Maroc Confidentiel

L’affaire Qatargate va bien au-delà de la corruption

Tags : Qatargate, Parlement européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Eva Kaili, corruption, Moroccogate, Maroc, DGED, Yassine Mansouri, Mohammed Bellahrach,

Pas seulement des pots-de-vin : le Qatargate représente l’attaque des autocraties contre la fiabilité des institutions qui gouvernent l’Union européenne. Discours d’Enzo Mattina
Le Qatargate évoquait le vers de Virgile « quid non mortalia pectora cogis auri sacra fames », traduisible « à quelle ignominie tu ne conduis pas les êtres humains, maudite soif d’or ! ”

Ce n’est qu’à partir de cette irrésistible poussée d’enrichissement que l’on peut décrypter le choix des parlementaires européens en poste ou non de devenir les agents de régimes liberticides à coups de centaines de milliers d’euros. En vertu de cet élan, ils ont atteint le maximum de duplicité, donnant vie à FIGHT IMPUNITY , une association visant à la défense de la démocratie et des droits civiques, bénéficiant, non moins, du soutien des oligarchies politiques, qui font de l’impunité leur signe distinctif.

Nous sommes devant un cas de malhonnêteté ordinaire, doublé d’une duplicité morale impudique, et nous ne pouvons même pas dire que, pour des garanties légales, nous soyons prêts à freiner l’indignation, en attendant que les magistrats se prononcent définitivement ; lorsque des colis de papier-monnaie d’une valeur de plusieurs centaines de milliers d’euros sont retrouvés au domicile de suspects ou de leurs proches, il n’y a aucune justification raisonnable. Entre autres, de sérieux doutes s’élèvent quant à l’efficacité des systèmes politiques et de renseignement des pays très riches, qui paraissent assez bêtes en confiant la protection de leurs intérêts à un assistant parlementaire beau mais sans influence, à un ancien parlementaire parti un groupe historiquement et politiquement représentatif pour rejoindre un autre de la soi-disant gauche/gauche.

Les doutes perdent cependant tout sens, si l’on songe que la grande majorité des pays qui maîtrisent les énergies fossiles craignent certainement la sensibilité qui monte sur la question de l’éco-durabilité et sur la rareté des engagements pris dans les Conférences des Glasgow (novembre 2021) et Charm el-Cheikh (novembre 2022) certes timides, mais, en tout cas, favorables à une profonde refonte des stratégies énergétiques.

Pendant ce temps, dans les démocraties occidentales, le visage propre de Greta Thunberg et ceux de ses pairs, qui ont trouvé une cohésion avec elle et pour elle, ont fait prendre à l’objectif de modification des systèmes de vie, de consommation et d’accumulation de richesses la valeur d’un phénomène de masse. , agissant comme facteur mobilisateur de véritables révoltes, réprimées avec une violence sanglante, sur des questions de droits civiques sclérosées depuis des siècles dans des régimes théocratiques et monocratiques (l’Iran et le monde musulman en général).

Ce conflit social, animé par l’amour de la démocratie, par l’attachement à la survie du globe et par le besoin de liberté, qui se manifeste sous des formes et des contextes différents, trouve son point de référence et le soutien le plus fort en Europe.

Les monocraties et les théocraties ne peuvent le tolérer et, à défaut, du moins à ce jour, d’envisager la perspective d’un affrontement armé dépassant les frontières de la Mère Russie, elles ont choisi la voie de la remise en cause de la fiabilité des institutions qui gouvernent l’Union européenne , d’abord celui né de la volonté du peuple, le Parlement.

Suivant les traces de Poutine, qui prétend qualifier sa guerre contre l’Ukraine de défensive

Pour les pays et les régimes chargés de richesses, le plus simple à construire est, en fait, une politique de pourboires généreux, placés dans les poches et les valises des anciens parlementaires, anciens premiers ministres, anciens chanceliers, anciens premiers ministres et les rendant publics à l’instant directement sur les médias et encore plus sur les réseaux sociaux, acceptant volontiers d’être considéré comme naïf.

Dans le sillage de ce qui s’est passé dans l’histoire, qui nous a légué l’aphorisme cicéronien « Senatores boni viri, senatus mala bestia », que l’on peut traduire par « Les sénateurs sont des hommes bons, le Sénat est une bête maléfique » et les tragédies politiques du XXe siècle, l’attaque contre l’organe emblématique de la démocratie représentative est un avertissement très clair ; n’oublions pas qu’aux États-Unis d’Amérique le président sortant Trump a tenté de poursuivre son mandat, animant une agression physique, dévastatrice et surtout profanatrice contre le Congrès.

Après tout, que voulez-vous que quelques dizaines de millions et même milliards d’euros répartis en liasses à gauche et, par souci d’équité, aussi au centre et à droite ! Ce qui importe, au-delà du sort des individus, c’est l’affaiblissement de la démocratie avec le renforcement simultané de régimes totalitaires qui sauront défendre leurs richesses dans leurs sous-sols respectifs, les ramenant à une utilisation croissante et fermant le chapitre de l’éco-durabilité, il faudra donc quelques années avant que le globe terrestre ne se dissolve, convaincus qu’entre-temps, Elon Musk et ses partisans sauront créer une arche ultramoderne qui emmènera les quelques seigneurs du globe terrestre dans un endroit tranquille. dans l’univers.

Source : Startmag, 30/12/2022

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