Tags : Algérie, Maroc, France, Islam, mosquée de Paris, Mohamed Moussaoui, espionnage, Harkis, mémoire,
Il est temps de nous poser la question. Depuis la proclamation de l’indépendance de l’Algérie le 05 juillet 1962, de part et d’autre de la Méditerranée, des personnalités de bonne foi ont œuvré pour un vrai rapprochement entre les deux pays, malgré le passé colonial douloureux et la guerre meurtrière d’indépendance algérienne (1954-1962). Pourquoi ont-elles échoué ?
Une Contribution du Docteur Ahmed Hamdane Bensellam
Ces tentatives sont restées vaines en raison du positionnement du parti unique de l’époque le Front de libération nationale (FLN) et I’ Armée nationale populaire (ANP) qui tiraient leur légitimité des faits héroïques de la guerre d’indépendance contre la France.
Mais, la présence d’une communauté algérienne ou d’origine algérienne en France remet en cause régulièrement la « politique nihiliste d’un pouvoir en quête de rassemblement populaire autour du rejet de la France et des français ».
Si actuellement les relations algéro-françaises ne sont guère reluisantes à cause des propos dégradants du Président Macron envers le peuple algérien et ses institutions, la faute incombe également aux ambassadeurs des deux Pays que sont François Gouyette pour la France et Mohamed Antar Daoud pour l’Algérie.
Ni l’un ni l’autre n’ont jamais su instaurer un dialogue apaisé et dirigé vers l’avenir des deux peuples. Ce qui n’est pas pour rassurer celui de notre communauté installée dans l’Hexagone.
Ils ont été incapables de bloquer ces forces occultes tapies dans l’ombre, quand ils ne les auraient pas aidés à trouver un terrain favorable pour mener des actions à l’intérieur même de cette communauté algérienne de France, en y introduisant des perturbateurs déguisés en nationalistes, pour briser les élans des Algériens et franco-Algériens de France.
Nous sommes en mesure de désigner certains de ces personnages douteux, agissant en France en ayant l’oreille des dirigeants des deux pays, dans le but de distiller vicieusement leurs pensées.
Commençons par le groupe le plus dangereux d’entre ces semeurs de discorde :
Premier groupe : Les fils et filles de harkis : François-Aïssa Touazi, Louisa Mammeri, Jeanette bougrab
En parcourant le livre de Marc Endeweld intitulé « le Grand Manipulateur », il est facile de constater que le président Emmanuel Macron, aidé par le marocain Alexandre Benalla et le fils de harki François Aïssa Touazi, s’était rapproché de deux oligarques algériens, Ali Haddad aujourd’hui en prison et lssad Rebrab récemment sorti de prison.
Ces deux personnages sont des amis personnels de Touazi, qui les représente en France, comme détaillé dans le livre d’Endeweld, non sans amasser des sommes coquettes pour services rendus.
Notons que le groupe Cevital de Rebrab a confié plusieurs prestations rondement rémunérées au sulfureux Alexandre Benalla, propriétaire depuis le Maroc de la société de sécurité « Velours ».
Dans cette entreprise de déstabilisation, Touazi est secondé par Malika Benlarbi, une algérienne associée du diplomate sulfureux Boris Boillon dans une société commerciale. Ce dernier, qui a occupé comme dernier poste prestigieux celui d’ambassadeur de France à Tunis, a fait l’objet en 2017 d’un procès pour « faux et usage de faux », « abus de biens sociaux », « blanchiment de fraude fiscale » et « manquement à l’obligation déclarative de transfert de capitaux »…
Pour rappel, Boris Boillon a été condamné par le tribunal correctionnel de Paris pour ces deux derniers chefs d’accusation, le 2 juillet 2021, il est exclu de l’ordre de la légion d’honneur.
Comme on le constate, les réseaux de François Aissa Touazi sont tentaculaires. C’est à lui que son ami diplomate Xavier Driencourt a été désigné en poste à Alger par deux fois dans sa carrière, de 2007 à 2012 et de 2017 jusqu’au printemps 2021.
Touazi, qui est parent avec le patron du site TSA, Lounès Guemache, est celui qui nourrit le plus la France Algérie. A ce titre, il a souvent accompagné Emmanuel Macron lors de ses voyages à Alger.
