Mois : juillet 2022

  • L’Algérie dément le retour des relations commerciales avec l’Espagne

    Algérie, Espagne, relations commerciales,

    L’agence de presse algérienne (APS) a confirmé que les allégations promues par certaines parties sur une prétendue régression de l’Algérie concernant ses relations commerciales avec l’Espagne sont fausses, car aucune information officielle à ce sujet n’a été annoncée par les autorités ou institutions compétentes.

    L’APS a ajouté que les décisions liées aux questions financières et commerciales qui engagent l’Etat par le Conseil des ministres, le ministère des Finances ou la Banque d’Algérie sont annoncées par les voies officielles.

    #Algérie #Espagne #Commerce

  • Mali: Expert de l’ONU pour évaluer la situation des droits de l’homme

    Mali, ONU, droits de l’homme

    GENÈVE (29 juillet 2022) – L’Expert indépendant des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme au Mali, Alioune Tine, effectuera une visite officielle dans le pays du 1er au 12 août 2022.

    « Cette visite me permettra de poursuivre l’évaluation globale de la situation des droits de l’homme dans le pays et de soutenir les autorités maliennes de transition dans leurs efforts de promotion et de protection des droits de l’homme, ainsi que d’assurer leur mise en œuvre. Au cours de cette visite, je rencontrerai les autorités publiques pour discuter des progrès réalisés dans la mise en œuvre des engagements pris sur mes précédentes recommandations, notamment dans la lutte contre l’impunité », a déclaré Tine.

    Au cours de sa visite à Bamako et dans le reste du pays, Tine rencontrera les autorités maliennes, la société civile et les associations de victimes, les organisations non gouvernementales, les diplomates et les agences des Nations Unies.

    Tine présentera son rapport annuel au Conseil des droits de l’homme en mars 2023.

    M. Alioune Tine (Sénégal) a pris ses fonctions d’expert indépendant sur la situation des droits de l’homme au Mali le 1er mai 2018. Le mandat d’expert indépendant a été renouvelé par le Conseil des droits de l’homme le 1er avril 2022 pour une durée d’un an afin d’assister le Gouvernement. du Mali dans ses actions de promotion et de protection des droits de l’homme et dans la mise en œuvre des recommandations formulées dans les résolutions du Conseil. M. Tine a été membre fondateur et président de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO) et coordinateur du Forum des ONG africaines à la Conférence mondiale contre le racisme en 2000. Entre 2014 et 2018, M. Tine a été le représentant d’Amnesty International. Directeur régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Il a publié de nombreux articles et études sur la littérature et les droits de l’homme.

    Les experts indépendants font partie de ce que l’on appelle les procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme. Les procédures spéciales, le plus grand organe d’experts indépendants du système des droits de l’homme des Nations Unies, est le nom général des mécanismes indépendants d’enquête et de surveillance du Conseil qui traitent soit des situations nationales spécifiques, soit des questions thématiques dans toutes les régions du monde. Les experts des procédures spéciales travaillent sur une base volontaire ; ils ne font pas partie du personnel de l’ONU et ne reçoivent pas de salaire pour leur travail. Ils sont indépendants de tout gouvernement ou organisation et servent à titre individuel.

    Reliefweb , 29/07/2022

    #Mali #Sahel #ONU #Droits_de_lhomme

  • Mali-Burkina: les coups d’État ont-ils stoppé les attaques?

    Mali, Burkina Faso, Sahel, groupes armés, djihadistes,

    Par Natasha Booty

    La colère généralisée face à l’insécurité chronique dans les pays d’Afrique de l’Ouest que sont le Mali et le Burkina Faso a ouvert la voie aux militaires qui ont chassé les gouvernements défaillants au cours des deux dernières années.

    « Il n’y a plus de place pour l’erreur », a déclaré le putschiste malien lors de sa prise de pouvoir en août 2020.

    « Nous avons plus que ce qu’il faut pour gagner cette guerre », a fait écho le nouveau responsable du Burkina Faso plus tôt cette année.

    Alors, les citoyens sont-ils désormais plus en sécurité ?

    La réponse courte est non.

    Dans les deux pays, les attaques de militants islamistes contre des civils n’ont fait qu’augmenter. Il en va de même pour les civils tués – davantage de gens ordinaires sont tués par des islamistes, des militants et des militaires.

    Les données fournies à la BBC par Acled en juin comparent les 661 jours avant et après le coup d’État au Mali en août 2020, et les 138 jours avant et après le coup d’État au Burkina Faso en janvier 2022.

    Pour recueillir ces données, l’Acled s’appuie sur un réseau « d’informateurs et de professionnels » ainsi que sur les reportages des médias, mais M. Nsaibia affirme qu’il est particulièrement difficile de traquer la violence au Sahel en raison de « la désinformation menée par la Russie, et les États eux-mêmes alimentent souvent les médias avec de faux rapports pour les faire paraître plus réussis qu’ils ne le sont réellement ».

    La Russie, qui soutient la junte malienne, a toujours nié de telles allégations dans le passé. Les gouvernements du Mali et du Burkina Faso n’ont pas répondu aux demandes de commentaires de la BBC.

    L’un des mois les plus meurtriers jamais enregistrés a été mars 2022. Selon Acled, 790 civils ont été tués au Mali.

    Graphique du Mali montrant l’augmentation des morts civiles et des attaques islamistes contre des civils
    Certains de ces civils ont été tués par des militants de la branche locale du groupe État islamique à Ménaka, selon Acled, et il y a eu d’autres attaques de moindre envergure. Mais la grande majorité étaient des civils massacrés dans la ville de Moura par l’armée malienne, conviennent les groupes de défense des droits.

    « Selon plusieurs rapports, l’armée malienne et des mercenaires russes sont entrés dans Moura à la recherche de ce qu’ils prétendaient être une réunion de chefs djihadistes. Ils ont attaqué des civils et l’ONU affirme avoir tué environ 500 civils en trois jours », déclare International Crisis. Groupe (ICG) Directeur du projet Sahel, Richard Moncrieff.

    Les autorités maliennes ont nié que des civils aient été tués à Moura, affirmant que seuls des militants islamistes étaient morts. Il a depuis refusé l’accès à l’ONU pour une enquête sur les décès et a lancé la sienne à la place.

    « Il s’agit d’un problème classique, parfois appelé la question des ‘morts disparus’ », explique M. Nsaibia d’Acled. « La violence sanctionnée par l’État n’est pas signalée, mais parfois même présentée comme étant perpétrée par quelqu’un d’autre. »

    Il dit que la couverture médiatique peu fiable présente un obstacle majeur, tout comme les sites ruraux souvent éloignés de telles attaques dans les pays du Sahel – de plus « il y a une peur dominante parmi les communautés à l’idée de s’exprimer ».

