Maroc Confidentiel

Lutte anti-terroriste: Le Maroc privilégie la coopération bilatérale avec chaque pays de l’UE

Tags : Union Européenne, Maroc, PESC, PSDC, Sahel, COTER,

Juin 2014

Propos introductifs : Dialogue politique 

PESC/PSDC 

Sécurité, Lutte contre le Terrorisme et gestion des frontières

Région sahélo-saharienne et coopération en matière de sécurité

  1. La nécessité d’une coopération régionale accrue et d’une approche intégrée dans les domaines de la sécurité et du développement tenant compte des paramètres et des enjeux de cette situation d’instabilité et d’insécurité qui touche directement ou indirectement toute la région et les pays de la région. Le Golfe de Guinée (Guinée Bissau) doit être, désormais, inclut dans l’équation Sahel.

Crise syrienne

Processus de paix au Moyen Orient

Dialogue / Coopération Maroc-UE en matière politique et de sécurité

PESC/PSDC

Comme énoncé dans le document du Plan d’Action pour la mise en œuvre du Statut avancé, le Maroc a exprimé sa volonté de :

Accord cadre gestion de crise

Le Maroc et l’Union Européenne ont inscrit parmi les objectifs sécuritaires du Plan d’Action sur le Statut Avancé la conclusion de l’accord-cadre relatif à la participation du Maroc aux opérations de gestion de crises de l’UE (civiles et militaires) et de l’accord-cadre portant sur les procédures de sécurité pour l’échange d’informations classifiées.

Ces accords permettront au Maroc de s’identifier au niveau international, et notamment en Afrique et dans la région MENA, en tant que partenaire attaché au règlement pacifique des différends et militant en faveur de la prévention des conflits et de la réhabilitation de la paix dans le monde dans le respect de la légalité internationale.

Le 19 mars 2014, le SEAE A dépêché à Rabat une délégation de responsables en charge des opérations de gestion de crises, aux fins d’une mission de clarification auprès des autorités civiles et militaires marocaine. Outre le MAEC (DAJT et DG.7.5) ont pris part à cette réunion les représentants du Ministère de l’intérieur (DGSN), de l’administration de la Défense Nationale et de l’Etat Major Général des Forces Armées Royales.

Cette rencontre a permis, aux deux parties de relancer les discussions en la matière, d’exprimer la volonté commune de conclure rapidement cet accord, de recadrer l’exercice, d’apporter des clarifications supplémentaires sur le contenu de l’Accord en négociation 

Le 4 avril 2014, le SEAE a transmis une version anglaise dudit projet d’accord à la partie marocaine. A la demande des départements nationaux concernés, la DAJT a demandé à la partie européenne (le 15 avril 2014), de lui fournir une version française du document.

Exprimer l’intérêt du Maroc pour un Accord sur la sécurité des informations. Cet Accord constitue un complément indispensable à la mise en œuvre de l’accord sur la gestion des crises, et lui est intimement lié. Car, à défaut d’un tel accord, l’UE serait dans l’impossibilité légale de partager avec le Maroc les informations classifiées concernant une opération de gestion de crise à laquelle il souhaiterait prendre part.

Coopération Maroc-UE

Sécurité, Lutte conte le Terrorisme et Gestion des frontières

Sécurité Régionale

Lutte contre le Terrorisme

Position UE

La partie européenne a toujours estimé, notamment dans le cadre du Sous-comité « Justice et Sécurité » que jusqu’à présent l’UE n’a malheureusement pas réussi à établir une coopération avec le Maroc en matière de lutte contre le terrorisme. Pour l’UE, le Maroc semble préférer une coopération exclusivement bilatérale avec certains Etats membres. Ils ont insisté sur le fait que la coopération dans ce domaine avec l’UE ne remplace pas la coopération bilatérale mais elle l’enrichit et la renforce.

