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Dans le sillage de la visite du Haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, vice-président de la Commission européenne, Josep Borrell, en Algérie, les deux parties ont convenu de relancer le dialogue de haut niveau en matière de sécurité et ont rappelé la nécessité de renforcer leur partenariat notamment dans le secteur de l’énergie. Cependant, l’Algérie a résisté aux pressions européennes sur le dossier de l’Espagne et du Brics.
La visite du Haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité et vice-président de la Commission européenne, Josep Borrell, en Algérie, la première depuis son arrivée à ce poste, a été l’occasion de discuter avec la partie algérienne de tous les sujets sensibles qui préoccupent les deux parties. En matière de sécurité, « Il est très important de dire que nous avons convenu de relancer notre dialogue de haut niveau en matière de sécurité et que les premières réunions vont se tenir avant la fin de l’année en cours », a déclaré M. Borrell à l’issue de l’audience que lui a accordée le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.
« Nous voulons développer une vision globale et stratégique » en matière de lutte contre le terrorisme, a encore précisé M. Borrell, appelant à « coordonner et soutenir mutuellement les actions sécuritaires et joindre nos efforts pour renforcer la stabilité dans notre environnement et voisinage commun, particulièrement au Sahel ». Le responsable européen a invité l’Algérie « à se joindre aux efforts engagés pour parvenir à une solution à la crise en Ukraine. ».
Au plan économique, il a indiqué que l’Algérie et l’UE disposent d’un partenariat qui « fonctionne bien » dans le secteur de l’Energie, affirmant que « 90% des exportations du gaz algérien partent vers l’Europe, qui considère l’Algérie comme un partenaire fiable pour avoir été aux côtés de l’Europe dans les moments difficiles« . « Nous souhaitons développer cette relation avec l’Algérie en nous projetant vers le futur, tout en privilégiant les investissements européens dans le secteur des énergies renouvelables« , a-t-il relevé, faisant observer que l’Algérie a un « avenir prometteur » du fait qu’elle dispose d’un « énorme potentiel » dans le domaine des énergies renouvelables. Selon M. Borrell, « plus de la moitié du commerce extérieur algérien s’effectue avec les Etats membres de l’UE, soit 56% des exportations et 43% des importations », estimant, à ce propos, que les deux parties « peuvent faire mieux ».
Les discussions entre les deux parties n’ont pas manqué d’aborder les sujets où il y a beaucoup à faire pour rapprocher les points de vue. Le rappel du volume des échanges entre l’Union européenne et l’Algérie par le responsable européen n’était pas fortuit. L’Europe sait pertinemment que la Chine représente désormais un sérieux concurrent sur le marché algérien et la future adhésion de l’Algérie au groupe des Brics risque d’accentuer cette tendance. Les pressions européennes en vue de retarder cette perspective n’ont pas eu l’effet escompté d’autant plus que l’UE n’a rien proposé de concret en vue de corriger les déséquilibres qui caractérisent les échanges algéro-européens en vertu d’un Accord d’association qui s’est avéré avec le temps défavorable aux intérêts de l’Algérie. Les promesses d’investissement dans le secteur des énergies renouvelables et de coopération en matière de rapatriement des capitaux détournés vers l’Europe sont restées assez générales et vagues.
Sur un autre registre, Borrell est rentré bredouille. Il s’agit du gel par l’Algérie de ses relations économiques et commerciales avec l’Espagne. Il n’ y aura pas de levée de ce gel tant que le gouvernement Sanchez campe sur sa position de soutien aux prétentions marocaines au Sahara occidental. Les dirigeants algériens se sont montrés intraitables à ce sujet.
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