Mois : juillet 2022

  • Au Maroc, les bonnes subsahariennes sont esclavagées

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    La situation critique des travailleurs domestiques subsahariens au Maroc : « On m’a dit que je ne serais pas payée pendant les premiers mois, le temps de payer mon billet d’avion ».
    Les travailleuses, pour la plupart originaires de Côte d’Ivoire et du Sénégal, se retrouvent dans des emplois assimilables à de l’esclavage moderne, sans le statut officiel nécessaire pour se défendre.

    Lorsqu’elle est arrivée à Tanger au début de l’année 2021, une voiture est venue la chercher à la gare. On l’a emmenée dans une maison sans lui donner l’adresse. On lui confisque son passeport, on lui enlève ses affaires et on la met au travail. Ménage, cuisine, repassage, garde d’enfants… On attendait d’elle qu’elle fasse tout. Elle ne pouvait pas quitter la maison. Elle n’avait pas de jours de repos, pas de vacances. Elle commençait ses journées à 6 heures du matin et ne pouvait se coucher que lorsque ses patrons étaient endormis.

    Après trois mois, Awa* s’est enfuie. « Je n’avais plus la force », dit cette femme de 33 ans originaire de Côte d’Ivoire, qui vit depuis à Casablanca. Son rêve de migration s’est transformé en cauchemar. Un an et demi après son arrivée au Maroc, elle décide de rentrer chez elle et s’adresse à l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), qui dispose d’un programme d’aide au retour volontaire.

    L’histoire d’Awa est tragique, mais elle n’est pas unique. De nombreuses femmes d’Afrique de l’Ouest, principalement ivoiriennes et sénégalaises, se rendent au Maroc pour devenir employées de maison. La plupart viennent par le biais de réseaux de trafic d’êtres humains. Certaines arrivent par des réseaux plus informels, famille ou amis, fonctionnant par le bouche à oreille. Certains viennent également par leurs propres moyens. Sans papiers, ils sont souvent exploités et maltraités, sans pouvoir se défendre. Ce type d’ »esclavage moderne » a été dénoncé par les associations de défense des droits de l’homme au Maroc.

    S’il est impossible de savoir combien de travailleurs se trouvent dans cette situation – puisque leur travail est principalement informel – tout semble indiquer que le marché des bonnes étrangères est robuste. Sur les réseaux sociaux, de multiples annonces relayées par de prétendues « agences » proposent les services de femmes africaines ou asiatiques, alors même que cette « activité d’intermédiaire » est interdite par la loi marocaine.

    Ces « agences » proposent des « catalogues » de femmes disponibles. Les « femmes subsahariennes » sont recommandées pour leur « flexibilité ». L’une de ces entrées se lit comme suit : « Comme elles ne sont pas à la maison, elles sont plus engagées, plus dociles. Elles sont aussi fiables. Et elles parlent bien le français. » Elles sont également présentées comme « moins chères » que les Marocaines et les Asiatiques.

    Pas de visa d’entrée requis
    Pour ces femmes, tout commence par l’attrait d’un bon salaire. En Côte d’Ivoire, Awa était réceptionniste et gagnait 230 euros par mois. Elle se souvient : « Un jour, j’ai rencontré quelqu’un qui m’a dit qu’il pouvait me mettre en contact avec une Marocaine et que cette femme paierait mon billet d’avion, me logerait et me donnerait 450 000 francs CFA par mois [686 euros] pour faire le ménage. » Cela semblait être une aubaine pour Awa, qui avait de nombreux projets en tête, comme celui d’investir dans un « magasin d’onguents » à Abidjan. L’offre était d’autant plus alléchante qu’elle n’avait pas besoin de visa pour entrer au Maroc – les ressortissants ivoiriens et sénégalais en sont exemptés.

    A son arrivée, « c’était le contraire ». Elle poursuit : « On m’a dit que je recevrais 1 300 dirhams par mois [123 euros] et que je ne serais pas payée les premiers mois, le temps de rembourser mon billet d’avion. » Son passeport lui a été retiré – une pratique courante, selon Mamadou Bhoye Diallo, du Collectif des communautés subsahariennes au Maroc (CCSM), pour s’assurer que l’employée ne puisse pas s’enfuir, surtout avant que le coût du voyage ne soit récupéré sur son salaire.

    « La personne peut travailler jusqu’à un an sans rémunération pour rembourser l’employeur ou l’agence », poursuit M. Diallo. « Après un an, elle peut toujours ne rien recevoir si l’agence décide de verser l’argent directement à sa famille dans le pays. »

    Sans papiers ni repères, ils se retrouvent de fait « pris en otage » et « n’ont d’autre choix que de rester à la merci de leurs employeurs », ajoute Patrick Kit Bogmis, de l’Association Lumière Sur l’Emigration au Maroc (ALECMA, Shining a Light on Emigration in Morocco). En 2016, l’ALECMA a publié un rapport accablant sur le travail domestique subsaharien, notant une longue liste de violations des droits de l’homme.

