Mois : juillet 2022

  • Insolite: Selon un site néerlandais, le Maroc a changé de drapeau

    Insolite: Selon un site néerlandais, le Maroc a changé de drapeau

    Maroc, drapeau, Pays Bas,

    Selon le site Nieuwspaal.nl, le Maroc a changé de drapeau en adoptant les mêmes couleurs que les drapeaux français et néerlandais. Voici le texte intégral de cette étrange publication :

    Le Maroc dévoile son nouveau drapeau national

    Le nouveau drapeau du Maroc a été dévoilé hier soir dans un climat de grand intérêt. Le drapeau se compose de trois bandes horizontales aux couleurs bleu, blanc et rouge.

    Le nouveau drapeau marocain ressemble quelque peu aux drapeaux néerlandais et français, mais les couleurs sont disposées différemment. Alors que les Pays-Bas utilisent le rouge-blanc-bleu familier, le nouveau drapeau marocain comporte une bande bleue horizontale en haut et la bande rouge en bas.

    L’ambassadeur du Maroc aux Pays-Bas, M. Abdelouahab Bellouki, est fier du nouveau drapeau de son pays : « Ce drapeau aux couleurs puissantes, bleu, blanc et rouge, convient vraiment au Maroc. Je suis également heureux que les Néerlandais fassent la fête avec nous. De nombreux Néerlandais arborent déjà le nouveau drapeau marocain sur leur photo de profil, leur t-shirt ou leur tracteur pour souligner l’amitié de longue date entre les Néerlandais et les Marocains. Oui, j’aime ça. »

    #Maroc #Drapeau

  • Maroc : Le régime du Makhzen va vers l’effondrement

    Maroc : Le régime du Makhzen va vers l’effondrement

    Maroc, Makhzen, crise économique, crise sociale,

    La situation économique et sociale difficile qui prévaut au Maroc, les restrictions, l’oppression et la détérioration des droits de l’homme, sont autant d’indicateurs qui montrent que le régime du Makhzen est menacé dans son existence, et que même «un miracle ne saurait sauver», selon un chercheur marocain.

    Dans une déclaration relayée par des médias, le directeur du Centre marocain d’études sur les réfugiés, Aziz Chahir, a estimé qu’au Royaume du Maroc «tous les voyants sont au rouge, et même un miracle ne saurait sauver le régime du Makhzen». Pour lui, «tous les indicateurs montrent que le Makhzen traverse sa pire crise depuis des décennies, et ce, dans tous les domaines», en référence à la grogne sociale au Maroc (manifestations, protestations et mouvements de grève touchant l’ensemble des secteurs).

    Abordant la situation économique dans le pays, Chahir a indiqué que «la croissance économique du Maroc ne dépasse pas 1%, et les réserves de change ne peuvent couvrir qu’une période de 6 mois d’importations, avec une baisse des investissements directs étrangers».

    L’éminent chercheur n’a pas manqué d’évoquer la question des droits de l’homme notamment avec la hausse alarmante des restrictions et des atteintes, la poursuite des juristes en raison de leurs opinions ainsi que le recours par le régime en place à des accusations à caractère sexuel et à de fausses accusations de blanchiment d’argent et d’espionnage.

    Il a noté que quiconque exprimant son opinion par rapport à la politique du Makhzen est pris pour cible, y compris des journalistes, des juristes et des militants des droits humains, comme l’ont déjà affirmé de nombreuses organisations internationales humanitaires et de défense des droits de l’homme.
    Aziz Chahir a qualifié le Royaume de «pays le plus injuste d’Afrique, en raison de la détérioration de la situation des droits de l’homme», ajoutant que «la misère touche toutes les classes de la société».

    Evoquant la normalisation des relations entre le Royaume du Maroc et l’entité sioniste, largement condamnée par le peuple marocain, le chercheur a souligné que cette politique «n’a pas eu l’écho souhaité» par le Makhzen, dans un pays «au bord de l’effondrement».

    APS

    #Maroc #Makhzen #crise_sociale #crise_économique


  • La révolte des Européens oubliés

    Union Européenne, Occident, Pays Bas, prix du carburant, droits de l’homme, répression,

    Les pays nordiques, ces petit pays d’Europe, pris en exemple pour leur tolérance et « l’excellente qualité » de leur démocratie, sont secoués depuis quelques semaines par des sautes d’humeurs de leurs sociétés. Celles-ci ne tolèrent pas la hausse vertigineuse des prix du carburant. Dans l’un de ses Etats, la police a fait usage d’armes à feu à balles réelles pour disperser une foule en colère. Les services de sécurité de ce pays n’ont même pas essayé de trouver un subterfuge. Ils ont annoncé avoir tiré des coups de sommation avec des munitions létales. Ça veut dire que l’acte policier est pleinement assumé. Cet incident qui aurait mobilisé les ONG occidentales des droits de l’homme, n’a pas eu le mérite d’être commenté et encore moins fait réagir les instances officielles de l’Union européennes, dont les Pays Bas est membre de plein droit. Pour le malheur des citoyens de ce pays, pourrait-on dire. En effet, si l’incident s’était déroulé au Caire, Alger, Moscou ou Pékin, les droit-de-l’hommistes auraient crié à la dictature et au nom respect de la vie des citoyens. A croire que les Européens n’ont pas qui les défend.