    Dans certains cas, les frontières entre l’acteur étatique et la milice civile peuvent également sembler floues – le Burkina Faso en particulier a une tradition de milices communautaires armées, dit M. Moncrieff, pour lesquelles le gouvernement a créé un rôle officiel en 2020.

    De telles milices au Sahel sont de plus en plus sollicitées pour faire face à la menace djihadiste, mais sont souvent en sous-armement et en infériorité numérique. Certains ont également été accusés d’avoir commis des exactions violentes contre des civils.

    « Armées clandestines »
    Selon un récent rapport de l’ONU, les autorités maliennes ne contrôlent pleinement que 15 % du territoire du pays . Pendant ce temps, au Burkina Faso, seulement environ 60% du pays est sous contrôle de l’État, selon le bloc régional ouest-africain de la CEDEAO .

    Les militants islamistes au Mali et au Burkina Faso disposent d’une énorme puissance de feu, selon les analystes.

    « C’est une guerre entre une armée et une armée clandestine » et dans de larges pans de ces pays « la pérennité de l’État n’est pas là », argumente le politologue Abdourahmane Idrissa, basé à l’université de Leiden.

    Au Burkina Faso comme au Mali, les islamistes se livrent à une « guerre asymétrique classique », explique M. Moncrieff d’ICG, « où ils ne prennent le contrôle d’aucune ville. Ils encerclent de plus en plus les villes et les coupent pour se muscler, et autrement sont devenus très ruraux. »

    L’un des catalyseurs du coup d’État de janvier au Burkina Faso a été un raid effronté au cours duquel des djihadistes ont tué 57 gendarmes au camp d’Inata, dans le nord du pays. Les gendarmes avaient eu recours à la récupération de nourriture avant l’attaque, après que leurs demandes de rations et de munitions supplémentaires soient restées lettre morte.

    « Ce fut un choc – presque toute une unité a été anéantie – et ils sont morts dans des conditions que tout le monde jugeait déplorables », a déclaré à la BBC l’ancien soldat burkinabè devenu analyste Mahamoudou Sawadogo.

    Depuis lors, sous la nouvelle junte, dit M. Sawadogo, les forces armées se sont vu promettre de meilleures conditions, plus de ressources et une révision de la stratégie antiterroriste – « mais cela n’a pas résolu le problème ».

    « Les attaques se multiplient, il y a plus de violence contre les civils et plus de contrôle territorial a été perdu au profit des groupes armés – la stratégie des putschistes n’est donc pas adéquate contre la menace », ajoute-t-il.

    Les changements structurels visant à unifier les forces armées du Burkina Faso sous un commandement unique ont également échoué, déclare M. Sawadogo.

    « Exploiter le vide »
    Le Mali voisin, avec sa plus longue histoire d’insurrection, ne s’en sort pas mieux.

    Il a été l’épicentre de la violence islamiste au Sahel au cours de la dernière décennie, les djihadistes ayant permis aux rebelles touareg de s’emparer du contrôle d’une grande partie du nord en 2012.

    Les troupes françaises ont été appelées pour lutter contre l’insurrection l’année suivante, les Maliens se félicitant initialement de l’intervention de son ancien colonisateur. Mais après neuf ans, ils quittent le Mali après s’être brouillés avec la junte, et le Mali a également décidé de quitter la force multinationale du G5 Sahel qui a été créée conjointement pour combattre les djihadistes.

    Alors que la force Barkhane dirigée par la France a déplacé le centre de son opération anti-jihadiste au Niger, les militants de l’État islamique dans le Grand Sahara ont « exploité le vide laissé derrière eux » pour mener « des niveaux de violence sans précédent » dans les régions de Menaka et Gao, selon M. Nsaibia.

    Certains analystes affirment que les activités de la junte malienne depuis son arrivée au pouvoir – notamment l’embauche de troupes de l’entrepreneur de sécurité russe Wagner et l’achat d’un grand nombre d’armes à la Russie – ont échoué faute de stratégie cohérente.

    « L’armée est maintenant plus active – la corruption massive qui l’empêchait d’être plus active a été éliminée – mais cela ne veut pas dire qu’elle contrôle désormais mieux », fait valoir M. Idrissa.

    M. Moncrieff convient que depuis le début de l’année, l’armée malienne adopte « une approche beaucoup plus frontale et mène la lutte contre les groupes djihadistes », probablement parce qu’elle se sent « enhardie par le soutien des mercenaires russes et un afflux d’armes ». – beaucoup d’entre eux de Moscou ».

    « Les rapports indiquent qu’ils ont réussi à sécuriser certaines zones au moins pendant des périodes prolongées et ont chassé les groupes djihadistes », ajoute-t-il.

    Le Mali nie la présence d’entrepreneurs militaires russes dans le pays, mais les deux parties sont accusées par des groupes de défense des droits d’avoir commis des abus et des massacres de civils , et Acled a déclaré à la BBC que la violence contre les civils avait « monté en flèche » depuis le début de l’implication russe en décembre.

    Dans de nombreux cas, les civils tués par les forces maliennes appartiennent au groupe ethnique peul, qu’ils considèrent comme la principale base sociale à partir de laquelle les islamistes recrutent, et parfois des civils sont ciblés sur de simples soupçons d’avoir collaboré avec des militants, ont déclaré des analystes à la BBC.

    Le Mali, cependant, a toujours nié cela.

    Ces dernières années, alors que leur influence s’est affaiblie au Moyen-Orient, le groupe État islamique et al-Qaïda ont de plus en plus concentré leurs efforts sur le Sahel.

    Ils ont exploité les tensions existantes dans les communautés, dit M. Moncrieff, « le changement climatique et la diminution des ressources agricoles s’ajoutant à ce mélange très violent ».

    « C’est un cercle vicieux », ajoute-t-il, « les gens étant exclus de leurs champs par l’insécurité, alors que cela les rend plus susceptibles de rejoindre des groupes qui sont soit de nature djihadiste, soit simplement des gangs criminels qui visent à voler du bétail, etc. »

    La propagation de la violence djihadiste du nord au centre du Mali au cours des sept dernières années, et son émergence au Burkina Faso au cours des deux dernières années, a des implications ailleurs en Afrique de l’Ouest.

    « On le voit aussi dans les Etats côtiers, notamment le Bénin, et plus récemment le Togo », précise M. Nsaibia.