    Il existe un spectre de relations entre employés et employeurs, en fonction de l’attitude de ces derniers : à une extrémité, certains travailleurs bénéficient de certains droits. À l’autre, on trouve une situation qui relève effectivement de l’esclavage, où les patrons se comportent en « maîtres » et emploient « des techniques d’exploitation, le racisme, la violence et toutes sortes d’abus. »

    La première famille pour laquelle Yasmine*, 39 ans, a travaillé à son arrivée à Casablanca, il y a près de trois ans, l’a fait dormir par terre dans la chambre des enfants. Au lieu de repas corrects, on lui donnait des restes. « Toutes les deux semaines, j’étais censée avoir un week-end de congé, mais ce n’est jamais arrivé », raconte cette Ivoirienne, qui était à l’époque prête à tout pour payer l’éducation de ses trois filles au pays.

    Après des travaux ménagers incessants et la garde des trois enfants, dont un nouveau-né, nuit et jour, elle a fini par tomber malade. « Je dormais très peu. J’avais des maux de tête, des vertiges, des douleurs dans le bras. Quand j’ai demandé un peu de repos, l’homme m’a crié dessus. Il m’a insultée. »

    Avec sa deuxième famille, les choses étaient encore pires. « Je faisais le ménage, la cuisine, le nettoyage de la piscine. Je devais aussi jouer avec le chien », poursuit Yasmine. « La femme était toujours sur mon dos – pourquoi es-tu assise ? Tu dois faire ça… Quand les enfants cassaient des objets, ils disaient que c’était ma faute. Le mari ne m’a jamais dit un mot. » Du jour au lendemain, sans raison, ils lui ont ordonné de partir. « Ils ne voulaient pas me rendre mes affaires. J’ai dû tout laisser là-bas. »

    Préférence nationale
    Il existe une loi réglementant le travail domestique au Maroc, qui est entrée en vigueur en 2018 après 10 ans de débat et a été saluée comme un grand pas en avant. Elle stipule qu’un contrat de travail donnant accès à la protection sociale est nécessaire. Pourtant, quatre ans plus tard, cette loi reste très peu appliquée.

    « A peine plus de 5 000 travailleuses ont été déclarées à ce jour, sur une population que nous estimons à 1 million », souligne Nadia Soubate, membre de la Confédération démocratique du travail (CDT), qui a participé à une étude publiée fin 2021 sur l’emploi domestique au Maroc.

    Les domestiques étrangers, qui n’échappent pas à la règle de la « préférence nationale » en vigueur dans le pays, sont encore moins protégés. « Pour les recruter, l’employeur doit prouver qu’ils ont des compétences qui n’existent pas sur le marché du travail marocain. Cette attestation est nécessaire pour obtenir un contrat de travail étranger », explique Camille Denis du Groupe Antiraciste d’Accompagnement et de Défense des Etrangers et Migrants (GADEM). « C’est une démarche extrêmement lourde et coûteuse – 6 000 dirhams (573 euros) – qui doit être effectuée dans les trois mois suivant l’entrée sur le territoire. Très peu d’employeurs s’y engagent. « 

    Une fois ces trois mois passés, « [les femmes] se retrouvent en situation de sans-papiers et elles ne peuvent plus rien faire », explique Franck Iyanga, secrétaire général de l’Organisation démocratique des travailleurs immigrés au Maroc (ODTI) – le seul syndicat représentant ces travailleurs étrangers.

    Il explique : « Il faut un contrat de travail étranger pour avoir un permis de séjour et vice versa. C’est une situation inextricable. [Malgré cela, de nombreuses personnes acceptent de subir cet abus pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille. Ceux qui ont renoncé se retrouvent souvent à travailler comme vendeurs ambulants. »

    A Casablanca, Yasmine a été recrutée il y a quelques mois par des employeurs qui ont tenté de la déclarer pour officialiser son statut. « Mais nous n’avons pas trouvé de solution », déplore-t-elle. « Le fait de ne pas avoir de papiers vous met dans une impasse : vous ne pouvez pas prendre un bail à votre nom, ouvrir un compte bancaire, ni porter plainte s’il arrive quelque chose…. Vous n’avez aucun droit. « 

    Aujourd’hui, Yasmine parvient à envoyer à ses filles plus de la moitié de son salaire chaque mois. Une fois qu’elles seront adultes, elle retournera à Abidjan et dira à qui veut l’entendre de ne pas vivre ce qu’elle a vécu. « C’est trop dur. Il faut avoir un cœur fort. Ce genre de vie manque d’humanité ».

    Par Aurélie Collas (correspondante à Casablanca (Maroc))
    Le Monde, 28 juillet 2022

    #Maroc #Bonnes #Travailleuses_domestiques #Subsahariens


  • Algérie: Cafouillage autour du gel du commerce avec l’Espagne

    Algérie, ABEF, Association professionnelle des banques et établissements financiers d’Algérie, Espagne, Banque d’Algérie,

    Il a fallu un grave cafouillage dans la gestion pratique du gel des opérations commerciales avec l’Espagne pour qu’enfin la Banque d’Algérie intervienne dans le débat.

