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Maroc-Israël : Le palais dénonce la déclaration du PJD

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La cour royale a déclaré que « la position du Maroc envers la question palestinienne est irréversible et constitue une priorité de la politique étrangère », suite à la « dénonciation » du PJD des propos du ministre des AE sur les relations avec Israël.

AA / Rabat / Khalid Mejdoup

La Cour royale marocaine a critiqué, ce lundi, un récent communiqué publié par le Parti de la Justice et du développement (PJD), d’opposition, concernant les relations entre le Royaume marocain et Israël, soulignant le fait qu’elle faisait état « des dépassements irresponsables et des approximations dangereuses ».

C’est ce qu’a révélé un communiqué de la Cour royale, rendu public par l’agence officielle Al-Maghrib, commentant un autre communiqué émis par le PJD à la date du 9 mars, dans lequel le parti marocain « dénonçait » les déclarations antérieures du ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, concernant les relations avec Israël.

Selon la Cour royale marocaine, « Le Secrétariat général du Parti de la justice et du développement a récemment publié une déclaration contenant des dépassements irresponsables et des approximations dangereuses, concernant les relations entre le Royaume du Maroc et l’Etat d’Israël, et lien avec les derniers développements dans le territoire palestiniens occupés ».

« La position du Maroc envers la question palestinienne est irréversible, et elle constitue l’une des priorités de la politique étrangère de Sa majesté le roi (Mohammed VI) […] président du Comité Al-Qods (de l’Organisation de la coopération islamique), qui la place au même rang de l’intégrité territoriale du royaume », a ajouté le communiqué de la Cour royale.

Selon la même source, la position du Maroc sur la question palestinienne est une position de principe constante du Maroc, qui ne saurait être soumise aux surenchères politiciennes et aux campagnes électorales étriquées ».

« La politique extérieure du royaume est une prérogative de Sa Majesté le roi […], en vertu de la Constitution, que le Souverain exerce conformément aux constantes nationales et aux intérêts suprêmes de la partie, et à leur tête la question de l’intégrité territoriale », a rappelé le même communiqué.

La Cour royale marocaine a aussi affirmé que « Les relations internationales du royaume ne peuvent être l’objet de chantage de la part de quiconque et pour quelque considération que ce soit, particulièrement dans ce contexte mondial complexe ».

Et d’ajouter que « l’instrumentalisation de la politique extérieure du royaume dans un agenda partisan interne constitue un précédent dangereux et inacceptable ».

« La reprise des relations entre le Maroc et Israël a été effectuée dans des circonstances et dans un contexte que tout le monde connaît », a expliqué la Cour royale.

Le 9 mars dernier, le secrétariat général du Parti de la justice et du développement a publié un communiqué dans lequel « il déplore les prises de position récentes du ministre marocain des affaires étrangères, qui semble défendre l’entité sioniste dans certaines réunions africaines et européennes, à un moment où l’occupation israélienne poursuit son agression criminelle contre les Palestiniens. »

Pour l’heure, il n’y a eu aucun commentaire immédiat du PJD sur la déclaration de la Cour royale.

La publication de communiqués de la Cour royale contre des partis politiques au Maroc est considérée comme chose rare, dans la mesure où la dernière position similaire remonte à l’année 2015, contre le parti du progrès et du socialisme, concernant des questions de politique interne.

Le 10 décembre 2020, Israël et le Maroc ont annoncé la reprise des relations diplomatiques, après leur suspension en l’an 2000.

Le 22 décembre, le gouvernement marocain signait une « déclaration conjointe » entre le Maroc, Israël et les Etats-Unis, lors de la première visite d’une délégation officielle israélo-américaine dans la capitale Rabat.

Le Maroc est devenu ainsi le quatrième pays arabe à accepter une normalisation des relations avec Israël, au cours de l’année 2020, après les Émirats arabes unis, le Bahreïn et le Soudan.

ANADOLOU

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