopolitique, puissance,

    Par Jean-François FIORINA, Pierre BULHER*, le 15 avril 2012.

    Diplomate, enseignant les relations internationales à Sciences Po Paris, Pierre Buhler réhabilite le rôle central de la puissance. Ce concept parfois sulfureux mérite d’être dépouillé de ses scories, car il pose en filigrane la question de notre volonté d’exister en ce début de troisième millénaire…

    Lors du 4e Festival de Géopolitique de Grenoble, Pierre Buhler a reçu le prix Anteios de géopolitique pour son livre La puissance au XXIe siècle, les nouvelles définitions du monde (CNRS éditions, préfacé par Hubert Védrine), 2011.

    Dans le cadre de ses synergies géopolitiques, le Diploweb.com est heureux de vous présenter cet entretien recueilli par Jean-François Fiorina, Directeur de l’ESC Grenoble, initialement publié dans le n°12 des entretiens géopolitiques CLES, mars 2012.

    Comme dans tous ses autres écrits, P. Buhler s’exprime ici à titre purement personnel et n’engage en rien le Ministère des Affaires étrangères et européennes.

    En préambule, est-il politiquement correct de parler de puissance au XXIe siècle ?

    Je récuse la notion de politiquement correct appliquée à la puissance. Car la puissance m’apparaît comme le facteur explicatif le plus pertinent de l’ordre interne des sociétés et surtout de l’ordre du monde depuis que le monde est monde. En allemand comme en anglais, puissance et pouvoir sont un seul et même mot. Autrement dit capacité à agir sur le monde qui nous entoure. De fait, pour en avoir une perception adéquate, la puissance doit être dégagée de ses connotations quelque peu sulfureuses, imputables à ses excès, qui la font percevoir comme condamnable. De la même façon, je récuse ceux qui, à l’instar d’une certaine école américaine, succombent à la fascination de la puissance pour la puissance. Au contraire, j’ai souhaité procéder à une approche distanciée et dépassionnée de la notion de puissance, pour traiter le sujet sans parti pris.

    D’où vous est venue cette idée de consacrer un livre au thème de la puissance ?

    Du constat que depuis l’ouvrage majeur de Raymond Aron, Paix et guerre entre les nations (1962), il n’y avait pas eu de livre sur la puissance stricto sensu. Bien sûr, il existait des travaux sur tel ou tel aspect de la puissance, sur la puissance de tel ou tel Etat, mais pas d’analyse ni de synthèse sur la question. L’ouvrage de Raymond Aron porte l’empreinte de la Guerre froide. Profitant du fait que j’étais, comme diplomate, détaché pour plusieurs années auprès de Sciences Po Paris, j’ai souhaité écrire ce livre qui n’existait pas, organisant mes cours autour de la thématique Puissance et influence.

    L’ouvrage s’ouvre par une réflexion sur la généalogie de la puissance. L’Etat est la colonne vertébrale, l’expression de la puissance, notamment à travers la guerre, la première et sans doute la plus primaire manifestation de la puissance. Comme le remarquait le sociologue américain Charles Tilly, « les Etats ont fait la guerre, la guerre a fait l’Etat ». De fait, si l’on examine l’histoire européenne sur onze siècles, de 900 à 1990, on doit bien reconnaître que l’Etat national s’est révélé, plus que toute autre formation, apte à mobiliser la force militaire pour faire la guerre et donc structurer la société pour aborder la modernité, se montrant plus véloce, plus agile que les empires et les autres entités (cités, féodalités, etc.).

    Un second angle important lie le droit à l’Etat. Le droit n’est pas donné. Le droit lui-même est une fabrication des Etats pour consolider leur puissance, privilégiant le rapport de force qui les avantage. Au même titre que Clausewitz dit que la guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens, on doit bien reconnaître que le droit est la continuation de la politique par d’autres moyens. Nous pouvons tous observer que, quand des Etats se trouvent en position dominante et aptes à le faire, ils écrivent et disent le droit. Ils peuvent habiller cette volonté de puissance sous toutes sortes de prétextes, il n’en demeure pas moins que la capacité à dire le droit constitue l’une des plus claires manifestations de la puissance. Prenons l’exemple de la Charte des Nations-Unies, qui a été rédigée sous l’égide des Etats-Unis. Elle continue de régir les règles fondamentales du droit international, notamment en inscrivant au cœur de l’ordre international le maintien de la paix et de la sécurité.

    On entre là de plain-pied dans la géopolitique…

    Effectivement. Le raisonnement géopolitique conduit naturellement à s’intéresser à la géographie. Qu’est-ce que la géographie apporte à la puissance ? Bien des théories se sont efforcées d’expliquer le monde par la géographie : est-on puissant quand on se situe au centre d’un ensemble ou à sa périphérie ? D’autres théories ont cherché à mettre l’accent sur la démographie. L’Inde et la Chine avaient hier une forte population sans être puissantes ni l’une ni l’autre et néanmoins, elles le sont devenues. Existe-t-il dès lors un rapport de cause à effet ? Inversement, des territoires petits et peu peuplés peuvent avoir un fort rayonnement, comme c’est le cas de Singapour ou encore d’Israël. La démographie n’est donc pas la seule cause de la puissance. Mais quand un Etat atteint un stade de cohésion suffisant pour transformer son potentiel démographique en potentiel économique, il est dès lors en mesure de pouvoir interférer dans les affaires du monde.

    Permettez-moi à cet égard de rappeler ce qu’en disait le politologue américain A.F.K. Organski : « Au fur et à mesure que chaque pays entre dans le processus d’industrialisation (…), il amorce un sprint soudain dans la course à la puissance, laissant loin derrière les pays qui ne se sont pas encore industrialisés et comblant la distance avec les pays qui se sont industrialisés avant lui. S’il s’agit d’un pays originellement de grande taille, son sprint peut bouleverser l’ordre international existant. » L’Inde, le Brésil, l’Indonésie en sont l’illustration parfaite, et bien sûr la Chine.

    Ce serait donc plutôt l’économique que le politique qui, aujourd’hui, conduirait vers la puissance ?

