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Le Haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, vice-président de la Commission européenne, Josep Borrell, a tout, ou presque, mis sur la table, en esquissant plusieurs dossiers d’intérêt commun aussi vitaux et stratégiques avec des homologues officiels algériens. Entre l’Algérie et l’UE, c’est l’entente, la confiance et la symbiose dans plusieurs domaines clés notamment sécuritaire et économique. Pour Joseph Borrell, l’Europe a besoin de l’Algérie.
L’Union européenne affiche, en effet, un intérêt, somme toute, accru à l’Algérie dans un contexte international marqué de tensions mais aussi d’enjeux économiques. L’Union européenne a répondu à l’Algérie, par la voix de Joseph Borrell, concernant l’avenir des investissements européens dans le pétrole et le gaz en Algérie. L’UE veut dorénavant consolider son partenariat énergétique avec l’Algérie qu’elle considère de fait de «partenaire fiable». Mais la nouveauté dans le discours de l’UE avec l’Algérie est son appel à ce que l’Algérie joue un rôle dans la résolution du conflit en Ukraine et elle a les capacités de le faire étant donné que l‘Algérie jouit de relations privilégiées avec son allié la Russie outre que le pays a instauré une nouvelle stratégie économique basée entre autres sur le renforcement de ses réalisations et infrastructures de production et d’exportation de gaz algérien pour attirer des investissements étrangers.
Tout compte fait, le Haut représentant pour les affaires étrangères de l’UE, Borrell, a affirmé, lundi à Alger, que l’Algérie est un partenaire de confiance et un acteur-clé dans la lutte contre le terrorisme. Il annoncera dans la foulée que l’Algérie et l’UE ont convenu de relancer le dialogue de haut niveau en matière de sécurité.
« Il est très important de dire que nous avons convenu de relancer notre dialogue de haut niveau en matière de sécurité et que les premières réunions vont se tenir avant la fin de l’année en cours », a déclaré M. Borrell, à l’issue de l’audience que lui a accordée le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune. « Cela prouve que l’Algérie est un partenaire de confiance et un acteur-clé dans la lutte contre le terrorisme dans notre voisinage commun », a-t-il ajouté, relevant que l’Algérie a « une longue histoire dans la lutte contre le terrorisme ». « Nous voulons développer une vision globale et stratégique » en matière de lutte contre le terrorisme, a encore précisé M. Borrell, appelant à « coordonner et soutenir mutuellement les actions sécuritaires et joindre nos efforts pour renforcer la stabilité dans notre environnement et voisinage communs, particulièrement au Sahel ».
« Comme vous le constatez, les sujets sont nombreux pour approfondir notre partenariat et nous avons la volonté de le faire », a-t-il dit, sollicitant, en outre, l’Algérie à se joindre aux efforts engagés pour parvenir à une solution à la crise en Ukraine. Sur un autre registre, M. Borrell a indiqué que la lutte contre la corruption et le blanchiment d’argent constituent « une priorité importante aussi bien pour l’UE que l’Algérie », soulignant avoir échangé (avec le Président Tebboune) sur les questions des « avoirs mal acquis » et des « transferts financiers illicites ». « Je suis absolument convaincu de la nécessité de renforcer notre coopération dans ces domaines avec le gouvernement algérien », a-t-il soutenu.
Au plan économique, il a indiqué que l’Algérie et l’UE disposent d’un partenariat qui « fonctionne bien » dans le secteur de l’Energie, affirmant que « 90% des exportations du gaz algérien partent vers l’Europe, qui considère l’Algérie comme un partenaire fiable pour avoir été aux côtés de l’Europe dans les moments difficiles ». « Nous souhaitons développer cette relation avec l’Algérie en nous projetant vers le futur, tout en privilégiant les investissements européens dans le secteur des énergies renouvelables », a-t-il relevé, faisant observer que l’Algérie a un « avenir prometteur » du fait qu’elle dispose d’un « énorme potentiel » dans le domaine des énergies renouvelables.
Selon M. Borrell, « plus de la moitié du commerce extérieur algérien s’effectue avec les Etats membres de l’UE, soit 56% des exportations et 43% des importations », estimant, à ce propos, que les deux parties « peuvent faire mieux ». Par ailleurs, M. Borrell a salué l’élection de l’Algérie au Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies qu’il a qualifié d’institution « très importante ».
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