Position Maroc

Sécurité des Frontières

Coopération judicaire et policière

Le Maroc coopère activement avec plusieurs Etats membres dans les domaines judiciaires et policiers, notamment en ce qui concerne l’échange d’informations et la formation des personnels de la justice. Des magistrats et policiers de liaison de plusieurs Etats membres sont en place à Rabat. Par ailleurs, le Maroc a crée des commissions mixtes consultatifs avec des Etats membres contre l’enlèvement d’enfants par un des parents. En ce qui concerne la coopération avec l’UE, le Maroc travaille de façon étroite avec CEPOL dans le contexte du projet Euromed –Police.

Par ailleurs, des discussions sont en cours afin d’explorer les possibilités de conclure un accord stratégique entre le Maroc et EUROPOL. La partie européenne qui a réitéré son souhait de conclure, rapidement, un accord de coopération stratégique entre le Maroc et l’Agence européenne « EUROPOL », a transmis, en juillet 2013, au Département de l’Intérieur, une lettre émanant du Directeur d’EUROPOL, exprimant la volonté de conclure ledit accord, la nécessité de désigner un point de contact marocain afin de permettre à EUROPOL d’organiser la 1er réunion entre les deux parties et transmettant un modèle d’accord.

Le Département de l’Intérieur a réitéré sa disposition à poursuivre la négociation dudit projet d’accord avec EUROPOL.

Prochain Sous comité « Justice et Sécurité » est prévue le 14 mai 2014 à Bruxelles.

Centres d’Excellence (CBRN)

Position Maroc

La décision du Maroc d’abriter un Centre d’Excellence Régional CBRN a été motivée par deux raisons principales :

  1. La conviction du Maroc, qui a fait de son partenariat avec l’UE un choix stratégique, que l’établissement d’un tel projet sera de nature à renforcer les capacités nationales et régionales et à créer les synergies entre les différents pays de la région dans les domaines de prévention et de gestion des risques CBRN;
  2. L’adhésion du Maroc aux efforts internationaux visant la lutte contre le trafic illicite des matières CBRN, les avancées nationales réalisées dans ce domaine et sa disposition à partager son expertise et son expérience avec ses partenaires africains. Cette possibilité est d’autant plus réalisable qu’il existe, actuellement, des espaces de dialogue entre le Maroc et les pays africains de la façade atlantique sur les nouvelles menaces liées aux activités de trafic illicite en général, notamment à travers l’Initiative des pays africains riverains de l’Atlantique lancée par le Maroc en 2009.

Position du Royaume et de l’UE

Situation au Mali/Sahel et pistes de coopération régionale (Maroc introduit, UE répond)

Position de l’UE

Position du Maroc

Afrique Centrale : République Centrafricaine

Position Maroc

Position UE

Libye 

Position Maroc

Position UE

Crise syrienne

Position du Maroc

Position UE

Lors du dernier conseil « Affaires étrangères » du 14 avril 2014, l’UE a adopté les conclusions suivantes concernant la Syrie:

Source :

La coopération Maroc – UE en matière de lutte contre le terrorisme :

(COTER)

1- Les huit (08) domaines de coopération Maroc UE :

2- Critiques et suggestions :

Coopération Maroc-UE

en matière de lutte contre le Terrorisme

Les relations entre le Maroc et l’Union européenne en matière de sécurité et de coopération anti-terroriste, régies depuis 2000 par l’Accord d’Association, se sont progressivement développées notamment dans le cadre de la Politique Européenne de Voisinage (2004) et l’Accord sur le Statut Avancé (2008). Le Plan d’Action pour le Statut avancé (PASA), entrée en vigueur en janvier 2013 qui constitue la feuille de route de la coopération entre le Maroc et l’UE pour les cinq prochaines années, a ouvert de nouvelles perspectives qui permettront, à termes, d’élargir la coopération entre les deux parties en matière de justice et de sécurité et de jeter les bases d’une coopération opérationnelle et stratégique en matière de lutte contre le terrorisme et le crime organisé.

