Mois : juillet 2022

  • Nador-Melilla : Les six questions qui fâchent

    Maroc, Nador, Melilla, Ceuta, migration, AMDH,

    Dans son rapport sur les tragiques événements de Nador-Melilla, l’AMDH pose six questions essentielles sur le déroulement de cette journée du 24 juin. ENASS présente ces éléments pour reconstituer le puzzle de ce drame.

    Dans son analyse de ces événements, la section de Nador de l’AMDH explique ce drame par une succession de décisions qui ont eu un effet sur l’ampleur du drame. Tâchant de présenter une lecture minutieuse des faits, cette association pose des questions à l’opinion publique.

    « Six décisions graves prises par les autorités marocaines ont été derrière cette tragédie avec un bilan très lourd jamais enregistré de cette manière sur toutes les voies de migration sud vers l’Europe », estime Omar Naji, de l’AMDH Nador, lors du point de presse de présentation.

    La principale organisation des droits humains au Maroc présente ces questions/décisions comme suit : la fréquence des attaques depuis avril 2022, le retard d’intervention des autorités le 24 juin, le choix d’encerclement après la tentative, l’usage « excessif » des gaz lacrymogènes, le retard dans les secours et la faible mobilisation des moyens sanitaires sur les lieux du drame.

    – Question #1 : Des attaques quotidiennes
    Pour l’AMDH, le dégel des relations entre le Maroc et l’Espagne sur la coopération migratoire : « Pourquoi les autorités ont tenu à attaquer presque quotidiennement les migrants même lorsqu’ils étaient dans les forêts plus loin à presque 20 km de Nador directement après la normalisation des relations maroco-espagnoles ? », s’interroge l’AMDH dans ce document de 21 pages.

    – Question #2 : Une intervention tardive
    La section de Nador qui suit la gestion des migrations dans la région pendant deux décennies, porte un regard critique sur le travail des autorités, essentiellement réduit à sa dimension sécuritaire. Sur la gestion opérationnelle, l’AMDH pose trois questions précises :

    « Pourquoi les autorités n’ont pas essayé de disperser les migrants avant d’arriver au poste frontalier de Bario Chino, lorsqu’ils étaient en route sur un itinéraire de 6 km depuis la forêt d’Izenoudene vers la frontière ? ». Précisons que sur les images diffusées par les autorités, on voit les migrants marcher depuis la forêt durant plusieurs minutes, sans intervention des forces de l’ordre. « Il est probable que les forces de l’ordre voulaient prendre un avantage sur les migrants en se positionnant en haut de la colline. Mais ceci reste une hypothèse que les autorités doivent justifier et expliciter », précise Naji.

    – Question #3 : L’encerclement à Bario Chino
    Troisième question cruciale : « Pourquoi dès l’arrivée des migrants au poste frontalier, les autorités ont mobilisé presque 2000 agents des différentes forces pour encercler en premier lieu les migrants et ne leur laisser aucune possibilité de battre en retraite et de revenir vers les forêts de Gourougou ? », ajoute l’AMDH.Cet étau dressé de 200 m² a été le théâtre d’images insoutenables de réfugiés jetés sur le sol, sans distinction entre les personnes mourantes ou blessées

    – Question #4 : L’usage intense des gaz lacrymogène
    Quatrième question pour essayer de comprendre le drame est posée par ce document : « Pourquoi tout cet usage excessif de bombes lacrymogènes contre des centaines de migrants encerclés dans un lieu étroit et presque fermé ? », proteste l’AMDH. Plusieurs témoignages recueillis par ENASS confirment l’effet des projectiles tirés du côté marocain et espagnol dans l’étouffement et le mouvement de foule au niveau de la porte Bario Chino. Dans son rapport, le CNDH pointe du doigt l’asphyxie comme « cause du décès » pour donner suite à une « catastrophe de masse » sans pouvoir préciser si ces projectiles avaient amplifié le nombre de décès.

    – Questions #5 et #6 : Secours tardifs et sélectifs
    La cinquième et sixième question interrogent la rapidité et l’efficacité des secours la matinée du 24 juin. « Pourquoi les autorités ont commencé par transporter les morts par les ambulances de la protection civiles, alors que les blessés sont restés des heures à terre sans aucun secours ? », se demande l’AMDH.

    Et d’ajouter une dernière question : « Pourquoi les autorités marocaines, mais aussi espagnoles n’ont mobilisé aucune équipe ni moyens de secours sur place pour secourir des dizaines de migrants qui agonisaient devant les yeux des autorités. Cette situation grave nécessitait des équipes médicales et non pas des centaines de militaires ». L’AMDH précise dans son rapport que 4 ambulances ont été mobilisées à partir de 11h30. Elles ont servi en premier pour transporter les morts et non pas les blessés. Durant cette journée, 20 ambulances ont été mobilisées. Elles ont transporté les blessés jusqu’à 21h du soir. Pour le CNDH, « les soins nécessaires ont été présentés ».

