Mois : juillet 2022

  • Qui bloque les sanctions contre le Maroc au sein de l’UA ?

    Qui bloque les sanctions contre le Maroc au sein de l’UA ?

    Maroc, Espagne, Melilla, Migrants africains, Union Africaine, Vitalio Angula, Russie, Ukraine,

    D’habitude prompte à prendre les devants pour mettre à l’index, comme elle l’a déjà fait pour le Mali, l’Union africaine fait preuve d’une lourdeur qui dégage nettement le sentiment de l’embarras dans lequel l’a jeté le dossier Maroc/Migrants.

    Alors que beaucoup de voix se sont élevés, notamment en Europe, pour dénoncer la boucherie, opérée de concert entre Rabat et Madrid, l’UA garde le silence. L’analyste namibien Vitalio Angula, dans un article publié lundi dernier, par le média en ligne, Le Panafrikanist, interpelle l’Union africaine (UA) qui, dit-il, devrait agir pour « isoler » le Maroc et l’ « exclure » de l’organisation continentale à la suite de la tragédie migratoire de Melilla lors de laquelle au moins 37 migrants africains ont été brutalement tués par la police marocaine alors qu’ils tentaient d’entrer dans l’enclave espagnole depuis le Maroc. Dans cet article intitulé: « L’UA devrait agir pour expulser le Maroc », le journaliste et commentateur sociopolitique revient sur le drame survenu le 24 juin dernier à Melilla lorsque des migrants « ont été battus à mort avec des matraques », par la police marocaine qui les a empêchés de franchir l’enclave espagnole.

    A cet effet, l’analyste namibien estime que « l’Union africaine devrait adopter une position de principe contre le Maroc. En isolant le Royaume et en l’excluant de l’organisation, l’UA enverrait un message clair que ses membres doivent respecter ses règles ». Et de poursuivre dans ce contexte: « Le Maroc devrait être sanctionné par l’UA pour son traitement des migrants du Tchad, du Niger, du Soudan et du Sud Soudan. Il devrait aussi être exclu de l’Union africaine pour avoir constamment montré son mépris pour le reste de l’Afrique ».

    Il est tout à fait clair que le choix de l’Otan de se réunir à Madrid n’était pas fortuit. Au contraire. La réunion a dégagé beaucoup de messages, envers les Africains surtout. Envie de protéger l’Espagne, membre de l’UE et membre de l’Otan, de toute forme de sanctions commerciales, envie de protéger le Maroc, l’allié de l’Espagne dans le dossier du massacre des migrants, et envie enfin de montrer aux Africains, qui ont soutenu peu ou prou, la Russie lors du vote-sanction à l’ONU, qu’ils devraient réfléchir à deux fois pour continuer à soutenir de la sorte l’«ennemi russe».

    Subissant les « dégâts collatéraux » de la guerre stratégique Etats Unis-Russie, par Europe et Ukraine interposés, l’Union européenne, qui commence à ressentir, la première, les effets de la crise se tourne vers le maillon faible du jeu des stratégies, l’Afrique, en l’occurrence, pour lui faire porter le chapeau. Et c’est dans cet ordre d’idées, qui, du reste, n’échappe à personne, que l’Espagne a été investi de ce rôle au Maghreb, celui du trublion protégé par les puissants : soutien inconditionnel au Maroc, retournement de position concernant le Sahara occidental et maintien des choses en l’état pourvu que Rabat n’élève pas la voix pour Ceuta et Melilla.

    Et comme l’Espagne est le plus grand partenaire commercial du Maroc, celui-ci peut ignorer les lois internationales qui imposent aux Etats de traiter tous les migrants avec dignité, tout en s’abstenant de recourir à une force excessive. De toute évidence, il y a eu collusion entre un Etat africain et un Etat européen. L’Europe a dit clairement se positionner avec l’Espagne. L’Afrique n’a encore rien dit. Le jeu de coulisses est en train de mettre à l’épreuve une UA qui a le devoir, en ces temps de fragilisation apparente de l’Europe, d’être forte. C’est-à-dire rigoureuse et disciplinée. A l’interne, d’abord.

    L’Express, 13 jui 2022

    #Maroc #Espagne #Melilla #Migrants_africains #Union_Africaine

  • Ex-ministre espagnole à Tanger pour parler du « Sahara marocain »

    Ex-ministre espagnole à Tanger pour parler du « Sahara marocain »

    María Antonia Trujillo, Maroc, Sahara Occidental, Espagne, PSOE, Pedro Sanchez,

    L’ancienne ministre du logement María Antonia Trujillo, récemment relevée de son poste de conseillère en éducation de l’ambassade d’Espagne à Rabat, donne mercredi à Tanger une conférence sur le plan marocain d’autonomie pour le Sahara occidental, dont la thèse a été avalisée en mars par le gouvernement de Pedro Sánchez, entraînant un tournant copernicien de la politique étrangère espagnole dénoncé par le reste des partis politiques.