Ainsi à la lumière du PASA, les deux parties se sont fixées les quelques priorités suivantes :

  1. Renforcer la coopération UE-Maroc dans la prévention et la lutte contre le terrorisme, notamment par la mise en œuvre des initiatives identifiées dans le présent plan d’action et qui seront développées au sein des sous-comités concernés ;
  1. Développer la coopération UE-Maroc sur la prévention et la lutte contre le terrorisme, y compris à travers la mise en œuvre des résolutions UNSC 1267/99 et 1373/01 et à travers la ratification et la mise en œuvre de toutes les conventions et protocoles internationaux appropriés relatifs au terrorisme.
  1. Echange de vues, d’informations et d’expérience en matière de lutte contre le terrorisme en vue d’améliorer les capacités de lutte contre ce fléau ;
  1. Mise en œuvre de la législation sur la lutte contre le financement du terrorisme et Renforcer la coopération dans le cadre de la lutte contre le financement du terrorisme ;
  1. Poursuite de la coopération dans le cadre du COTER.
  1. Poursuite des consultations politiques en la matière dans le cadre des mécanismes de dialogue entre les deux parties (DPR, DSI,…)
  2. Garantir le respect des droits de l’homme dans la lutte contre le terrorisme ;
  1. Développer la coopération entre les services compétents dans la lutte contre le terrorisme ;
  2. Développer la coopération judiciaire en matière de lutte contre le terrorisme ;
  1. Poursuivre le développement de la coopération entre les autorités judiciaires et de police du Maroc et des États membres ;

Dans la prévention et la lutte contre le terrorisme, le Maroc est très engagé, en particulier depuis les attentats de Casablanca du 16 mai 2003 qui ont accéléré l’adoption d’une loi spécifique contre le terrorisme.

Cette loi retient une définition très large du terrorisme, fait du terrorisme un délit spécifique, prévoit des procédures particulières pour les crimes terroristes et des dispositions très sévères et elle tient compte de la dimension internationale.

Le Maroc a également signé en 1999 la Convention internationale pour la répression du financement du terrorisme.

La coopération UE-Maroc a également été renforcée, notamment à travers la mise en œuvre des résolutions UNSC 1267/99 et 1373/01 et à travers la ratification de toutes les conventions et protocoles internationaux appropriés y relatifs.

La législation sur la lutte contre le trafic/traite des êtres humains a été renforcée et l’échange d’information sur les questions de migration illégale activé, notamment dans le cadre de la Direction de la Migration et de la Surveillance des Frontières et du Groupe de travail « Migrations et Affaires Sociales », et ce en synergie avec le projet EUROMED de recherche et observation du phénomène migratoire.

La coopération en matière de non-prolifération des armes de destruction massive et de prévention du trafic illégal de matériaux susceptibles d’intervenir dans la fabrication d’armes de destruction massive a été renforcée, notamment par la mise en œuvre de la résolution 1540/04 du Conseil de sécurité des Nations Unies.

A cet égard, le Maroc a signé le Traité de Non-prolifération et la Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l’emploi des armes chimiques et sur leur destruction.

Enfin, en matière de lutte contre le trafic de stupéfiants, une Commission interministérielle a été mise en place, en vue de l’élaboration d’une stratégie nationale de lutte contre la drogue. Le Maroc a également ratifié plusieurs Conventions internationales y relatives et a renforcé le rôle de la Commission Nationale des Stupéfiants et de l’Unité de Coordination de la Lutte

Echange d’informations sur la législation, les pratiques, les typologies européennes et les instruments internationaux (notamment les recommandations du Groupe d’Action Financière (GAFI) en matière de prévention et lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

Poursuite du développement du cadre législatif et réglementaire en matière de prévention et lutte contre le blanchiment d’argent et de financement du terrorisme conformément aux principes des recommandations du GAFI.