    L’absence de réactions de faits graves retenus contre les pays dit à démocratie développée interpelle l’opinion internationale sur les missions assignées à ces ONG qui ne branchent que pour salir les pays qui ne courbent pas l’échine devant l’UE, les Etats-Unis et l’Otan. Il y a là un usage détourné, voire vicié des droits de l’homme. Le but n’est certainement pas de défendre les droits des citoyens, dont la vie est menacée comme cela s’était produit au Pays Bas, mais de vouloir «plaquer au sol» les Etats qui refusent d’abdiquer devant le suprématisme occidentale. On retiendra sur la longue liste des «yeux fermés» face aux horreurs des amis de l’occident, et de l’occident lui-même, les séries de fusillades qui emportent des milliers d’innocents, dont des enfants et le récent massacre de migrants africains aux portes sud de l’Union européenne. Ni les USA, ni la Suède et encore moins le Maroc n’ont été traités d’Etats laxistes qui laissent des innocents se faire tuer sans brancher.

    La révolte des Européens oubliés des statistiques des droits de l’homme est un juste retour de choses pour rappeler aux autres peuples dont sont originaires les émeutiers, que l’Eldorado n’existe que dans les écrans de télévision. La réalité occidentale est toute autre. Ces mêmes écrans diffusent des heures de manifestations du Sri Lanka et d’ailleurs dans le tiers monde, contre quelques secondes de « révolte des banlieues ». En fait, disons que sur le terrain de la médiatisation (une invention de la civilisation occidentale), les Européens sont très forts. On n’en saura rien de la répression dans les pays de l’Occident… jusqu’à l’explosion finale.

    Par Nabil G.

    Ouest Tribune, 13/07/2022

  • Quand Macron se dévouait pour une cause appelée Uber

    Quand Macron se dévouait pour une cause appelée Uber

    France, Emmanuel Macron, Uber files, scandale, VTC, taxis, voitures de transport,

    Les Uber Files sont des dizaines de milliers de documents internes au géant des VTC (véhicules de transport avec chauffeurs) Uber, transmis par un lanceur d’alerte au journal britannique «The Guardian», qui les a partagés avec d’autres publications, avant qu’ils ne soient portés à la connaissance du public. Ils montrent avec quelles détermination et agressivité l’entreprise soi-disant technologique est parvenue à faire sauter les verrous légaux entravant soit son arrivée sur un marché national soit son expansion si elle y était déjà, recourant pour ce faire à un lobbying tous azimuts, mais plus encore à la compréhension et à l’aide active des responsables politiques des pays d’implantation. Dans ce cadre un coup de projecteur particulier est donné sur Emmanuel Macron, du temps où il était ministre de l’Economie, entre 2014 et 2016 sous la présidence Hollande, dont on peut dire qu’il ne s’était alors épargné aucun effort pour permettre à Uber de s’imposer sur le marché français du transport en taxi. Interrogé sur cette affaire, il a dit qu’il était fier d’avoir permis ce faisant la création d’emplois, et qu’il referait la même chose demain et après-demain.

    Il n’a eu bien sûr aucun mot sur les emplois qu’Uber a détruits dans son domaine d’activité en faisant voler en éclats la réglementation en vigueur à cette époque, favorable pour sa part aux chauffeurs de taxi. Ces derniers n’avaient d’ailleurs pas manqué de se défendre contre la concurrence déloyale qui leur était ainsi faite, en recourant par exemple au blocage de Paris et quelquefois à la violence. Que l’actuel président français soit un libéral à tous crins, cela n’est un secret pour personne.

    Ce que les Français ignoraient jusque-là, c’est qu’il fût pendant un temps un vulgaire lobbyiste au service d’une entreprise qui peut-être mieux que toute autre était, et reste, la meilleure incarnation du libéralisme sauvage. Elle-même reconnait aujourd’hui que pour parvenir à ses fins il lui arrivait d’user de méthodes peu recommandables, mais qu’elle ne le fait plus, s’étant amendée entre-temps. Ainsi donc, lorsque ses dirigeants échangeaient des SMS avec Macron, elle n’agissait pas de la manière la plus convenable qui soit, si elle ne contrevenait pas ouvertement aux lois en vigueur.

    En quelque sorte l’air de rien, la France est en réalité sous le choc, en butte à un malaise indéfinissable. C’est que le lobbying au service d’intérêts privés, bien que toléré ici et là, n’est nulle part dans le monde une activité dont on se flatterait. Il ne grandirait personne. Quand de plus ce sont des représentants de l’intérêt général qui s’en chargent, ce qui ne peut se faire qu’au détriment de la règlementation en place, on se demande si en définitive la loi n’est pas violée, et sinon dans sa lettre, du moins dans son esprit.