    « Le Plan d’Autonomie pour le Sahara : Constitution, autonomie et fait différentiel » est le titre de la conférence que Trujillo donne ce mercredi dans le cadre du dit 1er Forum Méditerranée-Maroc-Espagne, une initiative organisée par l’Université Abdelmalek Essaadi de la ville marocaine. Trujillo est présenté comme « conseiller d’éducation de l’ambassade d’Espagne au Maroc », bien que des sources de la légation diplomatique consultées par El Independiente aient confirmé que depuis le début du mois, un nouveau conseiller est en charge, Lorenzo Capellán de Toro.

    L’ambassade a toutefois refusé de préciser si M. Trujillo avait été licencié, comme l’avaient demandé en janvier les enseignants du réseau de centres éducatifs espagnols dans ce pays du Maghreb. Dans une lettre adressée au directeur général de la planification et de la gestion de l’éducation, la Junta de Personal del funcionarioariado español en Marruecos a dénoncé le « sentiment majoritaire du corps enseignant espagnol » et le « profond malaise face à la manière dont l’actuel responsable du ministère de l’éducation ».

    La lettre l’accusait d’être « insensible et absente, pour ne pas dire menaçante ». Le manque de communication entre l’ancien ministre de José Luis Rodríguez Zapatero, en poste depuis quatre ans, et les écoles, ont-ils averti, « affecte le fonctionnement du ministère lui-même et celui des écoles, l’environnement de travail en général et l’activité quotidienne ».

    L’Université de Jaén se dissocie
    Parmi les organisateurs de la conférence à laquelle Trujillo participe figure un groupe de recherche de l’université de Jaén. L’institution andalouse a pris ses distances avec le forum controversé. Dans des déclarations à ce journal, des sources de l’Université de Jaén ont souligné qu’elles  » n’organisent ni ne collaborent institutionnellement à ce cours  » et qu’elles n’ont apporté aucune contribution économique à sa célébration. L’institution réduit sa participation à l’un de ses groupes de recherche, qui collabore « de manière autonome et de sa propre initiative ».

    Le cours, intitulé « L’organisation territoriale et l’expérience de la régionalisation au Maroc, en Espagne et en Italie : lectures contrastées », comprend plusieurs communications traitant de la supposée « modernisation des structures de l’État marocain », notamment de « l’initiative marocaine pour un statut d’autonomie de la région du Sahara marocain », ainsi que de la situation des « droits de l’homme dans le projet d’autonomie du Sahara marocain ».

    Des professeurs des universités de Grenade, Séville, Malaga et Rey Juan Carlos participent également à la conférence. En mars, la Maison royale marocaine a rendu publique une lettre de Pedro Sánchez soutenant le plan d’autonomie marocain pour l’ancienne colonie espagnole, rompant ainsi 47 ans de consensus.

    Il y a un mois, le Premier ministre a justifié la décision unilatérale en invoquant le temps écoulé. « Quarante-sept ans de conflit devraient être suffisants pour comprendre que nous devons faire évoluer nos positions », a-t-il déclaré devant le Congrès des députés, au milieu des critiques du reste des groupes parlementaires. Ce revirement copernicien, défendu par les hauts responsables du PSOE, a provoqué la pire crise diplomatique avec l’Algérie depuis des décennies.

    El Independiente, 13 jui 2022

    #Maroc #Espagne #María_Antonia_Trujillo #PSOE #Sahara_occidental

  • Dénonciation de la stratégie diplomatique du Maroc

    Dénonciation de la stratégie diplomatique du Maroc

    Maroc, Marocleaks, diplomatie, lobbying, Etats-Unis, hacker Chris Coleman, Sahara Occidental,

    Par Abderrahman Chalfaouat

    Abderrahim Chalfaouat, candidat au doctorat en publicité et communication à l’Université Hassan II, discute des incitations pour les dénonciateurs qui observent la stratégie diplomatique marocaine, en pesant les risques et les avantages à surveiller le traitement des données souveraines.

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    Avec la numérisation croissante des documents et des communications, en particulier dans le domaine des politiques étrangères et des relations internationales, la concentration massive des données a facilité l’accès aux informations publiques lorsqu’un initié parvient à tirer la sonnette d’alarme. Il est vrai que le stockage et la concentration des données font l’objet de mesures de protection strictes dans le cadre de la souveraineté virtuelle et de la territorialité d’un État donné. La protection devient encore plus stricte lorsqu’il s’agit de données souveraines, dont la révélation peut ternir la réputation d’un pays ou exposer des big data secrètes à des adversaires étrangers. Pourtant, le potentiel de dénonciation inclut la révélation aux yeux du public de la mauvaise gestion officielle ou des paradoxes de l’élaboration des politiques, malgré le risque que cela peut comporter pour le dénonciateur lorsque les lois de protection font défaut.

    La souveraineté que les États accordent aux données devient une arme à double tranchant lorsque des documents classifiés sont divulgués. Le secret et la sensibilité des documents deviennent une exposition d’agendas illégaux, de réunions malhonnêtes, de relations corrompues et de méfaits officiels ou d’abus de pouvoir, lorsqu’ils sont perçus du point de vue de la défense des droits. Pour l’opinion publique, la dénonciation sert « à protéger l’intérêt public et à défendre les droits de l’homme », comme le dit John Devitt, directeur général de la section irlandaise de Transparency International.

