Si Madrid pense que les menaces du lobby espagnol à Bruxelles ont servi à quelque chose elle vient d’en avoir pour ses frais. Pour narguer l’inénarrable Pedro Sancez, Alger vient de nommer son ambassadeur en Espagne, rappelé pour consultation en mars dernier, ambassadeur à Paris.
En effet, Saïd Moussi a remplacé Mohamed Antar Daoud en France qu’il connaît assez bien puisqu’il a déjà occupé par le passé les postes de chargé d’affaires à l’ambassade d’Algérie à Paris.
Alger semble ne pas être pressée de normaliser ses relations avec Madrid ou s’agit-il d’un message envoyé au Président du gouvernement espagnol pour lui signifier que la crise va durer dans le temps? Pour l’instant, au palais de La Moncloa, la réponse est motus et bouche cousue.
L’actrice américaine, âgée de 50 ans en août, a révélé qu’à 21 ans, sans travail à Paris, elle avait accepté d’apporter une valise avec des « tenues de scène ». A l’Arrivée à l’aéroport, la terrible découverte.
Cameron Diaz, belle actrice longtemps loin des écrans, on se souvient tous d’elle pour ses débuts en 1994, quand à 21 ans, la réalisatrice – bien qu’elle ne sache pas jouer – la choisit comme protagoniste dans le film The Mask – De zéro au mythe, avec Jim Carrey. Mais ce que nous ne savons pas, c’est qu’avant ces débuts, il y avait tant de difficultés pour l’actrice née à San Diego. Une surtout qui pourrait devenir un drame : sans le savoir, elle était passeuse de drogue pour de puissants trafiquants de drogue. Elle l’a récemment dit elle-même à Hillary Kerr, dans l’un des podcasts faisant partie de la série « Second Life ».
En tant que fille, Cameron Diaz décide de déménager d’Hollywood à Paris pour poursuivre une carrière de mannequin , mais «Je n’ai pas travaillé à Paris même pendant une journée. Rien en une année entière. Je ne savais plus comment survivre ». Finalement un « job » arrive même si le jeune et inexpérimenté Cameron ne s’imagine certainement pas devenir une « mule » de la drogue ; pourtant « malheureusement je pense vraiment que j’ai été une ‘mule’ de la drogue au Maroc, je le jure devant Dieu ».
Désespérée et sans travail, elle recontacte l’une des nombreuses agences de mannequins parisiennes. Qui lui propose un travail : porter une valise avec des « costumes de scène » de Paris au Maroc. Elle accepte. Elle décolle, atterrit, et à l’aéroport marocain on lui demande d’ouvrir la valise. Cameron commence à soupçonner quelque chose : « Qu’est-ce qu’il y a dans ce sac ? », se demande-t-il. Il raconte dans le podcast : « Heureusement qu’on était dans les années 90, il n’y avait pas de mesures de sécurité aussi strictes qu’aujourd’hui, j’étais une belle fille blonde aux yeux bleus, je portais des jeans déchirés et des bottes compensées. J’étais tellement… Tout était tellement dangereux… ». Elle prend courage et explique qu’elle n’a aucune idée de ce qu’il y a dans la valise et décide elle-même de la remettre aux agents de l’aéroport, parvenant ainsi à éviter une peine d’au moins dix ans pour trafic de drogue. Puis, il prend immédiatement le premier avion pour rentrer à Paris.
Mais heureusement tout cela n’est resté qu’un mauvais souvenir, car sa grande rupture viendrait peu de temps après. Son agent l’a convaincue d’auditionner pour « The Mask » . Elle lui a d’abord dit: « Tu es fou, je ne peux pas jouer, ce n’est pas mon travail. » De plus, les producteurs voulaient Anna Nicole Smith comme actrice principale. Mais le privino s’est bien passé et le réalisateur Chuck Russell voulait Cameron dans le rôle de Tina Carlyle, aux côtés de Jim Carrey. De nombreux films à succès ont suivi, dont Tout le monde est fou de Mary. Puis en 2018, surprise, Cameron Diaz annonce qu’elle s’est retirée définitivement de la carrière d’actrice, pour se consacrer à sa vie privée. Mais le mois dernier, Diaz – qui aura 50 ans en août – a annoncé qu’il revenait au cinéma aux côtés de Jamie Foxx dans un film pour Netflix, « Black in action » « Oh Jamie Foxx, vous seul pouvez me remettre en action – a plaisanté Cameron – J’ai hâte, ça va être très amusant ».
Cameron Diaz a été fiancé de 2003 à 2007 avec l’auteur-compositeur-interprète Justin Timberlake . Le 5 janvier 2015, elle s’est mariée chez elle à Beverly Hills, en Californie, lors d’une cérémonie juive avec le musicien Benji Madden . Le couple s’était rencontré dix mois plus tôt grâce à son amie proche et désormais belle-sœur, Nicole Richie. Le 3 janvier 2020, le couple annonce, via Instagram, la naissance de leur première fille, Raddix Madden, née par mère porteuse le 30 décembre 2019.
En 1985, l’Espagne a adopté la loi organique sur les droits et libertés des étrangers en Espagne, communément appelée « loi des étrangers ». Notre pays a établi un régime juridique qui a cherché à s’adapter, avec une vocation globale, à une réalité d’immigration différente de celle que nous avions connue, puisque la trajectoire historique de l’Espagne est celle d’un pays d’émigration (comme l’atteste bien, dans le cas de notre Communauté, la profonde empreinte de la diaspora asturienne). Ce régime, avec toutes ses modifications, notamment la loi organique 4/2000, qui a remplacé la précédente, et les 24 lois ultérieures qui l’ont à leur tour modifiée, continue de tourner autour du même axe. En général, le projet migratoire de toute personne qui veut tenter sa chance et travailler en Espagne, si elle veut l’entamer de manière régulière, passe, grosso modo, par l’obtention du visa correspondant dans le pays d’origine et de l’autorisation administrative qui le permet.
Pour que l’administration puisse décider s’il existe une possibilité de travailler en tant que salarié, la situation nationale de l’emploi est déterminante. Il existe d’autres alternatives pertinentes pour l’accès au séjour (qui n’est pas particulièrement facile, même lorsqu’on souhaite regrouper les membres de la famille) et, conscients que la formation de poches d’irrégularité est pratiquement inévitable, des procédures ont été établies par voie réglementaire pour le permettre, au moyen de la preuve des racines (sociales, familiales ou professionnelles). Il y a également un débat sur un nouveau processus de régularisation extraordinaire, qui est absolument nécessaire pour que ceux qui n’ont pas pu jusqu’à présent se prévaloir de la voie de l’enracinement puissent accéder à la réalité statistique et administrative, à la possibilité de payer des cotisations et des impôts et à l’exercice effectif des droits fondamentaux.
Quiconque a eu un contact, même indirect, avec la réalité du système des étrangers reconnaîtra l’anomalie structurelle et l’échec profond de ce qui ne fonctionne pas et ne peut pas fonctionner. Il requiert d’énormes ressources, un très haut niveau de coordination avec les pays de retour ou d’expulsion, un contrôle exhaustif des frontières et des mouvements de personnes et, surtout, il provoque une situation structurelle de sans-défense et de sujétion des personnes soumises à ce système qui génère inévitablement des situations d’exclusion, d’arbitraire dans l’application de la loi, de sans-défense et de vulnérabilité, au-delà de la situation de clandestinité dans les cas où cela se produit. Tout cela s’ajoute à la vision purement économique (qui ne doit pas être la seule ou la principale) de ce phénomène, qui détermine qu’une partie importante des autorisations de séjour et de travail, dans une large mesure, dépend de la main-d’œuvre dont l’absence est détectée dans les registres disponibles, qui sont clairement faillibles.