    « Jusqu’à présent, seul le Ghana a été épargné, pour ainsi dire, même s’il y a de fortes indications que des groupes militants utilisent le territoire ghanéen comme lieu de repos et de récupération. »

    ‘Un dernier recours’
    De nombreuses personnes dans les pays sahéliens qui recherchent désespérément des solutions pensent que les gouvernements militaires peuvent mieux gérer l’insécurité que les gouvernements démocratiquement élus, mais les analystes préviennent que ce soutien populaire pourrait bientôt se détériorer.

    « Nous vivons cela maintenant au Burkina Faso et au Mali », déclare M. Sawadogo. « Toute implication de l’armée dans les affaires politiques aggrave la situation sociale et sécuritaire de la nation… C’est un dernier recours. Chaque coup d’État au Burkina Faso a retardé le progrès du pays. »

    « L’acclamation s’estompe lorsque les gens prennent conscience que l’armée au pouvoir n’a pas plus de poids dans les zones périphériques que les gouvernements civils », convient M. Moncrieff.

    C’est un point de vue partagé par le président nigérien Mohamed Bazoum – qui a résisté à une tentative de coup d’État quelques jours avant sa prestation de serment officielle – ainsi que par le président ghanéen et chef de la CEDEAO Nana Akufo-Addo, qui a déclaré à la BBC en avril que « les preuves initiales ne Cela n’indique pas que le Mali fait mieux que le gouvernement civil contre l’insécurité et la lutte contre les djihadistes. »

    Alors, comment le Burkina Faso et le Mali peuvent-ils apporter un changement durable ?

    « Une meilleure gestion et organisation de leurs forces de sécurité, et une meilleure gestion des processus électoraux dans leurs pays », suggère M. Moncrieff d’ICG.

    « La principale leçon est que vous devez avoir un plan – que vous soyez une puissance militaire ou civile – parce que le gouvernement civil n’en avait pas non plus », explique le politologue M. Idrissa.

    Les démonstrations de puissance militaire, telles que les raids et la répression des groupes armés, ne suffisent finalement pas à établir le pouvoir de l’État, ajoute-t-il. Pour cela, il faut un État réformé, capable de garder le contrôle de son territoire.

    Pour l’instant, la sécurité de base que les chefs militaires avaient promise aux populations du Burkina Faso et du Mali semble bien loin.

    BBC, 30/07/2022

    #Mali #Sahel #France #Russie #Wagner #Groupes_armés

  • Le dollar sous pression

    Etats-Unis, dollar, change, devises, yen,

    Le dollar continuait de faiblir face au yen vendredi pour la deuxième séance consécutive, la déception du marché après le PIB américain poussant les investisseurs vers la devise japonaise, en petite forme depuis plusieurs mois.

    Vers 19H15 GMT, le dollar perdait 0,66% à 133,39 yens, un sommet depuis près d’un mois et demi pour la devise japonaise.
    Vis-à-vis de l’euro également, le billet vert perdait un peu de terrain à 1,0218 dollar pour un euro (-0,21%).

    Le dollar index, qui compare le billet vert face aux principales monnaies, se repliait de 0,41% à 105,91 points.

    “Les principales questions des dernières 24 heures étaient : est-ce que la Réserve fédérale américaine (Fed) a changé de cap mercredi? Et est-ce que les Etats-Unis sont en récession?”, se demandait Jim Reid, analyste chez Deutsche Bank.

    Cours de vendredi Cours de jeudi
    ———————————-
    19H15 GMT 21H00 GMT
    EUR/USD 1,0218 1,0197
    EUR/JPY 136,30 136,92
    EUR/CHF 0,9731 0,9738
    EUR/GBP 0,8398 0,8372
    USD/JPY 133,39 134,27
    USD/CHF 0,9522 0,9549
    GBP/USD 1,21671,2180.

    (APS)

    #Dollar #Etats_UNis #Finances #Change #Devises

  • UE: déclaration sur la situation au Liban

    Liban, Union Européenne, UE, Conseil Européen,

    L’Union européenne et ses États membres restent extrêmement préoccupés par la grave crise socioéconomique au Liban et son impact sur l’ensemble des populations vulnérables du Liban. La monnaie nationale a perdu presque toute sa valeur d’avant la crise, quatre personnes sur cinq vivent désormais dans la pauvreté et l’électricité n’est disponible qu’occasionnellement. Cette situation a été aggravée par la pandémie de COVID-19 et la crise alimentaire et énergétique résultant de l’agression russe contre l’Ukraine.

    Bien qu’il y ait eu quelques évolutions positives, notamment la signature d’un accord au niveau des services avec le Fonds monétaire international (FMI) le 7 avril et la tenue en temps voulu d’élections législatives le 15 mai, de nombreux défis doivent encore être relevés par les autorités libanaises pour surmonter cette crise sans précédent. La mise en œuvre des réformes économiques et de gouvernance attendues depuis longtemps, dans le cadre d’un programme à part entière du FMI, doit être la priorité absolue. Un tel programme est la seule solution viable et crédible pour aider le Liban à stabiliser son économie, restaurer la confiance et fournir au pays l’assistance dont il a besoin pour enfin s’engager sur la voie de la reprise et de la croissance.

    Après les élections législatives du 15 mai et la nomination de Najib Mikati comme Premier ministre désigné le 23 juin, la formation du gouvernement s’impose désormais. Le Parlement, le Président et le nouveau gouvernement doivent prendre les décisions nécessaires pour faire face à la crise sans précédent que traverse le pays. Il est également d’une importance vitale que le calendrier constitutionnel soit respecté en ce qui concerne l’organisation des élections présidentielles et municipales ultérieures.

    L’UE est pleinement déterminée à continuer d’encourager et d’aider le Liban à prendre les mesures nécessaires pour sortir de cette crise. Le 26 juillet, le Conseil a adopté la décision de proroger d’un an le cadre des mesures restrictives ciblées pour faire face à la situation au Liban. Ce cadre prévoit la possibilité d’imposer des sanctions individuelles (interdiction de voyager et gel des avoirs) à l’encontre des personnes et entités responsables de porter atteinte à la démocratie ou à l’État de droit au Liban en entravant de manière persistante la formation d’un gouvernement ou en compromettant gravement la tenue d’élections, en compromettant la mise en œuvre de réformes économiques critiques, ou qui sont responsables de fautes financières graves, y compris la corruption. La situation au Liban fait l’objet d’un examen constant.

