France, Algérie, colonisation, mémoire,
Dans l’évolution de « l’histoire moderne » la colonisation avait servie de crime fondateur des sociétés occidentales des droits de l’homme, ainsi cette société s’est structurée autour de ce marqueur essentiel de la culpabilité, c’est le crime colonial contre l’humanité (à l’exemple d’une tribu archaïque qui s’est structurée autour du meurtre du mâle patriarcal et en a souscrit des lois).
Aujourd’hui après plus de soixante années de liberté la meilleure initiative mémoriel surtout pour la société française serait celle de leur dire que l’Algérie n’est plus un récit d’aventure et d’épouvante, c’est un pays avec une population qui vivait paisiblement avec une histoire que l’on peut comparer à d’autres. L’histoire de la colonisation est une conquête, des violences, d’une mainmise des terres par un système colonial ridicule avec tous ces ingrédients : indigénat, racisme, attentats, torture, camps, viols, bombardements, assassinats, etc.». La colonisation est une histoire de prédation, de violence, d’asservissement et d’effacement de toute une population.
Histoire de bien asseoir leur sentiment de supériorité, les français aiment très souvent dire que c’est la France qui aurait « créé » l’Algérie pour justifier cela souvent, ils fassent référence aux premières utilisations bien entendu du mot « Algérie » en français, ce qui d’un point de vue historique, est assez réducteur. Ce sont les algériens comme l’Emir Abdelkader, Cheikh El Mokrani, Cheikh Bouamama, Ahmed Bey et bien d’autres qui ont créé la nation algérienne, en voulant faire de leur société, qui existait déjà, une communauté politique, dont la France avait nié leur droit à une souveraineté. Mais ils ont fait cette nation Algérienne contrairement à la volonté de la France et surtout comme une réponse à une répression acharnée et criminelle par un combat pour sa liberté, et cela mérité d’être avouer haut et fort que la nation Algérienne s’est construite contre la France.
On sait toujours que par accrochage idéologique du côté français c’est là qu’on peut constater à quel point l’Algérie française est devenue un produit thérapeutique essentiel faite de sophismes politiques, de rejets et de victimisation, de justifications a posteriori et surtout de mythologies coloniales, ces visions sont souvent leur unique point de rencontre. C’est même une drogue indispensable pour tous ces nostalgériques qui ont du mal à faire le deuil de ce qui était vu comme le prolongement naturel de la France, « de Dunkerque à Tamanrasset » tant que la médiocrité coloniale décourage toute critique qui reste écrasés par l’occultation de l’histoire du passé colonial.
De toute façon, l’Algérie qu’imaginaient les Français et surtout les nostalgériques avec leur intolérance, complexe de supériorité, résurgence de tendances à l’impérialisme culturel, voire la haine de l’Autre, existait toujours adossée à une autre Algérie avec un simple allongement territorial d’Alger à Tamanrasset, mais ils faisaient tout pour ne pas la voir. C’était une Algérie plus ancienne et plus profonde, c’est-à-dire la société algérienne qu’ils avaient essayé de détruire mais qui leur échappait et qui finirait par les renvoyer en légitime défense.
Parler de souffrances, de blessures, de traumatismes nous avons plusieurs millions de personnes victimes de la colonisation française depuis 1830 uniquement parce qu’ils étaient des Algériens, historiquement ils ont droit à la Justice et il est malheureux de constater que la politique mémorielle française demeure un affront éhonté à cette Justice. La citation de Victor Hugo illustre parfaitement cette réalité qui reste d’une abjection totale et imparable. C’était la civilisation qui arrivait à Alger sous la forme d’une guillotine ! Choses vues. Souvenirs, journaux, cahiers, Vol. I, 1830-1846, Paris, Gallimard.