Cet ancien « conseiller pour le Maghreb » de l’ex Ministre des affaires étrangères françaises Douste-Blazy, est aujourd’hui un des pivots centraux de la « Macronie », cette planète autour de laquelle gravitent agents d’influence et membres de l’équipe Macron.
D’autre part François Aïssa Touazi, est entre autres l’ami intime de l’ancien président de l’assemblée nationale Amar Saidani. Ce dernier est réfugié au Maroc grâce aux réseaux marocains de François Touazi et de Bariza Khiari.
Louisa Mameri. Elle est celle qui haranguait le Président Macron lors de la célébration du 11 novembre dernier : « Merci Monsieur le Président pour tout ce que vous avez fait pour les harkis ».
Louisa Mameri s’est malicieusement rapprochée de l’ambassadeur d’Algérie en France, Mohamed Antar-Daoud, usant d’atouts auxquels I‘Ambassadeur n’était pas insensible. Louisa Mammeri, qu’accompagne souvent sa fille Dorra, espère jouer un rôle de premier plan dans les relations entre les deux pays, tout comme elle compte vendre avec son mari le siège du nouveau consulat Algérien de Rouen et se servir d’une belle commission…
Jeanette Bougrab est la fille de Lakhdar Bougrab, harki, caporal-chef de l’armée française décoré de la Légion d’honneur à titre militaire et de Zohra, elle-même fille de harki.
Dans une séquence vidéo, Jeanette Bougrab s’insurge contre le FLN qui a « égorgé son grand père » et qui a mis une balle dans la tête de son oncle » alors qu’ils ne le méritaient pas dira-t-elle…
Deuxième groupe : Les hommes d’affaires
Dans cette nébuleuse on notera les discrètes interventions d’un opportun de renom, Farid Belkacemi qui aida énormément lssad Rebrab dans ses investissements en France.
De même Kacem Aït Yala, né au Maroc à la fin des années 50, qui a placé la plupart de ses investissements au Maroc, avant de devenir Président de la CACI France. Lui également est très lié à Bariza Khiari qu’il avait introduit dans le conseil d’administration de la CACI France.
Ces deux intermédiaires, auxquels on pourra associer Prosper Amouyal, Milliardaire issu d’une famille juive d’origine berbère marocaine installée à Béchar, tentent depuis des lustres d’influer sur les relations entre Alger et Paris à travers leurs réseaux, dans le seul intérêt des responsables politico-industriels français et leurs alliés étrangers !
Le troisième groupe : La société civile
Bariza Khiari
L’ex-sénatrice franco-algérienne de Paris dans le groupe socialiste, Bariza Khiari, roule ouvertement pour le Makhzen. Membre du groupe sénatorial d’amitié France-Maroc, elle se sert d’une fondation qu’elle a créée fin 2017 avec le lobbyiste pro-marocain Gilles Pargneaux pour « influencer l’Union européenne ». Cette fondation est partenaire de l’OCP Policy Center, le think-tank d’OCP, l’Office chérifien des phosphates ! Elle est par ailleurs l’amie d’Alain Berger, « ex-lobbyiste de Rabat pour l’accord de pêche Maroc-UE au sein de Hill & Knowlton, avec pour associés les marocains Mohamed Cheikh Biadillah, et l’ancienne ministre marocaine Mbarka Bouaïda…
Bariza Khiari a rejoint le conseil d’administration de la Fondation de l’islam de France. Cette fondation présidée par Victor Bencheikh est devenue un nid d’espions marocains et saoudiens.
En effet, Victor Bencheikh et son acolyte Sadek Sellam travaillent pour la ligue islamique mondiale, organisation Intimement liée au régime wahabite de la maison des Saoud. Bencheikh est d’ailleurs né en Arabie Saoudite et est de nationalité Saoudienne…
Notons que Victor a créé le 02/01/2014 une société commerciale, dont le N° de SIRET est : 799 349 469 00038, aux fins de percevoir, entre autres, des financements d’Arabie Saoudite, mais cela ne l’empêche nullement d’en redemander… Durant son dernier séjour en Jordanie du 23 au 29 octobre dernier, Victor n’a cessé de solliciter de l’argent pour ses dépenses personnelles à ses hôtes.
