Libye, Kadhafi, OTAN, Printemps arabe,
En 2011, le dictateur libyen de longue date Mouammar Kadhafi a été renversé et tué par des rebelles soutenus par la France.
Des acteurs étrangers comme la Turquie et la Russie s’y installent également. « Ils tranchent la Libye comme un gâteau », déclare le militant libyen Emad Shanab. Ankara et Moscou ont saisi leur chance de prendre pied dans le pays méditerranéen, bouleversant l’équilibre géopolitique de la région. Dans le chaos qui a suivi la chute de Kadhafi, la milice terroriste EI a également pu mettre en place des opérations en Libye.
Un soulèvement populaire a dégénéré en guerre civile en cours. Les parties orientale et occidentale du pays sont divisées en différents camps sous deux gouvernements rivaux. La jeune génération est traumatisée par le conflit en cours. Comme le demande l’activiste Emad Shanab : « Combien de temps cela peut-il durer ? Que devons-nous faire ? Quitter le pays ? Mourir ? Mourir est-il notre seul choix ? »
L’Europe est profondément divisée sur la Libye. Les stratégies divergentes des puissances occidentales, avec leurs intérêts économiques conflictuels, ne font qu’enfoncer davantage la Libye dans la désintégration. Un afflux d’armes sophistiquées – malgré un embargo de l’ONU – constitue une menace croissante pour la sécurité de toute la région méditerranéenne.
DW, 22/09/2022
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