Très curieuse vision de l’histoire algérienne, du colonisateur pour qui toutes les idéologies ont besoins de coupables pour répandre leurs mensonges. Une idéologie coloniale, c’est toujours la lutte du bien contre le mal identifié aux ennemis (le colonisé). Des ennemis, c’est très facile à trouver des indigènes Algériens qui avaient osé refuser en leurs ancêtres les gaulois, et même après plusieurs décennies de l’indépendance de l’Algérie, les Français continuent de façon sauvage et hypocrite à instrumentaliser l’histoire et à exploiter les blessures mémorielles à des fins politiques, sociétales et d’avoir une lourde responsabilité dans la réécriture mensongère de la période coloniale en Algérie. Que ceux qui aujourd’hui détiennent un mandat dans l’écriture de l’Histoire ont le devoir, sinon de dire la vérité, du moins de ne pas énoncer des contre-vérités.
Selon ces sites « Identitaires », le fait plus marquant, des Françaises connaissaient un sort plus classique: elles étaient violées, des Algériens étaient des braves gens mais trompés par le FLN à l’insu de leur plein gré et à juste titre pour terroriser les colons. Toutes ces arguties sur la nouvelle histoire entrent dans le cadre de la guéguerre anti Algérien.
Pour la fachosphère coloniale la culpabilité des indigènes algériens doit donc se déployer suivant deux axes, d’avoir résister à la colonisation, d’avoir refuser les bienfaits coloniales de la France et surtout d’avoir fait aux Colons français des griefs injustifiés. Je serais incomplet, si je ne parlais pas du climat de haine dans lequel se sont trouvées les colonisés, c’est-à-dire les algériens En fait cette frange de population coloniale ne fait rien d’autre que chercher l’occasion pour se donner de l’importance et oublier ses complexes et ses échecs, ce sont les nostalgériques (Pieds Noirs) qui ressassent sans cesse la colonisation, la guerre d’Algérie etc., les Algériens ont tourné la page depuis belle lurette, personne ne parle de cela c’est un non sujet pour l’Algérien moyen, le plus important pour lui comment faire pour la prospérité du pays et vivre en paix, sans oublier les crimes du passé, l’Algérien vis au présent, et au présent, le passé de l’Algérien mérite d’être connu.
Pourquoi la France traîne-t-elle une sorte de mauvaise conscience qui entretient de sales rancœurs d’une classe politique incapable, profondément décomposé et cultivant cyniquement les rancoeurs pour s’exonérer de la responsabilité de ses immenses échecs aux yeux de sa population qui ne cesse de la contester, la propagande médiatique se nourrit de la certitude du colonisateur d’être magistral par son mépris envers le colonisé à qui l’on prétend apporter la civilisation.
C’est ce qui est paradoxal la société des droits de l’homme constitue un contresens sur la réalité de la nature humaine, une surestimation de la raison avec un égarement immoral: c’est-à-dire un déclin de la société occidentale supplantée humainement et moralement par la civilisation islamique sur le sol des nations chrétiennes. L’islam est inéluctable devant tant d’irrespect pour la nature humaine dans une société dépravée sous les coups fantaisistes d’une minorité façonnant la société à leurs convenances. Le summum est atteint dans la dérive de la normalité de ce délire transgenre, il fallait quand même avoir de l’imagination, un « homme ayant un utérus » qui accouche sera-t-il/elle considéré.e comme le père ou la mère ? Il est possible aussi qu’une « femme à pénis » soit le père d’un enfant. Pourtant la réalité biologique nous apprend que seule une femme peut porter et donner la vie à un enfant. C’est tout bêtement un fait naturel voulu par notre Créateur ! Alors Bravo pour cette belle avancée sociétale cela semble-t-il beaucoup plus à la mode ?
Les Français aiment toujours se parer de mérites et des vertus qui ne leur appartiennent pas et ne manquent jamais de les célébrer à grande pompe, peut être parce que pour eux, la vérité, c’est ce qui les sert, leurs journaleux justes un ramassis d’intellos racistes qui se croient visionnaires mais qui sont surtout des utopistes dangereux. Ils ont besoin de diaboliser les autres pour justifier le racisme et la haine de l’autre, c’est vouloir faire d’une particularité un cas général. C’est parce qu’on parle du pays des droits de l’homme qu’on peut se permettre de suspecter qu’il y a la même chose de pire pourvu qu’ils puissent continuer à s’enorgueillir de leurs postures morales ! C’est avec leurs yeux que nous devrions regarder notre passé.