Franc-maçon, Victor Benchikh participe régulièrement à des rencontres dans les loges maçonniques à l’étranger. Il avait accompagné au Maroc le Grand Maître de la Grande Loge de France, Alain-Noël DU BART, dès son accession à la tête d la Fondation de l’Islam de France, Ie 08 décembre 2018…
Mohammed Moussaoui
Président du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM), Mohammed Moussaoui, originaire de la région du Figuig dans l’extrême-est du Maroc, tente de marocaniser la France en y recourant à travers le culte musulman.
Le portefeuille relationnel de Moussaoui est étoffé principalement par Bariza Khiari et son mari, Saad Khiari ainsi que de l’inénarrable Victor Ghaleb Bencheikh.
Faut-il encore rappeler qu’il se fit interpeller en direct, il y a quelques années sur un plateau de télévision par un jeune responsable associatif musulman, qui avait affirmé qu’il « n’était qu’un vulgaire agent des services spéciaux marocains ».
Comme on le voit, les relations entre Paris et Alger ne pourront évoluer vers plus de confiance et de sérénité, dès lors qu’elles ont été confisquées par des milieux hostiles à l’Algérie.
Le Président Abdelmadjid Tebboune vient d’ailleurs de le confirmer. S’exprimant vendredi soir lors d’une rencontre avec des journalistes diffusée sur la chaîne de télévision publique il a soutenu que « Les relations entre les deux pays doivent désormais obéir à un traitement d’égal à égal (…) L’Algérie ne tolérera aucun diktat. L’établissement de relations avec la France ne sera pas synonyme de placement sous sa tutelle ».
Les points de vue exprimés dans les contributions sont strictement ceux de l’auteur et ils ne reflètent pas forcément ceux de notre rédaction.
Alger-Paris, les semeurs de discorde ne désarment pas ! 2ème partie
Lorsque nous avions il y a quelques jours dénoncé le rôle d’agent des services secrets du Maroc, Mohammed Moussaoui et des alliés Algériens, de nombreux lecteurs auraient pu peut-être considérer que nos révélations étaient fantaisistes.
Une Contribution du Docteur Ahmed Hamdane Bensellam
Il a fallu que le N° 2573 de l’hebdomadaire Le Point, édité le jeudi 2 décembre 2021 en parle pour nous conforter dans nos écrits.
Sous le titre de « L’offensive des services secrets marocains sur l’islam de France », l’hebdomadaire français publie une longue enquête sur comment un espion du royaume chérifien a été chargé d’infiltrer le Conseil français du culte musulman !
Nous apprenons ainsi que Mohamed B, né en juin 1964 au Maroc, était détenteur d’une carte de résident français depuis octobre 2010. Fiché par la Police, un mandat d’arrêt aurait été lancé contre lui le 13 février 2018, affirme le Point, après des poursuites pour corruption d’agents publics en France.
Connu comme espion des services secrets marocains de la Direction générale des études et de la documentation (DGED) sous le nom de code : M118, il serait également soupçonné, selon les informations de l’hebdomadaire français, d’avoir cherché à exercer une emprise sur l’islam de France en « tamponnant le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Mohammed Moussaoui. »
Mohammed B. serait en fait l’agent traitant du président du Conseil français du culte musulman (CFCM), le Franco-Marocain Mohammed Moussaoui. A ce titre il est affirmé avoir « été derrière tous les grands projets de ces dernières années pour asseoir l’influence du Maroc sur de nombreuses mosquées françaises et contrer ainsi les intérêts du rival algérien, n’hésitant pas à faire pression sur tel ou tel représentant du culte local pour permettre l’ascension de son poulain, Mohammed Moussaoui. »
Depuis plus de dix ans que tout le monde savait que Moussaoui était à la solde des services marocains.
D’après les informations du Point, les liens entre le président du CFCM et le Maroc sont aujourd’hui si forts que les quittances de loyer de l’appartement parisien occupé par Mohammed Moussaoui sont directement adressées à un certain Samir X., numéro 3 de la DGED à Paris. Ce dernier, qui agit sous couvert diplomatique – il est officiellement considéré comme attaché à l’ambassade du royaume du Maroc en France –, règle ainsi une note de plusieurs milliers d’euros par an !