Ce qui est certain, en revanche, c’est que malgré la nécessité de rajeunir notre société, malgré l’effet dynamisant (également sur l’économie) que les flux migratoires ont en soi, malgré l’existence d’importants secteurs de notre activité où il y a une pénurie de main-d’œuvre, malgré les autres voies théoriquement disponibles, l’obtention d’un visa à l’origine est, dans la grande majorité des cas, mission impossible.
Dans d’autres situations, comme celles des personnes pouvant bénéficier de l’asile ou de la protection subsidiaire, seule une minorité de personnes est en mesure de la demander à l’origine ou à la première légation diplomatique espagnole qu’elles trouvent, car la situation même de persécution ou de risque d’atteinte grave établit ses propres impératifs, dont le premier est d’atteindre un territoire sûr.
Le 1er novembre 1988, un Marocain de 23 ans a été la première personne à se noyer en tentant de traverser le détroit de Gibraltar. Depuis lors, la priorité, voire l’obsession, des différents gouvernements a été d’empêcher le départ des bateaux du Maroc (et du Sahara occidental qu’il occupe), de l’Algérie, de la Mauritanie et du Sénégal, principalement en raison des tensions dans les systèmes d’accueil temporaire (ou de retour) qu’il provoque, de l’anxiété qu’il suscite sur le lieu d’arrivée et de toutes les conséquences politiques liées à un phénomène fréquemment utilisé comme arme de guerre. Moins important est le simple fait que, selon les estimations de diverses organisations sociales, environ 10 000 personnes ont perdu la vie dans cette tentative depuis lors. On s’est moins interrogé sur la raison et les attentes de toutes les personnes qui se trouvent dans la situation d’entreprendre des voyages de plusieurs mois ou années, à partir de pays en déliquescence institutionnelle où l’État a perdu le contrôle de parties importantes du territoire (comme dans une grande partie du Sahel), ou encore où l’opportunité du projet migratoire revient à améliorer la situation de toute la famille qu’ils pourront aider, s’ils finissent par réussir. La question simple et élémentaire de savoir ce qui se passerait s’il y avait, en revanche, une réelle attente d’une immigration régulière est à peine posée.
En d’autres termes, si au lieu que le canal prévu par la loi s’avère difficile à mettre en œuvre, comme c’est le cas actuellement, la politique migratoire se concentrait davantage sur des raisons démographiques puissantes que sur des considérations (erronées ou, à tout le moins, partielles) liées au marché du travail, au profit du pays de destination lui-même. Il semble raisonnable de penser que, dans ce cas, cette voie ordinaire serait l’alternative préférée à des voyages risqués, à des déplacements sous le contrôle de mafias et à l’assujettissement aux autorités publiques des pays de transit désireuses de les utiliser comme arme de pression entre États ou comme source irrégulière de revenus.
Loin de repenser la continuité de cette politique et ses effets meurtriers, nous sommes cependant dans une nouvelle phase où des tensions se produisent également à la frontière terrestre des enclaves espagnoles au Maroc, avec des conséquences de plus en plus tragiques. Rappelons qu’en février 2014, 15 autres personnes se sont noyées sur la plage de Tarajal (Ceuta) alors que des policiers espagnols utilisaient contre elles des équipements anti-émeutes. Ou encore l’épisode du 17 mai 2021 à Ceuta, un exemple de l’utilisation par le Maroc de la population migrante comme moyen de pression. Lors de l’incident du 24 juin dernier, une réponse quasi-militaire a été admise (voire encouragée), dans laquelle une force excessive a été utilisée, au mépris évident de la vie des migrants et avec un résultat endeuillé totalement insupportable : 23 personnes ont été tuées selon les autorités marocaines, tandis que d’autres sources avancent le chiffre de 37 morts.
Les images courageusement capturées à Nador par l’Association marocaine des droits de l’homme (une organisation fortement harcelée par les autorités du pays voisin, soit dit en passant) du traitement des migrants sont la réalité la plus amère, car elles montrent clairement le déni total de la condition humaine des migrants et de tout droit quel qu’il soit. Bien entendu, il vaut mieux ne pas prêter attention aux éventuels demandeurs de protection internationale, qui peuvent avoir des raisons de sécurité bien fondées pour fuir leur lieu d’origine.
La réponse de l’Espagne, d’abord en soutenant ouvertement les actions des forces de sécurité marocaines (avec des déclarations qui jettent à jamais une ombre sur ceux qui les font) et ensuite en poursuivant ce soutien, mais de manière honteuse, montre la stature morale dans laquelle se trouve notre politique migratoire, assumant comme un dommage collatéral inévitable ce qui est un crime dans tous les sens du terme.
Maroc, presse, journalistes, Omar Radi, Taoufik Bouachrine, Maroc : Guerre totale contre la liberté d’expression, liberté d’expression,
Abdellatif El Hamamouchi*
Les États du journalisme : Une guerre est menée contre les journalistes au Maroc par l’élite dirigeante qui s’en prend aux critiques en utilisant une machine médiatique étroitement contrôlée et soumise pour salir les voix franches, écrit Abdellatif El Hamamouchi.
Il y a quatre ans, le 23 février 2018, les services de sécurité marocains ont pris d’assaut le siège du journal Akhbar al-Youm à Casablanca et ont arrêté son rédacteur en chef, Taoufik Bouachrine. Bouachrine était bien connu pour ses éditoriaux quotidiens critiquant le Palais royal et son réseau de puissants associés, mais aussi les régimes autoritaires de la région comme l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.
Le tribunal a porté de graves accusations contre Bouachrine, liées au trafic d’êtres humains et à des agressions sexuelles, et il a été condamné à 15 ans d’emprisonnement. Cette décision choquante et inattendue – rendue à l’issue d’un « procès dépourvu des éléments fondamentaux d’un procès équitable », selon Amnesty International – a suscité la peur dans la communauté journalistique et parmi les défenseurs des droits de l’homme.
A tel point que de nombreux journalistes et militants ont quitté le pays, ou envisagent de le faire, pour ne pas partager le sort de Bouachrine. En outre, l’autocensure des écrivains et des journalistes est de plus en plus répandue.
« Bouachrine était bien connu pour ses éditoriaux quotidiens critiquant le Palais royal et son réseau de puissants associés, ainsi que les régimes autoritaires de la région comme l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ». L’establishment autocratique marocain a utilisé sa « presse diffamatoire » pour promouvoir les accusations forgées de toutes pièces contre Bouachrine – qui avait été le rédacteur en chef de l’un des derniers journaux indépendants du pays – afin de salir sa réputation et de mettre en doute sa crédibilité. Heureusement, la campagne de propagande du régime contre Bouachrine a échoué : l’ONU a condamné son arrestation, déclarant qu’elle avait eu lieu en dehors du cadre du droit marocain et international, et a demandé à l’État marocain de « le libérer immédiatement et de le dédommager pour les dommages qu’il a subis », ainsi que de « mettre fin une fois pour toutes à la répétition de telles pratiques ».
Les autorités ont également fait pression sur plusieurs femmes pour les forcer à faire de fausses déclarations sur le fait qu’elles avaient été agressées sexuellement par Bouachrine. Le cas de la collègue journaliste Afaf Bernani est illustratif : elle a déclaré que ses déclarations ont été falsifiées par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) chargée d’enquêter sur l’affaire, après qu’ils ont échoué à lui arracher une déclaration condamnant Bouachrine.
