Maroc Confidentiel

Qatargate : Mandat d’arrêt contre des responsables marocains

Tags : Maroc, Parlement européen, corruption, France,

Selon George Malbrunot, la justice belge a transmis aux autorités françaises des mandats d’arrêt contre « plusieurs responsables marocains » impliqués dans le Qatargate, révèle Le Figaro. « Nous sommes embarrassés, confie un diplomate. Ces personnes ont des enfants en France « .

« Nous n’aimerions pas devoir les arrêter à leur descente d’avions s’ils venaient les voir. Ce sont des gens auxquels on n’aimerait pas toucher. Cela ferait mauvais effet alors qu’Emmanuel Macron doit se rendre prochainement en visite au Maroc », ajoute cette source diplomatique.

« Emmanuel Macron doit se rendre au Maroc, en février probablement; mais on n’a encore pas de date. Les Marocains aimeraient que nous publiions un communiqué contre l’Algérie avant », ajoutait ce diplomate, il y a quelques jours, indique le journaliste français.

Selon The Economist la France a tourné le dos au Maroc : L’enfant gâté et choyé lâché par ses parrains – Ce qui n’était qu’une vague impression est aujourd’hui devenue une réalité aux yeux de l‘hebdomadaire britannique, The Economist, pourtant pas tendre envers l’Algérie.

Le journal a publié un nouvel article dans lequel il estime que la France a abandonné le Maroc pour se rapprocher d’Alger. L’hebdomadaire britannique, a évoqué les relations diplomatiques entre la France, l’Algérie et le Maroc où il a expliqué que le gouvernement français «se rapproche de son homologue algérien et s’éloigne de celui du royaume chérifien». Ce rapprochement entre Algériens et Français s’explique, selon lui, par les intérêts économiques et géopolitiques que partagent les deux pays, la visite du président français, Emmanuel Macron, en Algérie en août dernier.

En plus de celles du chef d’état-major de l’ANP à Paris, il y a quelques jours, autant d’éléments qui renforcent cette position. Ce qui ne serait pas le cas du Maroc a encore fait savoir le journal. Ce dernier a fait savoir que le royaume est responsable, en partie, de la baisse de l’enthousiasme français envers lui. Il a souligné que la principale cause de la dégradation des relations politiques entre la France et le Maroc est «l’absence du roi Mohammed VI sur la scène politique internationale». Ce dont a profité l’Algérie qui milite sur plusieurs fronts régionaux (africain, arabe et le reste du monde).

Par ailleurs, l’article a indiqué que le souverain du Maroc avait passé environ 4 mois sur le sol français l’année dernière. Et pendant son séjour, écrit-il, il n’a eu aucune rencontre avec le chef de l’État de ce pays. Ce même article a fait savoir que le parti politique du président Macron avait soutenu la résolution du Parlement européen. Une résolution qui a condamné fermement le Maroc pour ses atteintes aux droits de l’Homme. Ce rapprochement est vu d’un mauvais œil du côté du Maroc. Une campagne de presse féroce est même déclenchée contre tout ce qui est français.

Pour comprendre les nouvelles relations algéro-françaises, un haut responsable à la coopération technologique et industrielle franco-algérienne, Jean-Louis Levet avait indiqué l’année dernière à Oran à l’occasion d’une conférence sur le thème «Les grandes transformations scientifiques et techniques à l’œuvre dans le monde : quelle place pour la coopération algéro-française», à l’École nationale polytechnique d’Oran (ENPO), Jean-Louis Levet que les relations entre les deux pays «passent par une phase de transition qu’il convient d’accélérer».

Il a estimé que le passage vers ce nouveau modèle exige une nouvelle démarche qui consiste à comprendre les attentes et les besoins de l’économie algérienne pour savoir comment y répondre. Il ne suffit plus d’exporter», a-t-il souligné. «Ce passage exige en outre une redéfinition des priorités qui permettent de structurer les relations entre les deux pays dans le long terme, notamment dans les domaines fondamentaux de l’éducation, de la formation, de la culture et de l’industrie», a-t-il ajouté. Il s’agit de quatre priorités actées par les deux gouvernements, à savoir la montée en qualité en matière de formation professionnelle, de l’infrastructure technologique et technique d’appui aux entreprises et tous les enjeux de normalisation qui y sont liés et de la propriété intellectuelle et de la démarche qui consiste à défendre les marques algériennes à l’intérieur et les promouvoir à l’extérieur.

La quatrième priorité se base sur la construction de partenariats qui vont de l’assistance technique à la coproduction entre PME françaises et algériennes dans des domaines divers tels que l’agroalimentaire, la mécanique, les énergies renouvelables, la santé, le transport et la formation, a-t-il expliqué. La France n’est pas allée loin pour trouver une source d’énergie à moindre coût. L’Algérie était prête à aider et deux fois plutôt qu’une, offrir le gaz et acheter du matériel militaire. L’affaire du journaliste de BFMTV qui a été limogé pour avoir prononcé l’expression Sahara marocain l’explique très bien. En plus, ce sont des parlementaires européens français qui étaient à l’origine de la résolution du Parlement européen contre le Maroc.

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