    Dans la politique marocaine, différentes fuites de données internationales classifiées ont mis à jour des stratégies de diplomatie dynamiques et hyperactives, mais pas nécessairement efficaces. Dans les fuites de câbles diplomatiques américains de 2010, connues sous le nom de « Cablegate », les affaires politiques marocaines ont été mises en évidence, principalement les relations du Maroc avec les États-Unis en ce qui concerne les changements économiques, y compris l’oscillation de la démocratisation, l’affaire du Sahara, la guerre contre le terrorisme et l’implication du Maroc dans les questions du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA).

    Ces révélations de 2010 n’ont pas créé beaucoup de débats politiques ou d’agitation sociale pour de nombreuses raisons, notamment le contexte international des fuites. Les informations divulguées étaient généralement internationales, vastes et diverses. Il est possible que des complexités diplomatiques plus graves dans d’autres pays aient empêché l’effet attendu au Maroc. Deuxièmement, le débat politique au Maroc à l’époque était axé sur le « projet de monopole » en vue des élections parlementaires de 2012. Dans les quelques années qui ont précédé le printemps arabe, les politiciens marocains étaient occupés à discuter et à essayer de comprendre les objectifs du Parti pour l’authenticité et la modernité (PAM) nouvellement fondé par la monarchie. Le PAM a été créé pour freiner la montée des islamistes au pouvoir, en essayant de reproduire le modèle tunisien qui a asséché le terrain de la diversité politique lors des élections de 2012. Ainsi, la fuite de données sur les aspects cachés des relations maroco-américaines ne pouvait éclipser la densité d’une telle préoccupation locale. Enfin, les médias sociaux dans le Maroc d’avant le Printemps arabe étaient principalement axés sur le divertissement. La diffusion de documents classifiés sur ces plateformes n’a pas attiré beaucoup d’attention.

    Les fuites de Coleman

    Dans sa communication stratégique, le Maroc a promu une image d’exception dans la région. Chaque fois qu’une vague politique submergeait la région, le Maroc s’adaptait plutôt que de l’adopter sans modification. Dans l’ère post-Snowden, un Maroc qui se numérise rapidement a été confronté à une fuite de documents classifiés en septembre 2014 lorsque l’email de Mme MbarkaBouaida, ministre déléguée aux affaires étrangères et à la coopération, aurait été piraté. Le Maroc a cessé d’être une exception lorsqu’un pirate, utilisant un faux compte Twitter sous le nom du manager de football gallois Chris Coleman, a commencé à partager des documents classifiés sur la politique étrangère du Maroc.

    Compte tenu des problèmes soulignés dans les documents partagés, l’État algérien ou un partisan du Polisario[2] était le coupable potentiel des fuites. Avec ces fuites, le Maroc a perdu un certain contrôle sur la souveraineté des données et les informations exposées ont mis en évidence des informations personnelles telles qu’un courriel du ministre marocain des affaires étrangères demandant au ministre français des affaires étrangères de trouver un emploi pour sa fille. Plus important encore, les 6 Go de données souveraines ont mis en évidence des activités de renseignement militaire et diplomatique avec des lobbies américains et des fonctionnaires de l’ONU.

    Un compte Facebook a commencé à divulguer ces informations, mais le gouvernement marocain a apparemment bloqué ce compte peu après le début des fuites. Depuis octobre 2014, le compte Twitter « Chris Coleman » a relancé les dénonciations. Le compte, qui est maintenant suspendu, a partagé des données et des nouvelles principalement sur l’affaire du Sahara et le différend géopolitique maroco-algérien pour gagner la confiance internationale afin de diriger la région. Sans surprise, les fuites se sont produites après que l’AFP a mis en lumière un rapport d’enquête de 2007 rédigé par l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) sur l’aide humanitaire de l’UE aux camps de réfugiés contrôlés par le Polisario dans le sud de l’Algérie. Dans un sens, la politique étrangère de l’internet croise la politique étrangère du monde réel par le biais de dénonciations échangées contre des attaques.

    Les fuites se concentrent sur les relations maroco-américaines, le Maroc essayant de protéger ses intérêts par le biais des lobbies américains, des politiciens et des fonctionnaires de l’ONU. Les zones de contact, par lesquelles le Maroc doit approcher le cartel des parties prenantes internationales, concernent principalement les affaires maroco-sahariennes, les relations tendues entre le Maroc et l’Algérie, le processus de démocratisation interne, la guerre contre le terrorisme et l’implication du Maroc dans les questions arabes.

    Une question clé révélée dans les fuites est le désaccord entre le Maroc et les États-Unis sur l’inclusion des violations des droits de l’homme dans l’extension du mandat de la MINURSO. En 2014, les États-Unis ont mené les efforts internationaux pour l’extension du mandat. Les fuites révèlent que le désaccord a atteint son point culminant lors de la visite du roi du Maroc à la Maison Blanche. Un accord a été conclu lors de la réunion de Washington. Les informations divulguées illustrent le rôle des acteurs internationaux dans la dynamique de la politique marocaine et le soutien que les responsables marocains reçoivent dans les affaires internes.

