Les conditions du Maroc pour le retour de Kim Bolduc »


Sahara Occidental : Fébrilité de l’Ambassadeur Omar Hilal.

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En date du 3 septembre 2014, l’Ambassadeur du Maroc à l’ONU, Omar Hilal, a organisé une rencontre avec Mme Susana Malcorra, Chef de Cabinet du Secrétaire Général et Kim Bolduc, Représentant Spécial du Secrétaire Général pour le Sahara Occidental, en rappelant que ce dernier avait été empêché par le Maroc de prendre ses fonctions au sahara Occidental, provoquant une crise aigue avec les Nations Unis.

L’objectif de cette rencontre était de désamorcer cette crise d’une part et d’autre part de dicter les conditions du Maroc à Kim Bolduc concernant la mise en oeuvre de son mandat.

Voici un extrait des propos développés par Omar Hilal qui avait du mal à cacher sa fébrilité devant ces deux hauts fonctionnaires de l’ONU:

« Si nous sommes, aujourd’hui, dans ce bureau, c’est grâce à Mme Malcorra. Sinon, les choses auraient été encore plus compliquées et plus difficiles ».

« Je suis reconnaissant à Mme Malcorra pour sa confiance et son amitié. Elle est, également, un partenaire avec lequel nous pouvons tout régler ».

« L’objectif du Maroc est que Mme Bolduc commence son mandat sans malentendus, ni surprises ».

« Tout défi et/ou problème auxquels la MINURSO pourrait se heurter doivent être résolus par le dialogue et dans une totale transparence ».

 » Le souci du Maroc est de faciliter la mission de Mme Bolduc et d’assurer sa réussite ».

« Le Maroc est prêt à travailler, la main dans la main, avec Mme Bolduc et développer un partenariat fructueux avec elle pour la mise en oeuvre du mandat de la MINURSO, qui se limite strictement à la surveillance du cessez-le-feu, au déminage et à l’assistance logistique aux mesures de confiance ».

 » La réussite du mandat de Mme Bolduc dépend de sa focalisation exclusive sur cette triptyque, et ce conformément aux engagements du Secrétaire Général auprès de Sa Majesté Le Roi, lors de leurs deux derniers entretiens téléphoniques.

 » La MINURSO n’a ni vocation, ni mandat pour s’occuper des questions des droits de l’Homme, que le Maroc traite avec le HCDH à Genève, dans le cadre d’un partenariat confiant et engagé ».

 » Le Maroc a pris l’engagement, avec le Secrétaire Général, de s’ouvrir sur les Procédures Spéciales ». Il met en oeuvre une feuille de route établie avec le HCDH et assure le suivi des visites des Procédures Spéciales ».

 » Mme Bolduc ne doit pas compliquer sa mission en essayant de s’ingérer dans les questions des droits de l’Homme qui ne relèvent pas de son mandat. Sinon, elle risque de se heurter à des problèmes et des difficultés qui vont compromettre sa mission. Elle n’aura aucune excuse de surprise en cas de ferme réaction des autorités marocaines ».

« Le Maroc n’acceptera jamais que les questions des droits de l’Homme soient instrumentalisées ni par la M/NURSO, ni par l’Algérie ou le Polisario, et encore moins par la minorité de séparatistes qui profite du climat de liberté et de démocratie pour le critiquer et se déplacer à Genève, voire même à Alger et Tindouf ».

 » La MINURSO ne doit ni constituer un support aux allégations du Polisario, ni devenir un lieu de rencontres des séparatistes.

 » Des instructions auraient été données de New York pour que les réunions des Procédures Spéciales se tiennent désormais au siège de la MINURSO. Le Maroc s’oppose à une telle décision et regrette que le Secrétariat cherche à accorder une reconnaissance aux séparatistes et à compliquer les visites des Procédures Spéciales qui se sont déroulées, jusqu’à présent, dans les meilleures conditions. Les droits de
l’Homme sont du ressort de Genève. New York n’a pas à y interférer ».

« Nous avons appris que quatre agents locaux (2 à Laayoune et 2 à Tindouf) auraient été recrutés par la MINURSO pour s’occuper des droits de l’Homme. Il s’agira d’un acte politique qui posera beaucoup de problèmes. Je souhaite que Mme Bolduc me confirme la véracité de cette information lors de notre prochaine rencontre ».

« Le Maroc est prêt à régler toutes les difficultés potentielles à travers le dialogue, la coopération et l’absence de surprises. A titre d’exemple, la question des plaques était presque réglée si ce n’était le contenu problématique du dernier rapport ».

 » Mme Bolduc doit s’engager à respecter le mandat de la MINURSO. C’est à cette condition qu’elle bénéficiera de l’appui et de la coopération des autorités marocaines ».