    Macron était-il bien dans son rôle en demandant à ses contacts Uber des «amendements clefs en main» à donner à des députés en train de débattre d’une loi les touchant de près, lesquels ensuite n’auraient qu’à les voter ? La question se pose. Pour autant, rien ne dit qu’elle recevra une réponse. Un amendement clef en main est un amendement conçu par le représentant de l’intérêt privé et destiné à l’usage tel quel du représentant de l’intérêt général. Avec un président qui non seulement ne se reproche rien, mais se dit fier de ce qu’il avait fait au profit non pas de n’importe quelle entreprise, mais d’Uber, une des incarnations du Mal, il ne faut s’attendre à aucune réaction à la mesure du scandale. Les Français peuvent juste regretter, ou au contraire se féliciter s’ils sont macronistes, que les Uber Files n’aient pas été publiés avant l’élection présidentielle. Car ils auraient pu empêcher la réélection de Macron. Un proverbe russe dit que ce n’est pas dans l’océan qu’on se noie mais dans la flaque de boue.

    Mohamed Habili

    Le Jour d’Algérie, 13/07/2022

    #Macron #France #Uber_files #Taxis #Transport

  • Acoquiné avec le Maroc, le gouvernement Sanchez navigue à vue

    Acoquiné avec le Maroc, le gouvernement Sanchez navigue à vue

    Espagne, Pedro Sanchez, Maroc, Algérie, Sahara Occidental, Melilla, migrants africains,

    L’Algérie qui a décidé de suspendre le Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération avec l’Espagne ne sait pas tromper sur le gouvernement de Sanchez qui, depuis son acoquinement avec le Makhzen, s’est enfoncé dans le labyrinthe au point d’altérer davantage sa crédibilité aussi bien à l’interne qu’à l’international. Face aux bouleversements géostratégiques et géopolitiques accélérés par le fait du conflit ukrainien, l’Espagne, tout comme les pays de l’Europe en général menacés par la crise énergétique, est parti en quête d’un repositionnement. Sauf que, versé dans un insoutenable amateurisme diplomatique, le gouvernement de Pedro Sanchez a choisi, mars dernier, d’abandonner sa traditionnelle politique étrangère.

    Dans la foulée, l’actuel Premier ministre décrié, jusqu’au jour d’aujourd’hui, de partout, a succombé à la tentation pour trahir la cause sahraouie au prix des calculs d’intérêt immédiats et sournoisement conclus avec Rabat. On le sait, ce qui adviendra plus tard à cette alliance sulfureuse était visible le vendredi noir du 24 juin, avec le massacre à ciel ouvert commis sur d’humbles migrants subsahariens près de Melilla.
    En cédant au chantage de Rabat sur le dossier migratoire, Madrid a commis l’irréparable erreur de nuire à ses traditionnels partenaires dans la région, à commencer, donc, par l’Algérie. In fine, qui est le perdant dans l’affaire ? Outre le fait de gagner « le mérite » d’avoir trahi la cause sahraouie, l’Espagne de Sanchez a connu un retour immédiat sur investissement. C’est le personnel politique, diplomatique et économique madrilène qui le dit : « Madrid court à sa propre perte, à tous les niveaux ! »

    Au lieu de continuer à jouer les bons offices sur le conflit au Sahara occidental en tant qu’ancienne puissance administrante des territoires, et de-là permettre au peuple sahraoui d’accéder à son indépendance, l’Espagne de Sanchez a opéré un changement radical qui a provoqué, à juste titre, la réaction ferme de l’Algérie. Pris par une crise d’hystérie après la décision de suspension du Traité de 2002, le Mae José Albares s’est plaint auprès de l’Union européenne à Bruxelles qui, à son tour, a pris le parti de Madrid sans consulter au préalable Alger au sujet d’une question qui relève, après tout, d’une relation bilatérale. Plus tard, le même Albares s’est plaint auprès de l’OTAN pour évoquer une décision d’Alger prise sous « l’influence russe ». Aujourd’hui, animée par des intérêts étroits, voilà que L’Espagne de Sanchez décide de se fournir en gaz russe pour remplacer le gaz algérien. De qui se moque-t-on ? Dès lors, l’Algérie ne peut plus compter sur un voisin qui ne respecte pas les principes de bon voisinage, et encore moins les principes diplomatiques sur lesquels reposent les relations bilatérales.

    Force est de constater que depuis que l’Espagne a fait alliance avec le Makhzen, le pays de Sanchez a complétement perdu la boussole et s’est enfoncé dans le labyrinthe de l’incertitude, de surcroit en pleine crise géopolitique. Pour preuve aux déambulations diplomatiques de Madrid, le Congrès espagnol n’a cessé de réclamer la tête de l’actuel exécutif qu’il le prenne pour responsable dans ce marasme politique. A plusieurs séquences, le Parlement espagnol a adopté des résolutions soutenant un retour à la position de neutralité vis-à-vis du Sahara occidental et un rétablissement d’une relation au moins amicale avec l’Algérie. C’est peine perdue, puisqu’Alger ne peut plus prendre au sérieux un partenaire qui perd le fil et décide de quoi du jour au lendemain, sans s’accommoder des principes sacro-saints que constitue la politique étrangère d’un pays.

    Le 17 juin dernier, dans un entretien accordé au journal espagnol « El Confidencial », l’Envoyé spécial chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb, Amar Belani, avait exclu « toute possibilité de normalisation » des relations avec l’Espagne. Pas tant que, en tout cas, le gouvernement Sanchez soit toujours aux commandes.