    L’UE et ses États membres rappellent également que le 4 août, deux ans se seront écoulés depuis l’explosion dévastatrice du port de Beyrouth qui a fait plus de 220 morts. Dans un souci de justice et de responsabilité, les autorités libanaises doivent maintenant permettre à l’enquête sur cette tragédie, qui a été entravée et retardée à plusieurs reprises, de reprendre et de produire des résultats, sans y interférer.

    Les autorités libanaises et la communauté internationale doivent continuer à travailler ensemble sur la question complexe et difficile des réfugiés syriens au Liban. L’UE et ses États membres saluent la générosité du Liban, mais demandent aux autorités libanaises d’éviter les discours qui divisent et d’agir de manière constructive sur cette question. Ils réitèrent leur position selon laquelle le droit international humanitaire et le principe de non-refoulement tel que défini par le HCR doivent être respectés. L’UE et ses États membres poursuivront leurs efforts pour s’attaquer aux causes sous-jacentes de la crise des réfugiés et des personnes déplacées conformément à la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies, afin de permettre aux réfugiés syriens de pouvoir rentrer chez eux volontairement, dans la sécurité et la dignité, selon les normes du HCR. Conditions pour un retour sûr, volontaire et digne des réfugiés et des personnes déplacées, y compris les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays (PDI), ne sont toujours pas satisfaites en Syrie. Il appartient donc au régime syrien d’agir à cet égard pour créer de telles conditions.

    L’UE et ses États membres se félicitent des discussions entre le Liban et Israël sur la délimitation de leur frontière maritime. Un règlement négocié contribuerait à la stabilité et à la prospérité de la région. Nous encourageons les parties à s’engager de manière constructive et de bonne foi.

    L’UE et ses États membres restent déterminés à continuer d’aider le Liban en cette heure difficile. Depuis 2011, l’UE a fourni une aide d’environ 2 milliards d’euros, dont plus d’un milliard d’euros spécifiquement pour faire face à l’impact de la crise syrienne au Liban, en soutenant les réfugiés de Syrie et les Libanais vulnérables. L’UE a récemment renforcé ses engagements dans le pays avec 20 millions d’euros de financement humanitaire supplémentaire ainsi que 25 millions d’euros en matière de sécurité alimentaire et de résilience. Nous encourageons d’autres partenaires de la communauté internationale partageant les mêmes idées à s’engager de manière constructive et à aider le Liban à sortir de sa crise. Il est cependant essentiel que les dirigeants libanais accordent la priorité à l’intérêt supérieur des Libanais et procèdent aux réformes nécessaires, et ce de toute urgence.

    Conseil de l’Europe, 30/07/2022

    #Liban #UE



  • Une instruction de la banque d’Algérie a compromis toute une stratégie

    Algérie, ABEF, commerce, Espagne,

    Insoutenable incompétence dans le secteur bancaire!!!

    Il y va même du…crédit de la république !
    Comment une ancienne instruction de l’autorité monétaire ( Banque d’Algérie) datant de 2017 et signée par l’ex gouverneur de la banque des banques , Mohamed Loukal ( en prison actuellement ) a compromis totalement l’application d’une décision éminemment politique ( officiellement non déclarée) consistant à imposer des restrictions commerciales à l’Espagne ?

    Conséquence de cette incompétence : Tout un beau monde bloqué : Opérateurs économiques domestiques en business avec l’Espagne, banques , douanes et ABEF!!!
    Pour cause: Sur quelle base allait on laisser rentrer des marchandises acquises en Espagne et déjà réceptionnées aux ports Algériens ?

    La date de l’entrée en vigueur de l’interdiction ayant été fixée le 9 juin dernier, les marchandises continuaient néanmoins d’arriver en Algérie bien après cette date. Soit en provenance d’Espagne. Soit de pays autres que l’Espagne mais d’origine espagnole.

    Le casse tête ( primaire) auquel était confronté tout ce beau monde ( qui gère nos flux avec l’étranger ) consistait à définir lesquelles des marchandises ouvraient droit à dédouanement ? L’Abef répondra près de 2 mois après que seules celles embarquées avant le 9 juin étaient éligibles à l’admission.
    Autrement dit on a pris pour référence la date d’expédition de la marchandise.

    Grave erreur technique !!!
    Et tout le monde essaye de dissimuler ce cas flagrant d’inaptitude professionnelle !

    Comment prendre comme référence la date d’expédition de la marchandise alors que suivant l’instruction banque d’Algérie de 2017 , un opérateur économique algérien peut LÉGALEMENT, continuer à recevoir sa marchandise plusieurs semaines, voire plusieurs mois après la date de…. domiciliation !!!

    Au registre des importations de produits destinés à être revendus en l’état,selon les termes de l’instruction de Loukal, il est fait obligation à tout importateur de domicilier sa facture au minimum 30 jours avant l’expédition des marchandises !!! Au Minimum, il y a 30 jours donc entre la domiciliation et l’expédition ! Mais le maximum de jours n’a pas été défini !!!

    Et c’est là où l’ABEF et la banque d’Algérie se font piéger . Par leur propre réglementation !

    Exemple pratique : Un importateur algérien qui a domicilé 24 heures avant l’entrée en vigueur de l’interdiction ( le 9 juin) est en droit de réceptionner la marchandise espagnole bien au delà de ces délais . L’expédition peut avoir lieu en juillet ,Août ou septembre etc…

    C’est ce qui a contraint au final l’ABEF à se rétracter. Mais quelques heures avant le recul de l’ABEF, la Banque d’Algérie a essayé de sauver son « honneur» en émettant une instruction en ce 28 juillet pour abroger les dispositions de l’instruction de Loukal.

    Au final, perdus dans une tourmente qu’ils ont eux mêmes créée , ces établissements de premier ordre ont fini par jeter l’éponge. Et le discrédit…

    Officiellement c’est l’ABEF qui est derrière toute cette affaire de suspension commerciale avec l’Espagne. Il n’existe bien sûr aucune trace d’instructions données par les hautes autorités du pays…

    L’ABEF une simple organisation professionnelle qui ne dispose d’aucun pouvoir de décision s’est retrouvée, malgré elle , exposée à un exercice qui dépasse de loin le petit jeu d’écriture comptable ou de lecture de bilan…

    Il s’agit là du crédit de tout un pays.

    Karim A.

    ABNews, 30/07/2022

    #Algérie #Banque_d_Algérie #Espagne #Commerce #ABEF

  • Systèmes de piratage fourni par l’UE pour contrôler l’immigration : Le Maroc détourne l’usage à des fins d’espionnage

    Maroc, Union Européenne, migration, espionnage, répression, Disclose, Der Spiegel,


    Le site d’investigation français Disclose, en partenariat avec l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, révèle que l’UE a livré au Maroc de puissants systèmes de surveillance numérique. Objectif de ce transfert de technologies : «lutter contre l’immigration irrégulière et le trafic d’êtres humains aux portes de l’UE». Pour savoir si ces outils de surveillance sont réellement, et exclusivement, utilisés à des fins de lutte contre l’immigration illégale, Disclose et Der Spiegel ont mené une enquête.