    Dans notre monde, on peut difficilement prétendre jouer un rôle dans l’arène de la puissance si l’on a une économie en lambeaux ou de second ordre. Le PIB (je ne parle pas là du PIB par habitant) est assez représentatif de la puissance d’un pays à l’échelle internationale. Observons d’ailleurs que les modèles de développement sont divers. La Chine, le Brésil ou Singapour constituent des cas de figure différents certes, mais qui ont en commun d’être soutenus par une forte volonté étatique conjuguée à un abandon de l’autarcie. La mondialisation a été pour eux une aubaine. Prenons le cas emblématique de la Chine qui a modifié en profondeur la donne dans la sphère des relations internationales. Dressant le constat de l’échec du maoïsme, Deng Xiaoping, qui était un pragmatique et non un idéologue, a opté en 1979 pour une nouvelle voie. Résultat : entre 1979 et 2001, le PIB chinois a été multiplié par 4,5 et le PIB par habitant par 3,4. Souvenons-nous qu’il a fallu trois quarts de siècle, de 1820 à 1895, à la Grande-Bretagne pour multiplier par 4,5 son PIB et 115 ans, de 1820 à 1935 pour faire progresser le PIB par habitant dans les mêmes proportions que la Chine en 22 ans. Même le Japon, qui a connu une montée en puissance industrielle soutenue, a eu besoin de 43 ans (1897-1940) pour réaliser un saut équivalent à celui de la Chine. La mondialisation constitue l’un des facteurs explicatifs majeurs de cette évolution. Produisez avec une main d’œuvre dix fois moins chère, affrétez un cargo et les marchés du monde entier s’ouvrent à vous.

    La révolution numérique a cependant bouleversé la donne. D’ailleurs, pour élargir le débat, quid de la puissance sous sa forme de soft-power ? En outre, n’assiste-t-on pas à l’émergence de nouvelles puissances qui ne sont pas des Etats, mais des grandes entreprises par exemple, réalisant des chiffres d’affaires supérieurs au PIB de certains pays ? Ou encore des mafias ?

    C’est indéniable, la révolution numérique affecte en profondeur les paramètres et les variables de la puissance. Elle s’est étendue sur un demi-siècle. N’oublions pas qu’elle est née de la Guerre froide, en particulier des travaux menés par le Pentagone qui cherchait à ouvrir des capacités de communication résilientes en cas d’échange nucléaire. Bien des années après, ces tâtonnements allaient donner naissance à internet, le langage numérique (à la différence de l’analogique) permettant à tout le monde de communiquer. Si l’on ajoute à cela que la capacité de traitement d’un micro-processeur double tous les deux ans, que les coûts baissent également au fur et à mesure que se développent les systèmes et les vecteurs, et que tous les réseaux peuvent désormais être interconnectés, on mesure bien l’impact exponentiel de la révolution numérique.

    Les potentiels ainsi ouverts ont eu trois conséquences. Tout d’abord, la mondialisation de la production via des dispositifs éclatés permettant de gérer en temps réel cette complexité, avec une optimisation des coûts et des profits. Souvenons-nous que les mille plus grandes entreprises mondiales assurent les 3/5èmes de la production industrielle mondiale. Elles voient la planète comme un terrain de jeu et contournent les Etats. Seconde conséquence : la financiarisation de l’économie mondiale qui, là aussi, déplace la puissance de la sphère traditionnelle des Etats vers de nouvelles entités. Troisième conséquence : l’émergence de nouvelles menaces, depuis les mafias et le crime organisé jusqu’au terrorisme.

    Une illustration judicieuse nous en est fournie par Gilles Kepel. « La ‘base’ – Al Qaida en arabe – n’est pas tant territoriale que ‘base de données’ rassemblant les jihadistes connectés par internet à travers la planète (…) Ben Laden disparaît dans l’espace sidéral du monde numérique – où il incarne la figure d’un hacker maléfique dont émanent des communiqués en ligne et des enregistrements audio qui revendiquent en arabe des attentats sanglants à travers le monde. » Le numérique peut donc être récupéré et utilisé à des fins de nuisance. Pour autant, Al Qaida n’est parvenue à aucune de ses fins ultimes. Quoi qu’il en soit, la leçon est claire : l’arène de la puissance s’est peuplée d’un grand nombre d’acteurs nouveaux, ayant chacun des méthodes et des mobiles différents, mais ayant aussi en commun de contester aux Etats le monopole de la puissance.

    Le géopoliticien américain Joseph Nye, avec son échiquier à trois dimensions, distingue ainsi trois types de nouvelles organisations de la puissance. Une puissance horizontale militaro-étatique d’ordre institutionnelle, une puissance économico-financière échappant à l’autorité précédente, et enfin une troisième puissance composée de différentes entités, qui trouvent dans le potentiel offert par la mise en réseaux un décuplement de leur capacité d’action. Référons-nous ici à ce que Hannah Arendt disait du pouvoir, à savoir qu’il n’est pas seulement la capacité à agir, mais encore et surtout à « agir de concert », ce qui sous-entend la capacité à s’organiser et donc à fonctionner en réseaux. Ce qui d’ailleurs ne coûte quasiment rien, tellement les outils sont désormais à la portée de tous. Ainsi, on doit désormais interagir avec des acteurs qui, auparavant, ne comptaient pas comme générateurs ou relais de puissance, mais qui le sont devenus de par leur faculté à travailler ensemble, en réseaux, dotés d’empowerment, de capacité de puissance. Un tout récent exemple nous en a été donné avec les révolutions du printemps arabe, où les moyens numériques ont joué un rôle-clé dans la transmission des messages. Cette révolution numérique remplit aujourd’hui le même rôle majeur que l’imprimerie lors de son apparition à la fin du Moyen-âge.

    En guise de conclusion : la France est-elle une puissance ? Et si oui, va-t-elle le rester ?

    Oui, indéniablement, la France est une puissance. D’ailleurs, elle a par tradition la culture de la puissance. Elle comprend les règles et les modalités changeantes de la puissance, et à ce titre, elle entend bien rester dans la course. Mais il lui faudra fournir un effort plus substantiel que celui conduit actuellement. Notamment dans le domaine de l’innovation, comme elle a commencé de le faire par exemple avec le grand emprunt ou l’économie de la connaissance. Mais surtout, comme je l’ai écrit en conclusion de mon livre, le moment est venu de se poser les bonnes questions. La France est-elle prête à réorienter ses priorités vers la restauration d’une compétitivité émoussée sur plusieurs fronts, et ce aux dépens d’autres objectifs, politiquement plus impératifs ? Est-elle préparée à embrasser pleinement la logique des réseaux, du lobbying, des stratégies d’influence qui reflètent les modalités nouvelles de la puissance ? Et puis, plus largement, sommes-nous vraiment prêts à nous insérer dans les flux de la mondialisation ?

    Face à ces nouveaux défis, j’ai rappelé et rappelle encore que la puissance s’inscrit dans la durée et qu’elle appartient à ceux qui en comprennent les règles, qui savent en assembler les ressources et en forger les instruments, en réinventer aussi les formes et les modalités. Somme toute, la puissance revient à ceux qui savent appliquer à leur profit ce que j’appelle sa grammaire subtile et changeante. Pour finir sur une grande figure de notre passé, j’évoquerais Napoléon qui voyait dans ses victoires le sourire de la chance. La puissance ne doit rien pourtant au hasard. En revanche, elle est affaire, certes de génie et d’audace, mais avant tout de méthode et de volonté.

