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Le Représentant Permanent de l’Algérie auprès des Nations Unies, l’Ambassadeur Nadir Larbaoui, a appelé ce jeudi l’Assemblée générale des Nations-Unies à remédier à l’injustice historique qui frappe l’Afrique »en raison du déséquilibre dans la composition actuelle du Conseil de sécurité et de l’absence totale du continent dans le processus de prise de décisions sur les questions relatives à la paix et la sécurité internationale, ainsi que sur les questions liées à la région africaine ».
Selon Nadir Larbaoui, « le moment est venu afin que la communauté internationale puisse remédier à cette injustice persistante qui se manifeste particulièrement lorsqu’il s’agit de l’attribution de sièges permanents et non permanents aux pays africains au sein du Conseil de sécurité élargi. La présence et la représentation de l’Afrique doit être augmentée comme établi par le Consensus d’Ezulwini et la Déclaration de Syrte adoptés par l’Union Africaine en 2005 et cela devrait être reflété dans les prochaines négociations intergouvernementales ». »Conformément aux principes et objectifs des Nations Unies, en particulier le principe de l’égalité souveraine entre tous les États Membres, l’Algérie attache une grande importance à la question de la réforme et de la représentation équitable au Conseil de sécurité », ajoute-t-il, » car il s’agit de l’un des principaux piliers du processus de réforme globale des Nations-Unies ».
Dans son allocution, Nadir Larbaoui rappelle aussi que »l’Algérie est l’un des premiers pays ayant appelé et encouragé le processus d’élargissement de la composition du Conseil de sécurité et d’amélioration de ses méthodes de travail , tout en participant activement aux premières réunions du Groupe de travail à composition non limitée sur la réforme du Conseil de sécurité ».
» En sa qualité de membre du Comité des dix (C10) de l’Union Africaine sur la réforme du Conseil de sécurité, l’Algérie considère toujours les négociations intergouvernementales comme la seule plate-forme pour discuter du processus de réforme, conformément à la résolution 62/557 adoptée par l’Assemblée générale le 15 septembre 2008, qui stipule que les positions et propositions des États Membres doivent être prises comme base de négociation, et souligne l’importance et la nécessité de tenir compte de l’équilibre entre les cinq principales questions du processus de réforme du Conseil de sécurité, au moment de commencer à s’engager dans la conduite des prochaines négociations » poursuit-il.
Le représentant de l’Algérie auprès des Nations-Unies a mis en garde contre , » toute initiative pressée obligeant les États membres à lancer des négociations sur la base de textes non consensuels n’exprimant que l’opinion des deux Co-présidents, ce qui pourrait conduire à des résultats contre-productifs et contraires aux objectifs de ces négociations et que, par conséquent, les États campent sur leurs positions tout en exacerbant leurs différences ».
C’est pourquoi le délégué de l’Algérie a appelé à accorder une grande importance aux négociations intergouvernementales internationales , sans imposer des initiatives ou des textes qui ne recueillent pas l’accord de tous les États Membres, ou fixer un calendrier inadapté ou adopter une approche fragmentée et sélective non conforme à l’esprit de réforme globale et ne répond pas aux souhaits et aux aspirations de tous les Etats.
Larbaoui a conclu son intervention en soulignant que les réalités géopolitiques actuelles sur la scène internationale imposent à la communauté internationale une réforme globale du Conseil de sécurité de manière consensuelle, dans le cadre des prochaines négociations intergouvernementales et de parvenir véritablement à une représentation juste et équilibrée au sein du Conseil de sécurité, afin d’appuyer son rôle dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales.
A.C
Le Soir d’Algérie, 18/11/2022
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