    «Aucun contrôle n’a jamais été effectué. Que ce soit de la part des fabricants ou des fonctionnaires européens. Dit autrement, le Maroc pourrait décider d’utiliser ces nouvelles acquisitions à des fins de répression interne sans que l’Union européenne n’en sache rien», selon l’enquête. Un risque d’autant plus sérieux, selon des chercheurs en sécurité numérique cités par Disclose, que les logiciels fournis par l’UE au Maroc, baptisés XRY et Detective, ne laissent pas de traces dans les appareils piratés.

    Le site rappelle, à ce propos, que le système Pegasus a été massivement employé par le Maroc dans le but d’espionner des journalistes, des militants des droits humains et des responsables politiques étrangers de premier plan, comme l’a révélé le consortium de journalistes Forbidden Stories, en 2021. Afin de garantir que le matériel ne sera pas détourné de son objet officiel, la Commission européenne affirme qu’ «un document d’engagement a été signé par les autorités marocaines – il ne nous a pas été transmis».

    D’après un porte-parole sollicité par Disclose, ledit document stipulerait que ces technologies ne serviront que pour lutter «contre le trafic d’êtres humains. Rien d’autre». En réalité, ce transfert de technologie devrait faire l’objet d’une attention particulièrement accrue. Pour cause : les systèmes fournis par l’UE sont classés dans la catégorie des biens à double usage (BDU), c’est-à-dire des biens qui peuvent être utilisés dans un contexte militaire et civil.

    Ce type d’exportation est même encadré par une position commune de l’UE, datée de 2008. Celle-ci stipule que le transfert des biens à double usage est interdit dès lors qu’il «existe un risque manifeste» que le matériel livré puisse être utilisé à des fins de «répression interne». «Un risque largement établi dans le cas marocain, comme l’a démontré l’affaire Pegasus», note la source.

    Au Parlement européen, ces exportations sont loin de faire l’unanimité. «Sous prétexte de sécuriser nos frontières, nous ne pouvons pas nous contenter des promesses d’un régime autoritaire, déplore ainsi l’eurodéputée Markéta Gregorova (groupe des Verts). C’est une négligence délibérée et moralement inacceptable de la part de l’Europe».

    #Maroc #Union_européenne #Migration #Pegasus

  • Maroc: Derrière la Fête du Trône, la répression des journalistes

    Maroc, Fête du Trône, journalistes, presse, répression, Omar Radi, Souleïman Raïssouni, Taoufik Bouachine,

    Ce samedi 30 juillet, le Maroc s’apprête à célébrer sans faste l’accession au pouvoir, il y a 23 ans, du roi Mohamed VI. Cette “Fête du Trône” coïncide avec la pire situation pour la presse et les journalistes depuis son intronisation. Reporters sans frontières (RSF) appelle les autorités marocaines à libérer les journalistes emprisonnés comme Omar Radi et Souleiman Raissouni et à abandonner toutes les charges judiciaires qui pèsent sur eux.

    “Le retour aux pratiques des années de plomb au Maroc est inquiétant et inacceptable, estime Khaled Drareni, représentant de RSF en Afrique du Nord. Il va à l’encontre de l’image de respectabilité que veut se donner le régime à l’étranger. Il est surtout en contradiction avec les aspirations légitimes des Marocains à exercer leurs libertés, dont celle de la presse, de manière effective. RSF appelle les autorités marocaines à libérer les journalistes emprisonnés et à abandonner toutes les charges judiciaires à leur encontre, en particulier celles qui pèsent sur Omar Radi et Souleiman Raissouni.

    Jamais, depuis le règne de Hassan II, la situation de la liberté de la presse n’a été aussi précaire au Maroc. Trois journalistes sont actuellement en détention, officiellement pour des faits de droit commun. Ils subissent en réalité une répression caractérisée en raison de leur travail de journalistes, dont la tonalité indépendante et critique déplaît aux autorités. Il s’agit de Taoufik Bouachrine, Omar Radi et Souleiman Raissouni.

    Dans le cas de Taoufik Bouachrine, la Cour de cassation a confirmé, en septembre 2021, la peine de 15 ans de prison infligée au directeur du journal Akhbar Al-Yaoum pour « traite d’êtres humains », « abus de pouvoir à des fins sexuelles et « viol et tentative de viol ». Des accusations que le journaliste a toujours niées. Sa défense a notamment mis en avant les pressions subies par son journal aujourd’hui disparu. Taoufik Bouachrine avait déjà fait l’objet de poursuites en 2009 pour une caricature jugée irrespectueuse de la famille royale et du drapeau marocain, en 2015 pour un article attentatoire “à la réputation du Maroc”, et début 2018, pour “diffamation” envers deux ministres.

    Des journalistes soutenus par RSF et plusieurs organisations de défense des droits de l’homme

    Les cas de Omar Radi et Souleiman Raissouni sont encore plus emblématiques de la situation dramatique des journalistes indépendants au Maroc. En détention depuis deux ans, Souleiman Raissouni a été condamné le 24 février par la cour d’appel de Casablanca à cinq ans de prison, à la suite d’un procès pour agression sexuelle entâché d’irrégularités. Une accusation que le journaliste a constamment niée. Soutenu par RSF et plusieurs autres organisations de défense des droits de l’Homme, il attend dorénavant le résultat de son pourvoi en cassation. En mai, Souleiman Raissouni a été transféré à la prison de Ain Borja. Un transfert au cours duquel ses documents et livres ont été déchirés et après lequel il a été placé à l’isolement. Reporters sans frontières a alors dénoncé le recours à des méthodes qui violent, une fois de plus, les droits d’un journaliste en détention.

    En détention depuis deux ans jour pour jour, le journaliste et défenseur des droits humains Omar Radi, a lui été condamné, en appel, à six ans de prison ferme le 4 mars dans une double affaire d’espionnage et de viol. Cité dans la même affaire, son confrère Imad Stitou n’a pas été incarcéré mais n’a pas non plus échappé aux foudres de la justice marocaine. Il a été condamné à un an de prison, dont six mois ferme. Quatre mois avant cette énième condamnation, Imad Stitou a décidé de quitter le Maroc. Le journaliste est persuadé que l’origine de ses ennuis judiciaires est sa décision de ne pas témoigner contre Omar Radi pour l’accabler, comme le lui avaient demandé les gendarmes.