Lorsque Bernani a déposé une plainte pour rétablir la vérité, elle s’est soudainement retrouvée accusée de « diffamation et faux témoignage » et a été condamnée à une peine de six mois de prison. Bernani a fui le pays pour la Tunisie, après avoir été traquée par les tribunaux, et est maintenant réfugiée aux États-Unis, après avoir fui l’emprisonnement et une campagne de dénigrement médiatique.
Le journaliste Bouachrine n’est pas le premier, et il ne sera pas le dernier sur la liste des journalistes et des défenseurs des droits de l’homme dénigrés par les autorités marocaines qui utilisent des accusations totalement inventées comme une arme pour faciliter leur arrestation et leur emprisonnement. Les accusations falsifiées servent également à assassiner des personnes, ce qui a pour effet d’effrayer les voix les plus importantes parmi les activistes politiques et civils du Maroc.
Tout cela signifie que l’élite autocratique au pouvoir au Maroc peut conserver une emprise ferme sur les récits publics en circulation. En outre, l’objectif des campagnes de dénigrement menées par les médias est de neutraliser l’individu ciblé – en affaiblissant son statut populaire et en réduisant son efficacité en tant que voix dans les sphères politique et civile.
Plus d’un an après l’emprisonnement de Bouachrine, les autorités marocaines ont arrêté Hajar Raissouni, une autre journaliste qui travaillait à Akhbar al-Youm. Elle a rapidement été condamnée à un an de prison pour « sexe hors mariage et avortement », avant d’être libérée grâce à une grâce royale après une campagne internationale appelant à sa libération.
Peu de temps après, en mai 2020, les autorités marocaines ont arrêté Soulaimane Raissouni, l’oncle de Hajar, qui avait repris le poste de rédacteur en chef d’Akhbar al-Youm après l’arrestation de Bouachrine. Soulaimane a été condamné à 5 ans de prison avec des « accusations d’agression sexuelle forgées de toutes pièces », selon Sherif Mansour, coordinateur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord au Comité pour la protection des journalistes (CPJ) à New York.
Puis, en juillet 2020, les autorités ont arrêté le journaliste d’investigation Omar Radi, et l’ont accusé d’ »espionnage et d’agression sexuelle ». Il a été condamné à six ans d’emprisonnement. Le flot continu d’accusations d’agression sexuelle fabriquées de toutes pièces et visant spécifiquement les journalistes indépendants a poussé l’organisation Reporters sans frontières (RSF) à lancer un appel urgent à l’ONU pour condamner l’utilisation abusive des accusations de viol et d’agression sexuelle contre les journalistes au Maroc.
« Accuser une voix critique de viol est une pratique connue et utilisée par les services de renseignement marocains », a déclaré Paul Coppin, responsable de l’unité juridique de RSF. « Cette méthode, qui discrédite les journalistes et dissuade les partisans, semble avoir été appliquée dans le cas d’Omar Radi, et dans d’autres affaires récentes impliquant des journalistes. Ces méthodes neutralisent les journalistes critiques mais affaiblissent également la lutte pour les droits des femmes ».
L’autocratie marocaine ne se limite pas à fabriquer des accusations liées à des crimes « sexuels » ou « moraux » dans sa guerre contre les journalistes indépendants et les militants de l’opposition – elle va également s’étendre à l’utilisation de fausses accusations liées à la « finance » et à la « sécurité ».
Le 29 décembre 2020, alors que l’historien et journaliste Maati Monjib était attablé dans un restaurant de Rabat, les services de sécurité ont fait irruption et l’ont arrêté. Peu après, il a été condamné à un an de prison pour « menace à la sécurité nationale ». Monjib avait régulièrement écrit des articles d’analyse critiquant l’intrusion croissante de l’appareil de renseignement marocain dans la sphère politique, ainsi que la captation par le Palais des pouvoirs exécutifs de l’État.
« Accuser une voix critique de viol est une pratique connue et utilisée par les services de renseignement marocains », a déclaré Paul Coppin, responsable de l’unité juridique de RSF. « Cette méthode, qui discrédite les journalistes et dissuade les partisans, semble avoir été appliquée dans le cas d’Omar Radi, et dans d’autres affaires récentes impliquant des journalistes. De telles méthodes neutralisent les journalistes critiques mais affaiblissent également la lutte pour les droits des femmes. «
Monjib avait également joué un rôle de premier plan dans le mouvement du « 20 février » – l’itération marocaine du printemps arabe. Et Monjib fait toujours l’objet d’une interdiction de voyager de la part du gouvernement marocain, en violation flagrante de la loi et de la Constitution. De même, ils ont gelé son compte bancaire, lui coupant l’accès au salaire qu’il perçoit en tant que professeur d’université et avec lequel il subvient à ses besoins et à ceux de sa famille, ce qui l’empêche de faire face à ses dépenses quotidiennes, comme son hypothèque et sa voiture.
Outre les arrestations et les poursuites judiciaires au Maroc, les journalistes et les militants des droits de l’homme sont victimes d’un système de cybersurveillance de plus en plus sophistiqué. Les téléphones portables de Bouachrine, Raissouni, Radi, Monjib et de l’auteur de cet article ont tous été ciblés par le programme d’espionnage israélien Pegusus au moment même où ils étaient harcelés par les autorités marocaines.
En outre, des dizaines de robots sur les médias sociaux sont utilisés pour intimider et effrayer les militants – à la manière des Émiriens – comme cela s’est produit avec la journaliste Aida Alami, la correspondante du NYTimes qui a reçu de multiples menaces de mort après avoir couvert la détérioration de la situation des droits de l’homme au Maroc.
En conclusion, il semble que le Maroc soit en train de passer d’un autoritarisme doux qui autorise quelques libertés limitées, à une dictature à part entière qui se consacrera à écraser toute opposition, les journalistes indépendants et les militants des droits de l’homme.
Cela peut se faire par le biais de fausses poursuites judiciaires et d’arrestations, ou par des campagnes de dénigrement des médias et une surveillance numérique invasive. Face au silence des gouvernements occidentaux sur tout ce qui précède, le régime marocain est devenu indifférent à sa réputation internationale – surtout depuis qu’il a normalisé ses relations avec Israël. Ainsi, nous voyons aujourd’hui des médias pro-régime, officiels et non officiels, présenter le Maroc comme une puissance régionale qui peut faire ce qu’elle veut – tant qu’elle est alliée d’Israël !
*Abdellatif El Hamamouchi est un journaliste d’investigation et un chercheur en sciences politiques originaire du Maroc. Il est membre du bureau central de l’Association marocaine des droits de l’homme. Il écrit pour The Intercept, Open Democracy, et Sada- Carnegie Endowment for International Peace. Il est également l’auteur de Moncef Marzouki : His Life and Thought, coécrit avec Maati Monjib et publié par l’Arab Center for Research and Policy Studies à Doha.
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• Les deux réunions qui ont eu lieu au Mali au sujet d’abord du suivi de la feuille de route « ensemble pour le renouveau du Mali » (donateurs) et ensuite de la mise en œuvre de la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel, ont permis à la délégation du Maroc de se positionner fortement dans le soutien et l’appui aux processus visant la stabilité du Mali et du Sahel.
• Le concept avancé par notre délégation que » c’est la menace qui détermine l’espace » et qui vise à mettre un terme au concept » pays du champ » a été repris par un grand nombre de délégations présentes qui ont souligné que c’est ce concept qui devrait déterminer l’étendue de la zone « sahel » et non l’inverse.
• Ainsi sur le plan conceptuel la notion « pays du champ » est dépassé et n’a été citée aucune fois tout au long de la réunion.