    Politiquement, l’Algérie prend une décision historique en opposant à l’Espagne des restrictions commerciales , mais techniquement sur le terrain, les acteurs en charge de traduire ces décisions se perdent dans une inqualifiable défaillance . Douanes, banques et ABEF, bloquent devant un simple texte réglementaire.

    Au final, C’est la Banque d’Algérie qui vient ce jour d’apporter un éclairage , voire une issue de sortie de cet amalgame fait de fuites de responsabilités et probablement d’incompétence.

    Bien entendu la banque mère s’impose la réserve de vigueur et ne fait en aucun cas référence à l’épisode espagnol. Pourtant au fond , c’est de cela qu’il s’agit.

    Tout l’esprit de la nouvelle instruction signée ce jeudi par le nouveau gouverneur de la banque d’Algérie tourne autour d’un point clé de la problématique.

    Voilà donc une décision qui va soulager les importateurs spécialisés dans la revente en l’état et mettre fin au cafouillage observé dans la gestion des actes de domiciliation bancaire des opérations de commerce extérieur.

    La banque d’Algérie, seule autorité monétaire officielle de la place vient d’émettre une instruction ce jeudi ( N 02 du 28.07.2022) qui abroge une autre instruction datée de 2017 ( la numéro 05 / 2017 du 22.10.2017) dont les dispositions avaient contraint les importateurs à l’obligation de procéder à la domiciliation de leurs opérations « au minimum 30 jours avant l’expédition des marchandises».

    Cette instruction signée à l’époque , en 2017, par Mohamed Loukal ( ex gouverneur et ex ministre des finances) aujourd’hui en prison, obligeait également les importateurs à constituer auprès de leur banque, une provision qui ne saurait être inférieure à 120% de la valeur de la marchandise.

    Autant de contraintes qui visaient essentiellement les importations des produits destinés à être revendus en l’état. Une situation dénoncée à l’époque en raison de son caractère jugé anti commercial , lourd pour les finances des opérateurs soumis à l’obligation de mobiliser les 120% de fonds en plus du délai d’attente d’un mois.

    Toutes ces mesures sont officiellement abrogées à compter de ce jeudi, comme le précise l’instruction de ce jour qui relève dans ses dispositions la nécessité pour les banques commerciales d’assumer seules les risques en matière de domiciliation des opérations de commerce extérieur. Elle rappelle à la communauté bancaire «…les procédures et gestion internes en matière de domiciliation…et gestion des risques qui relèvent de la responsabilité des banques…».

    Dans une autre disposition du même texte , la banque d’Algérie précise que « pour la domiciliation des opérations du commerce extérieur, il incombe aux banques d’évaluer les risques inhérents tenant compte de la qualité des contreparties commerciales».

    En plus clair, la banque d’Algérie, responsabilise les banques commerciales et les interpelle quant au professionnalisme qu’elles doivent observer dans l’appréciation des risques et l’évaluation de leurs clients au chapitre du commerce extérieur.

    Aujourd’hui ( 5 ans après ) la banque d’Algérie a décidé d’agir en mettant fin à cette incohérence.

    Pourquoi justement aujourd’hui ? Qu’est ce qui a incité la banque des banques, à réagir et quel en a été le déclic ?

    La réponse se trouve dans le lien à établir avec la dernière controverse née du gel des opérations commerciales avec l’Espagne.

    Un dossier qui a curieusement été géré par l’ABEF ( association des banques et établissements financiers ) une entité qui n’a légalement aucune autorité sur le secteur . Statutairement elle ne peut ni réglementer ni donner des instructions aux banques de la place si ce n’est qu’elle a pour rôle de répercuter les directives et autres orientations pouvant émaner d’institutions officielles tels l’autorité monétaire ou les départements ministériels habilités.

    Or au lendemain de la suspension du traité d’amitié et de bon voisinage avec L’Espagne, mesure politique décidée en toute souveraineté par les pouvoirs publics algériens, l’ABEF «instruisait» les banques commerciales de suspendre toutes les domiciliations de commerce extérieur avec l’Espagne. C’est à dire le 9 juin dernier. Sans autres précisions techniques ni mode opératoire.

    S’en suivit alors un véritable cafouillage . Des operateurs algériens avaient leur marchandise déjà embarquée , d’autres étaient en pleine traversée et pour finir, des cas de marchandises provenant d’Espagne étaient déjà dans les ports Algériens.

    Blocage total. La douane refusant d’assumer seule, ces cas, ne pouvait traiter ces dossiers quand bien même ces marchandises étaient arrivées avant la date d’interdiction. Les documents de voyage et d’arrivée,le prouvant.

    Vers la troisième semaine de juillet l’Institution douanière interroge la même ABEF sur l’attitude à entreprendre. Faut il interdire des produits non espagnols provenant d’Espagne ou des produits espagnols provenant de pays autres que l’Espagne ?

    L’Abef tente de dénouer cette situation en adressant une correspondance aux douanes en date du 23 juillet. Elle précise que les marchandises embarquées avant le 9 juin , ne sont pas concernées par la mesure. Et qu’à ce titre les documents de transport (connaissement et autres lettres de transports aériens) faisaient foi.

