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Si nul n’ignore que depuis quelques mois, les relations diplomatiques entre l’Algérie et l’Espagne sont animées par de vives tensions au point de se répercuter sur la sphère commerciale, il se trouve que le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a évoqué «l’existence de contacts et de concertations pour réorienter les relations avec l’Algérie».
En effet, celui qui caresse le rêve de se déplacer en Algérie, probablement inspiré par le franc succès de la visite du Président français, Emmanuel Macron, a réitéré sur les ondes de Radio Espagnole Radio Cadena SER, l’engagement de son pays à réformer les relations avec l’Algérie et à surmonter la crise dans laquelle Madrid est plongée depuis des mois. «J’ai toujours soutenu que l’Espagne pouvait avoir d’excellentes relations avec les pays voisins comme le Maroc et l’Algérie, et nous travaillons à réorienter les relations», a-t-il déclaré.
Il est vrai que, conscient que la brouille avec l’Algérie a mis l’Espagne dans une position peu enviable, le premier ministre espagnol, n’a eu de cesse de faire du pied aux autorités algériennes dans le but de réchauffer les relations diplomatiques entre les deux pays.
Plus concrètement, Pedro Sanchez, pour la deuxième fois en une semaine, renouvelle les efforts de son gouvernement pour renouer avec la partie algérienne, qui a retiré son ambassadeur de Madrid il y a des mois, suspendu l’accord d’amitié et de bon voisinage avec l’Espagne et stoppé le mouvement d’exportation et d’importation vers et depuis l’Espagne.
D’ailleurs, se trouvant en Allemagne mardi dernier, Pedro Sanchez a émis le vœu de se rendre à tout moment en Algérie, mais il n’avait pas encore reçu de réponse de l’Algérie, et Sanchez n’a pas précisé dans son discours les contacts et les consultations visant à réorienter les relations avec l’Algérie et à contourner la crise diplomatique. Alger n’a pas donné suite aux agitations du Premier ministre espagnol et ne le fera, probablement pas de sitôt.
Ce qui est certain, c’est que, sur fond de chaos énergétique en Europe, les craintes de l’Espagne concernant l’approvisionnement en gaz se multiplient, en particulier avec l’arrivée de l’hiver et l’absence de nouveaux contrats avec l’Algérie. D’ailleurs, c’est la raison qui pousse Madrid à faire les yeux doux à Alger dans l’espoir de renouer les relations.
Maghreb Info, 04/09/2022
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