Eléments pour le Message Royal à l’occasion de la 9ème édition du Forum pour le Développement de l’Afrique de la CEA

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Message de bienvenue

-Exprimer le plaisir et l’honneur pour le Maroc d’accueillir la gème édition du Forum pour le développement de l’Afrique de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA).

-Se réjouir de l’estime et de la confiance que porte au Royaume du Maroc cet organisme onusien, et particulièrement son Secrétaire Exécutif SE M. Carlos Lopes, qui organise dans notre pays, et pour la première fois en dehors du siège de la CEA à Addis-Abeba, ce Forum africain de grande envergure.

-Souhaiter la bienvenue à leurs Excellences M. Alassane OUATTARA Président de la Côte d’Ivoire, M. Macky SALL Président du Sénégal et M. Jorge Carlos FONSECA Président du Cap Vert, ainsi qu’aux éminentes personnalités et à l’ensemble des participants aux travaux de ce Forum.

Vision de la stratégie africaine du Maroc

-Indiquer que l’organisation de ce Forum au Maroc témoigne de la place de choix qu’occupe aujourd’hui notre pays au sein de la communauté africaine, en tant qu’acteur économique majeur et « hub » régional dont l’ambition est de canaliser les investissements productifs vers l’Afrique.

-Rappeler que le Maroc a toujours accordé une importance primordiale au développement de ses relations au sein de l’Afrique et que ce choix stratégique a pris une nouvelle dimension sous le règne de Sa Majesté le Roi.

-Souligner que la conviction du Royaume est que le développement de l’Afrique doit passer nécessairement par la consolidation de l’élan de la coopération sud-sud et le renforcement de l’intégration régionale économique et financière de notre continent.

-Contexte et importance du Forum organisé sous le thème: « Les modes de financement novateurs pour la transformation de l’Afrique»

-Indiquer que le Forum se tient dans un contexte mondial caractérisé par le rattrapage économique des pays émergents et l’évolution vers un système mondial multipolaire. L’Afrique, aujourd’hui en phase de transition, est en train d’émerger comme un nouveau pôle mondial de croissance du fait des énormes richesses et des potentialités dont elle dispose. Néanmoins, ce processus ne saurait être consolidé et renforcé sans une transformation structurelle des économies africaines et leur mutation vers des activités à haute valeur ajoutée et à fort contenu technologique.

-En réaffirmant l’importance centrale de la dimension financière en tant que levier pour la transformation structurelle de l’Afrique et son développement économique et social, souligner que cette édition du Forum constitue une grande opportunité qu’il convient de saisir dans la mesure où cette dimension demeure un obstacle majeur dans la voie de l’édification d’économies génératrices de richesses et d’emplois en Afrique.

Nos attentes par rapport au Forum

-Indiquer qu’il est évident que la mobilisation des ressources intérieures constitue le vecteur essentiel qui peut conférer à nos pays une marge de manœuvre durable pour pérenniser le financement des grands projets d’investissement, particulièrement les infrastructures, et mieux se préparer pour réaliser les objectifs de développement d’après 2015.

-Signaler l’importance d’exploiter au mieux les grandes potentialités dont nous disposons en mettant en œuvre les réformes fiscales et financières qui garantissent une mobilisation et allocation optimales des ressources nationales dans un cadre de la bonne gouvernance et de la transparence.

-Parallèlement, il conviendra de faire preuve d’ingéniosité pour explorer des instruments de financement novateurs à même d’accompagner la transformation économique du Continent et son développement durable sans compromettre les équilibres macroéconomiques. Le développement durable du continent africain nécessite que la créativité et le dynamisme du secteur privé soient orientés vers des secteurs prometteurs tels que les énergies renouvelables et porteurs comme l’agriculture, l’industrie, la technologie ainsi que le développement des infrastructures. Dans ce cadre, la promotion de partenariats publics et privés revêt une importance particulière.

-Souligner que l’Afrique d’aujourd’hui n’a pas tant besoin d’assistance que de partenariats gagnant-gagnant capables de jouer le rôle de catalyseur pour la mobilisation et la bonne utilisation des ressources pour le développement à l’échelle continentale, de faire progresser le processus de l’intégration économique régionale et d’améliorer le positionnement de l’Afrique dans la chaîne internationale de la création de la valeur.

-C’est dans cette perspective que doivent s’insérer nos politiques économiques et nos stratégies de développement afin de concrétiser les grands projets structurants de nos nations, réduire les inégalités sociales et spatiales, et répondre aux préoccupations du secteur privé qui doit être considéré comme moteur de l’accélération de la croissance.

-Souligner que la problématique de développement est multidimensionnelle et devrait englober également les autres aspects non financiers tels que la bonne gouvernance, la solidité des institutions, et la qualification de l’élément humain.

-Renforcer la capacité des pays africains à implémenter des solutions adaptées aux défis du développement et de la croissance inclusive qui renvoie aujourd’hui à la mise en place d’institutions fortes, tant publiques que privées et ce, aussi bien aux niveaux local, national, sous régional que continental; des institutions qui soient à la fois capables d’apporter les réponses adéquates aux problématiques de court, moyen et long terme, et pleinement conscientes des réalités économiques et sociales de nos pays.

Coopération sud-sud

-Rappeler les progrès réalisés dans plusieurs pays africains en matière de réformes politiques, économiques et sociales, qUI constituent autant de facteurs de réussite. Notre continent doit se prendre en charge en élaborant sa propre vision du développement et en traçant sa vOie pour concrétiser ses ambitions à travers la valorisation de son capital humain et la mise à profit des réformes pour réaliser une croissance durable et inclusive, mais aussi pour accomplir la transformation structurelle.

-Réaffirmer l’attachement perpétuel que ne cesse de manifester le Royaume du Maroc au renforcement des liens de coopération et de partenariat mutuellement bénéfique avec nos frères africains.

-Souligner qu’au-delà d’un partenariat gagnant-gagnant, le modèle marocain se présente aujourd’hui comme un vrai cadre de Co­développement Sud-Sud.

-A cet égard, rappeler qu’à travers la place financière « Casablanca Finance City», le Maroc œuvre pour une intégration financière progressive dans la région africaine et ce, afin de faciliter les échanges entre les pays de la région et de canaliser l’épargne vers l’investissement productif. Aujourd’hui, de multiples investisseurs internationaux sont convaincus du rôle du CFC comme plateforme de rebondissement et porte d’entrée aux marchés africains.

-Se réjouir de la mise en place avec l’appui de la Banque africaine de Développement du « Fonds Africa 50 » qui vient d’être logé au sein du « Casablanca Finance City». Ce fonds permettra de doter notre continent d’un mécanisme innovant permettant d’accroitre la mobilisation de ressources à grande échelle et d’attirer des financements privés pour le développement et le financement de projets d’infrastructures en Afrique.

Conclusion

-Soutenir que notre aspiration pour une Afrique prospère, stable et juste est légitime pour nos citoyens Africains.

-Indiquer, à ce titre, que si le fort potentiel économique de l’Afrique est reconnu par tous, il n’en demeure pas moins que son exploitation doit impérativement être optimisée et portée « par les Africains pour les Africains ».

-Souhaiter la réussite et le plein succès au Forum et inviter les participants à faire preuve de créativité et de pragmatisme pour le bien de l’Afrique en leur souhaitant un bon séjour à Marrakech.

#Maroc #Afrique #ONU