    « Pourquoi tout cet usage excessif de bombes lacrymogènes contre des centaines de migrants encerclés dans un lieu étroit et presque fermé ? ». AMDH Nador.


    Pour l’AMDH, ces décisions « graves et successives prises par les autorités marocaines pendant quelques jours seulement marquant un nouveau tournant dans la façon de pratiquer le rôle de gendarme que joue le Maroc directement après la normalisation des relation maroco-espagnoles et qui expliquent largement ce bilan très lourd en morts, blessés et disparus », conclue cette association qui continue à revendiquer « une enquête indépendante et complète sur ce drame ».

    Enass Media, 23/07/2022

    #Maroc #Melilla #Ceuta #Migration #AMDH_Nador

  • Maroc: La contestation populaire prend de l’ampleur

    Maroc, répression, droits de l’homme, hausse des prix, pénuries, normalisation avec Israël,

    La contestation populaire se durcit et gagne du terrain au Maroc contre la hausse des prix, les pénuries, les atteintes aux libertés, les violations des droits et la normalisation avec l’entité sioniste, engendrant un risque réel d’implosion sociale, sur fond d’appels à faire front commun contre « la corruption et la tyrannie » du Makhzen. Ainsi, et en dépit de l’approche répressive adoptée par le régime marocain pour asseoir son emprise sur la société sous prétexte de l’ »état d’urgence sanitaire », les populations de plusieurs villes du royaume se sont soulevées contre la hausse des prix aggravant leurs souffrances, notamment après l’abandon par l’Etat de la politique de subvention.

    Ces mouvements de protestation sont accompagnés d’une large campagne sur les réseaux sociaux appelant au départ du Premier ministre Aziz Akhannouch, qui a failli à toutes ses responsabilités vis-à-vis du peuple. Plusieurs villes marocaines ont également connu des protestations contre les pénuries d’eau, conséquence notamment de la sécheresse mais aussi de la mauvaise gestion des autorités, ce qui a aggravé la crise économique actuelle dans le pays.

    Une grogne qui s’est étendue aux graves violations des droits fondamentaux, en particulier le droit d’association. Une vingtaine d’organisations marocaines de défense des droits de l’Homme ont récemment organisé une manifestation devant le siège du Parlement, dénonçant le refus des autorités d’autoriser le parti « Nahj democrati » (Voie démocratique) d’organiser son congrès dans un espace public.

    Parallèlement à cela, les manifestations anti-normalisation n’ont pas cessé depuis que le régime marocain a officialisé ses relations avec l’entité sioniste occupante en décembre 2020, contre la volonté du peuple marocain qui exige l’abandon de tous les « accords perfides de normalisation ».

    La semaine dernière, les opposants à la normalisation ont organisé une action de protestation devant le Parlement, dénonçant la visite d’un responsable de l’armée sioniste à Rabat, et la persistance du régime dans sa politique impopulaire.

    Ce que vit le peuple marocain est un « crime à part entière »

    Pour les Marocains, la colère populaire généralisée que connaît le pays menace d’une « implosion sociale ». Le journaliste marocain Abdellatif Hammamouchi a déclaré, à ce propos, que « l’autoritarisme marocain fait face à une forte colère des classes sociales (moyenne et pauvre) qui ont été touchées par la hausse des prix et les effets de la pandémie (Covid-19) ». Le journaliste-militant a souligné que le système politique marocain continue de généraliser « la répression contre l’opposition indépendante, les journalistes et les militants de la société civile afin de juguler la colère de la société et de ses éléments actifs ». Ce qui explique, selon lui, l’absence de la scène de journalistes connus pour leurs écrits critiquant l’autoritarisme et les liens entre l’argent et le pouvoir, tels que Souleiman Raissouni, Omar Radi et Taoufik Bouachrine.

    Hammamouchi a souligné que le pouvoir au Maroc est « étroitement lié aux cercles des commerçants rentiers et des hommes d’affaires exerçant en dehors du cadre de la loi et des règles de la concurrence », citant à titre d’exemple le Premier ministre Aziz Akhannouch, dont la société spécialisée dans la commercialisation des produits pétroliers continue d’accroître ses gains.

    Pour sa part, le vice-président de l’Espace marocain des droits humains, Ali Maghraoui, a pointé « la responsabilité de l’Etat dans la poursuite de la flambée des prix et la violation des droits économiques et sociaux des Marocains ».

    Le juriste a considéré ce que vit le peuple marocain comme un « crime odieux à part entière », dénonçant « la poursuite de politiques économiques ratées et l’adoption de mesures injustes pour la classe populaire ».

    Pour conclure, il a exprimé sa grande surprise face à « la complicité des institutions de l’Etat avec les intérêts des sociétés rentières », en s’interrogeant : « Où est le Parlement ? Où est l’opposition ? Où sont les institutions constitutionnelles, en particulier le Conseil de la concurrence? ».