    Accaparement des terres publiques et affaires de corruption

    Emprisonné une première fois en décembre 2019 pour avoir critiqué une décision de justice contre des manifestants du Rif (mouvement contestataire dans le nord du Maroc commencé en octobre 2016), Omar Radi est en fait depuis de nombreuses années dans le viseur du Palais. D’après sa famille et son entourage proche, les autorités ne lui ont jamais pardonné ses avis exprimés sur les réseaux sociaux et dans les médias durant les deux dernières années précédant son arrestation.

    Plus encore, Omar Radi, journaliste d’investigation réputé et respecté, a publié ces dernières années des articles sur l’accaparement de terres publiques par des spéculateurs. Il est aussi à l’origine de l’éclatement du scandale de corruption dit des « serviteurs de l’État » qui a éclaboussé une centaine de personnes, notamment des officiels de haut rang dans le royaume.

    Le journaliste avait finalement été libéré quelques jours après sa première arrestation en décembre 2019 grâce à une pression exercée par RSF et de nombreuses organisations. Il avait finalement écopé d’une peine de quatre mois de prison avec sursis. Mais l’acharnement n’allait pas s’arrêter là. Un rapport publié par Amnesty International révèle quelques jours plus tard que le téléphone du journaliste avait été espionné par le Maroc à l’aide du logiciel Pegasus de l’entreprise israélienne NSO.

    Soutenus par une campagne de solidarité au Maroc et à l’étranger qui demande leur libération, Omar Radi et Souleiman Raissouni ont toujours affirmé être poursuivis en raison de leurs écrits et de leur travail journalistique, notamment en faveur des mouvements sociaux et contre la corruption. Pour Souleiman Raissouni, ce sont ses critiques envers la prédominance de la place de la monarchie dans l’économie du pays qui lui sont implicitement reprochées.

    D’autres journalistes au Maroc se font remarquer pour leur courage face à une politique répressive qui ne tolère aucun média libre et indépendant. Hanane Bakour en est l’exemple le plus parlant. Déjà dans le collimateur des autorités, la journaliste a été convoquée au tribunal, le 27 juin, après que le RNI (Rassemblement national des Indépendants), parti du Premier ministre Aziz Akhannouch, a porté plainte contre elle pour un post sur Facebook. La journaliste utilise en effet les réseaux sociaux pour dénoncer régulièrement les décisions économiques prises par le gouvernement marocain, et multiplie les hashtags à l’encontre de l’actuel Premier ministre qu’elle accuse de prendre des mesures antisociales. RSF avait réagi en dénonçant un cas inacceptable d’intimidation judiciaire par le gouvernement contre une journaliste.

    Des poursuites judiciaires sans fin

    Ali Anouzla et Maati Monjib n’en ont pas fini, eux aussi, avec les méandres de la justice au Maroc. Les deux journalistes sont en liberté, mais sont toujours sous le coup de poursuites. Ali Anouzla s’est attiré les foudres de la justice pour avoir enquêté sur le budget de la monarchie et les dépenses de la famille royale. Ses éditoriaux sur cette question tabou au Maroc lui ont valu des accusations saugrenues de soutien à des “mouvements terroristes”. Depuis le début de ses ennuis judiciaires en 2017, RSF s’est toujours tenu à ses côtés.

    Fondateur du site internet Lakome.com, Ali Anouzla a défrayé la chronique en septembre 2013, en révélant la libération par grâce royale de Daniel Galvan, un ressortissant espagnol condamné et emprisonné au Maroc pour pédophilie. Coup de théâtre dans tout le pays et rétropédalage au palais, où le roi Mohamed VI décide finalement d’annuler sa grâce. Peu de temps après, Ali Anouzla est arrêté et emprisonné.

    Figure du combat pour les droits de l’homme au Maroc, son confrère Maatii Monjib, a aussi payé cher ses activités en faveur de la liberté de la presse au Maroc et des droits de l’homme. En octobre 2015, Maâti Monjib avait déjà observé une grève de la faim de 21 jours pour protester contre son interdiction de quitter le territoire pour se rendre à des colloques internationaux. Il reste encore aujourd’hui sous le coup de poursuites judiciaires.

    Maati Monjib avait été condamné “in absentia” le 27 janvier 2021 à un an de prison ferme et à une amende de quinze mille dirhams (1 400 euros). Ses avocats et son comité de soutien avaient dénoncé ce jugement rendu par le tribunal de première instance de Rabat en son absence, et sans que ses avocats n’aient été ni convoqués, ni même prévenus. “Cette condamnation est doublement injuste car ni mes co-accusés, ni moi même avions jamais menacé ‘la sécurité intérieure de l’État’, ni aucun autre crime, si ce n’est l’exercice de notre droit à la liberté d’expression et d’association” avait à l’époque expliqué à RSF le journaliste. C’est pour dénoncer cette condamnation que Maati Monjib avait cessé de s’alimenter le 4 mars 2021 et avait observé 20 jours de grève de la faim.

    RSF, 29.07.2022

    #Maroc #Presse #Journalistes #MohammedVI #Fete_du_trone

  • Breve introducción a « La historia me asolverá »

    Cuba, La historia me absolverá, Fidel Castro,

    Por Jorge Mañach

    Próximo a cumplirse el primer aniversario del hermoso esfuerzo de un puñado de jóvenes que, sin más armas apenas que su dignidad y sus ideales, se lanzaron a un combate a muerte contra la tiranía, un grupo de intelectuales cubanos, unidos por comunes simpatías y admiración, nos propusimos publicar íntegro el discurso pronunciado por el doctor Fidel Castro ante el tribunal de urgencia de Santiago de Cuba, el 16 de octubre de 1953. Ello ha sido posible gracias a la versión taquigráfica completa que generosamente nos facilitó uno de los periodistas que asistió a aquella memorable sesión. Fue necesario, después, un trabajo un poco arduo para buscar y comprobar en textos originales todas las citas expuestas en el discurso. (2)

    El doctor Fidel Castro no fue juzgado en unión de los demás acusados: apenas comenzado el juicio, donde se hizo cargo de su propia defensa, lo sustrajeron ilegalmente, no lo presentaron más ante los tribunales hasta que aquel hubo concluido. Fue juzgado entonces más tarde en un cuarto del Hospital Civil, donde se prohibió el acceso al público, con excepción de varios periodistas, que estaban amordazados enteramente por la censura previa y la ley de orden público. Era evidente que existía extraordinario interés por parte del gobierno en ahogar sus pronunciamientos.