• Par extension, il peut même être avancé que le « G5 », notion inventée par l’Europe et principalement par la France, n’a pas connu un grand soutien. • Le nouveau concept que c’est « la menace qui détermine l’espace » a été enrichi par la notion que le Sahel est avant tout un espace homogène du point de vue géographique et culturel qui s’étend de l’Atlantique à la mer rouge et que par rapport aux critères de la menace et de la sécurité, il devra être approché dans sa totalité, sans distinction, ni différenciation.
• Admettant la pertinence du concept « la menace qui détermine l’espace », délégation du Mali et de la Mauritanie ont souligné que le G5 est un groupement non exclusif et reste ouvert à la participation de tout autre pays du Sahel qui en manifeste le souhait. • Le Président IBK a d’ailleurs souligné que le Président Macky Sall a abordé avec lui la question et il lui a affirmé que le G5 n’est pas un groupe fermé et que le Sénégal pouvait y adhérer. • Le représentant du Bénin a souligné dans son intervention que le Bénin se considère comme appartenant au Sahel.
• Tout concourt finalement à ce que la CEN-SAD soit l’organisation idoine pour peu qu’elle saisisse cette opportunité. En effet la CENSAD correspond largement à cette configuration. • S’agissant de la situation au Mali , il était prévu qu’ une réunion ait lieu le Samedi à KIDAL sous présidence algérienne entre le gouvernement et les groupes armés du Nord . Le MAE mauritanien m’a confirmé la tenue de cette réunion mais m’a affirmé que la Mauritanie, le Niger et le Tchad qui y étaient conviés ont fait savoir qu’ils n’y prendront pas part. Le MAE mauritanien estime que le jeu n’est pas clair et que la partie malienne n’a pas précisé ses attentes. D’autres sources, ont souligné que l’attitude « trop discrète » du gouvernement malien quand à ses objectifs, n’est pas à même de faire adhérer autour de lui un maximum de pays.
• La Secrétaire d’État Française au développement et à la Francophonie qui avait pris part à la réunion « Ensemble pour le Mali » s’est rendue à Tombouctou le Vendredi et semblait optimiste par rapport au retour de la sécurité dans le Nord Mali. Les événements survenus à KIDAL démentent ce sentiment et ont torpillé la réunion prévue.
Sahel / « la menace qui détermine l’espace »
• Les deux réunions qui ont eu lieu au Mali au sujet d’abord du suivi de la feuille de route « ensemble pour le renouveau du Mali » (donateurs) et ensuite de la mise en œuvre de la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel, ont permis à la délégation du Maroc de se positionner fortement dans le soutien et l’appui aux processus visant la stabilité du Mali et du Sahel.
• Le concept avancé par notre délégation que » c’est la menace qui détermine l’espace » et qui vise à mettre un terme au concept » pays du champ » a été repris par un grand nombre de délégations présentes qui ont souligné que c’est ce concept qui devrait déterminer l’étendue de la zone « sahel » et non l’inverse. • Ainsi sur le plan conceptuel la notion « pays du champ » est dépassé et n’a été citée aucune fois tout au long de la réunion. • Par extension, il peut même être avancé que le « G5 », notion inventée par l’Europe et principalement par la France, n’a pas connu un grand soutien.
• Le nouveau concept que c’est « la menace qui détermine l’espace » a été enrichi par la notion que le Sahel est avant tout un espace homogène du point de vue géographique et culturel qui s’étend de l’Atlantique à la mer rouge et que par rapport aux critères de la menace et de la sécurité, il devra être approché dans sa totalité, sans distinction, ni différenciation.
• Admettant la pertinence du concept « la menace qui détermine l’espace », délégation du Mali et de la Mauritanie ont souligné que le G5 est un groupement non exclusif et reste ouvert à la participation de tout autre pays du Sahel qui en manifeste le souhait. • Le Président IBK a d’ailleurs souligné que le Président Macky Sall a abordé avec lui la question et il lui a affirmé que le G5 n’est pas un groupe fermé et que le Sénégal pouvait y adhérer.
• Le représentant du Bénin a souligné dans son intervention que le Bénin se considère comme appartenant au Sahel. • Tout concourt finalement à ce que la CEN-SAD soit l’organisation idoine pour peu qu’elle saisisse cette opportunité. En effet la CENSAD correspond largement à cette configuration.
• Il vous appartiendra lors de la réunion « 5+5 » de continuer à faire prévaloir ce concept.
Source : Document officiel de la diplomatie marocaine
L’Algérie qui s’est dotée de moyens à même d’assurer sa sécurité nationale au niveau de ses frontières a jugé utile de renforcer sa présence économique et commerciale en Afrique comme moyen idoine permettant la résolution de la crise des pays frontaliers au plan économique et social. C’est l’approche algérienne qui insistait sur la nature politique et non pas militaire du conflit au Mali.
L’attaque contre trois camionneurs algériens à Gao ne cesse de susciter des réactions et des lectures politiques quant aux tenants et aboutissants de cette opération criminelle. Qui est derrière cette attaque ? S’agit-il d’un racket comme cela est propagé par certaines sphères pour dévoyer le fond réel de cette opération, ou s’agit-il d’autre chose ? Des questions qui fusent ici et là sur l’affaire et des supputations qui alimentent les médias sans pour autant percer le mystère de cette attaque.
Nombreux sont ceux qui ont privilégié la piste criminalo-terroriste. Cette piste commence à faire son chemin sans avoir la teneur qui la sous-tend concrètement. Certes, les groupes terroristes à l’image d’Al-Qaïda, AQMI, MUJAO et le groupe islamiste Ansar Dine, ont investi le terrain au Mali en occupant le Nord avec la bénédiction des puissances étrangères à l’image de la France et ses alliés lors de l’invasion de la Libye et l’assassinat de Kadhafi.
La région du Sahel est devenue, ainsi, un théâtre de la guerre dans le prolongement du « printemps arabe » initié par les forces étrangères comme moyen à même d’intervenir pour s’emparer des richesses naturelles des pays ciblés par ce plan ourdi.
La piste d’un crime semblable au racket est exclue par certains observateurs et analystes experts de la géopolitique au Sahel.
Les experts font allusion au rôle de l’Algérie au niveau régional et sa puissance militaire qui fait peur à certains pays de la région et plus précisément au Makhzen marocain et ses craintes de voir l’Algérie se présenter comme un État qui favorise la stabilisation de la région et le maintien de la paix via le dialogue dans le cadre du processus de paix et de réconciliation issu de l’accord d’Alger.
Toutes les instances internationales ont salué l’effort déployé par l’Algérie dans la perspective de résoudre le conflit malien via un dialogue inclusif impliquant l’ensemble des acteurs et protagonistes.
Réduire l’attaque à une simple affaire de racket fera le jeu des puissances étrangères qui dissimulent leur jeu en recourant à la désinformation et la manipulation de l’opinion.
Le retour extraordinaire de l’Algérie sur la scène internationale et régionale a dérangé les pays qui affichent une obéissance sans faille au diktat des puissances étrangères dans la région en général.
Les opérations « Serval » et « Barkhane » censées lutter contre les groupes armés dans toute la région du Sahel par la France, n’ont pas mis un terme au conflit dans la région. Elles ont bel et bien exacerbé la crise, l’extrémisme violent et les guerres au Mali. La France a fait de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (Minusma) un instrument « légal » pour piller les richesses du Mali sans pour autant mettre terme à la guerre que la Mission était censée réaliser.
Durant dix années de présence militaire sous couvert de Minusma, la France a fait perdurer le statu quo qui arrangeait ses affaires et les affaires d’Areva.