    APS

    #Maroc #Répression #crise_sociale #prix

  • Algérie : La menace israélienne est réelle

    Algérie, Maroc, Israël, Raphaël Jerusalmy, Aviv Kochavi,

    -Indices d’un plan de déstabilisation contre l’algérie
    -«Il y aura nécessité pour Israël d’agir contre l’Algérie!» a déclaré Raphaël Jerusalmy, ex-officier du Mossad, sur la chaîne pro-israélienne i24

    Mohamed TOUATI

    La normalisation des relations entre le royaume du Maroc et Israël qui a été accompagnée d’accords militaires entre Rabat et Tel-Aviv cachait mal les velléités, d’agression, de déstabilisation qui visent l’Algérie dont les relations diplomatiques avec le Royaume alaouite sont rompues depuis le 24 août 2021. Jusqu’à un passé pas très lointain cela pouvait paraître peu probable.

    Le doute n’est plus permis désormais pour ceux qui pensaient que cela relevait d’une simple vue de l’esprit. De récentes déclarations d’un ex- officier du renseignement israélien attestent que l’Algérie est une cible potentielle de l’État sioniste. «Le Maroc est pour nous [Israël, ndlr] une porte sur l’Afrique où il y a parfois nécessité d’agir», a affirmé l’ancien officier du renseignement israélien Raphaël Jerusalmy sur le plateau de la télévision sioniste i24 émettant à partir de Paris.

    «Les Marocains et les Israéliens ont un ennemi commun, moins direct pour nous, mais c’est quand même l’Algérie, qui est un pays intégriste salafiste, mais aussi dans les pays d’Afrique centrale où les Iraniens opèrent», a ajouté l’ex- officier du Mossad qui était invité à s’exprimer sur la récente visite du chef d’état-major de l’armée israélienne au Maroc et la future implantation de bases militaires israéliennes à nos frontières ouest par la chaîne pro-israélienne qui il faut le souligner multiplie les menaces et les insinuations hostiles envers l’Algérie.

    Il faut rappeler qu’ Israël et le Maroc ont consolidé leur alliance militaire lors d’entretiens tenus le 19 juillet dernier à Rabat entre le chef de l’armée israélienne Aviv Kochavi et de hauts responsables marocains, dans le cadre d’une coopération grandissante entre les deux États.

    Arrivé la veille au Maroc, le général Kochavi avait été reçu par Abdellatif Loudiyi, ministre délégué chargé de la Défense, pour la première visite officielle d’un chef d’état-major d’Israël dans le royaume chérifien, avait indiqué l’armée de l’État sioniste dans un communiqué. Un accord dont l’objectif a été dévoilé par l’ancien officier du renseignement de l’entité sioniste.

    «Les Marocains ne vont certainement pas nous aider à attaquer l’Iran mais, par contre, avec eux, on peut menacer les intérêts iraniens en Afrique», a déclaré, en signalant au passage que le Makhzen «va acquérir pas mal d’armement auprès des industries militaires israéliennes», a déclaré Raphaël Jerusalmy. L’intervention de l’ex- officier du Mossad, il faut le noter, s’inscrivait dans le cadre d’une émission spéciale consacrée à la visite du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale établie à l’étranger, Ramtane Lamamra, à Damas, où, le chef de la diplomatie algérienne oeuvre à réintégrer la Syrie au sein de la Ligue arabe lors du Sommet qui se tiendra en novembre prochain à Alger. Un événement qui coïncidera avec la célébration du 68e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale.

    «L’Algérie n’a pas caché son soutien au gouvernement syrien depuis le début (de la guerre civile dans ce pays, ndlr), décrivant ce qu’il s’est passé en 2011 comme étant une entreprise terroriste, au point qu’elle a reçu des menaces de pays arabes et européens qui l’ont avertie que son tour allait venir», a commenté la chaîne franco-israélienne, évoquant des rapports imaginaires selon lesquels «des groupes algériens ont pris part aux combats [en Syrie] aux côtés des forces syriennes et russes». De fausses accusations qui en disent long sur le complot ourdi israélo-marocain qui cible l’Algérie. L’analyse à ce propos du chef de la diplomatie algérienne soulignant que «l’histoire avait montré que le royaume du Maroc n’a jamais cessé de mener des actions hostiles à l’encontre de l’Algérie», est édifiante.

    Ramtane Lamamra, bête noire du régime marocain et qui le connaît comme sa poche ne pouvait mieux dire. Le Maroc n’a, en effet, pas renoncé à ses intentions belliqueuses. Il a trouvé en l’État sioniste un acolyte qui nourrit autant de haine que lui contre l’Algérie.