    Copyright Mars 2012-Buhler-Fiorina/Cles n°12

    Notes géopolitiques, mars 2012

    #Géopolitique #puissance

  • Maroc : Les protégés du palais au Consulat Général de Rennes

    Maroc : Les protégés du palais au Consulat Général de Rennes

    Maroc, Consulat Général de Rennes, Ahmed EL KHDAR,

    السيد الوزير المحترم: تجدون رفقته تفاصيل قضية التعسف الواضح الذي تعرض له القنصل المغربي بمدينة « Renne » الفرنسية
    أخوكم ومحبكم أحمد الشقيري الديني
    عضو الأمانة العامة لحزب العدالة والتنمية
    Date: Mon, 20 Feb 2012 22:25:03 +0000
    From: jamilaajgoune@yahoo.fr
    Subject: Tr :
    To: choukairi_ahmed@hotmail.com
    —– Mail transféré —–
    De : ahmed el khdar a.elkhdar@hotmail.fr
    À : jamila ajgoune jamilaajgoune@yahoo.fr
    Envoyé le : Dimanche 19 février 2012 14h54
    Objet :

    Comme convenu, vous trouverez ci-après, un aperçu de l’affaire dont on a parlé ce jour. Il s’agit en fait de l’époux de ma sœur, Monsieur Ahmed EL KHDAR, qui est Consul Général du Maroc à Oran (Algérie), depuis le 1er Mars 2011, après avoir été muté abusivement, en pleine année scolaire, de Rennes, où il avait exercé en tant que Consul Général du Maroc dans cette ville.

    Quand Ahmed EL KHDAR a pris ses fonctions à Rennes, le 1er septembre 2009, il a décelé pas mal d’irrégularités et de dysfonctionnements flagrants dans le consulat. Pour pouvoir maintenir intact, au niveau du consulat, le rythme des changements prôner par notre pays, il doit d’abord assainir la situation, c’est-à-dire séparer « le bon grain de l’ivraie » comme dit le jargon classique.

    C’est ainsi qu’il a commencé à mettre fin à ces dysfonctionnements et saisir son Ministère sur les différentes affaires qui empoisonnent le consulat du Maroc à Rennes. Il s’agit des affaires suivantes:

    – le cas de frère d’un ambassadeur (actuellement en Afrique). Il s’agit de M. Ahmed LASFAR, agent local qui n’a jamais mis les pieds au consulat depuis 2006. Depuis cette date, il ne fait qu’envoyer au Consulat des arrêts de travail, tout en continuant de bénéficier de son salaire. Le consul, A. EL KHDAR lui a suggéré de venir reprendre son travail au consulat et lui a donné une semaine de réflexion pour répondre. L’intéressé n’a pas jugé opportun de donner une réponse. M. EL KHDAR a décidé, selon la législation française, de lui suspendre son salaire et l’orienter vers la sécurité sociale française pour demander des indemnités journalières. Le consulat paie à la caisse française de sécurité sociale sa quote-part patronale depuis plusieurs années.

    Un courrier a été adressé au Ministère pour l’informer de ce dossier. Aucune réponse n’a été donnée à ce jour. Les inspecteurs des finances en mission à Rennes, fin octobre 2010, ont bien établi les faits reprochés à cet agent local.

    – Le cas de M. Kamal ZIYAT, agent comptable désigné auprès du consulat à Rennes et qui travaille également au consulat du Maroc à colombes (région parisienne). Ce dernier a la mauvaise habitude, depuis plusieurs années, en tout cas du temps de l’ancien consul, de bénéficier indûment des frais de déplacement qui ne correspondent pas à la réalité. En fait, cet agent a toujours élu domicile à Paris. Il travail 3 jours au consulat du Maroc à Colombes et il vient une fois par semaine à Rennes. Il a réussi à avoir des ordres de mission « fictives », signés par l’ancien Consul de rennes pour lui permettre de bénéficier des frais de déplacement de Rennes à Colombes, à raison de trois jours par semaine. Ce qui n’est pas juste ! M. EL KHDAR refuse de lui servir ces frais de déplacements qui ne correspondent pas à la réalité, (en fait, il n’y avait jamais de déplacements de rennes à colombes, puisque ce dernier a toujours habité Paris), et un courrier a été adressé au Ministère des Affaires étrangères pour l’informer de cette affaire. Une autre fois aucune réponse à ce jours. Le dossier de cette affaire a été remis par le consul, A. EL KHDAR aux inspecteurs des finances lors de leur mission d’inspection au consulat à rennes qui ont également bien établi les faits.

    – Toujours à propos de cet agent comptable, il a également bénéficié indûment des indemnités de représentation depuis 4 ans, alors que ces indemnités sont réservées uniquement aux diplomates. Depuis l’arrivée de M. EL KHDAR au Consulat de Rennes, il a refusé de le faire bénéficier de ces indemnités car l’agent comptable ne remplit pas de fonctions de représentation. Celui-ci a menacé verbalement le consul en injuriant « qu’on va pas aller plus loin ». Les inspecteurs des finances ont bien vérifié que cet agent avait bien bénéficié de ces indemnités avant l’arrivée de M. El KHDAR à Rennes et que depuis sa prise de ses fonctions, a cessé de lui servir les indemnités en question.

    -L’autre affaire concerne un vice-consul accusé par une femme marocaine d’harcèlement sexuel dans son bureau au consulat. L’intéressée qui est veuve s’est présentée en 2008 pour inscrire son enfant dans l’état civil. Le vice consul, Rachid DAIDAI a profité de la situation de la femme pour l’amener dans un bureau qui se trouve au 2ème étage pour l’harceler sexuellement. La femme a voulu sortir du bureau mais la porte a été fermée par le vice consul. Depuis cet acte, l’intéressée ne s’est pas déplacée au consulat craignant le vice consul qui lui a promis de se venger si elle dit un mot de ce qui était arrivé avec lui.

    La dame s’est présentée au consulat de rennes au mois juillet 2010 et a témoigné devant le consul et 3 cadres du consulat. Après avoir fait ses déclarations, elle a établi une déclaration sur l’honneur dans laquelle elle a consigné le détail de cette affaire. Cette déclaration a été signée et légalisée par l’intéressée et un courrier a été adressé au Ministère, accompagné de la déclaration de la dame, mais aucune suite n’a été donnée à cette correspondance. Pie, le vice consul, Rachid Daidai a été prorogé dans sa mission et il a été muté au consulat du Maroc à bordeaux, et ce après avoir passé 5 ans à Rennes (le ministère l’a muté à Bordeaux pour d’autres années encore). Ce vice consul est soutenu par un directeur au Ministère des affaires étrangères.