L’Immigration l’éternel débat !!
La question de l’immigration est largement instrumentée par les medias à chaque échéance électorale, c’est un choix politique, pourtant le travail immigré a bien sa place dans l’économie française surtout des avantages comme une ressource qu’il procure soit à l’Etat par la solution au problème du financement des retraites, soit aux employeurs comme un palliatif au vieillissement de la population active, soit aux consommateurs comme un équilibre socio-économique les prix à la consommation (produits agricoles et autres) seraient bien plus élevés, la main-d’œuvre étrangère étant bien moins payée, Dans le domaine du système des retraites, l’immigration joue un rôle des plus favorables, toutefois l’immigration subit le problème de racisme dans une société moderne, dont la devise est l’égalité.
L’apport migratoire semble être majoritaire dans la croissance démographique du pays ; sans lui, la France n’échapperait sans doute pas au déclin de sa population. L’immigration a toujours été un puissant facteur de croissance et ceci mérite mieux que des clameurs hystériques. Sans cet apport, la France d’aujourd’hui peut être à l’état du Portugal ou de la Grèce, c’est-à-dire un pays en faillite.
De nos jours surtout, les médias occidentaux tentent de donner des explications erronées sur l’immigration pour jeter les doutes, que des citoyens privés de libertés et de démocratie, souffrant de la faillite économico sociale et sans travail vont immigré en masse d’année en année vers la France, vers ses chattes, vers les allocations, les aides sociales de tous ordres, et vers ses droit de l’homme. Ces médias avancent rien que pour l’Algérie ce sont au moins 4 millions de personnes vivent en France et faire apparaître ainsi que les Français avec leur pseudo laïcité, leur pseudo égalité apparaîtront comme les sauveurs humanitaires et les plus bienveillants.
A Oran, on a vu plus récemment le président français ouvrir joyeusement les bras à toute une jeunesse algérienne qui faisait retentir les rues d’Oran de slogans (On.Two.Three Viva l’Algerie) ou encore lors de la balade du président Français à Alger ponctuée de quelques sifflets au cours d’un bain de foule, peu agréables vis-à-vis de la France qui finit tout de même par se rendre compte que NON, le jeunesse algérienne n’acclamait plus une distribution de visas et surtout que l’immigration vers la France n’apparaîtra plus comme une solution pour nombre de jeunes Algériens.
Aujourd’hui l’Algérie et sa jeunesse refusent et rejettent les valeurs dégénérées qui inculquent dans les écoles primaires qu’un homme peut bien être «enceint» de son mari (des hommes féminisés et des femmes virilisées) et qu’il s’agit là de l’un des plus beaux progrès de l’humanité : un résultat déplorable où tout devient sentiments et hystéries ou encore cette volonté diabolique de diviser, cette culture de mort que l’Occident ne cesse de répandre partout.
Si la France veut normaliser ses rapports avec l’Algérie, il faudra en passer par la reconnaissance d’une histoire partagée. L’Algérie est plus attachée à cette mémoire qui est pour elle fondatrice. Pour la France, la guerre d’Algérie n’a pas été autant une tragédie. Elle l’a été pour des individus, mais pas pour la France dans son ensemble, ni pour sa population.
L’Histoire ne se négocie pas politiquement, elle se démontre, se prouve, se discute quant à l’interprétation des faits par ses spécialistes (Historiens). Les affirmations et les témoignages du parti pris ne constituent nullement des faits et encore moins des vérités. En France nous sommes en train de constater une « déconstruction » historique. C’est assez émouvant de voir se créer un mensonge d’Etat.
A mon humble avis, la principale source des difficultés entre l’Algérie et la France, c’est cette différence d’attentes. La France, dans son ensemble, ne s’intéresse guère à l’Algérie, présente comme passé. En Algérie, c’est différent. C’est une mémoire qui reste vivante, nous les Algériens reconnaissons ce passé dans son entièreté, y compris dans ses zones d’ombres, et nous laissons les Français de décider du jour où ils voudront emprunter le même chemin.
Kader Tahri, 27/09/2022
#Algérie #France #Colonisation