    L’Expression, 27/07/2022

    #Algérie #Israël #Maroc #Aviv_Kochavi #Raphaël_Jerusalmy

  • La visite d’Aviv Kochavi au Maroc vue par un expert espagnol

    Maroc, Israël, Aviv Kochavi, Algérie, Palestine, Sahara Occidental, Front Polisario,

    Dans une première historique, le chef de l’armée israélienne, le général Aviv Kochavi, est arrivé le 18 juillet au Maroc, pour une visite officielle. Il était accompagné du commandant de la coopération internationale de l’armée, le général Effie Defrin, et le chef de la division de recherche et du renseignement, le général Amit Saar.

    Le 19 juillet, il a été reçu par le ministre marocain de la Défense, le général Abdellatif Loudiyi. Il a ensuite rencontré son homologue marocain, le général Belkhir El Farouk et le chef du renseignement militaire, Brahim Hassani.

    L’état-major marocain a indiqué dans une note que Rabat avait exprimé «son intérêt à monter conjointement des projets industriels de défense au Maroc». Sur le plan militaire, «cette visite a permis d’examiner les opportunités de développer davantage les axes de la coopération portant principalement sur la formation, le transfert de technologies ainsi que sur le partage d’expériences et d’expertises», ajoute-t-elle.

    Analyse de Carlos Ruiz Miguel, Professeur en droit constitutionnel et directeur du centre d’études sur le Sahara Occidental de l’Université de Saint-Jacques-de-Compostelle, à Madrid.

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=w4VOUen8j0E&w=560&h=315]

    #Maroc #Israël #Aviv_Kochavi #Palestine #Algérie #Sahara_Occidental

  • La Révolution algérienne a donné au monde une leçon de moralité

    Algérie, guerre de libération, Guerre d’Algérie, France, colonisation, Afrique,

    Chikhi : la Révolution algérienne « a donné au monde une leçon de moralité et dans la pensée révolutionnaire de libération »

    Le rôle actif de l’Algérie dans le soutien aux mouvements de libération et de décolonisation en Afrique et dans le monde a été mis en avant lors d’une conférence organisée, mardi, au siège des Archives nationales à Alger.

    A ce propos, le Conseiller du président de la République chargé des Archives et de la Mémoire nationale et Directeur général des archives nationales, Abdelmadjid Chikhi, a indiqué que « pour les mouvements de libération en Afrique, l’Algérie est devenue, à une certaine époque, après le recouvrement de la souveraineté nationale, l’une des citadelles des hommes libres, des révolutionnaires et des militants africains pour la liberté et l’affranchissement des chaînes du colonialisme ».

    Juste après son indépendance, l’Algérie « a joué un rôle important et pionnier, à travers sa solidarité avec les mouvements de libération dans le monde, devenant ainsi la Mecque des révolutionnaires africains qui ont décidé de marcher sur ses traces pour libérer leurs pays », a affirmé M. Chikhi lors de cette conférence à laquelle ont assisté le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane et un nombre de représentants du corps diplomatique.

    Insistant sur le fait que la position de l’Algérie vis-à-vis des causes de libération dans le monde « n’était dès le début que l’expression de sa fidélité à ses principes immuables et non pour être au service d’une quelconque partie ». M. Chikhi a relevé que cette position « est celle de tous les Algériens sans aucune hésitation, partant du principe que ce qui est pris par la force ne peut être repris que par la force ».

    Le même responsable a souligné que la Révolution algérienne « a donné au monde entier une leçon de moralité et dans la pensée révolutionnaire de libération, ce qui lui a valu d’être qualifiée d’unique en son genre ».

    A cette occasion, un documentaire a été projeté retraçant des faits historiques sur le rôle de l’Algérie dans le soutien et l’accompagnement des mouvements de libération dans les pays africains pour arracher leur indépendance, outre l’aide matérielle, morale et diplomatique apportée à ces pays.

    De son côté, le Moudjahid Mohamed Tahar Abdeslam a apporté son témoignage sur le rôle de l’Algérie et de sa diplomatie après l’indépendance dans le soutien aux mouvements de libération en Afrique, en accueillant notamment leurs révolutionnaires dont Nelson Mandela, Desmond Tutu, Joshua Nkomo, Robert Mugabe et Samora Machel.

    Lors de cette conférence, qui s’inscrit dans le cadre des festivités célébrant le soixantième anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale, le siège des Archives nationales a abrité une exposition de photos et de documents, qui met en avant le rôle de l’Algérie et de sa diplomatie au service des causes justes dans le monde.

