Maroc Confidentiel

Maroc: Note confidentielle sur le Burundi

Maroc, Burundi,

République du Burundi
Mai 2014


Données générales :

Non officiel : République du Burundi
Superficie : 27830 km²
Capitale : Bujumbura
Villes principales : Gitega, Ngozi, Rumonge, Muyinga
Langue officielle : français, kirundi
Monnaie : Franc burundais (1 EUR = 2002,76 BIF) (janvier 2013)
Fête nationale : 1er juillet
Données démographiques :
Population : 9,8 millions d’habitants (2013)
Croissance démographique : 3,19% (2013)
Taux d’alphabétisation : 67,16 % (2013)
Religion : chrétienne (majoritaires), animiste (11%), musulmane (2%)
Indice du développement humain (IDH) : 0,355 rang 178e sur 187 (PNUD 2012)

Données politiques :

Date d’indépendance : 1er juillet 1962
Président : M. Pierre Nkurunziza
Ministre des Relations Extérieures et de la Coopération Internationale: Laurent KAVAKURE (nommé le 07 nov. 2011 à la suite d’un remaniement gouvernemental)
Date des prochaines élections : 2015
Type du régime politique : présidentiel
Principaux partis politiques : conseil national pour la défense de la démocratie-Forces de défense de la démocratie appelé communément CNDD-FDD /Alliance Démocratique pour le Renouveau/ Front pour la Démocratie au Burundi/ Union pour le Progrès National
Appartenance aux CER : CEPGL (Communauté Economique des Pays des Grands Lacs)/ Communauté de l’Est d’Afrique/ UA.

Données économiques :

PIB : (au prix courant du marché) : 2,475 mds de $ (FMI 2012)
PIB/habitant : 282 $ (2012)
Taux de croissance : 4,7 % (estimation 2014)
Taux d’inflation : 14,5 % (2013)
Balance commerciale : -629 millions de $ (2013)
Principaux clients : Allemagne (21,3%), Suisse (15,7%), Belgique (9,2%), Suède (8,8%) – (EIU, 2011)
Principaux fournisseurs : Arabie Saoudite (15,9%), Belgique (11,3%), Ouganda (8,6%), Kenya (7,7 %) – (EIU, 2011)

Part secteurs d’activité :
 agriculture : 34,8 %
  industrie : 20 %
  services : 45,1 %
Exportations : 32 M.US$ en 2000
Importations : 110 M$ en 2000

Données bilatérales :

Ambassadeur du pays : Ambassade du Burundi couvrant le Maroc : Ambassade du Burundi à Tripoli.
Ambassadeur du Maroc : Ambassade du Maroc couvrant le pays : Ambassade du Maroc à Nairobi
Dernière Commission Mixte : Pas de commission mixte

A – Le pays

1 – Situation politique intérieure

Le Burundi est une république multipartite à régime présidentiel où le Président occupe les fonctions de chef de l’État et de Gouvernement. L’Assemblée Nationale est composée d’au moins cent députés à raison de 60% de Hutu et de 40% de Tutsi, y compris un minimum de 30% de femmes, élus au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans et de trois députés issus de l’ethnie Twa cooptés conformément au code électoral.

Le Burundi est actuellement confronté au défi de devoir consolider la paix, renforcer la sécurité et sa gouvernance générale, et, au même moment, de reconstruire son économie et devenir un membre actif de la communauté régionale. Le Burundi est parvenu à assurer sa transition (entre 2000 et 2005) vers un régime politique multipartite. Depuis 2005, les progrès politiques et les tentatives de renforcement de la sécurité sont encourageants.

M. Pierre Nkurunziza (CNDD-FDD), a été réélu le 28 juin 2010 Président de la République (91,6% des voix). Le dialogue entre l’opposition extra-parlementaire et les autorités reste un enjeu majeur. Fin 2010, l’Assemblée nationale a élu le premier ombudsman du pays, M. Rukara et une Commission Nationale Indépendante pour les Droits de l’Homme a été instituée en mai 2011.

2 – Situation économique

Le Burundi est le quatrième pays le plus pauvre du monde. La croissance a repris timidement depuis 2001 mais la situation reste fragile. Après une stagnation du PIB en 2005 (+1%), en raison de la forte contraction de la récolte de café entraînée par la sécheresse dans le nord du pays, la situation a été plus favorable en 2006 (5% de croissance) et mitigée en 2007 (3,5% de croissance).

