Tags : Maroc, Espagne, princesse Leonor, Moulay El Hassan,
Dans le passé, les empires ont été renforcés et les royaumes ont évité les guerres avec des mariages d’état et de convenance politique et militaire. Et c’est dans cet esprit qu’il ne serait pas mauvais que, au moins, l’Espagne et le Maroc nous offrent à la Coupe du monde au Qatar un bon geste d’amitié avec la présence de la princesse Leonor et de Mulay Hassan dans la loge VIP du match de football qui, ce mardi, entouré d’une forte tension politique et émotionnelle, opposera les équipes nationales espagnole et marocaine en huitième de finale.
Nous n’allons pas spéculer sur un éventuel mariage entre les princes héritiers des royaumes d’Espagne et du Maroc et leurs dynasties respectives, les Bourbons et les Alaouites, car un tel mariage est inimaginable. Et encore moins pour une conception politique et sans amour. Bien que cela donnerait naissance à un puissant État hispano-marocain et transméditerranéen (avec des antécédents possibles dans « Al Andaluz »), qui intégrerait le territoire marocain dans l’Union européenne.
Mais il semble inévitable que, dans quelques années, la reine Aliénor d’Espagne et le roi Hassan III du Maroc assumeront tous les protagonistes de leurs nations respectives de part et d’autre du détroit de Gibraltar, et un bon traité de paix, d’amitié et de coopération entre les deux pays ne peut être exclu.
Mais, pour l’instant, nous avons devant nous le huitième de finale de la Coupe du monde au Qatar où les » enfants de chœur » de Luis Enrique, âgés d’une vingtaine d’années, affronteront une équipe alaouite puissante, physiquement et tactiquement, dans un match qui s’annonce tendu et équilibré. A la suite de quoi des incidents comme ceux qui se sont produits en Belgique et aux Pays-Bas pourraient éclater en Espagne et au Maroc en raison de la victoire du Maroc sur la Belgique.
Gardons donc la fête en paix, surtout maintenant que le président Sánchez a « donné » au roi Mohamed VI le Sahara occidental. Parce que Sánchez est toujours très généreux avec ce qui ne lui appartient pas, même si cela fait partie de la souveraineté nationale.
Et tout comme il a donné le Sahara à Mohammed VI, il a gracié les putschistes catalans, la police de la route de Navarre à Bildu, les lois « oui, c’est oui » et « Trans » au ministre maladroit Montero, le crime de sédition à Junqueras et le crime de détournement de fonds à Puigdemont. Et divers cadeaux au PNV, car Sánchez est « un fleuve » pour le populisme confédéral.
Et les habitants de Ceuta et Melilla tremblent à l’idée qu’un de ces jours, Sánchez pourrait vouloir offrir davantage de cadeaux à Mohamed VI, dans la lignée de ce que l’ancienne ministre (des gouvernements ZP) Trujillo, qui a proposé comme solution aux problèmes de logement en Espagne ce qu’elle a appelé des « solutions de logement », c’est-à-dire des appartements de 25 mètres carrés avec des services à l’extérieur de la pièce, vante.
Cependant, compte tenu de la situation sportive actuelle du Maroc (le gouvernement de Rabat voudrait que Luis Enrique utilise Marlaska comme gardien de but, car c’est une « passoire »), il serait préférable de penser à une « solution de logement » du type jaima. Mais dans un plan modeste et non comme cette somptueuse Jaima que Kadhafi a fait venir en Espagne à l’époque d’Aznar, le conquérant de Perejil, à qui le leader libyen a offert un beau cheval arabe appelé « El rayo del líder ».
Après tout, comme l’a écrit Manuel Machado, nous avons encore dans ce pays « l’âme narde de l’Arabe espagnol ».
República, 05/12/2022
#Maroc #Espagne #Princesse_Leonor #Moulay_el_hassan