L’Algérie qui s’est dotée de moyens à même d’assurer sa sécurité nationale au niveau de ses frontières, a jugé utile de renforcer sa présence économique et commerciale en Afrique comme moyen idoine permettant la résolution de la crise des pays frontaliers au plan économique et social. C’est l’approche algérienne qui insiste sur la résolution politique et non pas militaire du conflit au Mali.
C’est l’esprit et la lettre de l’Accord d’Alger soutenue par l’ensemble des instances internationales et régionales qui exigent ce processus basé sur la paix et la réconciliation nationale.
Les forces étrangères hostiles à cet accord ont fait l’essentiel pour entraver l’application du processus. Mais la défaite des Français sur le plan militaire et la mobilisation du peuple malien en exigeant le départ des soldats français de leur sol a accéléré la situation.
Le gouvernement de transition bénéficie du soutien de plusieurs pays comme l’Algérie, la Chine, la Russie et d’autres pays du continent africain.
Ce retournement de la situation et la bérézina qu’avaient subi la France et ses alliés au Mali a produit un effet dont son expression s’identifie à des actes terroristes actionnés par des groupes inféodés aux dites puissances étrangères qui les chapeautent et les encadrent comme instrument de pression et de chantage. L’entrée en lice de la Russie a chamboulé la situation desdites puissances et leurs valets dans la région.
L’attaque des trois camionneurs algériens devait être lue comme une réaction malhabile des forces de chaos au niveau du Sahel. La sale besogne est laissée aux valets. C’est une guerre par procuration pour essayer de remodeler l’échiquier au niveau de l’Afrique en général et le Sahel en particulier.
Afrique, Union Européenne, Sommet Afrique-UE, RASD, Sahara Occidental, Union Africaine,
Un mail qui dévoile une des raisons pour lesquelles le Maroc a été forcé de réincorporer à l’organisation panafricaine. Selon Mohammed Farahat, Chef de Division des Partenariats Régionaux à l’époque, le Maroc est « pratiquement réduit à une présence protocolaire tous les 3 ans ». Ce qui a poussé les diplomates marocains à mobiliser Nicholas Westcott, Directeur Général pour l’Afrique au Service Européen pour l’Action Extérieure (SEAE) qui, selon un document confidentiel de la diplomatie marocaine, s’est engagé à « mettre à contribution les deux délégations de l’UE à Addis Abeba et à Rabat pour approcher régulièrement les autorités marocaines compétentes au sujet de sa participation se fait sentir ».
Voici le texte du mail:
Si Tagma, je viens de faire le point avec Nabil. Si Alem sollicite des instructions du Ministere par rapport a un courrier kil aurait envoye tardivement en debut de soiree et que je n’ai pas vu ( j quitte le Ministere a 18h30).
j’ai explique a Nabil que la Direction Afrique a fait son boulot en informant systematiquement les 2 ministres et le SG ; en meme temps qu’elle a sollicite les elements de langage des 4 directions multilaterales concernees par les thematiques du Sommet.
quelque soit la lecture a faire des docs du sommet, lurgence pour notre pays maintenant est de reagir par rapport a la configuration qui se profile de ce partenariat et ou on est pratiquement reduit a une presence protocolaire tous les 3ans.
A la place de si Alem, je mettrai demain Westcott, lors de la reunion qu’il va presider demain, pour l’interpeller sur le courrier que Alem lui a envoye et qui est reste sans reponse et lui poser la question directement de savoir si l’attitude qu’il tient est dictee par des instructions qu’il aurait recu de Barroso ou simplement de sa propre initiative.
c’est le langage que j’ai tenu a Nabil, quitte a lui de le rapporter a si Alem.
Mon impression si Tagma -et j’espere me tromper- est qu’a Bruxelles on n’a pas accorde a la question l’importance qu’il fallait. D’ailleurs, la Mission n’etait jamais presente aux reunions de suivi et j’en detiens la preuve; comme Addis, soit dit en passant ou les « amis » la bas planent sur une autre planete. Brahim a lui aussi une reunion, probablement demain. il n’etait pas au courant.
Tu sais si Tagma c’est un sport bien de chez nous que celui d’aller accuser le chien des voisins de rage.
Bonne nuit l’ami, tes gars assurent. tu peux en avoir l’assurance.
Farahat
Un courrier envoyé le 11 mars 2014 invite les ambassades à réagir sur la participation de la RASD au Sommet Afrique-UE:
« Dans le cadre de ses contacts avec les responsables du Service d’Action Extérieure (SEAE) de la Commission de l”union européenne, M. l’Ambassadeur, Représentant permanant du Maroc auprès de l’UE, a appris que les adversaires de notre pays s’activent pour assurer une présence physique des éléments de la pseudo-RASD, par le moyen de leur dilution dans la composition de la délégation de l’Union Africaine qui prendra part au 4eme Sommet du Partenariat Afrique-UE.
Les interlocuteurs de M. l’Ambassadeur ont reconnu par la même leur « impuissance » pour réagir par rapport a une situation qui demeure sinon surannée et inédite, du moins empreinte d’absurdité et de non-conformité par rapport aux fondamentaux dudit partenariat.
En effet, d’un cote, l’UA utilise délibérément l’ambiguïté et l’opacité de ses procédures pour faire valoir des comites propres à son organigramme et les imposer dans la procédure de suivi et de préparation, en l’occurrence, les travaux de rédaction des documents et de pilotage.
La Direction Afrique du SEAE, de l’autre cote, aborde la thématique du Partenariat Afrique-UE et la problématique, qui se profile a quelques semaines de la tenue du 4eme sommet, selon une perspective étriquée qui fait abstraction des engagements de l’UE en termes d’accords d’associations, de politique de voisinage et des principes de la primauté du droit pour prendre le risque d’inviter l’UE dans les inconvenances des nouvelles menaces de déstabilisation et de crises en gestation sur le continent africain,
Cette situation, si elle perdure et se confirme, sera nuisible pour les intérêts de notre pays et compromettrait sérieusement sa participation audit sommet.
Aussi, etes-vous instamment instruit pour entamer d’urgence, des démarches auprès des autorités compétentes de votre pays d’accréditation pour leur exposer, en vous appuyant sur l’argumentaire et le compte-rendu de la Mission permanente du Maroc auprès de l’UE, les conditions de préparation du 4eme sommet, empreintes de détournement delibere des possibilités statutaires offertes a la Commission de l’Union africaine pour servir les desseins personnels de sa présidente et les agendas velléitaires des Etats de « l’axe Alger-Abuja-Pretoria » et leurs acolytes.
Les 28 pays de l’UE et les hautes autorites de celle-ci doivent etre amplement briefées sue l’amplitude de cette situation saugrenue et invitees a reagir dans le sens de preserver les fondamentaux qui ont donne naissance a ce partenariat et les interets d’un pays membre fondateur de ce partenariat, certes non-membre de l’UA mais lie a l’UE et a sa politique de voisinage ».