    Ce qui était censé lever l’équivoque et permettre aux opérateurs de dédouaner leur marchandises.

    Sauf que la réalité technique livrait un autre point de discorde.

    Faut il tenir compte de la date d’embarquement de la marchandise ou plutôt de la date de domiciliation de l’importation laquelle devait être faite au minimum 30 jours avant l’expédition des biens et ce conformément à l’instruction de 2017 que la Banque d’Algérie a abrogée aujourd’hui?

    Ce point concerne notamment les importateurs de produits destinés à la revente en l’état.

    Il est curieux au final de relever l’incompréhensible attitude de l’ABEF et de la Banque d’Algérie dans ce dossier. Car il faut savoir que des opérateurs avaient engagé des payements via leurs banques et voyaient leurs marchandises interdites de sortie.

    Une simple précision aurait permis d’eviter tous ces tracas et la perte de temps et d’argent . Pourquoi n’avoir pas tout simplement instruit les banques et informé les opérateurs qu’à compter de ce fameux 9 juin, aucune opération de domiciliation , ou d’ouverture de lettres de crédit ne serait acceptée?

    A. A

    ABNews, 28/07/2022

    #Algérie #Espagne #Commerce #ABEF

  • Paris a retiré 70 000 titres de séjour à des étrangers

    France, Maroc, Algérie, Tunisie, titres de séjour, casier judiciaire, violences conjugales,

    Abordant le sujet des sans-papiers algériens que la France veut expulser en Algérie, le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a déclaré que le dossier à progressé et que la situation a changé.

    « On progresse avec l’Algérie, la Tunisie et le Maroc. On a 25 % d’expulsions supplémentaires au 1er semestre 2022, dont 50 % de plus dans les trois pays du Maghreb ». « Je pense que c’est un sujet de très bonne collaboration diplomatique et d’information », a-t-il expliqué sur un plateau de BFM TV.

    Dans le même sillage, le ministre français a fait part de sa volonté de supprimer la loi selon laquelle un mineur de moins de 13 ans n’est pas expulsable, expliquant qu’il veut que cette catégorie soit expulsée en cas de « crimes et de délits graves ».

    70000 titres de séjour retirés

    Concernant les titres de séjour, le ministre a, par ailleurs, souligné que le gouvernement avait retiré « 70 000 titres de séjour » à des étrangers auteurs de délits. « Quand on est étranger et qu’on arrive sur le sol national, on respecte les lois de la République ou alors on s’en va, a-t-il lancé. C’est une politique de bon sens. Nous, on juge les étrangers pour ce qu’ils font, pas pour ce qu’ils sont. » Après l’agression de trois policiers à Lyon le 20 juillet dernier, le ministre de l’Intérieur a défendu son bilan sécurité.

    Le ministre défend son bilan

    «Dans ce quartier, depuis 30 ans, il y a un combat entre la police et le désordre public», a déclaré Gérald Darmanin le 26 juillet sur RTL, six jours après l’agression de trois policiers à la Guillotière à Lyon. Suite à un contrôle des forces de l’ordre, ces derniers ont été pris à partie par une bande de jeunes, donnant des coups et lançant des projectiles.Selon le syndicat Alliance, deux et sept jours d’ITT ont été prescrits pour deux d’entre eux. Dans la foulée, un homme de 26 ans, en situation irrégulière avait été arrêté. «Sur mon instruction, il a été placé en rétention et sera expulsé.

    Les délinquants étrangers n’ont pas leur place en France

    Les délinquants étrangers n’ont pas leur place en France», avait alors tweeté le ministre de l’Intérieur. Le suspect a finalement été mis hors de cause puis relâché. «Je ne regrette absolument rien parce que cette personne est multirécidiviste dans le cadre d’autres affaires, a-t-il justifié. Par ailleurs, il est étranger en situation irrégulière, c’est-à-dire qu’il ne devrait pas être sur le territoire national.» Soumis à un ordre d’expulsion depuis plus d’un an, le jeune a été reconduit à la frontière. Une règle que Gérald Darmanin annonce «appliquer de manière systématique». Depuis le premier janvier, 700 opérations de police ont eu lieu dans le quartier de la Guillotière.

    2751 sans papiers expulsés

    Depuis deux ans, 2751 étrangers délinquants ont été expulsés dont 900 pour des violences conjugales, a révélé le ministre. S’il concède que seulement un quart des personnes soumises à des ordres d’expulsion sont réellement reconduites à la frontière, leur nombre a augmenté de 25% au premier semestre 2022 et de 50% pour certains pays du Maghreb et d’Afrique. Enfin, la demande de titre de séjour a été refusée à 72.000 étrangers faute d’un casier judiciaire vide.

    Djalia.dz, 28/07/2022

    #Algérie #Maroc #Tunisie #Maghreb #France #Titres_de_séjour

  • Maroc : Human Rights Watch accable le Makhzen

    Maroc, Human Rights Watch, répression, droits de l’homme,

    Les autorités marocaines emploient tout un manuel de techniques sournoises pour réprimer les défenseurs des droits humains et les réduire au silence, a dénoncé jeudi l’ONG Human Rights Watch (HRW) dans son nouveau rapport, appelant la communauté internationale à condamner ces pratiques et à exiger du Maroc qu’il cesse cette politique.

