L’Afrique au Conseil de sécurité de l’ONU : Tebboune s’engage

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Par Amar R.

Le président Tebboune a souligné son attachement à la revendication africaine portant sur l’octroi au continent de deux sièges permanents au conseil de sécurité de l’ONU, réitérant son engagement à mettre à profit la présence de l’Algérie à partir de 2024 au sein de cette institution internationale pour réparer l’injustice historique faite à l’Afrique.

Dans une allocution lors des travaux de la réunion ministérielle du comité des dix de l’Union africaine (UA) sur la réforme du conseil de sécurité des Nations unies tenue à l’occasion du 36e commet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA, lue en son nom hier à Addis-Abeba par le premier ministre, le président Tebboune a rappelé la nécessité de permettre au continent d’obtenir deux sièges permanents au sein de l’instance onusienne et d’accroître son quota de représentativité au niveau des sièges non permanents, de trois à cinq sièges, conformément à la teneur du « consensus d’Ezulwini » et de « la déclaration de Syrte ».

«Pour l’Algérie, la question de la réforme du conseil de sécurité est impérative pour parvenir à un ordre mondial plus représentatif, plus juste et plus équilibré», a indiqué le président Tebboune dans son allocution.

Et ce, en arguant par un contexte international délicat marqué par une succession de crises et leurs retombées porteuses de prémices de nouveaux changements dans les rapports de forces sur la scène internationale».

Mais aussi par les «menaces multiformes et multidimensionnelles qui entament la paix et la sécurité de l’Afrique, tels que le phénomène du terrorisme, les guerres, les changements climatiques, les crises alimentaires, énergétiques et sanitaires accentuées par la pandémie de Covid-19 et le conflit russo-ukrainien ».

«Maintenir cet élan de soutien international»

Face à cette situation délétère, le président Tebboune a souligné l’engagement de l’Algérie à mettre à profit son rôle pivot et ses atouts tant stratégiques que diplomatiques, en faveur du droit légitime de l’Afrique pour accéder au conseil de sécurité tel que stipulé dans la déclaration de Syrte et du consensus d’Ezulwini.

« Nous allons continuer à œuvrer sans relâche pour faire entendre la voix de l’Afrique et ses revendications légitimes et réparer l’injustice historique faite à notre continent », a-t-il rassuré.

Il a, dans ce sens, réitéré « l’engagement de l’Algérie à œuvrer de concert avec les pays membres du comité à l’effet de maintenir cet élan de soutien international, important et de plus en plus croissant en faveur de la position africaine », et ce, dans l’objectif de « réaliser un progrès dans les pourparlers concernant la réforme du conseil de sécurité ».

Position africaine unifiée

Toutefois, l’obtention par le continent africain de la qualité de membre permanent au Conseil de sécurité est tributaire de la réussite des négociations intergouvernementales dans le cadre de l’assemblée générale de l’ONU, a fait observer Abdelmadjid Tebboune.

Il a souligné, dans ce contexte, l’impératif d’unification des rangs des pays africains, et leur parole sur la scène internationale et de s’engager au respect des décisions de l’UA (…) pour «parler d’une seule voix africaine» jusqu’à «satisfaction des exigences de la position africaine unifiée».

Crise libyenne : l’optimisme est de mise

S’agissant enfin de la crise libyenne, le président Tebboune a salué « la nouvelle dynamique lancée récemment pour activer le processus de dialogue inter-libyen et lancer les initiatives de dialogue entre les frères libyens visant à rapprocher les vues, établir la confiance mutuelle et élargir les consensus ».

En citant pour exemple le retour du comité militaire mixte 5+5 aux réunions pour le suivi de l’application des décisions convenues concernant le retrait des mercenaires et des combattants étrangers, le cessez-le-feu et l’échange de prisonniers, le président Tebboune a réitéré l’appel de l’Algérie pour le retrait des parties étrangères.

« L’Algérie ne ménagera aucun effort, dans le cadre du groupe des pays voisins de la Libye, en collaboration avec les organisations régionales et internationales concernées, afin de préserver la sécurité et la stabilité des pays du voisinage, directement impactés par la situation dans ce pays », a-t-il ajouté.

Aussi, l’Algérie insiste sur « l’impératif traitement des défis en suspens à travers l’unification des institutions militaires et financières en Libye », tout en affichant « sa disponibilité à contribuer à l’aboutissement du processus de réconciliation nationale libyenne, en collaboration avec l’UA, pour parvenir à un terrain d’entente renforçant l’unité nationale interne, à même de permettre à la Libye de recouvrer la place qui lui sied sur la scène internationale », a-t-il en outre insisté.

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