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Les liens entre l’institution ecclésiale et esclavage sont complexes L’obtention du salut pour les esclaves est considérée comme de première importance par les théologiens, et incite les esclaves à l’obéissance envers leur maître s’ils veulent être sauvés. Les théologiens chrétiens considèrent que, dans la mesure où ils ont été acquis légalement comme esclaves sur les côtes d’Afrique, la traite et la servitude sont légitimes.
On ne peut parler ici de falsification de l’histoire. La traite occidentale est une réalité, qui a d’ailleurs duré plus longtemps que la traite d’autres sociétés. Le discours catholique reste influencé, par l’adage : « Hors de l’Église, pas de salut. » et fait ressentir aux protagonistes leur grande noblesse mais l’Eglise elle donne en plus des leçons.
L’esclavage et plus particulièrement la traite des noirs ne datent, ni l’un ni l’autre, de l’ère chrétienne. Cependant, force est de reconnaître que son ampleur a bien été l’œuvre de l’Occident chrétien. D’abord, au 15ème siècle, le Portugal fut le premier royaume blanc et chrétien négrier, grâce au soutien financier de l’Ordre du Christ Jésus. Ensuite, les Portugais inventèrent le funeste commerce triangulaire, vers 1470, pour l’Europe chrétienne, poursuivre la conquête de l’atlantique est une nécessité.
La papauté favorise l’expansion portugaise, apportant sa caution morale, le pape accorde des « droits à coloniser » et va même jusqu’à autoriser un « esclavage perpétuel ». Les razzias peuvent donc se poursuivre dans un cadre légal. Des droits de propriété sont accordés pour l’appropriation de territoires africains découverts le long de la côte africaine. Les armateurs et navigateurs construisent leur fortune sur la traite d’esclaves.
En un siècle, Lisbonne devient la ville la plus riche d’Europe, devant Paris, Londres ou Amsterdam. Le nombre d’esclaves noirs y augmente de plus en plus,les esclaves n’ayant pas droit à une sépulture, le roi Manuel règle la question en faisant creuser un puits très profond et en y jetant les cadavres recouverts ensuite de chaux vive. La rue « du puits des nègres » en témoigne encore aujourd’hui. On dénombrait environ 10 % de la population noire à Lisbonne. Des centaines de milliers d’Africains furent vendus aux enchères, comme des marchandises, au Portugal, puis au Brésil (ex-colonie portugaise).
Ensuite, les juifs de la finance, prirent le relais, très lucratif, des Portugais. Ils gèrent et industrialisèrent le nouveau commerce triangulaire, celui transatlantique. En l’espace de 200 ans, ils firent massivement le commerce d’êtres humains, noirs, déportés d’Afrique vers le Nouveau Monde. un territoire réservé des chrétiens blancs !
En France, à la même époque, le Roi Louis XIV Très Chrétien, édicte le célèbre et terrible Code noir, qui élève l’Africain (esclave nègre) au rang, non pas d’être humain, mais de simple marchandise, d’outil agricole, au service de son maître, qui doit obligatoirement le faire baptiser afin que Jésus soit en lui, puis, après, il aura le droit de vie ou de mort sur lui. Il ne faut pas oublier, en sus, que le Code noir régissait dans les colonies françaises l’ensemble des soumissions et tortures légales des esclaves. Ce Code fait expressément référence à l’église catholique seule religion autorisée dans les colonies, monopole sur le marché de Dieu.
Ces faits historiques et non exhaustifs étant un rappel que les textes de la Bible chrétienne montrent clairement que Jésus tolérait l’esclavagisme. Et, de toute façon, avec un vide de 18 Années sur sa vie, allez savoir s’il n’était pas lui-même esclavagiste (les preuves manquent). Jésus était un zélote, c’est à dire un anarchiste de première Selon les écritures Jésus disparaît dans le désert pendant 40 jours, et beaucoup pensent que c’est à cette période qu’il prend contact avec une secte gnostique : les Esséniens. Ensuite, il y a les écrits qui se sont étalés sur plusieurs siècles (anciens et nouveau testaments) et quand un scribe (ils n’avaient pas le droit de savoir lire) ne comprenait pas une lettre, il écrivait n’importe quoi. C’est une chose attestée depuis longtemps.
Comment cette chère église d’amour et de justice avait pu commettre toutes les atrocités qui sont liées à son histoire.
Quelle religion a autant de morts sur la conscience que celle de Jésus ?
L’église était propriétaire d’esclaves. Elle avait des exploitations qui pratiquaient l’esclavage. Elle s’est enrichie avec la traite négrière, alors les ecclésiastiques tels le Père Labat n’auront aucun problème de conscience pour devenir des propriétaires d’esclaves.
J’estime que l’église de l’époque avec sa morale évangélique aurait dû rejeter l’esclavage, cependant l’une des justifications historiques de l’esclavage avait été l’évangélisation surtout avec le Nouveau Testament les églises chrétiennes ne purent pas non plus y découvrir d’appel à abolir l’esclavage…
L’Eglise a continué jusqu’à nos jours avec son obscurantisme, ses magouilles financières, et ses perversions qu’elle continue à dissimuler, faut-il se réjouir de cet effacement progressif du christianisme ?
Oui: le christianisme était porteur d’une morale assez simpliste, mais méprisable. L’affaire de la pédophilie, qui prend des proportions extravagantes, n’est pas faite, évidemment, pour la redorer et va accentuer le désarroi des âmes simples qui ne sont pas capables de se tenir debout toutes seules et ont un grand besoin d’être étayées par les croyances qu’on leur fabrique. L’église à 2000 ans d’histoire, elle a été confrontée à des crises énormes, elle a commis des fautes et des erreurs nombreuses car humaines L’Inquisition est le fait de l’Église ? Et les persécutions de femmes (« sorcières »), de savants, d’« hérétiques » qui ont brûlé sur tant de bûchers ? Les persécutions de juifs pendant des siècles ? Le vol et la maltraitance d’enfants, les conversions forcées, etc. etc. Aujourd’hui la canonisation d’imposteurs (Padre Pio, Foucault) de génocidaires (Junipero Serra), de sadiques (Mère Teresa) prouvant que le mensonge et l’esprit du mal sont toujours là. La civilisation chrétienne est en train de disparaître.
A partir du moment où l’église s’estime être dépositaire des vérités ultimes, ce qui est une preuve indiscutable de ridicule, elle se croit tout permis!
Il convient par conséquent de rendre au christianisme ce qui lui revient et comme partout. Le christianisme cherche encore sa route et ça ose parler d’esclavagisme des autres !
Kader Tahri, 01/11/2022
#Esclavagisme #Eglise