    « Ces techniques, lorsqu’elles sont employées en combinaison, forment un écosystème de répression visant non seulement à museler les voix critiques, mais aussi à effrayer tous les détracteurs potentiels de l’Etat », a, en outre, dénoncé l’ONG dans son rapport, soulignant que « la communauté internationale devrait ouvrir les yeux, voir la répression pour ce qu’elle est, et exiger qu’elle cesse ».

    Selon le rapport de 143 pages de l’ONG tristement intitulé, « +D’une manière ou d’une autre, ils t’auront+ : Manuel des techniques de répression au Maroc », entre autres techniques auxquelles recourent les services du régime du Makhzen, figurent notamment « des procès inéquitables soldés par de longues peines de prison pour des accusations criminelles sans rapport avec le travail ou les positions politiques des individus ciblés, des campagnes de harcèlement et de diffamation dans des médias alignés sur l’Etat, le ciblage de membres des familles des opposants, mise sous surveillance vidéo et numérique, intimidations physiques et d’agressions ».

    L’ONG a précisé, dans son rapport, qu’elle a documenté pour les besoins de son enquête « la répression multiforme de huit personnes et deux institutions médiatiques, impliquant 12 procès et le ciblage de multiples individus connexes qui ont nécessité des entretiens avec 89 personnes à l’intérieur et à l’extérieur du Maroc, dont des personnes victimes de harcèlement policier ou judiciaire, des membres de leurs familles et des amis proches, des défenseurs des droits humains, des activistes sociaux et politiques, des avocats, des journalistes et des témoins de procès ».

    « Elle a également assisté à 19 audiences de procès de divers opposants à Casablanca et Rabat et examiné des centaines de pages de dossiers judiciaires et d’autres documents officiels, et a attentivement suivi les médias alignés sur l’Etat pendant plus de deux ans », note le rapport.

    Une approche différente pour les opposants connus.

    Rappelant que HRW a documenté des dizaines de condamnations de journalistes et d’activistes pour des accusations liées à leurs positions publiques depuis 1999, le rapport a fait remarquer que « les autorités ont développé une approche différente pour les opposants connus, les poursuivant pour des crimes sans rapport avec leurs positions publiques tels que le blanchiment d’argent, l’espionnage, le viol et les agressions sexuelles, et même la traite d’êtres humains ».

    « Dans les procès examinés, Human Rights Watch a constaté que des opposants, des membres de leurs familles et des personnes qui leur sont associées, avaient été condamnés sur la base soit d’accusations qui violent intrinsèquement les droits humains internationalement reconnus, soit, lorsque les accusations étaient légitimes, sur la base de procédures violant de nombreuses garanties de procès équitables », a noté le rapport.

    Il fait remarquer, à ce sujet, que les autorités marocaines recourent, en sus, de leurs techniques sournoises pour faire souffrir les opposants, à l’invention de problèmes de procédures, à l’instar « de la détention provisoire prolongée sans justification individualisée, le refus des autorités de fournir leurs dossiers judiciaires aux accusés pendant de longues périodes, le refus des tribunaux de laisser la défense interroger ou contre-interroger des témoins-clés, et la condamnation d’accusés emprisonnés en leur absence, parce que la police ne les avait pas présentés au tribunal ».

    « Dans leur quête agressive pour +faire tomber+ des opposants, y compris pour des accusations graves, les autorités ont violé les droits de leurs familles, partenaires et amis, et même ceux des personnes dont les autorités prétendent qu’elles sont leurs victimes », relève le document.

    Selon le rapport, « les techniques documentées par Human Rights Watch violent les obligations internationales du Maroc en matière de droits humains, notamment le droit à la vie privée, le droit à la liberté d’expression et d’association, ainsi que le droit à une procédure régulière et à un procès équitable pour les personnes accusées de crimes ».

    « Ce qui semble à première vue des cas banals d’application de la loi, ou des actes épars de harcèlement et de diffamation médiatique, s’avèrent, lorsqu’on les considère dans leur ensemble, un véritable +manuel+ de techniques visant à écraser toute opposition au Maroc », a conclu Lama Fakih, directrice de HRW pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.

    #Maroc #Human_rights_watch #répression

  • Un grand changements au sein d’Air Algérie

    Algérie, Air Algérie, Yacine Benslimane,

    Yacine Benslimane a pris ses fonctions, le 18 juin, à la tête de la compagnie aérienne Air Algérie

    En effet, le ministre des Transports, Abdallah Moundji, a procédé, samedi 18 juin à Alger, à l’installation de Yacine Benslimane en qualité de président directeur général (PDG) de la compagnie nationale Air Algérie.

    Benslimane a été nommé en remplacement de Amine Debaghine Mesraoua qui assurait l’intérim depuis le 11 janvier 2021.

    Un grand changement au sein de la compagnie aérienne Air Algérie
    Le nouveau PDG d’Air Algérie, Yacine Benslimane, a opéré un grand changement au sein de la compagnie nationale.