    Farid Guellil

    Le Courrier d’Algérie, 14/07/2022

    #Espagne #Pedro_Sanchez #Algérie #Maroc #Sahara_Occidental

  • Gaz: Le double jeu de Madrid

    Espagne, gaz, Algérie, Russie, Maroc, Bloomberg,

    Par Mohamed K.

    Quelques semaines seulement ont suffi pour démonter toute la propagande farfelue des autorités espagnoles sur la fameuse « main de Poutine ». Quand l’Algérie a décidé, selon les termes du contrat gazier et comme le prévoient les clauses prévues à cet effet, de renégocier des prix du gaz exporté vers l’Espagne, Madrid s’est lancé dans une vaste campagne de dénigrement contre les autorités algériennes, les accusant d’être sous l’influence russe.

    Le fantasque ministre des Affaires étrangères, José Albarès, est allé plus loin en alertant l’Union européenne et même l’OTAN, soulevant la menace « russe » en Afrique du Nord et dénonçant un prétendu « chantage au gaz ». Il créa tout un scénario afin de rallier toute l’UE et l’Alliance atlantique, en évoquant sans honte « un complot russe » à partir du flanc sud de l’Europe. D’ailleurs, l’UE a pondu un communiqué ou une déclaration officielle en se rangeant du côté de Madrid et menaçant l’Algérie par des messages sibyllins de représailles.

    Or, voilà que l’agence américaine Bloomberg spécialisée dans les informations économiques a révélé lundi le double jeu ibérique. Pour combler ses propres déficits, le gouvernement madrilène est allé acheter, avec des roubles, d’importantes quantités de gaz de la Russie, le « supposé ennemi ».

    Une démarche qui va à l’opposé des propres résolutions de l’Union européenne et que Madrid a elle-même votée et adoptée. Des quantités qui viennent de dépasser allègrement les volumes que fournissent Sonatrach à l’Espagne. Ainsi, la Russie est devenue en un mois le deuxième fournisseur de gaz à l’Espagne. Rien que durant ce mois de juin, les importations en provenance de Russie ont doublé, alors que les différentes recommandations de l’UE et de l’OTAN appellent à réduire les approvisionnements en produits énergétiques russes.

    D’après l’agence américaine Bloomberg, les données de la société espagnole de la distribution du gaz GRT Enagas montrent que «les importations en provenance de Russie ont atteint 8.752 gigawattheures en juin, soit plus du double du mois de mai et 24% de la demande totale de l’Espagne».

    Bloomberg indique en détail, que sur les volumes des importations espagnoles durant le mois de juin dernier, soit deux mois après la résolution de la Commission européenne et la deuxième série de sanctions contre la Russie, «les livraisons de l’Algérie ont chuté à 7.763 gigawattheures contre 9.094 gigawattheures en mai, soit environ la moitié du chiffre de juin 2021 et représentant désormais 22% de la demande.

    On sait depuis des mois que les États-Unis restent le principal fournisseur, avec une part de 30%. En effet, les données dévoilées par l’agence américaine affirment que l’Espagne a «reçu près de 8,8 TWh de GNL russe en juin, au-dessus des 7,8 TWh de l’Algérie et juste derrière les 10,6 TWh déchargés des méthaniers américains.»

    Ces révélations ont soulevé des polémiques au sein des milieux politiques et médiatiques dans la péninsule ibérique. Des critiques ont fusé de partout contre le gouvernement de Sanchez, l’accusant « de naviguer à vue », en matière de diplomatie, et d’absence de prospective en économie.

    A la rescousse du tandem Sanchez-Albarès, la ministre de l’Energie espagnole, Teresa Ribera, a tenté des explications non convaincantes sur ces chiffres révélés par Bloomberg. Elle a affirmé que les importations espagnoles en gaz russe, «correspondent probablement aux accords commerciaux précédents».

    «Le GNL russe représentait 24,4% de l’approvisionnement total en gaz et le GNL américain 29,6%. Cela correspond aux importations russes des années précédentes, a déclaré Ribera, conseillant toutefois, juste pour le reflexe politique, de réduire les arrivées de gaz russe autant que «possible».

    Interrogé sur l’énorme quantité de gaz importé en un mois de Russie, la ministre n’a pas trouvé mieux que de sommer les entreprises espagnoles de chercher d’autres alternatives et d’autres fournisseurs pour satisfaire son marché local et régional.

    Des sources médiatiques ont indiqué que des sociétés espagnoles ont probablement acheté du gaz de Russie pour le revendre à son client marocain, après une transformation en dérivés dans leurs plateformes industrielles, et le réinjecter dans le gazoduc Transmaghrebin fermé l’an dernier par l’Algérie.

    Le Jeune Indépendant, 12/07/2022

    #Espagne #Algérie #Gaz #Russie #Union_Européenne #Maroc

  • Chute vertigineuse de l’euro: Quel avantage pour l’Algérie ?

    Chute vertigineuse de l’euro: Quel avantage pour l’Algérie ?

