Tags : Libye, ONU, Kadhafi, élections,
Timidement , mais sûrement les choses en Lybie semblent se diriger vers une probable sortie de crise, qui pourrait être couronnée par l’organisation d’élections présidentielles et législatives avant la fin de cette année 2023. C’est du moins le souhait de l’émissaire de l’ONU, le Sénagalais Abdoulay Bathily, qui a appelé les parties libyennes à se mettre d’accord sur l’organisation de ces élections « d’ici juin », avec l’espoir de les tenir en fin d’année.
Vu comme ça, on pourrait avancer que ce ne sont là que des espoirs, mais il faut néanmoins reconnaitre que si cet espoir est mis cette fois sur la table, c’est qu’il ya des raisons à cela. Des raisons notamment dues à une accalmie sur le terrain des affrontements, où les attaques et contre-attaques qui ont marqué le paysage politique et militaire de ce pays, les mois passés, sont de plus en plus circonscrits et même totalement absents.
Il y a donc manifestement une volonté de réactiver les solutions de sortie de crise, loin de la suprématie militaire supposée de tel ou tel clan. La Libye qui vit dans une déstabilisation chronique depuis la chute du régime du colonel Mouammar Kadhafi, a besoin aujourd’hui de sortir de cette spirale de violence et contre-violence. Le rendez-vous raté de l’organisation des élections, initialement prévues en décembre 2021, a fait perdre au pays une chance inespérée de sortir de cette crise multiple dont la première victime reste le peuple libyen.
Ce rendez-vous manqué a peut être fait prendre conscience aux factions politiques et militaires du pays de la fausse route qu’ils avaient choisie, au lieu de se préparer au seul verdict qui compte, à savoir le verdict du peuple. Cette deuxième chance qui s’offre aux Libyens est une chance à ne pas rater et surtout une chance à préparer de la meilleure façon possible, pour que ces élections soient des élections équitables et impartiales, qui donneront au vainqueur la légitimité populaire nécessaire pour faire face aux grands défis qui attendent encore ce pays. Et pour ce, il n’ya qu’une seule légitimité qui vaille, c’est celle de la légitimité populaire qui est au dessus de toute autre légitimité et surtout celle militaire qui a guidé jusque là le comportement des factions libyennes et qui n’a donné aucun résultat probant et salvateur sur le terrain, sinon une aggravation de la crise. Il est peut être venu le temps de revenir aux urnes et d’accepter le choix du peuple libyen qui veut vivre dans un pays apaisé et en paix.
Par Abdelmadjdi Blidi
#Lybie #ONU