    Une autre question révélée était le financement par le Maroc des politiciens américains. Le groupe de membres du Congrès qui soutient le Maroc est le plus important. En outre, il a été révélé que le Maroc a offert au moins un million (USD) à la candidate présidentielle Hillary R. Clinton comme parrainage pour sa réunion de Marrakech Clinton Global Initiative. L’aide financière accordée à la Fondation Clinton a suscité un tollé social et a conduit la Fondation à modifier sa politique en matière de dons étrangers[3]. La campagne de Clinton a également omis de répertorier le Maroc comme un lobbyiste enregistré contribuant à sa campagne.

    Malgré ce coup de projecteur sur la politique marocaine, le scandale Coleman n’a pas attiré beaucoup d’attention publique au Maroc, peut-être parce que le dénonciateur a choisi un compte Twitter plutôt qu’un compte Facebook. La communauté Facebook marocaine est l’une des plus actives du monde arabe. Selon les statistiques de 2014, plus de sept millions de Marocains sont sur Facebook, ce qui les place au quatrième rang en Afrique pour le nombre d’abonnés à Facebook[4]. Un autre obstacle potentiel est que les fuites n’ont pas porté sur des questions liées à la sécurité ou à l’immoralité – des questions clés pour la population marocaine qui suscitent généralement une attention considérable sur les médias sociaux.

    Aller de l’avant : Protéger les lanceurs d’alerte

    L’effet démocratisant de la révélation des méfaits officiels ou de la dénonciation de la corruption ou du despotisme documentés nécessite deux amendements à la loi. Le premier consiste à garantir aux lanceurs d’alerte une protection juridique et une sécurité pour leur contribution à la transparence, à l’accès à des informations sérieuses et à la démocratisation de l’information.

    Bien que « Chris Coleman » n’ait été ni retrouvé ni poursuivi, les cas précédents envoient des signes alarmants. En 2007, MounirAgueznay, ou Targuist Sniper, originaire de la ville de Targuist, dans le nord du Maroc, a mis en ligne quatre vidéos montrant des policiers recevant des pots-de-vin d’automobilistes. Cette révélation a également encouragé d’autres révélations liées à des affaires de corruption et de pots-de-vin. Agueznay est resté anonyme jusqu’en février 2013, mais a été la cible d’un harcèlement policier en raison de l’absence de protection des dénonciateurs. Le frère d’Agueznay a également été condamné à deux ans de prison – prétendument pour avoir vendu de la drogue – et Agueznay a été contraint de quitter le Maroc en mai 2013 pour éviter de nouvelles représailles. Aujourd’hui, de manière assez surprenante, il a rejoint le PAM qui est connu pour défendre les trafiquants de drogue dans le Nord du Maroc, peut-être à la recherche d’une protection politique.

    Ali Anouzla, directeur du site d’information Lakome.com, a été le premier à révéler l’amnistie royale dont avait bénéficié le pédophile espagnol. Lorsque le scandale s’est calmé, Ali Anouzla a été poursuivi en justice au titre du code du terrorisme pour encouragement au terrorisme, lorsque son site d’information a cité un lien hypertexte vers une vidéo d’AQMI. La condamnation nationale et internationale de son arrestation a conduit à sa libération après quelques semaines de détention.

    Le deuxième amendement rendu nécessaire par les méfaits officiels de ce type consiste à considérer la dénonciation comme un droit public, similaire au droit d’accès à l’information ou à la liberté d’expression. Lorsque le public est privé du droit à la dénonciation, les décideurs peuvent être plus enclins à poursuivre la corruption ou la nonchalance envers l’intérêt public.

    La dénonciation et la collecte de données sont confrontées à des défis éthiques considérables, notamment la sensibilité des données et la frontière floue entre sécurité et transparence des documents classifiés. Quelle est la limite entre l’encouragement à la transparence et la mise en péril de la sécurité publique ? Dans les pays tristement célèbres pour leur négligence des droits individuels ou leur exploitation des informations privées, la quantité de données stockées sur les militants, par exemple, peut être préjudiciable aux individus. En ce sens, la dénonciation pourrait entraîner la fuite d’informations personnelles telles que des photos privées, même si le dénonciateur n’a pas cherché à révéler ces données de manière malveillante. Un autre défi est le dilemme potentiel entre l’encouragement de l’accès à l’information et les atteintes illégales à la sécurité. Dans le cas des fuites de Coleman, les informations révélées ont fourni aux journalistes et aux militants des droits de l’homme des informations sur lesquelles ils peuvent s’appuyer pour plaider en faveur d’un moindre gaspillage des fonds publics.

    En outre, les fuites qui révèlent des réunions secrètes provoquent généralement un tollé public lorsqu’elles sont couvertes par les médias. La révélation conduira très probablement les fonctionnaires à éviter ces réunions à l’avenir, mais la dénonciation sélective et l’utilisation des informations piratées pour nuire aux intérêts de l’État font douter qu’il s’agisse du travail de dénonciateurs bien intentionnés ou d’agences d’espionnage d’États opposés dans une région géopolitique tendue.