Quelques jours plus tard, le ministre marocain des affaires étrangères recevra la lettre suivante envoyée par le Chargé d’affaires de l’Ambassade du Maroc à Addis Abeba:
Fax N°: 168/14/EM Addis-Abeba, Ie 26 mars 2014 J/-)L Monsieur Ie Ministre des Affaires Etrangeres et de la Cooperation DP : Cab/1-DG/7/3-DG/7/5 CC : Cab/2-SG/4-DG/7-MP Bruxelles Objet : Afrique-UE/ Reunion du COREP sur Ie partenariat Ref : M/L n0104 du 13/2/2014 M/L n° 143, 145 et 160 du 11-12 et 21/03/2014
Suite aux lettres citees en reference, j’ai I’honneur de porter a votre connaissance que Ie COREP a tenu, cette apres-midi, une reunion sur les preparatifs du quatrieme Sommet Afrique-UE, prevu les 2 et 3 avril 2014 a Bruxelles. A cet effet, des elements d’informations recueillis sur cette reunion precisent que Ie COREP a : -Pris note de la lettre adressee par I’UE a la Commission de I’UA en reponse a sa demande d’inviter tous les chefs d’Etat et de Gouvernement de I’UA ; -note que la Commission de I’UA a rempli son mandat de suivre la question des invitations comme il a ete recommande par Ie COREP ; -note en outre que la reponse de I’UE ne repond pas pleinement a la lettre et I’esprit de la Conference de I’UA de janvier 2014 afin d’adresser des invitations specifiques a tous les chefs d’Etat et de gouvernement de I’UA pour leur permettre de participer pleinement a ce Sommet ; -suggere que Ie format du partenariat soit « Union africaine-Union europeenne » au lieu du format actuel Afrique-LIE; -recommande que, si la decision de I’UA nlest pas respectee, Ie quatrieme Sommet Afrique-LIE sera reporte jusqu’a ce qulune solution acceptable soit trouvee (proposition Afrique du Sud); -s’est interroge sur I’invitation qui n’a pas ete adressee au President du Soudan et de la pseudo « rasd », sachant que Ie President du Zimbabwe a ete invite avec une mention que « la premiere dame n’obtiendra pas de visa» ; -instruit les Etats membres de I’UA au comite directeur du Partenariat Afrique UE qui sont a Bruxelles en vue de transmettre la presente decision du COREP a la partie europeenne. Le Charge d’Affaires a.i.
I. DONNEES GENERALES I.1. Données géographiques et démographiques • Superficie : 1.241. 231 km² (Maroc : 710.850 km²) • Villes principales : Bamako, Ségou, Sikasso, Mopti, Gao, Kayes • Langue officielle: Français • Langues courante : mandingue (bambara, malinke, dioula), tamasheq, poular, senoufo, bobo, songhaï… • Fête nationale : 22 septembre (indépendance, en 1960) • Population : 15,970 millions (CIA World Factbook, juillet 2013) • Densité: 11,1 habitants/km² (CIA World Factbook, 2010) • Croissance démographique : 3,01 % (CIA World Factbook, 2013) • Espérance de vie : 54,55 ans (à la naissance, CIA World Factbook, 2013) • Taux d’alphabétisation : 27,7 % (15 ans et plus, CIA World Factbook, 2013) • Religion (s): Islam 94 %, christianisme 4 %, animisme 2 % (CIA World Factbook) • Indice de développement humain : 182ème sur 187 pays (PNUD, 2012)
I.2. Données économiques
I.3. Principaux clients : Chine (53,7%), Malaisie (11,2%), Indonésie (5,4%) (CIA World Factbook, 2012) I.4. Principaux fournisseurs : France (10,9%), Sénégal (9,7%), Chine (8,4%), Côte d’Ivoire (8%) (CIA World Factbook, 2012) I.5. Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB : • agriculture : 38,8 % • industrie : 21,9 % • services : 39,3 %
II. PRESENTATION DES SECTEURS CLES II. 1. Rappel L’économie malienne a connu une récession en 2012, avec une croissance négative de 1.5 %, contre une prévision initiale de +5.6 %. Les secteurs secondaire (-2,2%) et tertiaire (-8.8%) ont été particulièrement affectés. Le secteur du BTP a été le plus sinistré avec une chute de 20% de son activité. De même pour le secteur tertiaire la baisse a été généralisée : -10% pour le commerce, -10% pour les services financiers, -10% pour les services non marchands. Certaines activités comme le transport aérien ou l’hôtellerie ont connu des baisses pouvant atteindre 30 %. Le budget de l’Etat a été revu à la baisse et s’est concentré sur le strict nécessaire en 2013 : traitements de fonctionnaires, arriérés externes, dépenses de défense, financement des élections et secteurs sociaux.
La pauvreté s’est aggravée à cause de la triple crise alimentaire, sécuritaire et politique. Elle s’élèvait à 42.7 % en 2012, contre 41.7 % en 2011. Une grave crise humanitaire a commencé en janvier 2012 avec 237 000 personnes déplacées, 410 000 réfugiés et pas moins de 4.6 millions de Maliens en risque d’insécurité alimentaire. Le gouvernement a donc maintenu les dépenses prévues pour les secteurs sociaux (éducation, santé, protection sociale) soit 33.45 % des dépenses totales.
Les indicateurs sociaux se sont améliorés ces dernières années mais les progrès vers les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) à l’horizon 2015 restent mitigés.
La reprise serait néanmoins de retour en 2013 avec une prévision de 5.4 % de croissance, grâce au dynamisme des secteurs agricole et aurifère, ainsi que la reprise de l’aide internationale.
II.2. Agriculture L’économie malienne repose essentiellement sur le secteur agricole (agriculture, élevage, pêche et foresterie) qui occupe plus de 70% de la population active, contribue à hauteur de 43% au PIB et fournit 30% des recettes d’exportation. Le sous-secteur agriculture repose essentiellement sur la production végétale industrielle (coton, canne à sucre, etc.) et sur la production céréalière (riz, mil, sorgho, maïs,) et légumineuse (haricot, sésame, arachide, etc.). La filière du coton, avec une production de 630.000 tonnes en 2013, représente 16% du PIB. Environ, 3 millions de maliens vivent directement ou indirectement de la culture du coton. Il est, après l’or, la 2ème source d’exportation avec 196 milliards de Fcfa en 2012.
Le Mali est le 1er pays africain producteur de coton. La production et la transformation du coton sont organisées par la Compagnie Malienne pour le Développement du Textile (CMDT). Les terres disponibles particulièrement propres à l’Agriculture et à l’Élevage occupent près de 46 millions d’hectares. 3,5 millions d’hectares sont mis en valeur sur un total d’environ 12 millions d’hectares cultivables. Le Mali a un potentiel irrigable de plus de 2 millions d’hectares, dont plus de la moitié, par gravitation. L’Office du Niger dispose, à lui tout seul, d’un potentiel irrigable de près d’un million d’hectares.
Il existe de réelles possibilités d’accroissement de la production irriguée de riz et d’augmentation des exportations sur les marchés limitrophes et au-delà.
II.3. Elevage-pêche L’élevage occupe une place importante dans l’économie participant à 25 % du PIB du secteur primaire et 11 % du PIB national. Ainsi, le bétail est le 3e produit d’exportation du Mali après l’or et le coton.
Les exportations se constituent essentiellement de bétails sur pied, vers les pays frontaliers : les bovins et ovins vers la Cote d’Ivoire, le Sénégal, le Ghana, le Burkina Faso, le Niger ; les Camelins sont acheminés vers la Mauritanie et l’Algérie. S’agissant de la pêche, il existe trois principales zones de production de poisson qui sont le Delta intérieur du Niger, le lac de selingué et le lac de Manantali. La pêche contribue au PIB pour environ 4,2% et a créé 500 000 emplois. La production halieutique est estimée à plus de 150.000t/an, plaçant ainsi le Mali parmi les premiers pays africains producteurs de poissons d’eau douce.