    Algérie, devises, change, euro, dollar, Ukraine, Russie, Union Européenne, gaz,

    Par Mohamed Kouini

    C’est la dégringolade la plus brutale jamais connue par la monnaie unique européenne depuis 2022. Après avoir atteint la parité avec le dollar, l’euro a plongé ce mercredi encore, dépassant toutes les prévisions les plus pessimistes. Le dollar américain valait plus d’un euro, une situation inédite depuis la création de la monnaie européenne en 2000.

    Mardi, la valeur du billet vert était de 1,01 dollar pour un euro, soit une perte de 22% de sa valeur en un an. Un taux qui risque encore de s’élever ces jours ci, en raison de certains facteurs liés aux marchés américains et la volonté de la Réserve fédérale américaine de soutenir encore davantage le dollar.

    Pour les experts, cette situation s’explique surtout par les inquiétudes du marché sur l’émergence d’une crise énergétique majeure sur le Vieux continent, notamment avec les nouvelles tensions sur le gaz russe et les travaux de maintenance sur le gazoduc Nord Stream 1.

    L’Europe est entrain de faire les frais de son soutien aveugle aux Etats-Unis au détriment de ses intérêts nationaux dans le conflit en cours en Ukraine.

    Cette situation alimente notamment les craintes de récession économique en Europe. Un simple arrêt de quelques jours des livraisons de gaz russes causerait une récession dans toute la zone euro. Les dégâts seraient incalculables, selon les experts, qui pensent que la zone euro connaîtra trois trimestres consécutifs de contraction de l’économie.

    L’une des conséquences serait que la Banque centrale européenne (BCE) aura à faire face à une inflation galopante et la politique monétaire sera des plus difficiles pour éviter les déséquilibres sociaux.

    Actuellement, les investisseurs achètent en masse du dollar, devenu valeur refuge, et profitent au maximum de cette situation. La Réserve fédérale américaine (Fed) veut poursuivre ses hausses des taux, alors que les chiffres de l’emploi publiés ce vendredi ayant montré que l’économie des Etats-Unis résiste mieux.

    Qu’en est-il pour l’Algérie avec la chute de la valeur de l’euro ? Pour les analystes, c’est tout bénef pour le pays qui importe 60% de ses besoins en euros depuis l’Union européenne. En 2021, elle a importé pour 13 milliards d’euros soit près de 17 milliards de dollars. Si la dépréciation de l’euro continue encore, cela va permettre à l’Algérie et ses importateurs de réaliser de fortes économies en devises. C’est encore le Trésor public qui sera soulagé avec la baisse de la facture des importations algériennes depuis l’Union européenne. Le Trésor public compte ses recettes et ses dépenses en dollar.

    Pour d’autres économistes, cette situation va permettre à Sonatrach d’augmenter ses exportations vers l’Union européenne (notamment avec l’Italie, la France, l’Espagne et l’Allemagne) qui sont actuellement de l’ordre de 11 milliards d’euros. La hausse des prix du gaz et du pétrole sur le marché international doublé d’une explosion de la demande dans la zone euro sur les produits énergétiques vont permettre à l’Algérie de renflouer encore davantage ses caisses.

    Pour les sociétés algériennes versées dans l’importation de l’Europe, on se frotte les mains. Certains secteurs sont ciblés, comme l’agroalimentaire, les médicaments, les produits parapharmaceutiques, les produits cosmétique et de luxe.

    Toutefois, aussi paradoxal que cela puisse paraitre, au marché informel du Square du Port Said, dans la capitale, l’euro maintient toujours ses valeurs, ne subissant aucun contrecoup de sa chute mondiale. Est ce par rapport à la forte demande des potentiels touristes algériens en partance en vacances en Tunisie? Rien n’est moins sûr.

    Il est attendu vers la fin de cette année, si la chute se poursuit, une nette amélioration de la balance commerciale de l’Algérie et une préservation de ses réserves de change.

    Le Jeune Indépendant, 13/07/2022

    #Algérie #Devises #Change #Euro #Dollar

  • Politique migratoire du Maroc : Crimes contre l’humanité

    Maroc, Migration, migrants africains, Espagne, Melilla, Union Européenne,

    La politique migratoire du Maroc et la violence avec laquelle il traite les citoyens africains sur son sol est digne des «régimes les plus violents que l’humanité ait connus auparavant», a indiqué un article publié sur le média en ligne Le Panafrikanist. Intitulé «Les mauvais traitements infligés aux migrants par le Maroc sont une politique délibérée de crimes systématiques contre l’humanité», l’article revient sur «les vidéos atroces relayées par les citoyens et les médias présents sur le terrain» lors du «terrible massacre» du 24 juin dernier.

    «Plein d’images d’une violence extrême, de traitements inhumains et de terribles scènes de détention, (les vidéos) ont choqué tout le monde, sauf peut-être les autorités marocaines et leurs alliés», a relevé le média. L’Espagne ne manque pas en effet «une occasion de souligner que le Maroc est son partenaire stratégique dans la politique migratoire, et pousse l’Union européenne (UE) à soutenir le Maroc dans le renforcement et l’équipement de ses forces de police pour ‘‘contrôler’’ et arrêter la migration africaine vers l’Europe», ajoute la même source.