    En effet, le directeur des ressource humaines Mohamed Réda a été limogé. Le poste de directeur des ressources humaines sera assuré Abdelkrim Kraimeche par l’intérim.

    Des nouvelles nominations
    Le président directeur général d’Air Algérie a nommé Layaida Abdennour, qui occupé un poste à la direction des opérations au sol, comme son adjoint du directeur.

    Layida Abdenour avait remplacé provisoirement Adel Frik qui a été aussi limogé.

    Il convient de rappeler que la compagnie aérienne Air Algérie a été secouée par des nombreux scandales qui a accéléré me depart de plusieurs têtes suite à la mauvaise gestion.

    Djalia.dz, 28/07/2022

    #Algérie #Air_algérie

  • Algérie. Taux de change du dinar au marché parallèle et officiel

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    Djalia-dz vous fait découvrir le Taux de change du dinar algérien (DZD) face aux devises (euro / dollar) sur le marché parallèle et les cours sur le marché officiel pour ce 29 juillet 2022.

    La monnaie unique européenne a connu connu une baisse par rapport au dollar américain suite à la crise de gaz et la guerre en Ukraine

    Devise sur le marché parallèle
    Le l’euro s’échange contre 208.00 dinars algériens à l’achat et contre 210.00 dinars algériens à la vente. Alors qu’ils échangent le dollar unique contre 203.00 dinars algériens à l’achat et contre 205.00 dinars algériens à la vente.

    Devise sur le marché officiel
    L’euro s’échange contre 148.76 dinars algériens à l’achat et contre 148.83 dinars algériens à la vente.

    Le dollar américain s’achète à 145.61 dinars algériens et se vend à 145.63 dinars algériens

    Les autres monnaies sur le marché parallèle
    La monnaie du Royaume-Uni s’achète à 242.00 dinars algériens et se vend à 245.00 dinars algériens. Tandis que le dollar canadien s’est stabilisé à 150.00 dinars algériens à l’achat et 153.00 dinars algériens à la vente. Le franc suisse a observé une légère hausse sur le marché noir des devises et s’est fixé à 204.00 dinars algériens à l’achat et 207.00 dinars algériens à la vente.

    Source : Djalia.dz, 29/07/2022

    #Algérie #Devises #Euro #Dollar

  • L’ère du pétrole cher est partie pour durer (très) longtemps

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    Emmanuel Macron déroulant le tapis rouge à Mohammed ben Zayed Al Nahyane, président des Émirats arabes unis (EAU), pour discuter énergie; Joe Biden offrant les honneurs à l’autrefois honni prince héritier Mohammed ben Salmane (MBS) lors d’un voyage en Arabie saoudite, dont l’objectif était lui aussi clairement pétrolier…

    Alors que le prix de l’énergie flambe partout dans le monde, notamment aux États-Unis, où l’inflation que le phénomène engendre pour partie pourrait coûter cher aux Démocrates lors des élections de mi-mandat, ou au Sri Lanka, où la pénurie d’essence plonge le pays dans le chaos et la pauvreté, un vent de panique s’installe chez les décideurs et les économistes.

    Le temps de la pandémie, quand une chute de la demande et une production qui n’arrivait plus à trouver ses débouchés avaient fini par faire passer (brièvement) le prix du baril sous la drôle de barre des zéro dollar, semble loin: ainsi que l’explique Bloomberg, l’ère actuelle du pétrole cher est partie pour durer et, le cas échéant, vos pleins d’essence risquent de plomber de plus en plus lourdement votre budget.

    «Le monde n’a jamais connu une telle crise majeure de l’énergie en termes de profondeur et de complexité, a ainsi déclaré Fatih Birol, de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), lors d’un forum le 12 juillet. Nous n’avons peut-être pas encore vu le pire de cette crise, et cela affecte le monde entier.»

    Car à la guerre menée par la Russie en Ukraine et les vastes conséquences énergétiques qu’elle a sur le reste du monde s’ajoute un problème plus fondamental encore.

    Le monde tel qu’il se dessine ces jours-ci n’arrive ainsi plus à produire suffisamment de pétrole pour satisfaire une demande revenue à ses niveaux d’avant la pandémie, et qui devrait croître de 2% en 2023 selon l’AIE.

    Et alors que l’or noir génère à nouveau des «montagnes de cash», ses producteurs n’ont pas grand intérêt à inonder le marché et à faire baisser les prix, notamment les extracteurs américains de shale, ravis de mettre la main sur une telle manne après être passés si près de la banqueroute.

    À fond (dans le mur)
    Pour la plupart, ils ne le peuvent de toute façon pas réellement. Comme le note Bloomberg, des infrastructures vieillissantes et des investissements trop faibles, entre autres, font que les pays de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEC), responsables de la fourniture de 40% du brut mondial, n’arrivent pas à atteindre leurs propres objectifs.

    Le média américain rappelle également qu’il y a quelques semaines, JP Morgan peignait un tableau apocalyptique, qui a certes peu de risques de se réaliser, dans lequel une coupure totale de la production russe d’or noir –actuellement acheté en masse et au rabais par la Chine et l’Inde– mènerait le baril vers un intenable sommet de 380 dollars, contre 106 à l’heure où ces lignes sont écrites.