Or Moussaoui compte parmi ses proches amis de nombreux Algériens, ou franco-algériens dont Bariza Khiari, ancienne sénatrice de Paris, Victor Ghaleb Bencheikh, le président de la Fondation de l’islam de France et l’islamologue Sadek Sellam…
Comme nous l’affirmions dans notre précédente publication, ces trois individus ont choisi clairement d’être aux côtés de Mohammed Moussaoui dans sa conquête des mosquées de France. Et hormis les problèmes de papiers de Sadek Sellam qui ne lui permettraient pas de quitter le territoire français, Bariza Khiari et son époux Saad ainsi que Victor Bencheikh sont très souvent en visite ‘’d’affaires’’ au Maroc et certains pays du Golf, pays connus pour leur hostilité envers l’Algérie.
Il est également temps de parler de l’ambassadeur d’Algérie en France, Antar-Daoud, qui dès sa nomination a entamé la surprenante démarche de fréquentation des milieux harkis et autres mouvements hostiles à l’Algérie.
Ce diplomate algérien s’affiche sans vergogne avec Louisa Mameri, fille de harki, tout en recevant à l’ambassade et dans sa résidence à Neuilly des pseudo Algériens qui roulent pour des puissances étrangères qui complotent contre l’Algérie !
C’est sous leur influence qu’il a induit en erreur ses responsables, en faisant croire que le Président Macron et l’actuel gouvernement n’appréciaient guère les dirigeants Algériens. Il n’a eu cesse de de critiquer la France, de se réunir avec les associations algériennes pour leur demander de dénoncer l’influence des juifs en France, créant personnellement les tensions ayant abouti à une détérioration des relations entre nos deux Pays…
Rappelons qu’Antar Daoud avait tenu des propos considérés comme indécents par la presse française. Au forum organisé par le journal El Moudjahid, le diplomate avait déclaré : » Il est inadmissible que l’Algérie, qui possède la plus grande communauté étrangère en France avec 18 consulats, ne puisse pas constituer un levier de commande pour intervenir non seulement dans la politique algérienne, mais (aussi) au niveau de la politique française « . Une inacceptable ingérence !
Ce genre de propos irréfléchis et dangereux par leurs sournoiseries font bien évidemment le jeu de l’extrême droite française. Plusieurs ténors du Parti d’extrême droite le Rassemblement National se sont alors emparés des propos de Mohamed Antar Daoud, s’attaquant de nouveau à la diaspora algérienne dans un contexte électoral dominé par des débats sans fin sur l’immigration et l’islam en France…
Plus grave encore, le premier représentant des algériens qui recevait Bariza Khiari, Victor Bencheikh et son amie Louisa Mameri, n’a jugé à aucun moment utile de réagir à leurs discours lui détaillant comment il fallait dompter la communauté algérienne de France ! Incompréhensible…
De l’autre côté, l’ambassadeur de France Alger, François Gouyette, a mis de l’huile sur le feu par son comportement méprisant.
Pour rappel, le diplomate français avait été au cœur d’une polémique au mois de novembre 2020, lorsqu’il avait, en l’absence du chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune (atteint du Covid et hospitalisé en Allemagne), engagé des discussions avec des partisans de l’instauration d’une période de transition, et de surfer, comme l’affirmaient Amira Slim (ex-RND) et Kamel Belarbi (FLN), « sur un dangereux scénario imaginaire de la vacance du pouvoir ».
François Gouyette avait rencontré de hauts responsables d’Etat et des politiques, entre autres le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP) et la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT).
Finalement, ces deux ambassadeurs n’ont pas sur protéger les intérêts communs, ni su bâtir cette confiance qui constitue une assise pour le développement des relations entre les gouvernements, lesquelles peuvent être, à leur tour, fructueuses pour nos peuples respectifs.
A ce titre ils devraient voir leur mission écourtée, pour le bien de tous !
Source : Maghreb TV
#Maroc #Algérie #France #Lobbying #Mohamed_Moussaoui #Islam