    Pour le Maroc, les dénonciateurs continueront à faire surface, étant donné la corruption et le despotisme dont le pays souffre depuis des décennies. Si l’on n’inclut pas la protection des dénonciateurs dans la future loi sur le droit à l’information et si l’on n’intègre pas la dénonciation dans les efforts de plaidoyer visant à atténuer la corruption et le despotisme, ce n’est pas seulement la liberté d’expression qui sera restreinte. Plus important encore, c’est le Maroc qui manquera le potentiel d’apporter plus de démocratisation dans la sphère publique.

    À propos de l’auteur

    Abderrahim Chalfaouat est doctorant au département de publicité et de communication de l’université Hassan II de Casablanca. Il travaille sur les intersections entre la fiction télévisée, la politique culturelle et la démocratisation au Maroc. Il a obtenu une maîtrise en études américano-marocaines en 2011 et une licence en linguistique anglaise en 2000 à l’Université Hassan II. Les intérêts de recherche d’Abderrahim comprennent les médias et la société, la politique culturelle, la politique de la région MENA, la démocratisation et les droits de l’homme.

    Références
    1. http://www.alaraby.co.uk/english/features/2014/12/23/moroccan-wikileaks-rattles-rabat
    2. Chalfaouat, A. A paraître. L’Internet sous le printemps marocain : du divertissement à l’activisme. Dans Coban, Baris (ed.) Forthcoming. Social Media R/evolution. Istanbul.
    [1] Doctorant à l’Université Hassan II de Casablanca, Maroc. Chercheur dans le domaine des médias, de la politique culturelle et des affaires de la région MENA, il écrit et commente fréquemment les questions marocaines et arabes et est un ancien élève d’AnOx 2015.
    [2] Front populaire pour la libération de la Saguia el-Hamra et du Rio de Oro, soutenu par l’Algérie. Pour le Maroc, le Polisario est un groupe séparatiste qui résulte de la guerre froide des années 1970. Le Polisario cherche à obtenir l’indépendance du Sahara occidental vis-à-vis du Maroc, tandis que ce dernier propose un plan d’autonomie pour la région.
    [3] En conséquence, le nombre de pays acceptant de faire des dons à la Fondation Clinton a été limité à six, sans compter le Maroc.
    [4] On s’attend à ce que ce nombre atteigne dix millions avec l’introduction des installations 4G dans le pays.

    Source: Academia.edu

    #Maroc #Hacker_chris_coleman #Marocleaks #Diplomatie_marocaine #Mbarka_Bouaïda

  • Maroc: Un Snowden jette un pavé dans la mare du Makhzen

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    Derrière un pseudo pas du tout Nord-africain et un compte Twitter, Chris Coleman24 alias « Le Makhzen », distille depuis le 3 octobre, des informations plus que sensibles sur le réseau social à l’oiseau bleu. D’entrée, il marque son appartenance au mouvement de libération du Sahara Occidental en s’abonnant à quelques profils Sahraoui puis se met immédiatement à la tâche.

    Son but, donner le maximum d’informations sur le Makhzen marocain, le plus rapidement possible, car, selon son aveu même, Twitter risque de se plier aux pressions de Rabat et fermer son compte, comme ce fut le cas sur Facebook et Gmail.

    Une semaine après, c’est un flot continu de documents secrets, de correspondances bancaires et de fac-similés de pièces d’identités qui défilent. Avec une thématique centrale : quelles méthodes adoptent les services marocains (DGED) pour acheter des journalistes internationaux et même monter de faux sites internet d’information algériens.

    Ce n’est donc pas de la « diplomatie de la Mamounia » qu’il s’agit, mais de véritables opérations de guerre psychologiques et de déstabilisation à l’encontre du voisin de l’Est. Des exemples ? Coleman en fournit plusieurs : les virements de plusieurs dizaines de milliers de dollars à un certain Ahmed Charai, patron de presse, et au Think Tank Républicain Center for the National Interest. Puis 10 000 dollars pour une supposée insertion publicitaire au profit d’une ONG spécialisée dans la résolution pacifique des conflits, 25 000 pour le think tank FPRI et des sommes aussi importantes au profit de titres de presse américains et britanniques. Mieux, un journaliste du New York Post est accusé, avis de virement à l’appui, d’avoir touché 60 000 dollars pour des articles anti-algériens et faisant le lien entre le Polisario et Al Qaida.

    Certaines correspondances mises en ligne sur ce compte indiquent un lien entre les services secrets marocains et le site d’opposition ************, dont la totalité de l’effectif proviendrait des rangs du Makhzen.

    Sur un plan plus interne, Chris Coleman montre la collusion entre Salaheddine Mezouar, le ministre des Affaires Etrangères et secrétaire général du Rassemblement National des Indépendants et le bureau de consulting McKinsey. Ce dernier a été chargé par Mezouar de réaliser une étude sur la relance de l’économie marocaine. Coleman utilisera le terme de « trafic d’influence » car la fille du chef de la diplomatie marocaine est employée de ladite entreprise.

    Pour le moment, les personnes incriminées par ce corbeau numérique bottent en touche, crient au faux ou pointent du doigt pour ainsi dire « la main de l’étranger ». Ahmed Charai, à travers les colonnes de son journal L’Observateur, en appelle même aux Hackers marocains pour détruire le compte Twitter en question et effacer toutes traces du forfait.

