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Les terres rares, sont l’objet de convoitises dans le monde, car elles sont nécessaires et indispensables à plusieurs industries de pointe. L’Algérie, particulièrement son Sud (Sahara), abriterait 20% des terres rares de la planète. C’est ce qu’a rapporté le journal français l’Opinion, citant des chercheurs.
Dans son édition du 30 août écoulé, le journal français a souligné l’intérêt de la France au métaux rares de l’Algérie. Il a été d’ailleurs évoqué dans la Déclaration d’Alger pour un partenariat renouvelé entre l’Algérie la France, signée par le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et son homologue français, Emmanuel Macron, qui a effectué une visite de trois jours (25-26-27 août) en Algérie.
L’Algérie et la France « entendent favoriser une relance de leurs échanges économiques et encourager le développement des partenariats entre leurs entreprises ainsi que la recherche pour l’innovation. Ces efforts porteront en priorité sur les secteurs d’avenir : le numérique, les énergies renouvelables, les métaux rares, la santé, l’agriculture et le tourisme », lit-on dans le volet relatif à l’économie de la Déclaration.
Selon l’Opinion, le sujet a été également abordé tout récemment entre le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, et le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire, qui faisait partie de la délégation d’Emmanuel Macron. Le dossier des terres rares a été également évoqué en juillet dernier par M. Arkab et Arnaud Montebourg, ancien ministre de l’Economie et actuel président de l’association France.
Un membre de la délégation française ayant accompagné Emmanuel Macron et cité par l’Opinion, a indiqué : « Nos partenaires algériens sont demandeurs de propositions françaises en matière minière ». Chose qu’a confirmée le directeur général du Medef, Philippe Gautier, qui a indiqué : « Les groupes français s’intéressent aux métaux rares en Algérie.
Le média français a rappelé que le Président Tebboune a demandé d’établir une une cartographie des gisements de terres rares en vue de leur exploitation.
Lors d’un Conseil des ministres, tenu juillet 2020, le chef de l’Etat avait indiqué avoir donné des instructions au ministère de l’industrie et des mines afin de préparer des cahiers de charges pour l’exploitation de terres rares dans le pays.
« Nos réserves en terres rares sont importantes et nous sommes classés deuxième ou troisième dans les réserves mondiales », avait-t-il ajouté.
Fin juillet dernier, il convient de le souligner, il y a eu le lancement des travaux d’exploitation du gisement de fer de Gara Djebilet, dans la wilaya de Tindouf, au Sud Ouest de l’Algérie.
L’industriel Philippe Varin, cité par l’Opinion, a expliqué que l’industrie des terres rares est actuellement dominée par la Chine. Cette dernier, a-t-il précisé, a pris, par exemple, 40% du contrôle des chaînes de valeurs pour les métaux nécessaires à la fabrication de batteries, en Afrique et ailleurs.
Selon l’Opinion, la France et l’Europe devront importer à l’horizon 2030 entre 70 et 80% de leurs besoins en « métaux de la transition », c’est-à-dire le nickel, le cobalt, le lithium, l’aluminium, le manganèse, le cuivre et les terres rares, dont ne peuvent se passer les industries de pointe dans l’aéronautique, l’automobile, la défense, les télécommunications et les industries spatiales.
Algérie Eco, 01/09/2022
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