    Qu’ont donc à offrir les géants du secteur, cette Arabie saoudite et ces Émirats arabes unis, que les leaders occidentaux draguent sans fard ni retenue? Peut-être pas grand-chose pour l’Arabie saoudite, dont le mastodonte d’État Aramco semble déjà proche de sa capacité maximale de production, à en croire Bloomberg.

    Sans doute pas beaucoup plus pour les EAU: on se souvient du «faux off» d’Emmanuel Macron fin juin, lorsqu’il interrompait Joe Biden en marge du G7 pour lui parler d’un appel infructueux à Mohammed ben Zayed Al Nahyane.

    À tout ceci, note Bloomberg, s’ajoute un ultime problème et non des moindres. La capacité mondiale à raffiner le pétrole a largement baissé ces dernières années, notamment du fait de la fermeture de vieilles installations lors de la pandémie.

    Cette pénurie déconnecte de plus en plus le prix du produit fini (essence pour les automobilistes ou kérosène pour un trafic aérien en plein rebond) de celui du baril de brut et risque de coûter très cher un peu partout sur la planète, sur le plan économique comme sur le plan social. Donc, in fine, sur le plan environnemental.

    Par Thomas Burgel

    L’Express, 26/07/2022

    #Pétrole #Gaz #Hydrocarbures #Prix

  • Maroc-Sahara: Le Pentagone enterre la décision de Trump!

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    C’est parce que le Maroc continue à dénier aux Sahraouis le droit à l’autodétermination, à défier la légalité internationale et vu que le Maroc compromet les intérêts américains avec des partenaires stratégiques et exacerbe la tension dans la région, le Pentagone décide de retirer définitivement l’exercice militaire African Lion du Royaume.

    Le Maroc, qui se gargarise d’avoir abrité depuis 18 ans maintenant l’exercice militaire conjoint « African Lion » en défiant le droit international au détriment du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, lorsqu’encore, par sa politique expansionniste aventureuse il met en péril la paix et la sécurité dans toute la région, ne sera entretenir cette illusion désormais. Le Maroc qui a joué sur son rapprochement officiel avec l’état sioniste conclu dans le cadre des Accords d’Abraham sous le parrainage de l’ex-Président américain pour se faire l’étoffe d’une puissance, a, à vrai dire, bâti sa supposée force sur un terrain de sable. Non seulement, les accords de normalisation lui ont porté un sale coup, mais l’actuelle administration américaine continue à abandonner peu à peu l’héritage empoisonné de Trump.

    Pour preuve, la dernière sortie publique du Commandement des Etats-Unis pour l’Afrique qui, interpellé par le Congrès à propos du danger que constitue le régime marocain sur la sécurité dans la région à travers sa politique défiant le droit international, décide de délocaliser l’African Lion sous d’autres cieux africains. Peu importe le pays d’accueil, pourvu qu’il ne sera plus question, à partir de 2023, de s’encombrer d’un partenaire marocain qui compromet sérieusement les intérêts stratégiques américains.
    En effet, lors d’une conférence de presse organisée ce mardi, le général Stephen J. Townsend, Commandant en chef de l’Africom, a fait savoir que le Commandement est en train d’explorer d’autres lieux que le territoire marocain pour organiser les manœuvres militaires African lion. Et la décision de retirer ou pas cet exercice conjoint est irréversible à croire les propos du chef de l’Africom qui affirme texto que « la réponse la plus courte » à cette question « est oui ». « Nous sommes en train de le faire car le Congrès nous a demandé de déplacer ces exercices ou une grande partie des exercices vers d’autres lieux du continent », a déclaré le général Townsend en réponse à une question de savoir si l’Africom lion allait explorer d’autres lieux en Afrique pour organiser ces manœuvres.

    Poursuivant, il a indiqué le nouveau budget de défense américaine pour l’année fiscale 2022, tel qu’il a été adopté par le Congrès, exige que « nous nous penchions sur une diversification des exercices militaires et par diversification, il s’agit d’essayer de déplacer les exercices ou en tout cas certains éléments des exercices dans d’autres lieux du continent ».

    C’est le cas en effet de le dire puisque de nombreux membres du Congrès et des militaires américains avaient exigé du Pentagone de retirer du Maroc les exercices African Lion qui compromettent les intérêts américains avec des partenaires stratégiques, tout en exacerbant la tension dans toute la région du Maghreb.