    #Maroc #Marocleaks #Sahara_Occidental #Lobbying #Hacker_chris_coleman #Algérie

  • Mbarka Bouaïda, première victime des Marocleaks

    Mbarka Bouaïda, première victime des Marocleaks

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    Début octobre 2014, un hacker prénommé « Chris Coleman » sur les réseaux sociaux publient des milliers de documents embarrassants pour le Makhzen marocain. Correspondances entre diplomates, mail personnels, dossiers confidentiels : ces documents concernent principalement le ministère marocain des Affaires étrangères, la mission marocaine à l’ONU, la DGED, les boîtes mail de la DGED, les services de renseignement extérieur, de la ministre délégué Mbarka Bouaïda et celle du chef de la diplomatie Saadeddine El Othmani.

    Les premières publications ont visé la vie privée de Mbarka Bouaïda en raison de ses origines sahraouies et de ses activités de lobbying auprès de l’OUA en 2014. Le dénommé Coleman a publié des photos de son mariage ainsi qu’une lettre que la ministre marocaines a rédigée à l’attention de son mari dans laquelle elle fait part des problèmes de ce dernier avec l’alcool.

    Voici quelques-unes de ces photos ainsi que le texte intégral de la lettre :

    Le 25 mai 2014
    Cher MEHDI
    Que me reproches-tu au juste? Depuis notre mariage, depuis ma nomination, depuis le début de la grossesse…ça fait bcp de changement tout ça, sans parler du déménagement de casa a Rabat, ville « fantôme ».
    Et maintenant la naissance de notre princesse Sarah.
    Tu me reproches mes priorités: je suis dans un poste de responsabilité que tu méprises. C ton droit, je le considère comme une responsabilité que je dois honorer. Je n’y gagne peut etre rien, je perds bcp bien au contraire, mais c’est une responsabilite que je dois assumer. Tu penses que je le fais au détriment de notrte couple. Oui, surement c t le cas au début, mais avec le temps, j’ai pu corriger bcp de choses (ne pas travailler les we, ne plus répondre au téléphone ni aux mails le soir, ne plus lire le courrier le soir ni les we, prendre plusieurs vendredi ou je n ai pas travaille même si on n’en a même pas profite).
    Tu me reproches qu’on s’installe a Rabat. Je te l’accorde, et on a décidé de rentrer a Casa en Septembre.
    Tu me reproches de ne plus avoir de vie: je t’ai suivi toutes les fois ou j’ai pu…a casa. On a fait quelques diners, soirées a Rabat.
    Tu me reproches de médiatiser notre fille, ce n’est pas de ma faute si la presse en a parle. Heureusement, ça a toujours été en bien. Personne ne te dira que ton epouse a une mauvaise presse.
    Tu me reproches d’etre une mauvaise mere…tu n’en sais rien encore, moi non plus…mais je sais que je veux reussir ce pari. Sarah est ma priorite plus que tout au monde.
    Tu me reproches d’avoir eu plus que ce que j’attendais a tous les niveaux, au point ou je pense que tout est acquis….oui, je suis reconnaissante au bon dieu de tout ce qu’il m’a toujours donne, en bien et en mal. Cela dit, tu sais très bien combien je suis détachée des choses matérielles…pour moi, l’acquis, ce sont nos valeurs, nos sentiments profonds. Ce ne sont pas les titres qui font la personne, c’est bien la personne qui fait son environnement.
    Tu me reproches d’être dans le paraitre. Pour rien au monde, je ne suis ni serai dans le paraitre. Et pas la peine de te donner des preuves.
    Si j’ai ecrit ces lignes, ce n’est pas pour me justifier, mais bien Pour essayer de comprendre.
    Je comprends hélas une chose: ton amour pour moi s’est éteint, ou peut être il n’a jamais existe.
    Maintenant, a moi de te dire ce que je pense de toi.
    Je me suis mariée avec toi par amour, grand Amour. J’ai rêvé pour nous deux, même dans les moments les plus difficiles. Je tiens a notre couple, a notre vie de famille. Je crois en toi, en tes valeurs, en ta force.
    Je ne te critique jamais, je n’interfère jamais dans tes choix professionnels, je te laisse tranquille. Oui, tu me diras que je te demande d’arrêter le cafe, ou de ne plus mettre le doigt dans ton nez…ce ne sont pas la des choses de fond. Je ne remets jamais en cause tes priorités, même quand je peux le faire, et a raison. Je ne te fais jamais de remarques malveillantes.
    Même pour l’alcool, que j’avoue me préoccuper. Je ne te dis jamais rien.
    Tout ca parce que je te fais confiance. J’ai confiance en ton intégrité, honnêteté intellectuelle, et en ton intelligence.


    #Maroc #Marocleaks #Hacker_chris_coleman #Mbarka_bouaida

  • Algérie-Tunisie: Réouverture de 9 postes frontaliers

    Algérie-Tunisie: Réouverture de 9 postes frontaliers

    Algérie, Tunisie, frontières, postes frontaliers,

    Après plus de deux ans de fermeture pour cause de la pandémie de Covid-19, l’Algérie s’apprête à rouvrir, vendredi 15 juillet, ses frontières terrestres avec la Tunisie pour le transit des voyageurs. Afin d’endiguer la propagation du coronavirus, les deux pays avaient fermé leurs frontières au mois de mars 2020. Depuis, le trafic routier entre l’Algérie et la Tunisie a été suspendu. Avec l’amélioration de la situation sanitaire liée au Covid-19, l’Algérie a décidé de rouvrir ses frontières avec la Tunisie pour le transport des marchandises fin juin, avant d’étendre cette mesure aux touristes et autres voyageurs algériens et tunisiens.