    Soulignant que le Maroc a reçu quelque 343 millions d’euros depuis 2014 de l’UE, Le Panafrikanist a rappelé une analyse de Reporters sans frontières datant de 2021 et dans laquelle cette ONG a fait savoir que la poursuite de la coopération en matière de migration pourrait faire grimper ce chiffre jusqu’à «3,5 milliards d’euros pour la période entre 2020 et 2027». Et pour cela, poursuit le média, «le Maroc déploie des mesures atroces contre les migrants pour montrer à ses alliés européens à quel point il prend la question au sérieux».

    Rappelant également que l’UE finance un projet de 18 millions d’euros pour fortifier les clôtures autour des deux enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla afin de mieux bloquer les migrants, l’auteur de l’article déplore le fait que les membres de l’UE «ne disent jamais ce que cela signifie en termes de pertes en vies humaines, de tragédies et de désespoir».

    C’est «vraiment troublant, à cause des terribles vidéos et histoires de mauvais traitements, d’abus sexuels, de meurtres et de tortures de pauvres victimes», a-t-il fait remarquer. Evoquant le chantage qu’exerce le Maroc sur l’Espagne à travers la carte migratoire, le journal a fait observer qu’ «à chaque fois que les relations politiques du royaume chérifien ne sont pas si bonnes avec ses voisins, on entend soudain parler de tentatives massives de migration».

    Dans ce contexte, l’auteur de l’article a indiqué que «l’Union africaine (UA) doit assumer sa responsabilité et rappeler le Maroc à l’ordre, non seulement sur cette question migratoire mais aussi sur toutes ses violations de l’Acte constitutif de l’UA», «l’occupation illégale» des territoires de la République sahraouie, «les tentatives honteuses de forcer l’admission (de l’entité sioniste) en tant que membre observateur de l’UA et pour toutes ses politiques antérieures qui visent à détruire l’Union africaine de l’intérieur».

    Le Maroc devrait être exclu de l’UA

    «L’Espagne a rompu avec les résolutions de l’UE, de l’UA et de l’ONU qui appellent à un référendum pour décider de l’avenir du peuple du Sahara occidental.»

    L’Union africaine (UA) devrait agir pour «isoler» le Maroc et l’»exclure» de l’organisation continentale à la suite de la tragédie migratoire de Melilla, lors de laquelle au moins 23 migrants africains ont été brutalement tués par la police marocaine alors qu’ils tentaient d’entrer dans l’enclave espagnole depuis le Maroc, estime l’analyste namibien Vitalio Angula, dans un article publié lundi par le média en ligne, Le Panafrikanist.

    Dans cet article intitulé : «L’UA devrait agir pour expulser le Maroc», le journaliste et commentateur sociopolitique revient sur le drame survenu le 24 juin dernier à Melilla lorsque des migrants «ont été battus à mort avec des matraques», par la police marocaine qui les a empêchés de franchir l’enclave espagnole.

    «Des scènes horribles» ont été publiées par les médias internationaux et sur les réseaux sociaux, écrit Vitalio Angula qui a critiqué le Maroc pour «avoir fait preuve de peu de retenue dans la gestion de la «crise noire» qui a englouti les enclaves espagnoles de Melilla et Ceuta au fil des ans». A cet effet, l’analyste namibien estime que «l’Union africaine devrait adopter une position de principe contre le Maroc. En isolant le Royaume et en l’excluant de l’organisation, l’UA enverrait un message clair que ses membres doivent respecter ses règles». Et de poursuivre dans ce contexte : «Le Maroc devrait être sanctionné par l’UA pour son traitement des migrants du Tchad, du Niger, du Soudan et du Sud Soudan. Il devrait aussi être exclu de l’Union africaine pour avoir constamment montré son mépris pour le reste de l’Afrique». «En utilisant l’arme migratoire pour prendre le dessus sur le plan diplomatique, le Maroc viole la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples de l’UA qui appelle à la protection des réfugiés, des demandeurs d’asile et des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays», écrit-il.

    Le Maroc a réintégré l’UA en janvier 2017 après avoir quitté en 1984, l’Organisation de l’unité africaine (OUA, prédécesseur de l’UA) pour protester contre l’admission de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en tant que membre à part entière, rappelle le journaliste dans son article. Cependant, estime encore l’analyste, «le racisme marocain contre le peuple du Sahara occidental a montré son visage hideux dans la crise de Melilla», faisant référence au chantage qu’a fait le régime marocain à l’Espagne en jouant la carte de l’entrée de dizaines de milliers de migrants à Ceuta et Melilla, pour amener Madrid à changer sa position à l’égard de la question sahraouie.

    Evoquant dans ce sens le changement de position de Madrid vis-à-vis du dossier sahraoui en soutenant le soi-disant «plan d’autonomie» du Maroc, Vitalio Angula souligne que «l’Espagne a rompu avec les résolutions de l’Union européenne (UE), de l’UA et de l’ONU qui appellent à un référendum pour décider de l’avenir du peuple du Sahara occidental». Et comme l’Espagne est le plus grand partenaire commercial du Maroc, «cela peut être considéré comme la principale raison pour laquelle le Maroc ignore les lois internationales (qui imposent aux Etats) de traiter tous les migrants avec dignité et de donner la priorité à leur sécurité et à leurs droits humains, tout en s’abstenant de recourir à une force excessive», conclut l’analyste.