    El discurso que pronunció, no obstante estas circunstancias, se considera el más formidable y valiente alegato que se haya esgrimido ante un tribunal de justicia cubano y el más demoledor enjuiciamiento que haya hecho alguien del actual régimen de fuerza. La forma en que ocurrieron los hechos, el programa revolucionario del movimiento, los crímenes repugnantes que se cometieron con los prisioneros después del combate, el vergonzoso e inmoral contubernio del poder judicial con la dictadura, y los principios de derecho y justicia que asistían a los revolucionarios en la lucha, todo está expuesto con lenguaje claro, implacable y elocuente, que no transige un solo instante con los convencionalismos e hipocresías de la época presente.

    El discurso ofrece el espectáculo incomparable de un hombre solo, entregado en cuerpo y alma a la defensa de una verdad; va despertando, de párrafo en párrafo, un interés subyugante y no es posible dejarlo hasta haber leído el último, bajo la profunda impresión de estar en presencia de un idioma nuevo por completo en el enjuiciamiento de nuestras cuestiones públicas, de lógica implacable en la crítica y en el ataque y que, con hechos y argumentos irrebatibles, va probando todas sus afirmaciones desde el principio hasta el final. Entendemos que su publicación es la más formidable réplica que puede darse a la pluma del mercenario y mediocre escritor yanqui (3) que acaba de escribir una biografía, pagada con el dinero de la república y repleta de mentiras y falsedades históricas, endiosando al millonario del Waldorf Astoria; un traidor a la patria de Lincoln que hace el panegírico al verdugo de la patria de Martí.

    La verdadera biografía de Batista y su papel en el destino de Cuba, está escrita para siempre en el discurso que pronunció más que para un tribunal civil y coaccionado, para el tribunal de la historia, un joven cubano de 27 años que hoy está sepultado vivo en una celda miserable de la Isla de Pinos, sin poder hablar siquiera con otro ser humano, incomunicado de su patria y de su familia y sufriendo la más cruel prisión política que haya visto nadie, por el solo temor que irradia su verdad escrita con sacrificio y martirio.

    Este discurso de elevado valor moral e ideológico, será editado además en el extranjero con mejor material y distribuido por todos los países democráticos de América, para que se conozca el heroísmo y los altos ideales de la juventud cubana queriendo hacer a la nación digna del tributo y el cariño con que América entera recordó al Apóstol de nuestras libertades el Año del Centenario, supo rendirle en la patria oprimida, el homenaje de sus vidas. Hasta el derecho a ser hombres lo niega el dictador a los cubanos, de ahí su odio y su ira enferma contra los valientes que desafiaron cara a cara su poder.

    Sesenta jóvenes cubanos cruelmente asesinados después de la lucha levantaban desde sus tumbas los brazos heroicos para acusarlo y la voz de veinte y nueve mártires vivos, enterrados en las galeras sombrías de Isla de Pinos, empieza a escucharse en los cielos de Cuba pidiendo el castigo de los asesinos; esa voz es la esperanza de la patria en medio del ambiente cobarde y pútrido de hoy; más fuerte será y más alta cuantos menos sean en esta hora de vergüenza los que digan la verdad. Por cuanto, tantos han callado llenos de miedo y faltos de civismo y de lealtad a la nación, creemos prestarle un servicio a la patria publicando las palabras inolvidables de un cubano digno. Llegue hasta ellos, en las lúgubres prisiones donde pagan su amor a Cuba, el aliento cariñoso de todo un pueblo.

    Notas

    1. Este prólogo de Mañach, escrito entre junio y julio de 1954, sólo aparece en la edición clandestina de La historia me absolverá (La Habana, 1954). El folleto es una rareza bibliográfica. Se agradece el gesto solidario de Marta Rojas al facilitar una copia.

    En 1973, mientras realizaba la investigación para mi libro El Grupo Minorista y su tiempo (1978) conversé con el minorista y periodista Luis Gómez-Wangüermert Lorenzo (1901- 1980), gran amigo de Mañach desde los años veinte, quien me alertó sobre la existencia del documento. Otros intelectuales consultados me lo han confirmado, entre ellos, la historiadora Nydia Sarabia, a quien se lo dijo Celia Sánchez Manduley. En artículos publicados como La concordia y los presos políticos (revista Bohemia, 16 de enero de 1955, p.51) e Invitación al paréntesis (revista Bohemia, 16 de enero de 1955, p.59), Mañach reiteró el objetivo esencial de la Breve introducción…

    2. Por razones de seguridad, cuando se le pidió a Mañach el prefacio se le dijo que La historia… se había tomado de una « versión taquigráfica ». En realidad, Fidel Castro escribió el texto definitivo en su celda del Presidio Modelo de Isla de Pinos y fue sacado clandestinamente, por fragmentos, a través de una red de colaboradores. Se agradece la información a Marta Rojas y se sugiere la lectura de su artículo El Moncada y La historia me absolverá. La victoria de un revés. Revista de la Biblioteca Nacional José Martí, julio-diciembre 2003, pp. 17-42.

    3. El periodista estadounidense Edmund A. Chester publicó en Nueva York A sergeant named Batista (1954); el traductor Juan de Dios Tejada hizo la versión al español, editada en el mismo año Viaje a los frutos, selección de Ana Cairo, Ediciones Bachiller, 2006, pp. 22-24.

    Ignacio Ramonet, 29/07/2022

    #Cuba #Fidel_Castro #La_historia_me_absolverá

  • Un fossile de plésiosaure découvert au Maroc montre que les animaux marins vivaient également en eau douce

    Maroc, plésiosaure, animaux marins, fossiles,

    Un fossile de plésiosaure découvert au Maroc montre que les animaux marins vivaient également en eau douce
    Certains ont dit que la découverte rend le mythe du monstre du Loch Ness « plausible ».

    Si vous êtes comme moi, vous êtes un nerd scientifique basé sur des faits avec un penchant pour le plaisir et le mystère qui entourent la cryptozoologie et la mythologie. Encore mieux, c’est quand les deux mondes de la réalité scientifique et de la mythologie se croisent. Une nouvelle découverte de fossiles au Maroc a de nouveau fait courir l’imagination.

    L’un des cryptides les plus célèbres (des animaux inconnus de la science mais dont l’existence est supposée exister par ceux qui prétendent les avoir vus, ou des signes d’eux) est le légendaire monstre du Loch Ness, ou « Nessie ». Certains pensent que Nessie vit dans le lac des Highlands écossais appelé Loch Ness.