    L’Evénement, 26/07/2022

    #Algérie #Afrique #Colonisation #Guerre_de_libération

  • L’ONU reconnaît les « dysfonctionnements » dans l’armée malienne

    Mali, ONU, MINUSMA, Côte d’Ivoire, armée malienne, FAMA,

    La mission de maintien de la paix de l’ONU au Mali a reconnu qu’il y avait des « dysfonctionnements » qui ont précédé une querelle avec les autorités maliennes déclenchée par l’arrivée des troupes ivoiriennes à l’aéroport de Bamako ce mois-ci. Le gouvernement malien dirigé par l’armée affirme que 49 soldats ivoiriens ont été arrêtés après avoir atterri sur un vol spécial le 10 juillet sans pièces justificatives et les a qualifiés de « mercenaires ». Mais la Côte d’Ivoire affirme qu’ils ont été envoyés pour fournir des fonctions de renfort de routine au contingent ivoirien de l’opération de maintien de la paix de la MINUSMA, et demande leur libération.

    Invitée par le gouvernement à s’expliquer sur la situation, la MINUSMA a déclaré dans une réponse vue par l’AFP « qu’il semble que certaines mesures n’aient pas été prises ». « La Mission essaie de comprendre comment ces dysfonctionnements ont pu se produire afin d’éviter qu’ils ne se reproduisent à l’avenir », a-t-elle déclaré.

    Le message adressé au ministère malien des Affaires étrangères, connu sous le nom de note verbale, a été confirmé lundi par les autorités maliennes comme étant authentique. Il n’y a pas eu de réponse immédiate de la MINUSMA à une demande de commentaire.

    La dispute se déroule sur fond de problèmes au Mali, l’un des pays les plus pauvres et les plus instables d’Afrique.

    Daily Times, 26/07/2022

    #Mali #ONU #MINUSMA #Côte_d_Ivoire #Armée_malienne

  • L’Afrique, un continent dépossédé

    Afrique, colonisation, Occident, Europe, spoliation, culture,

    Par Abdelkader Guérine
    La colonisation de l’Afrique par les Européens n’est pas seulement un évincement spatio-temporel, la dépossession dépasse de loin la spoliation des richesses matérielles et le retardement frustrant du développement du continent, par rapport à l’avancée civilisationnelle enregistrée dans les autres parties du monde. En effet, au de-là de l’agression physique, de l’usurpation des biens et de l’asservissement des populations africaines, les colonisateurs ont aussi dépouillé ces dernières de leur culture et de leurs valeurs d’origine.

    L’Afrique a toujours été convoitée par les puissances occidentales modernes à cause de la facilité de l’incursion et de l’aisance de l’occupation des lieux. L’influence militaire et l’efficacité économique des Européens leur ont permis une accession facile au continent dès le début du 19ème siècle. Il faut, toutefois, noter que la pénétration des Européens en Afrique commence d’une manière appliquée à partir de la fin du Moyen Age, à travers l’entreprise de la traite négrière. Mais, l’empiétement du sol n’a pris une envergure coloniale que quelques siècles plus tard.

    Il est aussi à rappeler que le nom «Afrique» dérive du terme Latin «Africa» qui consistait l’ensemble des terres côtières du Maghreb investies par les Romains, avant que cette invasion européenne ne soit interrompue, aussi bien par la résistance des royaumes autochtones que par la conquête musulmane de cette partie du continent.

    L’exploration de l’Afrique commence donc avec l’installation de comptoirs maritimes pour le commerce et le trafic d’esclaves. La pénétration et l’occupation des terres intérieures par le moyen de la force est allée en s’intensifiant à travers les siècles. Ce sont d’abord les Portugais qui ont inauguré cette escalade d’appropriation de l’Afrique par les «Blancs». Les Espagnols, les Anglais et les Français ont tour à tour confirmé leur mainmise sur des régions du littoral sud de la Méditerranée. La formalisation du partage de l’Afrique par les puissances européennes devient un mouvement de colonisation officiel à partir de la Conférence de Berlin en 1884. En plus des colonisateurs pionniers, les Allemands, les Belges, les Hollandais et les Italiens se joignent tardivement à cette rencontre dont le but est de déterminer les grandes lignes de la division territoriale du continent africain.

    Le dépècement de l’Afrique par les Européens a des raisons purement économiques. A une certaine époque, l’Europe vivait une crise sociale aigue et une dépression financière causée par les exigences de l’impulsion industrielle. L’Afrique était alors non seulement un gisement vierge riche en matières premières, une pépinière de ressources naturelles abondantes et une vivier de main-d’œuvre bon marché et bonne qualité, mais elle était également un marché vide à investir avec toutes sortes de produits de fabrication européenne. Les historiens qui se penchent sur la cause africaine remarquent que les empires Européens ont été sauvés par leurs colonies, l’Afrique en particulier.

