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Lorsqu’un ministre d’un quelconque autre pays du monde s’absente, est-ce qu’il y a autant de bruit autour de sa disparition «des radars» ? Sûrement pas mais c’est le fait que ce soit un ministre algérien qui pousse tout le monde à polémiquer et à tisser des scénarios…
Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, fait la Une de beaucoup de médias à l’international, ces derniers jours. Et pas seulement ! Les spéculations vont bon train également. Chacun y va de son analyse et de sa théorie. Mais avant de se demander sur ce qui est qualifié d’«absence» du ministre Lamamra, une question s’impose : lorsqu’un ministre d’un quelconque autre pays du monde s’absente, est-ce qu’il y a autant de bruit autour de sa disparition «des radars» ? Sûrement pas mais c’est le fait que Ramtane Lamamra soit un ministre algérien qui pousse tout le monde à polémiquer et à tisser des scénarios de «discorde» , voir même de «guéguerre». Ces articles à polémique sont l’œuvre de ceux qui cherchent toujours à faire croire que l’Algérie est un pays instable. Sinon pourquoi évoque-t-on une absence «étrange» ? Pourquoi annonce-t-on à l’affirmatif également «la démission» du chef de la diplomatie. Certains médias écrivent que «c’est quasiment chose faite» et que «le divorce est consommé».
Si dans des médias européens, on s’interroge si «le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger sera-t-il maintenu, ou non, dans le gouvernement dirigé par Aymen Benabderrahmane ?», dans d’autres sites comme alarab, on parle d’une brouille. Mais c’est sûrement les voisins de l’Ouest qui ont le plus laissé leur imagination déborder. Ces derniers ont avancé le remplaçant du ministre des affaires étrangères et ont même donné les raisons de «sa mise au placard». Mieux, les médias du Makhzen affirment également que le prétendu changement de Lamamra «caractérise le virage de la diplomatie algérienne qui se concentre désormais à combattre le Maroc et en faire sa préoccupation numéro un».
Avec de tels raccourcis ce n’est pas aller vite en besogne seulement mais c’est carrément aller droit dans le mur. Car, en Algérie, la politique des affaires étrangères n’est pas l’œuvre du ministre des affaires étrangères mais celle de l’Etat et tout ministre nommé à ce poste exprime la position officielle de l’Algérie. Le pays n’a pas besoin de changer de ministre pour arborer une quelconque position. Outre cela, un ministre a le droit de s’absenter pour différentes raisons que ce soit le surmenage, la maladie, le congé ou même la démission.
Un ministre peut également être révoqué par le chef de l’Etat ou tout simplement remplacé lors d’un remaniement décidé par le président de la République. Il ne s’agit là que du fonctionnement ordinaire d’une République démocratique. Mais tant que cela n’a pas été officiellement annoncée, tout ce qui se dit est pure spéculation ! Et la question est : pourquoi y a-t-il tant de spéculations et de questionnements autour de l’Algérie et de sa diplomatie ? Le retour en force de l’Algérie sur la scène internationale créé-t-il autant de remous ? Puisque c’est le cas, c’est tant mieux. L’Algérie confirme encore une fois que c’est un pays avec lequel, le monde entier, compte.
Amine Ghouta
#Algérie #Ramtane_Lamamra
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