La situation macro-économique du pays s’améliore mais moins rapidement que prévu : Le PIB a crû de 3,9% en 2010, ce qui constitue la performance la plus faible s’agissant des cinq pays de la Communauté d’Afrique de l’Est. La croissance devrait être soutenue en 2011 et atteindre 4,2%, notamment grâce aux progrès enregistrés s’agissant des réformes structurelles en cours.

Le déficit commercial burundais affiche une tendance à la dégradation. Selon le FMI, il est passé de -337,5 MUSD en 2010 à -434,7MUSD pour 2011, soit une augmentation de près de 29%. Il y a lieu de rappeler que le Burundi importe pour quatre fois plus qu’il n’exporte. L’évolution de la facture pétrolière qui devrait croître de près de 40% est en partie responsable de l’aggravation prévue du niveau du solde de la balance commerciale.

3 – Les relations bilatérales

1- Relations politiques

Les relations politiques entre les deux pays se sont nettement améliorées et ce, depuis le 05 mai 2006, date marquant la décision du Gouvernement du Burundi de geler sa reconnaissance de la pseudo « rasd ». Mais, Depuis le revirement du Burundi le 16 juin 2008, date de sa reconnaissance de la pseudo « rasd », les relations entre les deux pays ont été gelées et toute forme de coopération a été suspendue.
Le 25/10/2010 La République du Burundi a décidé de retirer sa reconnaissance de la pseudo « rasd », suite à l’annonce faite à Rabat du Ministre burundais des Relations Extérieures et de la Coopération Internationale.

Le Chef de la diplomatie burundaise a indiqué dans un communiqué conjoint entre le Royaume du Maroc et la République du Burundi que cette décision a été prise « dans un souci d’encourager, à l’instar de nombreux autres pays, le processus onusien et la dynamique enclenchée par l’initiative marocaine d’autonomie ».

Le Ministre burundais « a fait part de son intention d’appuyer les efforts déployés sous les auspices des Nations Unies, par le Secrétaire Général et son Envoyé Personnel pour parvenir à une solution politique définitive et mutuellement acceptable à ce différend régional ». Dans ce contexte, les deux parties « ont décidé, conformément aux orientations des deux chefs d’Etat, SM le Roi Mohammed VI et S.E. Pierre Nkurunziza, de renforcer le dialogue politique entre les deux pays, de donner une nouvelle impulsion à leurs relations bilatérales en particulier sur les plans économique et technique au bénéfice des deux peuples frères ».

2- Cadre juridique

Les deux pays ont jeté les bases d’une coopération bilatérale par la signature, à Assilah le 06 août 2006, d’un Accord Cadre de coopération.
Le 25.10.2010, le Maroc et la République du Burundi ont signé, à Rabat, un Accord-cadre visant à promouvoir la coopération bilatérale dans les domaines politique, économique, technique, culturel et éducatif. En vertu de ce document, les deux parties s’engagent à ce que l’Accord-cadre constitue, à l’avenir, un cadre juridique qui réglemente la coopération bilatérale.

A cet effet, une Commission Mixte, présidée par les Ministres des Affaires Etrangères des deux pays, a été instituée. Elle constituera un cadre de consultations bilatérales permettant de déterminer les grands axes de coopération à travers une vision mutuellement concertée.

Dans le domaine de la coopération politique, les deux parties décident de multiplier les échanges réciproques de visites, d’effectuer des consultations politiques de haut niveau et d’approfondir la connaissance mutuelle de leurs positions et actions au niveau international. Pour ce qui est de la coopération économique, les parties s’emploient à intensifier et à consolider leurs relations bilatérales dans les domaines commercial, industriel, financier et d’investissement, ainsi que dans les secteurs de la pêche maritime, de l’agriculture, du tourisme et de l’énergie renouvelable.

Commission Mixte : Projet de tenue de la 1ère Commission Mixte

3- Secteurs de coopération 
– Coopération culturelle et technique :

Le Maroc offre annuellement au Burundi un quota officiel de 35 places pédagogiques assorties de bourses.

Au titre de l’année universitaire 2012-2013 le nombre des étudiants inscrits est de 34 boursiers.