    La décision d’autoriser à nouveau les touristes algériens à se rendre en Tunisie par route a été annoncée mardi 5 juillet par le président de la République Abdelmadjid Tebboune à l’occasion de la célébration du 60e anniversaire de l’indépendance nationale.

    Dans le cadre des préparatifs pour la réouverture des frontières entre les deux pays, le ministre de l’Intérieur, Kamel Beldjoud, s’est rendu ce lundi 11 juillet au poste frontalier d’Oum Teboul, dans la wilaya d’El-Tarf, où il a rencontré son homologue tunisien Tawfik Charafeddine. « La fermeture des frontières était due à la pandémie Covid-19 », a expliqué Kamel Beldjoud. « Nous avons abordé de nombreux sujets, notamment les conditions d’accueil des touristes. Le plus important est que les touristes algériens et tunisiens soient satisfaits et reposés, qu’ils puissent entrer et sortir confortablement. La volonté et tous les moyens humains et matériels sont là », a déclaré le ministre de l’Intérieur au cours d’un point presse. Il a souligné que les neuf postes frontaliers que partage l’Algérie avec la Tunisie seront rouverts, 24 heures sur 24, à compter de vendredi 15 juillet.

    L’annonce, le 5 juillet dernier, de la réouverture des frontières entre l’Algérie et la Tunisie a été agréablement accueillie par les touristes algériens. La Tunisie étant l’une de leurs destinations privilégiées alors que les autres destinations comme l’Europe ou la Turquie sont devenues onéreuses et difficiles à atteindre en raison du manque de places dans les avions et les restrictions liées aux visas.

    Par : RACIM NIDHAL

    Le Midi libre, 13/07/2022

    #Algérie #Tunisie #Frontières

  • Algérie : Raisons de la hausse des cas covid-19

    Algérie : Raisons de la hausse des cas covid-19

    Algérie, coronavirus, covid 19, pandémie,

    Depuis le début de l’année 2020, le monde entier a dû faire face à l’épidémie de coronavirus.

    En Algérie, le virus a fait son apparition en mars 2020, ce qui a fortement impacté la vie quotidienne des Algériens. Après 4 vagues de Covid-19, depuis mars 2022, les chiffres relatifs à ce virus sont en baisse pour afficher des bilans au plus bas depuis le début de l’épidémie. Mais ces derniers jours, le nombre de contaminations est en légère hausse. Pour référence, l’Algérie a enregistré dans les derniers bilans annoncés par le ministère de la Santé, ces derniers jours, un nombre de contaminations oscillant entre 10 et 20 cas en moyenne par jour.

    Le directeur général de la prévention et de la promotion de la santé au ministère de la Santé, Djamel Fourar, a confirmé que les visites pendant l’Aïd étaient l’une des raisons de l’augmentation du nombre d’infections par le virus corona. Fourar a également indiqué que la raison était également due au non-respect du protocole sanitaire par les citoyens.

    La directrice de l’établissement public de santé de quartier de Bab El-Oued, Nadia Jili, a également déclaré que la vaccination est toujours en cours au niveau de tous les centres sanitaires, et que « le personnel médical est pleinement préparé pour prendre en charge les personnes contaminées au niveau de toutes les structures hospitalières, des salles de soins et des cliniques multiservices ».

    La situation épidémiologique est « stable », selon Benbouzid Malgré cette légère hausse, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, a rassuré en confirmant que la situation épidémiologique liée à la propagation du coronavirus en Algérie est « stable ». Il poursuit en disant : « Cependant, le recrutement du personnel de santé reste en place pour faire face à toute évolution ».

    Le ministre de la Santé a aussi expliqué que « la situation épidémiologique est stable et n’est pas préoccupante », tout en soulignant que le personnel médical avait acquis une expérience riche dans la lutte contre la propagation de la Covid-19.

    Par : CHAHINE ASTOUATI

    Le Midi libre, 13/07/2022

    #Algérie #Pandémie #Coronavirus #Covid19

  • BAD: un prêt de 87 millions d’euros pour le Maroc

    BAD: un prêt de 87 millions d’euros pour le Maroc

    Maroc, Banque africaine de développement, BAD, prêt, couverture sociale,

    Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement ( www.AfDB.org ) a approuvé un prêt de 87 millions d’euros pour mettre en œuvre le Programme d’appui à la généralisation de la couverture sociale au Maroc.

    L’objectif premier de cette opération est de consolider les bases d’un programme de protection sociale viable basé sur une approche intégrée et inclusive.

    Le programme contribuera à étendre la protection sociale, en particulier pour la petite enfance, les jeunes et les travailleurs indépendants.

