Tags : Maroc, IDE, CGEM, PME, diplomatie économique,
CGEM : 32 fédérations, 10 unions régionales, 3000 adhérents directs et plus de 70000 adhérents indirects. 22 commissions – 95% des membres de la CGEM sont des PME et nous couvrons l’ensemble des secteurs et du territoire national. La CGEM patronne également 31 conseils d’affaires.
Etat des Lieux :
– IDE :
Lors de la dernière décennie, les recettes des IDE ont connu un saut significatif, passant d’une moyenne de 20,6 MM DH (milliards DH) par an entre 2001 et 2006, à 30,2 MM DH/an entre 2007 et 2012, soit une progression de 46%.
Les IDE ont atteint leur pic en 2007 à 38 MM DH, ont baissé en 2008 et 2009 sous l’effet de la crise internationale, et ont fluctué à partir de 2010 à atteindre 35,1 MM DH, puis 26 milliards en 2011 et 29 milliards en 2012.
Les secteurs de l’immobilier et du tourisme ont largement contribué à la hausse des IDE puisque les IDE cumulés dans ces deux secteurs sont passés de 14,2 milliards DH sur la période 2001-2005 à près de 77,3 milliards DH entre 2005 et 2011. Les IDE dans le secteur bancaire ont également connu une croissance significative passant de 1,8 milliards DH à 20,9 milliards DH.
La France et l’Espagne, les deux principaux partenaires économiques du Maroc, sont les premiers pays investisseurs au Maroc lors de la dernière décennie. Depuis 2007, les IDE en provenance des Pays du Golfe sont en hausse : ils représentent en 2010 près de 25% du total IDE entrants et 27,4% en 2011.
Les IDE en provenance des pays du CCG se portent principalement vers les secteurs immobiliers et touristiques.
– Évolution de la balance commerciale et du poids de l’industrie dans le pays.
– PIB industriel : plus de 30% a la fin du siècle passe, moins de 17% aujourd’hui
– Balance commerciale : taux de couverture de près de 85% passe a moins de 50%
Dans le Tourisme :
Le rôle de la diplomatie dans l’économie :
La diplomatie a un rôle clé dans la négociation des accords de libre-échange : les accords de libre-échange ont façonné l’évolution de notre économie sur la dernière décennie et a un rôle déterminent dans le profil à venir de notre société.
Par exemple : ale avec les pays arabes a limite le développement des agro-industries marocaines. De même les métiers de l’imprimerie ont depuis cesse de se développer. De même, lorsque nous aurons signé l’accord élargi avec l’UE, les investisseurs européens investiront au Maroc selon la réglementation Européenne et auront ainsi le maximum de garanti. Mais cet accord couvrira progressivement l’ensemble des domaines réglementaires et normatifs, et donc notre façon de travailler, de nous organiser, et de nous former.
Ou encore, l’accord avec les USA ouvre à terme le marché du blé aux agriculteurs américains : à terme, soit notre blé est compétitif, soit nos agriculteurs ne produiront plus de blé…
Bien entendu, cela ne tient pas compte des éventuelles barrières non tarifaires qui devront être mises en place: les turcs ont développé un arsenal dans ce sens particulièrement efficace et nous devons nous en inspirer pour a la fois protéger la production nationale et nous développer.
Besoin d’une inter-implication de la CGEM et de la diplomatie nationale pour orienter nos investissements et nos actions de commerce international. Vue les enjeux et les conséquences, nous estimons indispensable une implication des fédérations professionnelles et de la CGEM dans les négociations bilatérales et multilatérale. Nous devrions avoir un droit de regard sur la rédaction des textes ou le moindre détail peut avoir des conséquences décisives.
Nos attentes :
Nous avons bien entendu un travail à faire en interne pour une meilleure compétitive de notre logistique du commerce extérieure, les procédures dans ce domaine, l’offre exportable et notre compétitivité industrielle. La plateforme de discussion de la CGEM avec le gouvernement couvre ces domaines.
Nous avons aussi besoin de plus d’efficacité dans nos démarches de prospection, aussi bien au niveau du commerce que de l’investissement.
Le rôle des ambassades au profit des entreprises nationales devrait s ́inscrire dans le cadre d ́une mission plus globale de connaissance et de suivi des pratiques du pays hôte, de préparation du terrain, d ́identification des bons interlocuteurs, ainsi que d ́intervention rapide auprès de ces derniers en cas de besoin.
Les conseillers économiques peuvent ou doivent participer à la constitution de cellules d’intelligence économique et entretenir ceux de nos ressortissants qui ont des positions d’influence ou d’information privilégiée dans les économies, notamment en France, en Espagne, en Angleterre, au Benelux, aux USA, en Chine et à Hong Kong, dans les pays du Golfe Arabe et en Afrique. Ces ressortissants et les amis du Maroc sont des capteurs d’information et une cellule de traitement, d’analyse et distribution de ces informations devrait alors être construite en aval.
La CGEM est disposée, en collaboration avec les AE et le ministère du commerce extérieur, à mobiliser pour ce faire ses ressources. Nous appelons en particulier de nos vœux, une réaffectation de la Taxe PFI vers des actions d’intelligence économique de ce type, voire autour de futures chambres de commerce marocaines à l’étranger, sur le modèle de la chambre française au Maroc.
Par ailleurs, et selon les régions, nos principales attentes sont :
– avec l’UE: la construction d’un accord global et approfondi conforme à nos intérêts. La position de la CGEM, déjà affirmée par écrit pour les services et le droit d’établissement, sera complétée et transmise au gouvernement.
– avec les pays de l’UMOA : notre souhait est la réalisation rapide d’un ALE.
– avec les pays de l’UMA : nous sommes conscients des blocages dus à l’Algérie, et pour contourner ces difficultés, nous proposons de construire sur le modèle européen et avec les pays qui le souhaitent, un réseau de convergence économique réglementaire et normatif en vue de faciliter et densifier les échanges commerciaux, financiers et humains.
– les BRICS sont les économies les plus compétitives de la planète. Freiner nos échanges avec ces pays revient à amputer notre compétitivité, notamment en ce qui concerne les matières premières, les demi-produits industriels et les équipements.
– l’Amérique latine : nous devrons chercher à développer avec l’aide de nos partenaires espagnols les moyens de densifier nos relations avec ces pays dans le domaine des engrais, du développement du savoir faire agro industriel, voire dans des domaines tels l’aéronautique mais aussi le tourisme. Le Maroc peut être une plateforme industrielle pour l’industrie sud américaine pour l’entrée en Europe et en Afrique.
L’entrepreneur marocain voit sa base nationale étriquée: le Maroc est un petit marché, facilement intégré par les étrangers: l’entrepreneur marocain doit élargir la taille de son marché et doit pour sa survie investir de nouveaux marchés à l’étranger. Nous souhaitons que notre diplomatie soit le relais des marocains qui cherchent à investir en Europe du Sud et en Afrique.
Hakim MARRAKCHI
Président de Commission à la CGEM
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