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Le Maroc, déjà bien positionné sur le continent africain, pourra profiter d’un marché estimé à 300 milliards d’euros à l’horizon 2020, selon McKinsey, à condition que les entreprises nationales relèvent certains défis.
L’essor démographique et la progression des revenus disponibles boostent la consommation africaine pour en faire un marché très porteur. En effet, l’étude « The rise of the African consumer », menée par McKinsey auprès de 13 000 consommateurs dans 15 grandes villes africaines, prévoit une croissance du marché de la consommation de plus de 300 milliards d’euros par an d’ici 2020, soit la moitié de la croissance totale du secteur privé sur le continent.
Un énorme potentiel pour le Maroc
« Cette évolution recèle des opportunités majeures pour l’économie marocaine. Le Maroc est en effet un hub africain pour bon nombre de multinationales et ses entreprises peuvent, elles-mêmes, se développer sur ces nouveaux marchés, à condition d’appréhender avec finesse les aspirations et usages des consommateurs africains » précise le cabinet dans un communiqué. Pour Mourad Taoufiki, DG Maroc de McKinsey, « La montée en puissance du consommateur africain est une bonne nouvelle pour l’Afrique, car elle confirme la robustesse de son essor économique. C’est également une bonne nouvelle pour le Maroc, puisque l’attractivité du pays, première destination des investissements étrangers en Afrique du Nord, est confortée pour les multinationales qui choisissent de s’y implanter en vue de rayonner dans la région ». Par ailleurs, Taoufiki ajoute que les enseignes marocaines, en quête de relais de croissance, doivent réexaminer les nouvelles opportunités qui s’offrent à elles dans tous les secteurs liés à la consommation, en particulier dans la distribution, les biens de consommation, les banques et assurances et les télécommunications.
Les recommandations de McKinsey
Pour mener à bien leurs missions de prospection et profiter de ce marché porteur, le cabinet McKinsey a présenté certaines recommandations. « Alors que l’Afrique compte 53 pays et plus de 2 000 dialectes et langues, les entreprises devront tout d’abord cibler les poches de croissance de manière fine. Les villes offrent notamment une opportunité majeure. Les 50 plus grandes villes africaines, alors qu’elles ne représentent que 13 % de la population du continent, devraient contribuer à près de 40 % de la croissance totale du PIB d’ici 2025 » peut-on lire dans ledit communiqué.
Selon le cabinet, les dépenses des consommateurs africains sont passées de 860 milliards de dollars en 2008 à près de 1 trillion (1 000 milliards) actuellement, et atteindra 1,4 trillion de dollars en 2020. Pour sa part, Jonathan Worsley, président de Bench events, la société organisatrice d’AHIF, a déclaré, « La croissance du PIB en Afrique est d’environ 6% par an, ce qui est bien au-delà de la plupart des économies occidentales développées, mais on peut se demander combien de temps cela pourra continuer. C’est à cette question notamment qu’on essayera d’y répondre lors du forum. »
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