    Il faut signaler que le personnel du consulat a témoigné et confirmé devant M. Semlali et M. Bassou venus faire une inspection à Rennes (au mois de décembre 2010) les faits reprochés à M. daidai. Mais aucune sanction n’a été prise contre lui.

    – Le cas Mme Ammar zineb, agent local (fille d’une dame qui travaille à la clinique royale) qui arrive toujours en retard et sort toujours avant l’heure. Quand le consul, lui a fait la réflexion, elle a répliqué « qu’elle se remettra aux « gens » qui ont intervenu pour l’employer au consulat », allusion faite à des « gens du palais ». Il faut rappeler que l’intéressée fait prévaloir que sa maman travail dans la clinique royale.

    une fois n’est pas satisfaite des remarques qui lui ont été faites par le consul, l’intéressée a commencé à s’absenter, laissant un cumul du travail au consulat et créant un malaise parmi le personnel qui voit d’un mauvais œil le fait qu’on exige de lui l’assiduité et de l’autre côté la complaisance avec les autres « pistonnées ». Depuis le 5 juillet 2010 et 30 décembre 2010, Mme Ammar zineb a déposé 17 arrêts de travail. Pie, vers la fin du mois décembre 2010, elle réclame son 13ème mois. Le consul lui a dit que le 13ème mois est une gratification et, à ce titre, il est servi en fonction de l’assiduité et le rendement des agents, et que c’était injuste de mettre sur un pied d’égalité les gens qui travaillent et qui sont assidus, et ceux qui ne le sont pas. L’agent en question a promis de faire intervenir les personnes du palais pour avoir son 13ème mois. Effectivement, l’intéressée a pu obtenir satisfaction puisque le Ministère a demandé au Consul de lui servir le 13ème mois. Le consul bien évidement a refusé de la faire bénéficier de ce 13ème mois.

    Au delà de cette question, l’intéressée a toujours menti au service administratif du Consulat, en déclarant qu’elle ne bénéfice pas de la couverture sociale et, de ce fait, elle a pu conserver son salaire durant la période des arrêts de travail. Après vérification faite par les inspecteurs des finances lors de leur mission à rennes, il a été établi que M. Ammar bénéfice bel et bien de la sécurité sociale. Interrogée sur le bien fondé de ses déclarations, l’intéressée a refusé de répondre aux 3 courriers qui lui ont été envoyés avec accusé de réception. Devant ce refus, le consulat a saisi directement la caisse sociale qui a indiqué dans un courrier que madame Ammar zineb est affiliée à la Caisse de sécurité sociale et, qu’à ce titre, elle bénéficie indûment des indemnités journalières. Tout le dossier a été envoyé au Ministère mais aucune réponse n’a été donnée à ce jour.

    -Le cas de Mme Mouline fadwa, agent local qui fait fonction de secrétaire. Dans le cadre de redéploiement du personnel au sein du consulat, le consul a affecté cette dernière pour prendre d’autres fonctions, chose qu’elle a violement refusé et rejeté.

    Après cet agent s’est proposée d’aller dans le service d’état civil. Aucune objection ne lui a été faite. Une semaine après, elle s’absente et commence à envoyer des arrêts de travail pendant 2 mois et demi (6 arrêts de travail). Pendant cette période, M. Mouline n’a pas cessé de dénigrer le consul et l’essuyer de toutes les insultes et mensonges. Cet agent est la fille d’une ex-employée au Ministère des Affaires étrangères, qui s’occupait de standard (actuellement en retraite), et qui n’était autre qu’une proxénète au service des Hauts cadres du Ministère, et qui, à ce titre, a réussi à faire recruter 4 de ses enfants (deux filles et 2 garçons) dans les consulats du Maroc à l’étrangers.

    Au mois de décembre 2010, M. semlali et M. Bassou sont venus en inspection au consulat. Tout le personnel était unanime pour dénoncer les agissements et les mensonges de cet agent et le personnel ont témoigné librement et en toute franchise contre cette personne.

    Au lieu de sanctionner cet agent pour insubordination, manque de respect dû au responsable, et absence injustifiés, le Ministère a préféré se comporter bizarrement. En effet, le secrétaire général du ministère, M. AMRANI a demandé, par l’intermédiaire du chef de la division du personnel, au consul M. EL KHDAR de servir à Mme Mouline le 13ème mois. En réaction, le consul a envoyé un courrier au secrétaire général pour poser la question de l’opportunité de faire bénéficier les agents locaux qui s’absentent beaucoup de 13ème mois. Aucune réponse comme d’habitude. Mais cette fois- ci et juste avant de communiquer au consul la décision de sa nomination à Oran (décision en date du 20 janvier 2011), le directeur du personnel a demandé à M. EL KHDAR, par lettre du 16 janvier 2011 de servir le 13ème mois, aussi bien à Mme AMMAR et Mme Mouline. Chose que le consul a refusé de faire.

    Ce n’est que sous la pression du personnel du ministère et du consulat qui ont exprimé leur indignation devant cette décision, que le Ministère a procédé à la réaffectation de Mme Mouline à Pontoise.

    Chose très importante : Pie, les conclusions et les considérants du rapport que les deux cadres du Ministère (M.semlali et bassou) auraient établi à la suite de leur visite à rennes n’ont pas été communiquées au consul.

    – le consul qui s’attendait à un soutien du ministère pour le travail accompli, a été surpris en pleine année scolaire de ses deux enfants, qui suivent leur scolarité en France depuis plusieurs années, par sa nomination le 1er mars 2011 à Oran, ville où il n’y a pas de mission française.

    Pour se justifier, le secrétaire général du ministère, youssef Amrani, qui n’est autre que l’actuel Ministre délégué a indiqué que « depuis sa prise de fonction, le consul, M.EL KHDAR est trop rigide et ne laisse rien passer. Il n’a pas cessé d’écrire sur tel et tel affaire et que cela lui a crée des problèmes avec des gens d’en haut qui appellent par téléphone » !!! , avant d’ajouter « le ministère a besoin de poste de consulat de Rennes » ??