    On pourrait y ajouter l’animal connu sous le nom de « Champ » qui habiterait le lac Champlain qui traverse la frontière entre le Canada et le nord-est des États-Unis.

    Alors que la preuve de l’existence de Nessie et Champ reste insaisissable, pendant des centaines d’années, les visiteurs des lacs ont insisté sur le fait qu’ils avaient vu les animaux.

    Les tentatives de donner une crédibilité scientifique aux mythes ont inclus des suggestions selon lesquelles Nessie et Champ pourraient être les derniers vestiges d’une époque révolue.

    Découverts et décrits pour la première fois en 1823 par la paléontologue Mary Anning, les plésiosaures sont des reptiles marins à long cou, à petite tête et à nageoires qui vivaient à l’époque des dinosaures. La forme de leur corps correspond au long cou, à la peau lisse et écailleuse et au corps serpentin ondulant attribué à Nessie et Champ par des témoins présumés.

    Il est extrêmement improbable qu’une population d’animaux soit passée inaperçue et n’ait laissé aucune trace pendant 66 millions d’années au point de rendre cette théorie tout simplement intenable. Mais, en mettant cela de côté, il y a un autre problème majeur : le lac Champlain et le Loch Ness sont tous deux des lacs d’eau douce.

    Vous voyez, les plésiosaures étaient des reptiles marins , ce qui signifie qu’ils vivaient exclusivement en eau salée. Autrement dit, nous pensions qu’ils l’ont fait. Jusqu’ici.

    Des scientifiques de l’Université de Bath et de l’Université de Portsmouth au Royaume-Uni ont publié leurs découvertes sur un nouveau plésiosaure éteint dans la revue Cretaceous Research .

    Les fossiles de plésiosaures ont été découverts dans le groupe géologique de Kem Kem, dans l’est du Maroc, près de la frontière avec l’Algérie. Le Kem Kem abrite de nombreuses découvertes célèbres, notamment les énormes dinosaures carnivores Carcharodontosaurus et Spinosaurus .

    Un spécimen est celui d’un bébé de 1,5 mètre de long qui a vécu il y a 100 millions d’années. L’animal a été trouvé dans ce qui est maintenant le Maroc sec mais aurait été une rivière pendant la période du Crétacé. Les fossiles suggèrent que les créatures vivaient et se nourrissaient en eau douce aux côtés de crocodiles géants et de Spinosaurus , que l’on pense être aquatiques.

    Non seulement la découverte suggère que les plésiosaures pourraient tolérer l’eau douce, mais qu’ils pourraient même y avoir passé leur vie, selon les chercheurs.

    Parmi les fossiles figurent des vertèbres du cou, du dos et de la queue, des dents et un morceau de membre antérieur du juvénile.

    « C’est un truc décousu, mais les os isolés nous en disent long sur les anciens écosystèmes et les animaux qui s’y trouvent. Ils sont tellement plus courants que les squelettes, ils vous donnent plus d’informations avec lesquelles travailler », explique l’auteur correspondant, le Dr Nick Longrich, paléontologue à l’Université de Bath. « Les os et les dents ont été retrouvés éparpillés et dans différentes localités, pas sous forme de squelette. Donc chaque os et chaque dent est un animal différent. Nous avons plus d’une douzaine d’animaux dans cette collection.

    Les os nous disent où les animaux sont morts. Mais les dents très usées ont été perdues alors que les animaux étaient encore en vie, ce qui laisse entendre que le site n’est pas seulement l’endroit où ils sont morts, mais aussi celui où ils ont vécu.

    Les animaux marins modernes comme les baleines et les dauphins errent parfois dans les rivières pour se nourrir ou parce qu’ils se sont perdus. Mais le nombre de fossiles de plésiosaures en fait un scénario improbable pour les animaux du Crétacé.

    Il est plus probable que les plésiosaures, plus comme les bélugas, soient capables de tolérer à la fois l’eau douce et l’eau salée. Les animaux auraient même pu être des habitants permanents d’eau douce comme certains dauphins modernes qui ont évolué quatre fois pour devenir des spécialistes de l’eau douce – dans le Gange, le fleuve Yangtze et deux fois en Amazonie.

    « Nous ne savons pas vraiment pourquoi les plésiosaures sont en eau douce », ajoute Longrich. « C’est un peu controversé, mais qui peut dire que parce que nous, les paléontologues, les avons toujours appelés ‘reptiles marins’, ils devaient vivre dans la mer ? Beaucoup de lignées marines ont envahi l’eau douce.

    Les plésiosaures marocains appartiennent à la famille des Leptocleididae. Ces plésiosaures plus petits ont été trouvés dans le monde entier, notamment en Angleterre, en Afrique et en Australie.

    Groupe d’animaux diversifié et adaptable, les plésiosaures ont nagé dans les anciens océans de la Terre pendant plus de 100 millions d’années. Les scientifiques pensent qu’ils peuvent même avoir envahi l’eau douce à des degrés divers à plusieurs reprises.

    « Nous ne savons pas vraiment, honnêtement. C’est ainsi que fonctionne la paléontologie. Les gens demandent, comment les paléontologues peuvent-ils savoir avec certitude la vie d’animaux qui ont disparu il y a des millions d’années ? La réalité est que nous ne pouvons pas toujours. Tout ce que nous pouvons faire, c’est faire des suppositions éclairées sur la base des informations dont nous disposons. Nous trouverons plus de fossiles. Peut-être qu’ils confirmeront ces suppositions. Peut-être pas », dit Longrich.

    Les chercheurs disent que la nouvelle découverte augmente la diversité du Maroc du Crétacé. « C’est une autre découverte sensationnelle qui s’ajoute aux nombreuses découvertes que nous avons faites dans le Kem Kem au cours des quinze dernières années de travail dans cette région du Maroc », explique Samir Zouhri, membre de l’équipe et co-auteur de l’Université marocaine Hassan II de Casablanca. . « Kem Kem était vraiment un incroyable hotspot de biodiversité dans le Crétacé. »

    « Ce qui m’étonne » dit le co-auteur Dave Martill, « c’est que l’ancien fleuve marocain contenait tant de carnivores vivant tous côte à côte. Ce n’était pas un endroit où aller nager.

    Il est donc plausible que Nessie et Champ soient réels et qu’ils soient des plésiosaures d’eau douce. Mais ne retenez pas votre souffle. Autant que nous voudrions le croire, cet auteur endurci par les faits est d’accord avec le consensus scientifique selon lequel les plésiosaures se sont éteints avec les grands dinosaures il y a 66 millions d’années.

    Cosmos, 28/07/2022

    #Maroc #Fossiles #Animaux_marins #plésiosaure