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Les travaux de la Conférence de haut niveau en soutien à la ville d’El Qods ont débuté, hier au Caire, au niveau du siège de la Ligue arabe, sous le thème «El Qods, résistance et développement», pour alerter sur la question d’El Qods l’opinion publique internationale et dévoiler les violations et les crimes systématiques de l’occupation sioniste visant à amputer la ville sainte de sa composante palestinienne ainsi qu’à judaïser la Mosquée Al-Aqsa.
Organisée sous le thème «El Qods, Résistance et Développement», ce sommet s’inscrit dans le sillage des conclusions du Sommet arabe, tenu en novembre dernier à Alger. À la veille de cette conférence, la Ligue arabe a opéré une campagne d’information autour des violences auxquelles font face les habitants d’El Qods et des opérations de judaïsation de la ville sainte occupée par l’entité sioniste, au moyen de publications quotidiennes sur les pages officielles Twitter et Facebook du secrétariat général, ainsi que sur les crimes quotidiens de l’armée sioniste et les profanations systématiques des lieux saints musulmans et chrétiens.
Au regard de cette mobilisation devenue plus que nécessaire, tant l’arrogance et la barbarie des soldats sionistes et des colons juifs ont franchi toutes les limites, se pose avec acuité la question du Comité El Qods. Créé en 1975, à l’initiative de l’Organisation de la Coopération islamique (OCI), basée à Djeddah, en Arabie saoudite, il a été placé malencontreusement sous la présidence du roi du Maroc.
Depuis, on n’entend plus parler de cette institution puisque le président en question, Mohamed VI, s’est constamment soustrait à sa responsabilité en la matière, laissant le soin à sa diplomatie de donner le change avec des tours dignes des plus alertes prestidigitateurs.
La situation est plus que dramatique en Palestine, depuis plusieurs années maintenant, l’entité sioniste n’hésitant pas à assassiner de jeunes Palestiniens chaque jour, sous des prétextes mensongers. Pas un mot de condamnation ni même d’ « appel à la retenue», comme l’osent parfois les capitales occidentales, n’est venu du roi ou de son gouvernement dont les formules de courtoisie sont vite dissoutes au profit d’autres embrassades avec l’allié sioniste, désormais bien installé dans le royaume. Pire, des manifestations de solidarité avec le peuple palestinien martyr, au Maroc, ont été interdites et violemment réprimées, comme en mai dernier, signe que le président du Comité El Qods n’entend pas mécontenter ses amis sionistes, quels que soient leurs crimes envers la ville sainte saccagée, judaïser et dépeuplée de ses habitants légitimes.
En héritant ce titre de son père Hassan II, Mohamed VI a mis à profit toute la science des entourloupes pour rassurer son allié sioniste dans ce dossier encombrant. La preuve, deux réunions et seulement deux, ont eu lieu, depuis 2015! Un comble, la toute dernière remontant à 2014. Il est évident, aujourd’hui, que le silence du royaume marocain face au déferlement de la violence sioniste, soulignée par les médias internationaux et les réseaux sociaux malgré les tentatives de black-out et l’indifférence chronique de la communauté internationale, pose la question de la présidence du comité El-Qods, dans toute son acuité. Et puisqu’il est, aussi, évident que ce Comité semble un véritable boulet pour le Makhzen, au point qu’il s’oppose, au vu et au su de tous les pays membres, à toute réunion, pourtant plus que nécessaire face au péril sioniste, le temps est venu de rendre à Al Aqsa ce qui appartient à la Palestine.
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