    En fait, M. youssef Amrani, l’ancien secrétaire général du Ministère des Affaires Etrangères avec la complicité de certains responsables du Ministère ont voulu faire de la décision de mutation M. EL KHDAR à Oran (Algérie), et en pleine année scolaire de ses enfants (mois de mars 2011) une double sanction, d’abord se débarrasser d’un consul « qui dérange trop » comme a bien voulu justifier youssef Amarani après les réactions à cette décision, mais aussi de libérer le poste du Consul Général à Rennes pour le confier à un Monsieur étranger au Ministère des affaires étrangères (qui n’est pas un diplomate), qui n’est d’autre que M. Sekouri lahcen, ex-chef de cabinet de M. M’Haned Laanser du Mouvement Populaire.

    La décision de faire muter M. EL KHDAR du consulat du Maroc à rennes au consulat du Maroc à Oran (Algérie) n’a pas passé inaperçu. La communauté marocaine de l’ouest de France s’est mobilisée contre cette décision. Plusieurs pétitions ont été adressées au Palais Royale et au Ministère des Affaires étrangères pour exprimer leur indignation contre cette décision et manifester leur solidarité avec M. EL KHDAR, consul du Maroc à rennes.

    Voici quelques articles de presse qui ont couvert l’affaire de M. EL KHDAR, ainsi que quelques lettres de soutiens parmi des dizaines publiées par la société civile dans le grand ouest de France, en signe de solidarité et de soutien avec M. Ahmed EL KHDAR.

    Cette affaire n’a pas échappé au Parti de Justice de développement, puisque son groupe au parlement a posée une question parlementaire écrite et qui a été présentée par le député Najib BOULIF au nom du groupe au parlement.

    J’espère que ces informations vont vous éclairer sur cette affaire qui a suscité l’indignation de tout les gens intègres au sein du Ministère des affaires étrangères qu’à l’extérieur, en souhaitant vivement que le Ministre actuel des affaires étrangères , si Othmani donne l’occasion à M. EL KHDAR pour lui expliquer tout ça et faire la part des choses dans cette affaire qui a porté un préjudice à lui et à sa famille.
    Merci beuacoup
    salamoualaykoum
    jamila ajgoune

    Source: Courrier confidentiel envoyé au Ministre des affaires étrangères, Saadeddine El Othmani, le 17 avril 2012

  • Maroc : Marine Marchande, un constat grave

    Maroc : Marine Marchande, un constat grave

    Maroc, marine marchande, navigation maritime,

    De : Ahmed YAACOBI [mailto:Ahmed.YAACOBI@wafaeco.com]
    Envoyé : samedi 18 février 2012 01:38
    À : ‘rabbah’
    Objet : Marine Marchande un constat grave

    Le Sultan Moulay Lahafid avait écrit : «Négliger les choses de la mer a été à l’origine de tous nos malheurs»

    Un Constat grave

    Beaucoup ne sont pas conscients que le Maroc est une île, ou presque, avec le blocage de ses frontières à l’est et le désert au sud.

    D’ailleurs, 95% des échanges extérieurs empruntent la voie maritime.

    En plus, le Maroc dispose d’une façade maritime très importante de 3500 km.

    Pourtant, notre Marine Marchande est malade et nous lance de temps en temps des signaux de fièvres médiatisés, sur sa longue descente vers l’agonie. Ce constat est d’ailleurs largement partagé.

    En effet, notre flotte marchande a diminué de moitié en 20 ans ; en conséquence, le coût de la facture des transports maritimes s’est aggravé jusqu’à atteindre l’équivalent de la facture pétrolière.

    Pour une économie qui ambitionne de développer sa compétitivité exportatrice ce handicap est stratégique et structurel.

    Ce handicap est palpable à travers plusieurs paramètres, dont on peut citer à titre d’exemples :

    – le déclin de l’armement national.

    – Une participation ridicule dans le transport des échanges extérieurs autour de 7%

    – Des textes juridiques de près d’un siècle et qui remontent à la période coloniale. Apres 50 ans de travail sur le sujet, beaucoup d’énergies et de budgets dépensés, nous restons impuissant de produire un code pour le secteur.

    – Un secteur sans pilote à bord, 3 ans sans directeur de la marine marchandise, après trois directeurs de passage … alors que le secteur a amplement besoin d’un navigateur capable d’ingéniosité pour produire un nouveau modèle économique viable et un code juridique complet tout en étant un manager doté de deux qualités le courage et l’abnégation, nécessaires pour cette phase. Une denrée plutôt rare !

    – la fonction de consignataire de navires est bloquée par la DMMM depuis 10ans? un signal des lobbys qui tirent les ficelles

    – Une navigation à vue : alors que la première mission est le développement du pavillon national, aucune stratégie viable pour cela n’est produite. Cette 1ere mission est loin d’être réussie.

    – Concernant la Mission de base de la tenue des statistiques, il est ironique de remarquer que sur le site web du ministère les dernières statistiques remontent à 2004.

    – Des ententes anti-concurrentiels sur des lignes de rente qui portent atteinte à la compétitivité de notre export vers l’Europe … Il fallait attendre l’enquête des espagnols de mars dernier pour nous donner des leçons en la matière, et pour nous rappeler leur fameux Article 47 et 48 de leur traité de Rome européen.

    – Des textes non appliqués pourtant dans l’intérêt national: « Les navires de pêche ne pourront être admis à battre pavillon marocain que s’ils débarquent « habituellement le produit de leur pêche » dans un port marocain. »

    ….etc …etc.

    Les impératifs pour réussir le programme Gvtle

    A entendre le programme Gvtle et la réforme promise au secteur, on se croirait à la veille de 1981 lors de la promulgation d’un plan quinquennal où le secteur est érigé en priorité nationale. Mais, a-t-on les moyens et le courage nécessaires pour mener une refonte du modèle économique et des textes législatifs du secteur, capables de nous donner un pavillon national honorable, aux ambitions de notre pays.

    Pour arriver à relever ce défi Il est impératif de :

    – rassembler et mobiliser différents acteurs démotivés par des années de négligences et d’erreurs stratégiques dans la conduite d’un secteur qui a souffert longtemps d’un défaut de gouvernance

    – Conserver, consolider et renforcer la flotte marchande sous pavillon marocain; en favorisant la concentration.

    – Rendre compétitives les offres d’affrètements de l’armement marocain ;

    – Préserver, promouvoir et développer l’emploi dans le secteur maritime qui emploie une partie non négligeable de la population. Et peux encore en absorber bcp s’il est développé.

    – Supprimer les rentes, réduire les privilèges et favoriser la performance ;

    – Constituer une commission nationale pour les affaires maritimes pour combattre l’opacité du secteur et pour que toutes les réformes du secteur soient débattues en plein jour.

    L’Executive Summary

    3 points à retenir comme objectifs

    -1/ Une Vision pour un modèle économique viable pour développer le Pavillon National, suivie d’une stratégie et un planning d’exécution pour y arriver.