    En effet, l’Afrique a énormément contribué à l’épanouissement économique de l’Europe moderne, pour ne pas dire à la rénovation et au redressement du Vieux continent. L’Afrique recèle les réserves minérales les plus importantes de la planète. Ses capacités extractives en or, en platine, en chrome, en diamant ou en uranium font d’elle un véritable trésor que les Européens n’ont pas hésité à accaparer. Sa prospérité en bois, en cobalt, en cuivre, en phosphate ou en charbon en fait un gisement intarissable de matières premières dont la demande s’accroît de plus en plus dans les usines européennes. Plus tard, la découverte des énergies des hydrocarbures en Afrique, lesquels vont accélérer la dynamique progrès technologique contemporain, est un fait qui a accentué l’appétence colonialiste. En plus, la position géographique centrale de l’Afrique dans le monde ouvre des portes sur plusieurs mers et océans. Son climat tropical humide facilite l’exploitation des larges espaces fertiles pour l’agriculture. Ses forêts denses, sa faune diversifiée, ses grandes rivières et ses déserts font de l’Afrique un continent hospitalier qui attire les voyageurs en quête d’aventure et les chercheurs et explorateurs de tous bords.

    Pour ces raisons et pour d’autres, les Européens ont planifié le partage de l’Afrique comme s’il s’agissait d’une terre sans propriétaires. Chaque pays colonisateur prit sa part de ce continent sans défense. Toute l’Afrique est devenue une terre colonisée à un moment de l’histoire. Les nouveaux locataires disent tous, pour justifier leur invasion, qu’ils ont découvert un pays sans Etats avec des peuples vivant de manière primitive qu’il fallait instruire et civiliser. Or, ces peuples qui évoluaient dans une organisation sociale traditionnelle étaient gouvernés par des chefs dans des empires vastes et sans limites déterminées, les plus importants étaient le royaume du Ghana, celui de Songhaï et celui du Mali. D’autres petits Etats formaient la composantes tribales et ethnique des populations africaines : les Zoulous en Afrique du sud, le Kongo, le Mossi en Afrique centrale, le Dahomey à l’est, et bien sur l’Afrique du nord qu’on nomme l’Afrique berbère, romaine ou arabe.

    Les campagnes d’expansion militaire européennes étaient toujours accompagnées d’expéditions administratives, religieuses et humanitaires afin de couvrir la colonisation par des actions prenant un aspect humanitaire et civilisateur. Les tentatives de résistance exprimées par les Africains pour répondre à l’envahissement des Européens de leur sol étaient toujours contrées avec violence, ce qui donne progressivement naissance au régime impérialiste moderne. Une nouvelle cartographie de l’Afrique prend forme sous la gouvernance des Européens. De nombreux pays sont nés, des frontières sont dessinées, des structures sociales en fonction depuis des siècles sont disloquées, des peuples sont séparés et des dispositifs administratifs sont mis en place pour régir les affaires des nouveaux occupants d’un côté, et pour contrôler l’évolution des indigènes de l’autre.

    Cependant, pour assurer une domination parfaite du continent, il fallait aux envahisseurs, en plus de l’occupation totale du sol, la conquête de l’esprit des populations. Le programme du modelage de l’entité morale africaine comportait l’activisme spirituel des religieux, l’action éducative des académiciens et la mouvance culturelle des intellectuels. Chaque patelin conquis était d’abord inauguré par une caserne militaire, puis par un bureau d’administration, une église, un hôpital et une classe d’école.

    Environ 2 000 langues et dialectes sont recensés en Afrique, mais les africains devront apprendre la langue du nouveau maître afin d’établir un champ de communication convenable pour la transmission des nouvelles formes de penser. C’est avec la langue du dominateur que les enfants devront apprendre les sciences humaines, la médecine, les mathématiques ou la philosophie. C’est avec cette même langue qu’ils vont s’abreuver d’histoire, celle de «l’homme blanc», afin de façonner des générations futures à la mesures des ambitions des étrangers avec lesquels ils seront des partenaires et non des ennemis. Ils connaîtront mieux l’Europe, son âme et sa géographie, sa politique et son économie, que les repères de leur propre société. C’est avec la langue de l’occupant qu’ils se définiront une nouvelle identité.

    De leur côté, les expéditions religieuses ont un rôle déterminant dans l’inoculation des principes spirituels à la population africaine pour la majeur partie de conviction païenne, bien que certaines parties du continent soient déjà de croyance musulmane, chrétienne ou juive. L’objectif de cette opération d’évangélisation tardive est de soumettre ces peuples aux règles fondamentales de leurs nouvelles républiques et de les impliquer dans les mêmes idéaux que ceux magnifiés par leurs nouveaux gouverneurs.

    Comme l’école, l’église sert aussi à la formation mentale de l’individu africain. Ce dernier sera obligé de se comporter comme un européen, de s’habiller comme lui, d’imiter ses modes et ses habitudes culinaires, d’adopter l’architecture de son habitat et l’organisation de sa famille, de s’inspirer de ses arts et de réagir comme lui dans les moindres détails de son quotidien. Désormais, la conception de la personne africaine est une création européenne. Ses connaissances et ses œuvres sont le résultat de l’effort fourni par les Européens qui sont des dominateurs et des formateurs à la fois.

