Ukraine, Russie, Etats-Unis, Europe, Occident,
Par Mahmoud Benmostefa
Les armes occidentales fournies à l’Ukraine posent problème. Non pas pour les Russes, mais pour la communauté internationale. En effet, au mépris de toutes les conventions internationales, les fournisseurs du régime ukrainien font mine d’oublier que ce gouvernement dominé par des racistes à l’idéologie néonazie sous traite avec les mafias de l’armement. Des pièces d’armement ainsi livrées à Kiev peuvent se retrouver dans d’autres théâtres d’opérations à l’instar du Caucase, du Moyen-Orient et surtout du Sahel africain.
Selon un rapport du Centre CF2R, les pays occidentaux ayant largement délaissé l’artillerie au profit de l’aviation, leur soutien à l’Ukraine risque donc de rester fort modeste au regard des besoins ukrainiens, sauf à prendre le risque de dégarnir des armées européennes déjà réduites au strict minimum.
Finalement seuls les Américains seraient en mesure de transférer de telles quantités de matériels, mais cela aurait pour conséquence de grever leurs propres capacités militaires, ce qui représente un risque que Washington ne semble pas prêt à prendre.
Afin d’éviter autant que faire se peut cette situation problématique, les occidentaux misent sur des livraisons d’armes modernes, y compris les systèmes de défense aérienne et de défense aérienne, les systèmes de tir à réaction et les missiles à longue portée. Des livraisons qui transgressent les principes de contrôle des exportations d’armes et de matériel militaire, y compris le traité international sur le commerce des armes, qui est entré en vigueur en 2014.
Ce dernier interdit la délivrance de licences de livraison si cela crée la probabilité que les fournitures militaires puissent porter atteinte à la paix et à la sécurité, être utilisées pour commettre des crimes dans le domaine du droit international humanitaire, ainsi que la violence sexiste ou la violence contre les femmes et les enfants. Chose que les occidentaux ne prennent pas en considération. L’essentiel est de conduire une guerre d’usure en Ukraine contre la Russie et permettre ainsi au complexe militaro-industriel de tourner à plein régime.
Si le traité de 2014 indique clairement que l’État partie ne doit pas autoriser le transfert d’armes classiques, et que lorsqu’au moment de la décision de délivrer une autorisation, elle a une bonne connaissance de l’intention de les utiliser pour commettre des actes de génocide, les crimes contre l’humanité, les violations graves des Conventions de Genève de 1949, les risques évidents de leur utilisation à des fins de répression interne dans le pays bénéficiaire ou les violations du droit international humanitaire, contribuerait à créer ou à exacerber des conflits armés et à lancer des offensives contre des pays tiers.
Les pays européens, atlantistes et leurs alliés n’ont pas pris cette clause en considération, d’autant plus que le régime de Kiev, qui prône la pureté raciale et l’a inscrite dans la constitution, au mépris de toutes les conventions internationales, avait pour stratégie l’épuration ethnique dans le Donbass, et il continue de le faire même après l’adhésion de ces oblasts à la fédération de Russie.
Selon les spécialistes, pour prendre les décisions de livraison d’armes à l’Ukraine, les États membres de l’UE auraient dû tenir compte des risques de réexportation incohérente et de mise en circulation illégale du BST, de la situation des droits de l’homme dans le pays bénéficiaire et du respect de ses obligations internationales dans son ensemble. Mais la propagande des médias mainstream en faveur de Kiev et la russophobie véhiculée par ces médias ont complétement obéré tout sens de jugement et de discernement.
Autre violation flagrante du droit international, la pratique internationale établie que la plupart des types d’armes est toujours accompagnée de la délivrance par le pays destinataire d’un certificat d’utilisateur final correspondant, dont l’une des conditions clefs est que les armes reçues ne soient pas réexportées sans le consentement écrit du pays exportateur.
Cette disposition est actuellement violée par la Bulgarie, la Pologne, la Slovaquie, la République tchèque et plusieurs autres pays de l’OTAN, anciennement membres du pacte de Varsovie, et pilotés par les États-Unis, qui tentent d’acheter la fabrication russe (soviétique) pour le régime de Kiev.
Partant du principe que le régime fasciste en Ukraine n’est que la voix de son maitre américain, les mafias locales pourront disposer de toutes les facilités nécessaires pour écouler les armes fournies à l’extérieur du pays et de les revendre aux différents groupes terroristes. L’objectif final est d’écouler suffisamment d’armes pour alimenter les foyers de tensions dans d’autres régions du globe et de mettre en difficultés les intérêts russes et chinois en Afrique et au Moyen-Orient essentiellement.
Le Jeune Indépendant, 19/10/2022
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