    -2/ Production d’un code juridique pour le secteur, une refonte nécessaire regroupant les textes en les actualisants. Ceci devient urgent avant de se faire éjecter à nouveau par la communauté internationale.

    -3/ Un management de main de maître, avec une protection solide du ministre, avec des qualités de courage car le secteur à trop souffert des hésitations, et beaucoup d’abnégation car les tentations sont grandes et beaucoup en sont sortis trop riches (dans le monde entier).

    En fin, empruntons à nouveau à Shakespeare dans le Marchand de Venise en Navigation Maritime comme pour l’Aérien … « To See or Not To See That’s The Question »

    Ahmed Yaacob

    #Maroc_marchande #Navigation_maritime

  • TICAD : L’UA appelle à la participation du Sahara occidental

    TICAD : L’UA appelle à la participation du Sahara occidental

    TICAD, Union Africaine, Sahara Occidental, Japon, Maroc,

    Le Maroc n’a pas réussi à convaincre les délégations africaines d’exclure la République sahraouie de la participation aux travaux du huitième sommet de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad), prévu les 28 et 29 août à Tunis, le Conseil exécutif de l’Union africaine (UA) ayant approuvé, jeudi à Lusaka, une résolution à travers laquelle il appelle à la participation de tous les pays africains à ce rendez-vous.

    Cette résolution a été approuvée au terme d’une séance à huis clos marquée par un long débat des ministres africains des affaires étrangères, dans le cadre de la 41e session du Conseil exécutif de l’UA dont les travaux se déroulent actuellement dans la capitale zambienne.

    Selon des sources bien informées, le représentant du Maroc a vainement tenté, lors de cette réunion, de convaincre l’ensemble des délégations africaines de la nécessité d’exclure la République arabe sahraouie démocratique (RASD), en avançant des arguments vains selon lesquels «le partenariat liant les pays africains au Japon ne s’inscrit pas dans le cadre de l’UA».

    Une tentative vouée à l’échec, selon les mêmes sources, en ce sens qu’aucun Etat, même ceux alliés au Makhzen, n’a soutenu la position marocaine. Bien au contraire, de nombreux ministres africains participants ont relevé la nécessité de demander au partenaire japonais d’adresser une invitation à tous les pays africains, y compris à la République sahraouie.

    Au terme de la séance, une mouture de la résolution rédigée par la présidente du Conseil, la ministre des Affaires étrangères du Sénégal, a inclus ce point et chargé la Commission de l’UA, avec à sa tête le président Moussa Faki, de tenir le Japon informé de la position africaine commune sur cette question.

    A noter que le sommet de la «Ticad» est un des plus éminents fora internationaux en matière de coopération au développement entre les pays africaines, le Japon et les instances internationales.

    El Moudjahid, 15/07/2022

    #Sahara_Occidental #Maroc #Japon #Union_Africaine #TICAD

  • Le Sahel a besoin d’une coordination africaine et des partenaires

    Le Sahel a besoin d’une coordination africaine et des partenaires

    Chidi Blyden, Etats-Unis, Sahel, Afrique, Etat Islamique, Mali, Tchad, Niger, Burkina Faso,

    Blyden déclare que les problèmes du Sahel nécessitent une coordination africaine et des partenaires

    L’Afrique est un continent immense et complexe. Ses problèmes sont tels qu’il faudra que les nations africaines travaillent avec d’autres pays partenaires pour résoudre les problèmes complexes qui l’assaillent, a déclaré Chidi Blyden, sous-secrétaire adjoint du ministère de la Défense pour les affaires africaines, à la commission sénatoriale des relations étrangères.

    Blyden a témoigné aux côtés de représentants du Département d’État et de l’Agence américaine pour le développement international. Le trio a souligné la nécessité pour les trois entités de travailler ensemble et de travailler avec des partenaires africains pour accomplir la stratégie américaine.

    L’audience a porté spécifiquement sur la région du Sahel en Afrique – une large bande qui s’étend entre le sud du désert du Sahara et les terres de savane au sud. Il abrite certains des pays les plus pauvres du monde et la sécurité est précaire dans les nations, certains souffrant de coups d’État militaires.

    La stratégie de défense nationale des États-Unis définit trois priorités en matière de sécurité en Afrique : lutter contre les organisations extrémistes violentes ; renforcer les alliés et les partenaires pour soutenir les objectifs de sécurité mutuels ; et répondre aux problèmes de concurrence stratégique ciblés qui présentent un risque militaire pour les États-Unis.

    « Au Sahel, ces trois priorités se recoupent d’une manière qui nécessite non seulement une approche intégrée, mais une approche pangouvernementale », a déclaré Blyden. « Au cours des six derniers mois, nous avons vu que l’intersection de ces trois défis au Sahel a entraîné des coups d’État militaires et des transitions politiques constitutionnelles, un recul démocratique en Afrique de l’Ouest, la propagation inhérente des VEO et une augmentation exponentielle de leurs attaques. « 

    Elle a noté que le groupe russe de mercenaires Wagner est actif dans la région. « Ces défis transcendent les frontières nationales et nécessitent donc une approche régionale coordonnée », a-t-elle déclaré. « A ce titre, il nous incomberait de les aborder avec nos partenaires africains ».

    Les groupes extrémistes exploitent les vides de pouvoir, l’instabilité, les tensions locales et la faiblesse des institutions gouvernementales et des pratiques de gouvernance, a-t-elle déclaré. « Ces groupes compromettent la stabilité, la démocratie et la paix, ce qui offre en outre des opportunités à l’extrémisme de proliférer, créant une boucle de rétroaction vicieuse alimentée par un manque de bonne gouvernance et de responsabilité en matière de droits de l’homme », a déclaré Blyden. « Lorsque les gouvernements luttent pour maintenir la sécurité, fournir des services essentiels, faire respecter les principes humanitaires ou même offrir des opportunités économiques et des environnements de conflit, les conditions sont réunies pour que les VEO exploitent et attirent les populations marginalisées vulnérables et non protégées. »

    Ces groupes terroristes utilisent le trafic de drogue, d’armes et d’êtres humains pour se financer.

    Blyden a déclaré qu’il y avait plus d’une douzaine d’affiliés/cellules actifs de l’État islamique et d’Al-Qaïda en Afrique, qui s’étendaient « du Sahel au bassin du lac Tchad, de la Somalie à [la République démocratique du Congo] ».