    Dont acte, le sénateur républicain Jim Inhofe qui, il y a une semaine, a appelé le Bureau Ovale à trouver un autre lieu pour organiser ces exercices que le royaume marocain. Cet influent sénateur dans l’establishment américain met en avant un argument de poids et la taille de la légalité internationale dans le dossier sahraoui. L’« absence de volonté et de sérieux » de Rabat pour résoudre la question du Sahara occidental. « Le Maroc « n’a montré aucune volonté ni fait preuve de sérieux pour résoudre la question du Sahara occidental », a déploré Jim Inhofe dans une intervention publiée sur son compte Twitter, avant d’ajouter : « Les Etats-Unis devraient trouver un emplacement alternatif pour accueillir leur exercice militaire annuel qui se déroule chaque année au Maroc ».
    Farid Guellil

    Le Courrier d’Algérie, 28/07/2022

    #Maroc #Etats_Unis #AFRICOM #African_Lion #Sahara_Occidental

  • L’Algérie commence à exploiter l’Oasis de Figuig

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    Algerie Maroc: L’Algérie a annoncé, en mars 2021, la fermeture des points de passage frontaliers dans la zone d’Arja dans la région de Figuig située dans le district de Beni Oneif dans la Wilayat de Bechar, et a exigé que les agriculteurs marocains quittent les terres algériennes qu’ils exploitaient pour l’agriculture.

    L’Algérie a recouru à cette démarche, en raison de la montée croissante du trafic de drogue au niveau de l’oasis d’Arda.

    Plus d’un an après la récupération des terres algériennes utilisées par les Marocains pour l’agriculture, des sources médiatiques ont révélé que les autorités algériennes s’apprêtaient à y mettre en œuvre des projets prometteurs .

    selon des sources médiatiques, l’Oasis de Laâroudha dans la Wilayat de Bachar va connaître un important mouvement agricole .

    Selon des communiqués officiels, un projet de construction de route sera mis en œuvre pour rompre l’isolement de la zone et faciliter la circulation des véhicules entrant dans l’oasis.

    Le chef du district de Beni Ouanif a révélé qu’une route de plus de 13 km de longueur sera matérialisée, reliant l’oasis à la route nationale n°6, puis à la route nationale n°6.

    Plus de 400 millions de dinars algériens seront pompés pour financer le projet, qui contribuera à améliorer les conditions de vie des populations de la région.

    Il est prévu que le périmètre agricole de l’oasis soit raccordé à l’électricité.

    Les mêmes sources ont révélé que 67 agriculteurs ont récemment bénéficié de zones agricoles dans la même oasis, en attendant que d’autres investisseurs les rejoignent, ce qui fait de la région un paradis agricole qui profite à l’Algérie de ses richesses.

    Il est à noter que l’oasis contenait environ 70 000 palmiers et autres types de plantes et d’arbres, dont se nourrissaient des dizaines de familles marocaines, avant que l’Algérie ne décide de récupérer ses terres.

    Algérie Focus, 27/07/2022

    #Algérie #Maroc #Oasis_El_Ardja #Figuig

  • Mondial du Qatar : abus et exploitation dans les hôtels

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    Une ONG dénonce les abus et l’exploitation du travail dans les hôtels de la Coupe du monde au Qatar

    Les immigrés travaillant dans les hôtels qataris associés à la FIFA pour accueillir les équipes et les supporters pendant la Coupe du monde qui se déroulera entre novembre et décembre souffrent de situations d’abus et d’exploitation, favorisées par la législation du travail du pays, a dénoncé jeudi une ONG.

    L’organisation britannique Equidem, spécialisée dans la défense des droits de l’homme et du travail, a publié un rapport basé sur des entretiens avec 80 travailleurs d’établissements de la région du Golfe Persique, la plupart issus de 13 des 17 groupes hôteliers qui ont des accords de partenariat avec l’organisation de l’événement.

    Parmi les abus dénoncés par ces employés figurent la discrimination salariale sur la base de la nationalité et de l’ethnicité, le non-paiement et les réductions unilatérales de salaire, la surcharge de travail, le harcèlement sexuel des femmes par leurs collègues, la résiliation du contrat sans préavis ou l’absence de mesures sanitaires adéquates.

    Equidem attribue ces situations au « contexte légal et gouvernemental », car « les travailleurs sont privés du droit fondamental de s’associer, et sont soumis à une surveillance et un contrôle intensifs de la part des employeurs, ainsi qu’à la crainte de représailles – y compris l’expulsion sur ordre de l’employeur – pour avoir défendu leurs droits. »

    L’ONG rappelle que, comme dans les autres pays du Golfe Persique, la majorité des travailleurs migrants du Qatar, qui comme ses voisins fait largement appel à la main-d’œuvre étrangère, proviennent de pays africains (comme le Kenya, le Ghana, l’Ouganda ou le Maroc) ou d’Asie du Sud (Inde, Bangladesh, Indonésie, Philippines…).

    Le rapport reconnaît que le Qatar a fait des progrès dans sa législation du travail depuis qu’il a été choisi en 2010 pour accueillir la Coupe du monde de football de cette année, mais l’exhorte à continuer à avancer dans ce processus « vers des normes internationales minimales pour ses deux millions de travailleurs migrants dans les années suivant la Coupe du monde. »

    La responsabilité principale de la mise en œuvre de ces réformes incombe à l’État qatari, mais elle concerne également la FIFA elle-même et les groupes hôteliers, dont la plupart sont des chaînes internationales réputées.

    Los Tiempos, 28/07/2022

    #Qatar #Mondial #Coupe_du_monde #Abus #Exploitations #Discrimination