    « La protection sociale est au cœur de nos initiatives en Afrique », a déclaré Martha Phiri, directrice du capital humain, de la jeunesse et du développement des compétences à la Banque. Elle a ajouté que le nouveau programme protégerait et libérerait le potentiel des personnes et améliorerait la qualité du capital humain.


    Sa deuxième priorité sera de répondre à une demande croissante de services de santé en réorganisant l’offre de soins et en valorisant le capital humain. Le nouveau programme répondra à la demande croissante de services de santé en catalysant de nouveaux investissements dans les infrastructures de santé, en améliorant le climat des affaires et en accélérant la reprise économique.

    Achraf Hassan Tarsim, directeur national de la Banque au Maroc, a déclaré que le programme bénéficierait à 11 millions de travailleurs indépendants, dont 1,6 million d’agriculteurs – et leurs personnes à charge, ainsi qu’à sept millions d’enfants et de jeunes. Il fournira également une assurance à cinq millions de travailleurs indépendants et aidera 20 % des travailleurs de l’économie informelle à migrer vers un emploi formel, durable et plus stable. « Nous ouvrons la voie à une couverture universelle », a-t-il ajouté.

    Le programme s’aligne sur les objectifs de développement humain du Maroc et sur l’objectif stratégique des High 5 de la Banque visant à favoriser une croissance durable et inclusive sur le continent.

    Dans un partenariat d’un demi-siècle avec le Maroc, la Banque africaine de développement a engagé plus de 12 milliards de dollars dans le pays. Le portefeuille couvre les secteurs de la santé, de l’agriculture, de l’énergie, de l’eau, des transports, du développement humain et de la finance.

    APO

    African business, 12/07/2022

    #Maroc #BAD #Banque_africaine_de_développement #prêt

  • Maroc: déficit budgétaire en baisse à 1,5 MM$ au 1er semestre

    Maroc: déficit budgétaire en baisse à 1,5 MM$ au 1er semestre

    Maroc, déficit, budget, finances, économie,

    RABAT, 12 juillet (Xinhua) — Le Trésor général du Maroc a annoncé mardi que le déficit budgétaire du pays avait atteint environ 1,5 milliard de dollars américains au premier semestre 2022.

    Le chiffre du déficit était en baisse par rapport à 2,8 milliards de dollars au cours de la même période de 2021, les recettes ordinaires et les impôts ayant augmenté de 18,7% pour atteindre 15,35 milliards de dollars fin juin, selon un rapport du Trésor.

    Une augmentation nette de 30,1% a été enregistrée pour les impôts directs, 22,2% pour les droits de douane et 15,2% pour les impôts indirects, tandis que les recettes non fiscales ont diminué de 11,1%, selon le rapport.

    Pendant ce temps, les dépenses de l’Etat ont augmenté de plus de 16,8%, a-t-il ajouté.

    Source : Xinhua, 2022-07-12

    #Maroc #Budget #Déficit



  • Vidéo : Reportage sur la vie des marocains en Algérie

    Vidéo : Reportage sur la vie des marocains en Algérie

    Algérie, Maroc, marocains en Algérie,

    La chaîne internationale AL24news qui est à l’affut de tous les sujets sur la région du Maghreb et du monde arabe a diffusé avant hier un reportage sur des travailleurs marocains qui ont choisis volontairement de s’installer et de vivre en Algérie.

    Fuyant la misère et les difficultés sociales au Maroc, des centaines de marocains ont choisis de venir travailler et s’installer en Algérie. Venant pour la plus part du secteur du bâtiment, les marocains sont réputés pour leur savoir faire dans le domaine de la décoration moresque et dans les finitions intérieurs en plâtre.

    La chaîne AL24news a pu rencontrer trois citoyens du royaume alaouite installé, qui ont pris le choix de s’installer en Algérie. Mohamed, un influenceur et maçon originaire de Fez, Abdelatif, originaire de Assafi et Miloud, un marocain arrivé en Algérie il y a plus de 20 ans et qui s’est marié avec une algérienne.

    Mohamed est arrivé en Algérie en 2007, il s’est très vite adapté à l’environnement algérien. Il regrette toutes les campagnes de dénigrement de l’Algérie à travers les réseaux sociaux. Il a d’ailleurs créé une page facebook sur le quotidien d’un marocain vivant en Algérie pour parler de la réalité et de montrer la fraternité entre algériens et marocains.

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=8QUaLbqMw4Y&w=560&h=315]

    Même constat pour les deux autres marocains rencontrés à l’ouest du pays, et qui relevé le bon traitement des marocains en Algérie. Cela contraste avec les campagnes orchestrés par le Makhzen, suite à la rupture des relations entre l’Algérie et le Maroc.

    Il faut rappeler, qu’environs 150.000 Marocains auraient été expulsés d’Algérie en 1976. Ils seraient aussi 300.000 Algériens à avoir connu le même sort en 1979 au Maroc. Enfin, près d’un million de touristes algériens ont été expulsés en 1994, avant la fermeture de la frontière entre les deux pays.

    Aujourd’hui, certains chiffres avance plus de 300.000 le nombre de Marocains vivant en Algérie, pour la plus part des travailleurs dans le secteur du bâtiment.

    Amir Hani

    DIA, 10 juillet 2022

    #Maroc #Algérie #Marocains_en_Algérie