    Ces groupes présentent un danger pour les autres nations d’Afrique, y compris celles d’Afrique de l’Ouest. « Le DOD travaille en étroite collaboration avec [le Département d’État et] l’USAID pour développer des programmes pour les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest dans le cadre de la loi sur la fragilité mondiale, … et de la stratégie américaine de prévention des conflits et de promotion de la stabilité », a-t-elle déclaré.

    Un groupe de personnes descend les marches.

    Mais toute solution dans la région doit être une solution africaine. « Nous devons intégrer l’ensemble de notre approche au Sahel avec nos partenaires africains, sinon nous risquons de saper nos propres efforts et d’offrir des opportunités supplémentaires aux VEO et aux concurrents stratégiques d’accéder et d’influencer », a-t-elle déclaré.

    « Alors que le Tchad reste l’un des partenaires les plus capables de la région et que N’Djamena est le nouvel hôte du siège du G5 Sahel, la fin de la coopération américaine en matière de sécurité a affecté notre engagement bilatéral », a déclaré Blyden. « Alors que le Conseil militaire de transition travaille à un retour à un gouvernement démocratiquement élu et dirigé par des civils, nous restons déterminés à soutenir le peuple tchadien. Le Tchad était l’un des six seuls pays du continent africain à approuver la suspension de la Russie du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies. Le Tchad est confronté à des menaces terroristes, à des crises humanitaires et à l’influence malveillante de la Russie dans sa propre région. Les États-Unis ont le potentiel de fournir une coopération significative en matière de sécurité pour former les services militaires et civils du Tchad, en particulier compte tenu de son rôle de contributeur de troupes à l’ONU et à la paix régionale. opérations. »

    Les États-Unis ne sont pas le seul pays à pouvoir travailler avec les nations de la région. « Nous encourageons nos alliés européens et nos partenaires africains opérant au Sahel à adopter une approche similaire à… la stratégie du Sahel, une approche qui recherche des solutions intégrées à l’ensemble du gouvernement et dirigées par les Africains », a-t-elle déclaré. « Nous estimons que l’action militaire unilatérale est insuffisante pour faire face à l’ampleur des menaces auxquelles nous sommes confrontés sur le continent. Et bien que le continent regorge de nouvelles initiatives, il bénéficierait vraiment de la gestion de la communauté internationale pour soutenir nos partenaires et leurs efforts soutenus localement. . »

    Le rôle des États-Unis est de permettre aux partenaires africains de réussir à créer et à maintenir leur propre sécurité. Les nations doivent « s’approprier » leur sécurité, a-t-elle déclaré. « La meilleure façon de les aider à s’approprier leur propre sécurité est de leur permettre de diriger l’élaboration de notre soutien à leurs efforts », a-t-elle déclaré.

    L’Afrique est aussi une scène de compétition stratégique. La Russie et la Chine voient le potentiel stratégique du continent. La Chine consacre de l’argent et du temps à cultiver les nations africaines. « Dans le cadre de son engagement, la Russie et la RPC fournissent régulièrement des articles d’entraînement et de défense aux nations africaines », a déclaré Blyden. « Alors que nos partenaires africains ont déclaré à plusieurs reprises qu’ils préféraient nos articles d’entraînement et de défense, ils se tournent vers nos concurrents lorsque nous ne répondons pas à leurs demandes. Nous devons travailler pour être plus réactifs et plus présents si nous voulons réussir dans ce domaine. « 

    Département de Défense USA, 12/07/2022

    #Sahel #Mali #Russie #Chine #

  • Yuval Dayan refuse de serrer la main tendue par Joe Biden

    Yuval Dayan refuse de serrer la main tendue par Joe Biden

    Yuval Dayan, Joe Biden, Israël, Etats-Unis, Islam, serrer la main, religion,

    Le président Biden est arrivé hier à Tel Aviv pour réaffirmer la position américaine de soutien total au régime d’apartheid et à ses violations constantes du droit international et des droits de l’homme.
    La chanteuse israélienne Yuval Dayan a refusé la main tendue par Joe Biden pour des raisons religieuses. Après, Yuval Dayan a écrit un article dans lequel elle expliquait le dilemme dans lequel elle se trouvait et a ajouté : « Je suis désolée pour ceux qui se sont sentis gênés et je répète que je n’avais aucune intention de blesser. « 

    « Il y a une semaine, ils m’ont demandé : ‘voudriez-vous serrer la main du président ?’ Exposé à tant de gens et j’ai le désir de me maintenir d’une certaine manière par l’habillement et le toucher, je n’ai jamais touché à la drogue, je n’ai jamais été ivre sur scène, vous ne m’avez jamais vu mépriser qui que ce soit. Je n’ai aucun mode de vie pour répéter ses paroles et m’excuser, pas à moi, mais à mes parents. Des feux sur le net, parce qu’on ne vous voit pas, mais il y a toute une maison derrière moi et deux parents qui me sont chers, donc s’il vous plait… »

    « Si je lui serrais la main et allais à l’encontre de mes principes, m’apprécieriez-vous davantage ? pour me soutenir sur scène et tendre la main à ma place. La seule chose que je regrette, c’est que mon nom soit associé à la controverse. J’écris ceci en larmes et je vous demande – si vous voyez plus de feu autour de cette question, ne participez pas. Je a grandi sur de belles et précieuses valeurs et principes. Je suis désolé pour ceux qui se sont sentis gênés et répètent aue j’avais l’intention de nuire. »

    « Je me demande ce que cela aurait donné comme campagne islamophobe si ç’avait été une chanteuse musulmane », a écrit Jacob Cohen dans un twit.

    #Israël #Etats_Unis #Yuval_Dayan #Joe_Biden #Islam




  • Espagne-Algérie. Le «caméléon» de Madrid

    Espagne-Algérie. Le «caméléon» de Madrid

    Espagne, Algérie, Sahara Occidental, Gaz, Pedro Sanchez, José Manuel Albares,

    Au moment où l’Europe, en guerre déclarée contre la Russie, se débat pour s’affranchir de l’emprise gazière de Poutine, l’Espagne de Pedro Sanchez se tourne vers Moscou. Summum de la trahison.

    Brahim TAKHEROUBT

    Par devoir d’honnêteté, il faut reconnaître que le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, fait des miracles: c’est une personne capable de donner le vertige à une girouette. Il y a à peine quelques semaines, n’a-t-il pas dépêché son ministre des Affaires étrangères, Albares, à Bruxelles dans l’espoir d’impliquer l’Union européenne dans une crise bilatérale avec l’Algérie? Pour donner de l’épaisseur à sa manoeuvre, n’avait-il pas évoqué la «main de Poutine» derrière la décision algérienne de suspendre son traité d’amitié comme si Alger se faisait dicter ses positions souveraines? Et puisque le Premier ministre espagnol a un palais sensible au goût des couleuvres, il lâche une autre encore plus grosse. Après l’UE, il tente de vendre la menace russe à l’Otan.