II.4. Mines Le sous-sol malien fait partie des plus riches du continent noir et regorge d’une importante variété de pierres précieuses et de matières fossiles. Le secteur minier est l’un des plus rentables au Mali par sa contribution au PIB. Le Mali est le 3e pays producteur d’or du continent après l’Afrique du Sud et le Ghana. Outre l’or, l’industrie extractive concerne les matériaux de construction (marbre, argile, grès, dolérite, granit…), le sel gemme, les pierres semi-précieuses telles que le grenat, etc.
Les revenus tirés de l’or représentent environ 25 % du PIB et 75 % des recettes d’exportation. La part de l’or dans l’économie n’a cessé de croître au cours des 20 dernières années, sans création endogène de la valeur ajoutée à travers une transformation locale de l’or. Le secteur minier attire de nombreux investissements directs étrangers. Ce qui explique la présence de sociétés comme RANDGOLD, ANGLOGOLD ASHANTI, MERREX GOLD, IAM.
II.5. Pétrole La prospection sur les hydrocarbures est actuellement menée sur le bassin de Taoudénit et le graben de Gao par cinq (5) sociétés (BARAKA VENTURE, MALI PETROLEUM, MALI OIL, MARKMORE et ENERGETIC). Vingt-trois (23) blocs sont attribués sur un total de vingt-sept (27).
Beaucoup de permis pétroliers ont été accordés « en un temps record » dans le début des années 2000, mais la plupart des sociétés qui ont reçu ces permis n’ont pas les capacités techniques et financières pour l’exploitation. Le Mali n’ayant pas d’accès à la mer, « les sociétés sont moins enthousiastes que pour les gisements offshore du golfe de Guinée, où il est facile d’exporter le brut. »
II.6. Énergie La consommation énergétique provient en grande partie (81 %) du bois et du charbon de bois, largement devant les produits pétroliers (16 %) et l’électricité (3 %). Cette surconsommation des produits du bois (6 millions de tonnes en 2002) crée une pression trop forte sur les forêts et accélère la désertification. Seulement, 16% de la population a accès à l’électricité, mais dans les zones rurales, ce taux n’est que de 1%. Selon l’OCDE, l’électricité malienne est fournie à 80% par les centrales hydrauliques et à 20% par les centrales thermiques. Les délestages et coupures d’électricité commencent à partir du mois de janvier, quand les barrages n’ont pas recueilli assez d’eau.
Par ailleurs, le Mali dispose de ressources appréciables d’énergies renouvelables (solaire, éolien, biomasse et hydroélectricité). Mais celles-ci sont à ce jour faiblement exploitées. Le meilleur gisement éolien du Mali se situe dans le Nord du pays. Le potentiel hydraulique : Les ressources en eau de surface sont très importantes et sont principalement constituées par le fleuve Sénégal avec 1 800 km dont 669 km au Mali, le fleuve Niger avec 4 200 km dont 1 780 km au Mali et leurs principaux affluents. Ces cours d’eau coulent dans d’immenses plaines. On estime à 50 milliards de m3 le potentiel en eau de surface pérenne et à 66 milliards de m3 le potentiel en eaux souterraines renouvelables.
II.7. Industrie :
Il existe actuellement plus de 450 entreprises industrielles, dont plus de 340 en activité. 70% d’entre elles sont installées à Bamako. Elles emploient plus de 18.000 personnes. Il s’agit essentiellement d’industrie de transformation de la production agricole : biscuiterie, pâtes alimentaires, confiserie, conserverie, brasserie, boulangerie, huilerie, sucrerie, laiterie, usine de textile et de tabac.
II.8. Tourisme Le Mali dispose d’un important patrimoine touristique, naturel, culturel et historique. Les plus importantes curiosités naturelles sont : • les falaises de Bandiagara et le Plateau Dogon, • la réserve de Biosphère de la Boucle de Baoulé, • la réserve des Éléphants du Gourma, • les sites éco touristiques constitués des bassins des fleuves Sénégal et Niger et les ressources du Delta central du Niger, • les dunes et désert du Nord du pays, • les parcs, forêts et réserves (réserve du Bafing notamment), etc.
III. PLAN POUR LA RELANCE DURABLE DU MALI 2013-2014 Les options stratégiques de la politique macro-économique du Gouvernement sont désormais orientées autour du désengagement de l’Etat des activités productrices et commerciales, de la promotion du secteur privé et associatif, de la décentralisation des décisions et des actions de développement, de la responsabilité des communautés villageoises, notamment dans l’aménagement et la gestion de leurs territoires.
Selon le FMI, les entreprises au Mali se heurtent à un des environnements les plus difficiles au monde. Le Gouvernement s’est donc engagé à combattre la corruption, à faciliter l’accès à la finance et à améliorer la qualité des services publics, et à assouplir les procédures en matière d’investissement.
Les principales actions envisagées pour la relance économiques sont notamment : 1) L’identification des entreprises affectées par la crise et la défiscalisation des dépenses liées à leur réhabilitation ; 2) L’apurement progressif des instances de paiement au Trésor public en faveur des entreprises ; 3) L’indemnisation des victimes de la crise ; 4) La mise en œuvre des mesures d’allégements fiscaux ; 5) La poursuite de la procédure de création de fonds de garantie du secteur privé ; 6) La réhabilitation des infrastructures de base à caractère économique (routes, énergies, télécommunications…) ; et 7) La mise à disposition de fonds destinés à la couverture des besoins en fonds de roulement des entreprises.
Quelques opérateurs économiques maliens : – Modibo Keita, PDG de GDCM (céréales) ; – Boubacar Tandja, (import/export-commercialisation du riz) ; – Bakary Togola (grand exportateur de la Mangue) ; – Youssouf Traoré (transport routier) ; – Moussadek Bally (hommes d’affaires et propriétaire de trois grands hôtels à Bamako) ; – Aliou Boubacr Dialoo (homme d’affaires et PDG de Wassoul’OR) ; – Mamadou Djigué,(Import/Export- notamment l’agroalimentaire).
IV. PROTECTIONS ET GARANTIES DES INVESTISSEMENTS L’appartenance du Mali aux deux organisations sous-régionales que sont l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et son adhésion à l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA), en font un site d’investissement fort prometteur. Les investisseurs étrangers bénéficient des mêmes privilèges que les investisseurs nationaux. Le droit au transfert des capitaux et de leurs revenus est garanti aux personnes physiques ou morales qui effectuent au Mali un investissement financé par un apport en devises.
Les litiges pouvant survenir entre les investisseurs étrangers et l’État sont réglés d’abord par la procédure à l’amiable ou dans le cadre des accords bilatéraux de protection des investissements étrangers. En cas d’échec, les parties auront recours à la procédure d’arbitrage qui est celle prévue par la Convention du 18 mars 1965 créant le Centre International pour le Règlement des Différends relatifs aux Investissements entre États et ressortissants d’autres États (CIRDI), établie sous l’égide de la Banque Mondiale et ratifiée par le Mali le 3 janvier 1978.
Trois régimes d’agrément sont prévus dans l’actuel Code des Investissements, à savoir : • Le régime A, appelé régime des petites et moyennes entreprises. Il concerne les investissements d’un montant inférieur à 150 Millions de Francs CFA. • Le régime B, appelé régime des grandes entreprises pour les investissements supérieurs ou égaux à 150 Millions de Francs CFA. • Le régime dit des zones franches, pour les entreprises nouvelles tournées principalement vers l’exportation qui peuvent écouler jusqu’à 20% de leur production sur le marché national.