    Fascinés par les attraits superflus de la nouvelle civilisation, les sujets africains auront à oublier leur ancien caractère. Ils auront honte de leurs coutumes, ils détesteront leur mode de vie antérieur et renieront leur patrimoine ancestral. Les plus hardis auront à migrer en métropole pour vivre d’une façon authentique leur nouvelle existence d’africains occidentalisés. Ils auront à prouver leur domestication civilisatrice réussie en obéissant bien et en travaillant mieux, tout en oubliant leur originalité réelle et leur principes premiers.

    En conclusion, le colonialisme n’est pas seulement le débarquement des armées européennes en Afrique pour l’exploitation des biens abondants de ce continent, c’est aussi le lavage systématique des cerveaux des africains pour solliciter leur adhésion à ses stratégies expansionnistes.

    En outre, ce formatage identitaire et culturel de cette partie du globe est observé comme une atteinte à la morale humaine et une destruction du patrimoine de l’humanité entière. Le résultat est là : même après la disparition du colonialisme du sol africain, le spectre de la soumission aux Européens est toujours présent dans les mentalités. La cicatrice de la lésion psychique est plus durable que le dommage matériel.

    Le colonialisme perdure en Afrique à travers des stratégies économiques et culturelles qui font que les Etats africains, même autonomes, dépendent toujours de la suprématie des Occidentaux. L’envahissement prend d’autres formes, celles du néo-colonialisme, de la domination à distance garantie par une «self-gouvernance» toujours au service de l’agenda colonial. L’élément africain garde profondément le complexe inférieur du sujet colonisé. Les produits importés de l’Occident sont toujours les meilleurs. Les Africains qui réussissent un projet de vie sont souvent ceux qui s’établissent dans un pays développé. Les autres sont simplement des migrants potentiels qui n’ont pas encore rejoint les terres de l’ancien colonisateur.

    M. G.
    *Ecrivain

    Le Chélif

    #Afrique #Occident #Colonisation

  • Burkina Faso: Compaoré « demande pardon » à la famille de Sankara

    Burkina Faso, Thomas Sankara, Blaise Compaoré,

    L’ancien président burkinabè Blaise Compaoré, condamné par contumace à perpétuité pour l’assassinat en 1987 de son prédécesseur Thomas Sankara, a « demandé pardon », à la famille de ce dernier mardi, dans un message à ses compatriotes.

    « Je demande pardon au peuple burkinabè pour tous les actes que j’ai pu commettre durant mon magistère et plus particulièrement à la famille de mon frère et ami Thomas Sankara », indique ce message lu par le porte-parole du gouvernement burkinabè Lionel Bilgo.

    « J’assume et déplore du fond du cœur, toutes les souffrances et les drames vécus par toutes les victimes durant mes mandats à la tête du pays et demande à leurs familles de m’accorder leur pardon », poursuit l’ancien chef de l’État.

    Blaise Compaoré, 71 ans, était arrivé au pouvoir en 1987 à la faveur d’un putsch qui avait coûté la vie au président d’alors, Thomas Sankara. En avril, il a été condamné par contumace à la prison à perpétuité pour son rôle dans cet assassinat.

    Renversé par la rue en 2014, Blaise Compaoré vit depuis en Côte d’Ivoire, mais il a pu faire un bref retour de quelques jours dans son pays, début juillet, sans être arrêté. Il était invité par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, actuel président de transition arrivé au pouvoir lors d’un coup d’État en janvier, dans le but de « sceller la réconciliation nationale » face aux attaques jihadistes qui endeuillent le pays.

    Après avoir rencontré le nouvel homme fort du pays, il était apparu amaigri à ses côtés. Exprimant « sa profonde reconnaissance » aux autorités de transition il a appelé dans son message les Burkinabè « à une union sacrée, à la tolérance, à la retenue, mais surtout au pardon pour que prévale l’intérêt supérieur de la Nation ».

    Sa visite en juillet avait suscité une pluie de critiques au sein de la classe politique et de la société civile qui estimaient que la réconciliation ne devait pas être synonyme d’impunité.

    Euronews, 26/07/2022

    #Burkina_Faso #Thomas_Sankara #Blaise_Compaoré

  • Huit migrants noyés au large du Maroc

    Maroc, migration, Tarfaya, Iles Canaries, migrants africains, Espagne,

    Les autorités marocaines affirment avoir récupéré les corps de huit migrants noyés en tentant de rejoindre les îles Canaries.

    Les corps de huit migrants ont été récupérés par les autorités marocaines le 25 juillet, rapportent diverses agences de presse, dont Reuters, l’Agence France Presse (AFP) et l’agence de presse d’État marocaine MAP .

    Les migrants se seraient noyés après que leur bateau se soit échoué au large des côtes du sud du Maroc, dans la province de Tarfaya. Les autorités pensent que le groupe se dirigeait vers les îles espagnoles des Canaries, l’archipel de l’océan Atlantique, à un peu plus de 100 kilomètres au large des côtes marocaines.