    Le ministre des Affaires étrangères a déployé toute sa rhétorique mensongère, lors du Sommet de l’Otan qui s’est tenu à Madrid les 28, 29 et 30 juin dernier pour convaincre les membres de cette alliance atlantiste de la gravité des menaces qui ont surgi dans le flanc sud de l’Otan. Il évoque encore une fois « la main russe» derrière la déstabilisation de l’Afrique du Nord et du Sahel. Usant de messages codés, il a directement fait allusion à l’Algérie signifiant que ces menaces venant du «sud», usaient de la question migratoire et de «l’énergie comme armes de pression». C’est sur ces éléments farfelus et ces thèses décousues que Sanchez et Albares ont bâti leur «château de cartes», comme dans la série de télé américaine, pour tromper qui? L’opinion internationale? Elle ne suit pas Madrid dans son délire. Fourvoyer l’opposition espagnole? Cette dernière ne décolère pas.

    Plus grave encore, elle vient de découvrir, ahurie, le pot aux roses que pendant tout ce temps, le gouvernement espagnol pactisait avec Moscou. Triste constat. Summum d’une trahison corroborée par des chiffres incontestables: selon le gestionnaire du réseau gazier espagnol, 24,4% du gaz importé par l’Espagne est ainsi venu de Russie le mois dernier, contre 29,6% des Etats-Unis. L’Algérie, longtemps premier fournisseur du pays, n’a pesé que pour 21,6% de ses importations. Comment ose-t-on exiger une «entière solidarité» de l’Otan, après l’avoir fait avec l’UE avec de pareils mensonges? À Bruxelles, l’information a été ressentie comme un coup de poignard dans le dos. Au moment où l’Europe occidentale, en guerre déclarée contre la Russie, se débat pour s’affranchir de l’emprise gazière de Poutine, voilà que l’Espagne de Pedro Sanchez se tourne vers Moscou. Quel culot!

    Noyé dans ses propres contradictions, le Premier ministre espagnol affolé, se cherche une issue. Une fois sa trahison rendue publique, il fait réagir sa ministre de la Transition écologique, Teresa Ribera qui a appelé les groupes énergétiques du pays à «réduire au maximum» leurs importations de gaz russe. Contrairement au pétrole, le gaz russe n’est pas concerné par les sanctions européennes adoptées suite à l’opération militaire russe en Ukraine, mais «il est recommandable de rechercher des alternatives», a-t-elle insisté.

    Si au plan interne, le gouvernement Sanchez collectionne les blâmes de l’opposition, ce nouveau rebondissement ne manquera pas de susciter des réactions à l’international. Le «gaz-gate» a emporté le peu de crédibilité dont jouissait jusque-là Pedro Sanchez et son ministre des Affaires étrangères, Albares auprès de leurs alliés occidentaux. On ne peut pas faire la guerre avec un allié enclin à la traîtrise. La diplomatie du mensonge finit toujours par fondre comme neige au soleil. Lors de son déplacement à Bruxelles à la recherche du soutien de l’UE contre l’Algérie, le MAE espagnol a déclaré, torse bombé, qu’il a rencontré le vice-président de la Commission européenne en charge de la politique commerciale, Valis Dombroyskis et Josep Borrell, haut représentant de l’UE pour la politique étrangère (un membre actif du parti PSOE espagnol au pouvoir), que c’est la Russie qui a poussé l’Algérie à s’en prendre économiquement» à l’Espagne. Suffisant, il complète son argumentaire par «les dernières visites de Lavrov à Alger», pour expliquer cette menace contre l’Europe venant du sud. Alors que la planète entière sait que la vraie raison de cette crise avec l’Algérie n’est dû qu’au revirement inattendu de Madrid sur la question sahraouie, sans avoir préalablement informé son partenaire algérien comme l’exigent les dispositifs du fameux traité suspendu. Ne va-t-il pas falloir maintenant à Pedro Sanchez d’expliquer à l’opinion espagnole et internationale qui a inspiré son rapprochement avec Moscou? «La main d’Alger» peut-être? Qui sait?

    L’Expression, 14/07/2022

    #Algérie #Espagne #Gaz #Russie #OTAN #Pedro_Sanchez #Albares

  • Une algérienne à la tête de la diplomatie belge

    Une algérienne à la tête de la diplomatie belge

    Belgique, Algérie, diplomatie, Hadja Lahbib, affaires étrangères,

    Présentatrice vedette pendant longtemps du journal télévisé de la RTBF, la journaliste d’origine algérienne Hadja Lahbib, 52 ans, a été nommée à la tête de la diplomatie Belge. «J’aurai l’honneur d’être le visage de la Belgique à l’étranger», a-t-elle déclaré au cours d’une conférence de presse. Elle remplace à ce poste Sophie Wilmès. C’est la première fois qu’une personnalité d’origine algérienne occupe un portefeuille de cette importance dans un pays européen à plus fort raison en Belgique où l’immigration maghrébine est plutôt à dominance marocaine.

    Née en 1970 à Boussu, la nouvelle ministre des AE belge qui vit aujourd’hui dans la commune de Schaerbeek à Bruxelles est connue du club des Francs Borains. «J’imagine que vous êtes surpris. Que vous vous demandez comment cela est arrivé. La proposition est tombée, comme un boomerang», a lâche Hadja Lahbib. «Il y a des coups de fil qui vous font entrer dans une autre dimension, j’étais un peu sous le choc. Il s’en est suivi une longue conversation, sans tabou», a-t-elle ajouté.

    Cette désignation intervient dans un contexte politique européen des plus compliqués par notamment par la guerre en Ukraine l’Histoire européenne est bouleversée. « Quelqu’un a écrit que l’Histoire était de retour, peut-être conviendrait-il de dire que l’Histoire frappe à nos portes, et chacun y répond à sa manière », a-t-elle souligné. La nouvelle ministre n’a pas encore voulu se prononcer sur les dossiers en cours mais a tout de même fait référence à la guerre en Ukraine. Elle devrait d’ailleurs réserver son premier déplacement, si les circonstances le permettent, à Kiev où la Belgique vient de rouvrir son ambassade.

    La nouvelle ministre connaît bien les dossiers internationaux par son métier de journaliste, selon le président libéral. « Elle n’a peut-être pas d’expérience politique mais elle a une meilleure connaissance que certains de ses prédécesseurs quand ils sont arrivés à ce poste ».

    L’Expression, 15/07/2022

    #Belgique #Hadja_Lahbib #Diplomatie