    #Maroc #Migrations #Migrants_africains #Melilla

  • Nouvelle reconfiguration régionale: L’Algérie en pole position

    Nouvelle reconfiguration régionale: L’Algérie en pole position

    Algérie, Maghreb, Sahel, G5 Sahel, Serval, Barkhane, MINUSMA, Mali,

    Le «décès» du G5 Sahel a été acté, il y a quelquessemaines, parla décision du Mali de se retirer du groupe. Une démarche qui, pour bon nombre d’observateurs et autresspécialistes des questionssécuritaires, est amplement justifiée. Ces derniers soutiennent, en effet, que les critiques faites autour de ce dispositif sont fondées. Bamako a expliqué sa décision de retrait : «L’instrumentalisation d’une institution comme le G5 Sahel dont le mandat est de mutualiser les moyens pour garantir des conditions de développement et de sécurité dans l’espace des pays membres est fondamentalement contraire aux intérêts de nos pays et de nos peuples qui font face à d’importants défis dans le domaine de la lutte contre le terrorisme», ont souligné les autorités maliennes de transition. Pour autant, pour les spécialistes, toutes les opérations militaires et les forces multinationales expérimentées ou présentes au Sahel, de Serval à Barkhane, en passant par la force mixte et la MINUSMA jusqu’à Takuba ne sont pas parvenues à résoudre la crise sécuritaire qui menace aujourd’hui l’existence même du continent.

    Et force est de rappeler aussi qu’au cours des dix dernières années, les pays du Sahel ont tenté de coordonner leurs efforts pour faire face à la détérioration de la situation sécuritaire marquée par une forte propagation des groupes terroristes sans pour autant parvenir à rétablir la stabilité à leurs frontières ou dans la région.

    Cet échec est expliqué par le professeur des universités et spécialistes des questions géopolitiques et internationales, Makhlouf Sahel, qui estime que «l’initiative G5 Sahel avait comme objectif le redéploiement de la présence française dans la région pour contrer d’un point de vue stratégique la venue d’un certain nombre de puissances qui commençaient à s’intéresser de très près à cet espace géopolitique qu’est le Sahel, soit pour des considérations géostratégiques pour certains ou géoéconomiques pour d’autres».

    Et d’ajouter que «l’autre objectif inavoué, mais clairement identifiable pour tout observateur averti, était le torpillage de l’expérience des pays du champ qui commençait à être perçue comme une dynamique d’émancipation et de coordination de la région sur le plan sécuritaire, ce qui contredisait totalement les desseins hégémoniques de la France». Et de poursuivre en indiquant que «l’échec du G5 Sahel était prévisible dès le départ, car il y avait un décalage structurel au sein de ce groupe». Mais pas que puisque, il avance une autre raison. Elle consiste selon lui en «le manque de conviction dans la mise en place de l’initiative en elle-même, car non seulement elle n’émanait pas des réalités profondes de la région mais elle semblait aussi être le pendant politique et économique sahélien de l’opération militaire française Barkhane, ce qui arrangeait les objectifs de la France, mais pas ceux des pays membres du G5».

    C’est pourquoi, estimera le spécialiste, «il serait plus judicieux pour les pays de la région du Sahel à adopter une approche qui mène sur la voie structurée de la paix et de la sécurité dans la région du Sahel de manière identique et complémentaire à l’architecture africaine de paix et de sécurité qui est sous la tutelle de l’Union africaine». Dans cette nouvelle configuration qui se dessine pour la sous-région, l’Algérie est appelée à jouer un rôle crucial. Pour le professeur Barkouk, sa position lui permet d’être «la locomotive pour la constitution d’un système de sécurité régional soucieux du respect de la souveraineté des autres pays et refusant toute ingérence étrangère».

    Elle est aussi, selon lui, «capable de créer une dynamique de coopération sécuritaire sur le long terme qui pourrait associer les quatre pays du Centre, à savoir l’Algérie, le Mali, la Mauritanie et le Niger avant d’être élargis à d’autres pays, notamment le Burkina Faso, le Tchad et le Nigeria». Un rôle qui est écrit pour elle et que nul autre pays ne saurait jouer ou assumer. Et pour cause, le professeur Sahel tient à rappeler que «l’Algérie est pionnière et leader en matière de construction et d’engineering sécuritaire tant au niveau continental (en Afrique) que régional (au Sahel)».

    Et de souligner que «les efforts de notre pays pour édifier une assise sécuritaire collective sous-régionale, en complément à ces efforts dans le cadre de la mise en place de l’architecture de paix et de sécurité en Afrique (APSA), ont été des efforts considérables et foncièrement importants pas seulement pour l’Algérie mais pour toute la région du Sahel et au-delà pour le continent». Il poursuivra en indiquant que «l’importance et l’efficience de toutes ces initiatives résident particulièrement dans la consécration des préalables de souveraineté des Etats africains à mettre en orbite le principe d’africanisation des solutions et des mécanismes dédiés à la prévention des conflits, la gestion des crises et aussi à la lutte antiterroriste». Et si l’Algérie risque une nouvelle fois de porter l’Afrique en matière de sécurité, c’est aussi parce que son expertise en la matière est reconnue et recherchée.