Plusieurs cadres burundais ont bénéficié de stages de formation dans les domaines, fiscal, des douanes et de l’eau potable et ce, dans le cadre bilatéral ou de la coopération triangulaire. Une délégation burundaise s’est journée à Rabat en septembre 2012, pour s’enquérir des doléances des étudiants burundais au Maroc. Ladite délégation a été reçue par l’AMCI et la Direction Afrique. Elle demande d’avantage de soutien aux étudiants burundais.

– Aide humanitaire

Suite aux inondations qui ont frappé la République du Burundi, au début de l’année 2007, Sa Majesté le Roi a donné ses Hautes Instructions pour acheminer, vers ce pays, une aide humanitaire constituée de denrées alimentaires, de 3000 couvertures et de médicaments de première urgence. Cette aide, intervient en réponse à l’appel lancé par le gouvernement du Burundi à la Communauté Internationale.

– Aide au Développement
– A l’occasion de la tenue à Bujumbura, les 24 et 25 mai 2007, de la Table Ronde des Partenaires du Développement du Burundi, le Maroc a annoncé une contribution fin ancière du Maroc de l’ordre de 100.000 US dollars.

– Dans le cadre de la Conférence des Partenaires sur les besoins d’ur gence du Burundi, tenue le 28 février 2006, le Maroc avait annoncé l’octroi d’une dotation qui a été débloquée par l’AMCI en mars 2006.

Coopération financière en 2013 (appui institutionnel) : 1.100.00 US (9.540.000DHS)

– Echanges récents de visites

Le 14.12.2010, l’ancien Secrétaire d’Etat auprès du Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, M. Mohamed Ouzzine a effectuée une visite du travail à Bujumbura au cours de la quelle il a été reçu par le Président burundais, Pierre Nkurunziza, qui a réitéré le soutien de son pays à la proposition marocaine d’autonomie au Sahara.
Le Président burundais, qui « a exprimé la ferme intention de son pays de soutenir le processus onusien en cours dans toutes les instances régionales et internationales », s’est dit convaincu que « seuls la paix, la stabilité et le développement socio-économique sont capables de résoudre de manière durable les conflits qui secouent encore le Continent africain ».

Perspectives

Nécessité de maintenir et multiplier les contacts à travers l’organisation de visites et de missions régulière en vue de consolider la coopération entre les deux pays ainsi que pour contrecarrer les manœuvres des adversaires de notre intégrité territoriale.

Faire bénéficier le Burundi de l’expérience marocaine :
– en matière d’irrigation par l’envoi d’experts au nord de ce pays pour étudier la possibilité d’irriguer cette région à partir des lacs Cohoha et Reweru
– en matière de formation dans les domaines de la santé, de l’éducation, du tourisme, de l’énergie, de la gestion de l’eau, de l’agriculture et de l’irrigation.
Augmenter le quota des bourses d’études et de places pédagogiques marocaines accordées aux étudiants du Burundi.
Accorder une aide financière, notamment par le biais du programme d’assistance financière géré par l’AMCI, pour financer des projets à caractère socio-économique.
Finalisation de projets d’accords proposés par le gouvernement burundais relatifs au règlement intérieur de la Grande Commission Mixte, aux domaines des infrastructures, de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, de la santé et de la promotion et la protection réciproque des investissements.
Réunion à Bujumbura de la 1ère Commission Mixte.
Projet d’ouverture d’une Ambassade Burundaise à Rabat et l’accompagnement du Maroc à ce projet.

Requêtes de la partie burundaise

-Demande d’assistance technique dans les domaines d’irrigation et d’horticulture ainsi que pour la formation de cadres en irrigation, pêches et aquaculture, technologies agroalimentaires et recherche agricole.
-Demande d’assistance en matière d’éducation formelle et non formelle par l’octroi de nouvelles bourses d’études dans les établissements marocains spécialisés et/ou par l’envoi au Burundi d’enseignants marocains.

-Suite aux inondations fréquentes que connaît le Burundi (les derniers en début 2014), ce pays a sollicité en 2013 et en 2014 l’aide de notre pays en matière de la réalisation des études par des experts marocains dans le domaine de lutte contre les inondations, ainsi que son soutien logistique en matière de protection civile.

#Maroc #Burundi

Quitter la version mobile