    Les corps des huit personnes ont été emmenés à la morgue d’un hôpital local à Laâyoune, la principale ville du Sahara occidental, selon le journal français Le Figaro.

    18 migrants interpellés pour interrogatoire
    Dix-huit autres migrants, qui seraient originaires d’Afrique subsaharienne, ont été arrêtés par les autorités après des raids dans la zone proche du naufrage du navire. Il n’était pas immédiatement clair si les 18 étaient également à bord du bateau. Cependant, l’AFP a rapporté qu’ils avaient survécu au naufrage et avaient été « détenus pour interrogatoire ».

    Selon Le Figaro, « une enquête a été ouverte pour déterminer qui est à l’origine de cette opération d’immigration clandestine », le journal citant les mêmes sources marocaines anonymes de Tarfaya.

    Le Maroc un point de transit clé

    Alors que le conflit et les rapports de mauvais traitements infligés aux migrants en Libye s’aggravent, il semble que de plus en plus de migrants se tournent vers ses voisins, le Maroc, la Tunisie et l’Algérie comme nouveaux pays de transit vers l’Europe.

    Certains migrants tentent de pénétrer dans les enclaves espagnoles du continent africain, Melilla et Ceuta, directement depuis le territoire marocain, d’autres tentent de traverser la Méditerranée depuis la côte nord du Maroc, vers l’Espagne.

    Mais alors que les patrouilles le long de ces frontières se sont intensifiées, de nombreux migrants se tournent vers la côte ouest du Maroc et le Sahara occidental dans l’espoir d’embarquer sur des bateaux traversant l’Atlantique en direction des îles espagnoles des Canaries.

    Décès en 2022

    En juin, entre 23 et 37 migrants seraient morts en tentant d’escalader la barrière frontalière vers Melilla. L’organisation caritative espagnole Caminando Fronteras (Walking Borders) a estimé que près de 1 000 migrants sont morts ou ont été portés disparus en mer sur diverses routes vers l’Espagne au cours des six premiers mois de 2022 seulement.

    Le projet Missing Migrants de l’agence des Nations Unies pour les migrations évalue les chiffres à environ 312 au cours des six premiers mois de 2022 sur la route des îles Canaries, et environ 18 décès pour diverses raisons enregistrés autour des côtes de l’Afrique du Nord au cours de la même période.

    Cependant, l’OIM indique également que le nombre réel de décès peut être beaucoup plus élevé car de nombreuses personnes ne préviennent pas leurs amis ou leurs proches lorsqu’elles sont sur le point d’embarquer pour une traversée.

    De plus, de nombreux décès surviennent également avant même que les migrants n’atteignent les côtes. Par exemple, dans le désert du Sahara au Niger et au Mali, plusieurs groupes de migrants ont été récemment abandonnés par des passeurs et retrouvés morts après avoir été exposés à des températures pouvant dépasser 40 degrés dans la journée, avec peu ou pas d’eau ou de nourriture à conserver. ils vont.

    Avec AFP, Reuters

    Info Migrants, 26/07/2022

    #Maroc #Migration #Iles_Canaries #Sub_sahariens

  • Le gaz algérien courtisé par l’Europe

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    Le pays, vu comme stable et déjà doté de gazoducs vers l’Europe, voit défiler les dirigeants européens en quête de sources de gaz nouvelles. Mais l’augmentation des exportations est limitée par la forte consommation intérieure.

    Depuis le début de la guerre en Ukraine et les menaces qui planent sur les livraisons de gaz russe, l’Europe se tourne vers d’autres pays producteurs d’énergie pour sécuriser ses approvisionnements. Avec la visite du chancelier allemand Scholz en février, celles du président du Conseil des ministres italien Mario Draghi en avril puis en juillet et celle annoncée prochainement d’Emmanuel Macron, Alger est devenue le centre de toutes les convoitises.

    Le 19 juillet, un contrat pétrolier et gazier de quatre milliards de dollars sur vingt-cinq ans était signé entre la société nationale algérienne Sonatrach, le français Total Energie, l’italien l’ENI et l’américain Continental Petroleum. Cet accord porte sur le périmètre de 102 395 kilomètres carrés des blocs 404 et 208 de l’exploitation de Berkine, au sud-est de l’Algérie. Lors de la conférence de presse qui a suivi la ratification de ce contrat crucial pour l’avenir énergétique de l’Europe, Toufik Hakkar, PDG de Sonatrach, la société nationale algérienne des hydrocarbures, a annoncé que d’autres contrats pourraient être conclus avant la fin 2022.

    Bloqué depuis près de vingt ans par les prix attractifs du gaz russe et une législation nationale rigide compliquant les investissements étrangers, le secteur de l’énergie algérien semble…

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    #Algérie #Gaz #Union_Européenne #UE #Russie