    Le professeur Sahel indiquera que «forte de son expérience amère du fléau terroriste et de sa victoire seule dans sa lutte contre le terrorisme, l’Algérie a de tout temps eu comme conviction que pour faire face aux menaces sécuritaires actuelles, la coordination et la coopération sont des variables indispensables». Elle s’est également efforcée de «contribuer efficacement et en permanence à la construction de perceptions communes, que ce soit au niveau continental ou régional et même à l’international, sachant qu’elle est membre fondateur du Forum mondial antiterroriste».

    En outre, il ne faut pas oublier que le Traité sur la prévention du terrorisme a été conclu en Algérie en 1999, où il évoquait déjà dans son préambule et bien avant les événements du 11 septembre 2001, que le phénomène du terrorisme constitue une menace à la sécurité mondiale et affecte la cohésion de la communauté internationale ; il représente également un grave danger pour les droits de l’homme.

    Dans le prolongement de cet accord, le Plan d’action d’Alger a été approuvé en 2002, ce qui a abouti à la création du Centre africain d’études et de recherches sur le terrorisme le 13 octobre 2004. Il sera aussi indiqué que c’est «l’Algérie qui a contribué de façon significative au développement d’un certain nombre de règles internationales, à l’image de la résolution 19-04 de l’ONU interdisant le payement des rançons». Pour notre interlocuteur «Toutes ces données permettent de dire que l’Algérie a été le précurseur de cette logique de coordination et de coopération en matière de lutte antiterroriste, particulièrement en Afrique et dans la région du Sahel, ce qui lui permet de se mettre en pole position de leader pour la reconsolidation d’une architecture régionale de paix et de sécurité».

    Nadia Kerraz

    El Moudjahid, 12/07/2022

    #Algérie #Sahel #Maghreb #Mali #France #G5_Sahel #Serval #Barkhane


  • L’effondrement de l’euro: Aucun effet sur les marchés parallèles

    L’effondrement de l’euro: Aucun effet sur les marchés parallèles

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    Imene Kimouche

    Le taux de change de l’euro et du dollar américain était presque égal, lundi, pour la première fois en 20 ans, alors que les taux des devises européenne et américaine s’écartaient de moins d’un cent.

    L’euro a oscillé autour de 1,004 dollars dans l’après-midi, en baisse d’environ 12 % par rapport à sa valeur depuis le début de l’année, à un moment où les craintes abondent d’une récession économique sur le continent européen en raison du taux d’inflation élevés et d’incertitudes sur les approvisionnements énergétiques dues à la Guerre russo-ukrainienne.

    L’économiste Ishak Kharchi a déclaré à Echorouk que la baisse de la monnaie européenne, l’euro, par rapport au dollar américain est due à la poursuite de la guerre russo-ukrainienne qui a affaibli l’Union européenne et accru la peur des investisseurs qui évitent d’investir leur argent dans le région, « la baisse de la demande de la monnaie européenne a entraîné une forte baisse de sa valeur », a-t-il ajouté.

    Ce qui empire les choses, selon l’expert, c’est la Banque fédérale américaine qui a cherché à augmenter les taux d’intérêt sur le dollar et à en encourager la demande, ce qui a contribué à la supériorité du dollar par rapport à l’euro.

    « Aujourd’hui, il n’est pas possible d’anticiper que le prix de l’euro restera bas par rapport au passé, ou qu’il augmentera dans les prochaines heures, étant donné que cela est lié aux efforts de la Banque européenne pour relancer l’euro, en augmentant les taux d’intérêt , comme si c’était le cas, l’euro connaîtrait une reprise. Cette baisse peut durer longtemps, et elle peut encore diminuer à tout moment », a-t-il affirmé.

    Sur les effets de la baisse de la valeur de l’euro, l’expert a expliqué que les répercussions seront ressenties par la zone euro, qui importe 60% de ses besoins en dollars, ainsi, le pouvoir d’achat y connaîtra une baisse notable, comme pour les entreprises exportant en dollars, leurs ventes rebondiront.

    Concernant l’Algérie, Ishak Kharshi a expliqué que l’impact pourrait être léger à travers une légère baisse des prix des produits importés d’Europe en devise américaine, c’est-à-dire financés par les réserves de change, et si ces fonds sont transférés du dinar à l’euro, les prix de ces produits ne connaîtront pas de baisse.

    Quant à la possibilité que le marché parallèle des devises fortes en Algérie soit affecté par le faible prix de l’euro, l’expert a nié cette hypothèse et dit qu’il est impossible, car les ventes de devises fortes sur le marché parallèle en Algérie ou d’autres points noirs, sont soumis à l’offre et à la demande et non à d’autres facteurs économiques, et ont attribué la récente hausse des prix des devises fortes à la saison du Hajj et au retour des vols à ce qu’ils étaient dans la période pré-Corona .

    Echouroukonline, 12/07/2022

    #Algérie #Devises #Euro #Dollar #Change #Marché_parallèle