V. RECAPITULATIF DES BESOINS : – L’éducation (réhabilitation des écoles et constructions de nouvelles salles de classe) ; – Le transport (construction de nouvelles routes bitumées et des pistes locales et communales); – l’irrigation ; – L’approvisionnement en électricité (les installations hydrauliques et énergétiques doivent être renforcées ; la remise en état des centrales électriques des centres urbains de la zone Nord) ; – Soutien au monde rural pour assurer la sécurité alimentaire (investir dans les filières agricoles) ; – La remise en état des stations de pompages/ puits des centres urbains de la zone Nord ; – Soutien au secteur tertiaire (NTIC) ; – Formation professionnelle (carence des écoles de formation à l’image de l’OFPPT au Maroc) ; – Manque flagrant d’infrastructures sanitaires même dans la capitale (vétusté des structures existantes : nécessité de réhabilitation ou de mise à niveau) ; – Besoin d’accès au traitement du VIH pour les personnes touchées par la maladie (destruction totale ou partielle des centres de soins au Nord par les jihadistes) ; – Reconstruction et réhabilitation des sites et monuments endommagés pendant le conflit ; – Sauvegarde des manuscrits de Tombouctou.
VI- RELATIONS ECONOMIQUES ENTRE LE MAROC ET LE MALI Les opérateurs économiques marocains jouent un rôle grandissant au Mali : le 22 juillet 2008, dans le cadre de la privatisation de la Banque Internationale pour le Mali (BIM-SA), détenues par l’Etat malien, la Banque Marocaine Attijari WafaBank s’est adjugée 51% des actions de l’Etat malien. Même chose pour Maroc Télécom qui détient 42% du marché de la téléphonie, en commençant par 17% au début. Il faut signaler aussi que la BMCE détient 70% de la BOA (Bank of Africa) et que la Banque populaire est majoritaire à Atlantic Bank.
Il y a lieu de souligner que selon le Ministre malien du Commerce, les échanges commerciaux entre nos deux pays restent en deçà des aspirations attendues (30 millions de Dollars US)), quand bien même ils ont connu un saut qualitatif ces dernières années.
L’étau se resserre sur le régime du Makhzen pointé du doigt dans le drame de Melilla marqué par la mort de 23 migrants subsahariens, selon le bilan officiel.
Une pluie de condamnations s’est abattue et s’abat toujours sur le régime répressif marocain. Ainsi, l’Association des écrivains panafricains (PAWA) a déploré hierla mort d’au moins 23 migrants africains, brutalement tués par la police marocaine le 24 juin à Melilla, alors qu’ils tentaient de franchir l’enclave espagnole, et appelé les autorités marocaines et espagnoles à une « enquête crédible » sur ce drame. « En tant qu’association à l’avant-garde de la défense des droits de l’Homme, PAWA appelle les autorités marocaines et espagnoles à enquêter d’une manière crédible sur l’incident (de Melilla) et traduire en justice les coupables afin de prévenir de futurs actes ignobles », indique l’Association dans un communiqué signé conjointement par son président, Hon. John Rusimbi et le secrétaire général, Wale Okediran. Dans le même contexte, PAWA s’est jointe à l’Union africaine (UA), aux Nations unies et à d’autres organisations internationales qui ont appelé à « une enquête immédiate, indépendante et transparente » sur la catastrophe de Melilla qui a également fait de nombreux blessés parmi les migrants subsahariens.
L’Association des écrivains panafricains a, en outre, qualifié d’ »horrible » et d’ »inacceptable » la mort de ces migrants africains et exprimé « son profond regret » à la suite de ce drame migratoire, selon le communiqué. Par ailleurs, PAWA, dont le siège est à Accra (Ghana), a exhorté les pays à « utiliser des méthodes de contrôle moins violentes dans la gestion de la question des migrations illégales qui sont malheureusement devenues endémiques en raison des distorsions actuelles de l’économie mondiale et dans la société », conclut le communiqué. De nombreux pays et organisations internationales ont exigé l’ouverture d’une enquête internationale indépendante, afin de faire la lumière sur ce qui s’est réellement passé à Melilla, et sanctionner les auteurs.
Dans ce sens, l’ONU a réclamé, mardi 28 juin, une « enquête efficace et indépendante » et dénoncé « un usage excessif de la force » contre des migrants « des deux côtés de la frontière ». De son côté, le président de la commission de l’Union africaine (UA), le Tchadien Moussa Faki Mahamat, exprimant sa « profonde émotion face au traitement violent et dégradant de migrants africains cherchant à traverser une frontière internationale entre le Maroc et l’Espagne », a plaidé pour « une enquête immédiate ».
Or, le bilan de ce drame pourrait être beaucoup plus élevé. Un ancien ministre marocain a évoqué plus de 100 morts.
Le Gouvernement de la Transition du Mali a indiqué, lundi, soir avoir interpellé quarante-neuf (49) militaires ivoiriens à Bamako, dont une trentaine appartenant aux forces spéciales, qualifiés de mercenaires tels que définis par la Convention de l’OUA sur l’élimination du mercenariat en Afrique.
L’information a été communiquée par le Colonel Abdoulaye Maiga porte-parole du gouvernement.
Maiga précise en outre, qu’après interrogatoires, « quatre (4) versions différentes ont été avancées par les militaires interpellés pour justifier leur présence sur le territoire malien, à savoir : la mission confidentielle, la rotation dans le cadre de la Mission multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA), la protection du contingent allemand, ainsi que la sécurisation de la base logistique de la compagnie aérienne »Sahelian Aviation Services » ».
« Le Gouvernement de la Transition informe l’opinion nationale et internationale que le dimanche 10 juillet 2022, entre 11 heures et 13 heures, deux aéronefs immatriculés ZS-BBI et UR-CTH, en provenance de la République de Côte d’Ivoire, transportant quarante-neuf (49) militaires ivoiriens avec leurs armements et munitions de guerre, ainsi que d’autres équipements militaires, ont atterri à l’Aéroport International Président Modibo KEITA Sénou » a déclaré le Colonel Abdoulaye Maiga.
Et d’ajouter : « Grâce au professionnalisme des Forces de Défense et de Sécurité maliennes, il a été établi que les quarante-neuf (49) militaires ivoiriens se trouvaient illégalement sur le territoire national du Mali».
Par conséquent, dit-il, ces militaires ont été immédiatement interpellés et leurs armements, munitions et équipements ont été saisis.
Maiga souligne que « des responsables des Forces de Défense et de Sécurité maliennes ont contacté immédiatement leurs homologues ivoiriens. Ces derniers ont affirmé qu’ils ignoraient tout de la présence des militaires ivoiriens interpellés au Mali ».
« Au regard de ces manquements et infractions commis dans le cadre du déploiement de ces quarante-neuf (49) militaires ivoiriens, le Gouvernement de la Transition les considère comme des mercenaires, tels que définis par la Convention de l’OUA sur l’élimination du mercenariat en Afrique » a-t-il affirmé.
Il déclare cependant que « le dessein funeste des personnes interpellées était manifestement de briser la dynamique de la Refondation et de la sécurisation du Mali, ainsi que du retour à l’ordre constitutionnel ».
De ce fait, le Gouvernement de la Transition a décidé de mettre fin, avec effet immédiat, à l’activité de protection de la Compagnie aérienne « Sahelian Aviation Services » par des forces étrangères et a exigé leur départ immédiat du territoire malien.
La Compagnie aérienne « Sahelian Aviation Services » a également été invitée à confier dorénavant sa sécurité aux forces de défense et de sécurité maliennes.
Le Colonel Abdoulaye Maiga explique que les quarante-neuf (49) militaires ivoiriens interpellés seront mis à la disposition des autorités judiciaires compétentes.
Selon plusieurs observateurs, il s’agit d’une opéraion télédirigée depuis Paris en vue restaurer l’hégémonie de la France et expulser les russes.