Renforcement du dispositif national de prévention et de lutte anti-blanchiment et contre le financement du terrorisme.

Renforcement de l’échange d’informations entre les systèmes européens de cellules du renseignement financier («Financial Intelligence Unit (FIU)») et le système marocain, notamment dans le cadre du Groupe d’Egmont.

Elaboration d’un programme de formation pour les magistrats, les procureurs, les forces de police et toute autre administration concernée en la matière.

Renforcement des capacités et consolidation du rôle préventif de la FIU marocaine.

Poursuite des campagnes de sensibilisation au profit des personnes assujetties.

Elaboration des procédures de contrôle et de supervision des personnes assujetties.

Concertation accrue dans les enceintes multilatérales

Approfondir la coopération en matière de non-prolifération d’armes de destruction massive et de contrôle d’exportations des armes et biens à double usage

Position du Maroc

  1. Le Maroc a été le premier pays à avoir instauré avec l’UE un dialogue politique renforcé et une concertation régulière avec le COPS et avoir initié une coopération renforcée dans le cadre du CORTER qui peut constituer une plateforme de coopération stratégique pour la lutte contre le terrorisme et la radicalisation.

La position de principe du Maroc concernant le terrorisme international est ferme et sans ambiguïté. Le Maroc condamne avec la plus grande fermeté toutes les formes du terrorisme, quelles qu’en soient les origines, les formes et les motivations, et est déterminé à lutter résolument contre toutes les mouvances terroristes qui exploitent la religion à des fins politiques.

 
Le Maroc qui souscrit intégralement à toutes les résolutions du Conseil de Sécurité visant à faire échec au terrorisme, s’emploie par tous les moyens dont il dispose, tant sur le plan national, régional, qu’international à lutter contre ce fléau international et à empêcher que des actes terroristes soient préparés, financés ou perpétrés à partir de son territoire.


Mesurant à sa juste valeur l’ampleur du combat contre le terrorisme international, le Maroc poursuit une stratégie globale, intégrée et proactive, visant à assécher les terreaux du fanatisme et à extraire les racines de ce phénomène.


Ainsi, l’objectif principal de la stratégie du Maroc de lutte contre le terrorisme est de renforcer le tissu social national et de le prémunir contre toutes les formes de radicalisme et de fanatisme hermétique à la modernité. A cet égard, le Maroc a adopté une démarche globale, proactive et multidimensionnelle sur le plan politique, institutionnel, économique, social, culturel, éducatif, religieux et médiatique, visant la lutte contre l’extrémisme, la pauvreté, l’exclusion, la précarité et l’analphabétisme par le développement humain et le renforcement de l’Etat de droit. 


En effet, le dispositif national de lutte contre le terrorisme, qui s’appuie sur une importante législation antérieure à 2001, a été adapté, renforcé et enrichi par la loi antiterrorisme de 2003.


En effet, le dispositif marocain de répression des infractions liées au terrorisme comprend, outre les règles du droit marocain (Code Pénal, Code de Procédure Pénale, Code des Libertés Publiques, Droit des Affaires, … etc.), des législations spécifiques qui renferment, dans certains cas, des dispositions dérogatoires au droit commun, essentiellement dans le but de renforcer les peines encourues pour les infractions liées à une entreprise terroriste et mettre en place des procédures spéciales destinées à faciliter la tâche des autorités judiciaires en matière d’enquête, d’instruction ou d’exécution des décisions de justice. Ceci, dans le cadre du respect total des droits de la défense et de la consolidation des garanties nécessaires au regard des Droits de l’Homme.

Par ailleurs, conscient de l’importance du contrôle des frontières et de la nécessité de lutter contre le phénomène de l’immigration clandestine comme soutien supplémentaire à la lutte globale contre le terrorisme, le Maroc s’est doté d’une loi relative à l’entrée et au séjour des étrangers au Maroc, et l’immigration irrégulière.

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