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La première Coupe du monde organisée sur le territoire arabe comptera un record de quatre nations arabes, tout comme en Russie quatre ans auparavant. Le quatuor arabe a la possibilité de fournir ce que ses supporters attendent vraiment: des buts, des victoires et un football dont on peut être fier
Le 22 novembre, l’Arabie saoudite affrontera l’Argentine lors de son premier match de la Coupe du monde de football 2022 au Qatar. Il s’agit certes de l’Argentine de Lionel Messi et les joueurs seront sans doute impressionnés de voir le plus grand footballeur du monde qui suscite une admiration justifiée, mais si affronter une équipe deux fois championne du monde et Lionel Messi reste un honneur, il est peu probable que l’entraîneur français de l’Arabie saoudite, Hervé Renard, permette à ses joueurs de penser à autre chose que le score au stade Lusail. Pour l’Arabie saoudite, le complexe d’infériorité n’est pas de mise. La présence du pays hôte – le Qatar –, de l’Arabie saoudite, du Maroc et de la Tunisie revêt une importance tant culturelle que sportive.
Quand des dizaines de milliers de supporters du monde entier se rendront à Doha, le soutien aux équipes arabes ne se limitera pas, pour une fois, à quelques drapeaux éparpillés çà et là dans les stades, comme cela a souvent été le cas lors des tournois précédents. En effet, le Qatar abrite d’importantes communautés arabes, dont apporter leur soutien à leurs voisins participants. Par ailleurs, des milliers d’autres supporters devraient faire le court voyage depuis les pays voisins, ou le voyage un peu plus long depuis l’Afrique du Nord. Les équipes arabes devraient, peut-être pour la première fois lors d’une Coupe du monde, être sous le feu des projecteurs. Plus que jamais, les joueurs arabes ont un véritable statut de star.
L’équipe du Qatar, championne d’Asie en titre, est composée de joueurs qui s’entraînent depuis leur plus jeune âge pour participer à ce tournoi, progressant à travers l’Aspire Academy pour atteindre le but ultime. Les médias du monde entier, dont certains ne sont pas toujours bien intentionnés, seront probablement à l’affût de chacun de leurs mouvements et performances comme jamais encore auparavant.
Avec le trio d’Al-Hilal – Salmane al-Faraj, Salem al-Dawsari et Yasser al-Shahrani – l’Arabie saoudite compte trois des meilleurs joueurs d’Asie, comme en témoignent les rôles de premier plan qu’ils ont joués lors des récentes victoires de leur club en Ligue des champions d’Asie (AFC).De leur côté, le Maroc et la Tunisie ont depuis des années des équipes renforcées par des stars qui jouent dans certaines des meilleures ligues européennes et que les fans du monde entier connaissent .Nous sommes loin de certaines des premières participations des pays arabes à la Coupe du monde. Il convient de mentionner qu’ils avaient, à l’époque, été traités avec une condescendance à peine dissimulée par les experts et les commentateurs. Les joueurs émiratis qui ont participé à la Coupe du monde de 1990 en Italie ont évoqué le manque total de connaissances des journalistes étrangers au sujet des Émirats arabes unis (EAU) à cette époque. Trop souvent, les équipes ont elles-mêmes terni leur image, comme le Koweït en 1982 et l’Irak quatre ans plus tard.
Sur le terrain, comme en dehors, ces incidents ne devraient plus se produire. Seules huit équipes arabes se sont qualifiées pour la Coupe du monde depuis que le premier tournoi a eu lieu en 1930 : l’Égypte, le Maroc, la Tunisie, l’Algérie, le Koweït, l’Irak, les EAU et l’Arabie saoudite. Étonnamment, aucun nouveau pays arabe ne s’est qualifié depuis que les Faucons verts ont participé à la Coupe du monde pour la première fois en 1994 aux États-Unis. Le Qatar, pays hôte, sera le premier depuis, en affrontant c e soir l’Équateur lors du match d’ouverture de la Coupe du monde. Le quatuor arabe a une chance de changer le cours des événements et de rendre fiers ses supporters au Qatar. Que veulent donc ces supporters? Rien de plus que ce que tous les autres supporters du monde entier veulent: des buts, des victoires et un football dont ils peuvent être fiers. Il n’y a plus aucune excuse.
Quelles chances pour les africains ?
Pour ce qui des équipes africaines le Cameroun et le Ghana devront se surpasser pour atteindre le second tour de la Coupe du monde de football. Le tirage au sort n’aura pas été favorable. Seul le Sénégal a été relativement épargné, mais il devra se passer de sa star blessée, Sadio Mané. Mais la réalité sera sans doute moins lumineuse pour les trois mondialistes africains, dont aucun ne figure en haut de la liste des favoris (où l’on retrouve la France tenante du titre, le Brésil de Neymar, l’Argentine de Lionel Messi, la Belgique, l’Allemagne ou encore l’Espagne), ni même parmi les outsiders, mélange hétéroclite composé des Pays-Bas, du Portugal, de l’Angleterre, du Danemark, de la Croatie ou de l’Uruguay.
Il reste aussi que dans une phase de groupes, tout est possible, même si pour les spécialistes une qualification au second tour sera très compliquée . Pour rappel en 2018, aucune sélection africaine n’avait franchi le premier tour. Dans l’histoire de la Coupe du Monde, seuls le Cameroun (1990), le Sénégal (2002) et le Ghana (2010) ont atteint les quarts de finale.
Horizons, 19/11/2022
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