La fondation du Maroc par Hubert Lyautey

L’abdication du roi Moulay Hafid devant le résident général Hubert Lyautey
Le royaume de Fès(sous domination des Idrissides)

Tous les historiens s’accordent pour affirmer que le Maroc a été fondé en 1912 sous protectorat français par le résident général Hubert Lyautey (voir ci-dessous)(1).

Avant ce protectorat, il était constitué des deux émirats de Fès et de Marrakech avec pour capitale la ville de Fès, capitale qui a été déplacée à Rabat .

Le drapeau et l’hymne national (sans paroles) du Maroc, ont été créés par ce même Lyautey(voir dahir- décret et photo de Lyautey ci-dessus). Le nom Maroc, dérivé de Marrakech, a été donné à ce royaume nouvellement créé.



A l’origine, un drapeau rouge, symbole des Alaouites et couleur de l’autorité makhzénienne depuis le XVIIe siècle. Par ailleurs, sur les pièces de monnaie marocaines du XIXe et du début du XXe, figure un symbole populaire courant : une étoile à six branches, plus communément appelée « étoile de David ». C’est la combinaison de ces deux éléments qui a inspiré le général Lyautey pour l’élaboration du drapeau marocain. En 1915, le résident général cherche à donner au Maroc une représentativité diplomatique. Il est bien conscient que l’utilisation d’un drapeau rouge, en pleine expansion de l’idéologie communiste, n’est pas de très bon goût. Par ailleurs, Lyautey juge que l’insertion d’une étoile à six branches, symbole partagé par les populations juives, pourrait poser problème. Il opte donc pour le retrait d’une branche, laissant place au symbole des cinq piliers de l’islam (un par branche) doublé de la couleur verte, celle de l’islam comme religion d’Etat. Après 1956, le pouvoir marocain considèrera que le drapeau « offert » par le Protectorat reflétait logiquement les valeurs qu’il voulait incarner, à savoir une forte empreinte de la dynastie alaouite ainsi qu’une politique qui se veut inspirée de la religion.

(1) Depuis 1902, la pénétration économique et militaire européenne s’est intensifiée (la France occupe dès 1907 Casablanca et les plaines occidentales du Maroc), au point que le sultan Moulay Abd al-Hafid est contraint de signer en 1912 le traité de protectorat, aussi appelé convention de Fès. La nouvelle de la signature du traité de protectorat provoque par ailleurs un soulèvement sanglant de la population de Fès, rejointe par des unités de goumiers marocains entrées en mutinerie. Cet événement n’est pas étranger à la décision des autorités françaises de transférer définitivement la capitale du Maroc de Fès à Rabat[144].

Le traité institue, à partir du 30 mars 1912 le régime du protectorat français. En octobre de la même année, le sous-protectorat espagnol est mis en place sur le Nord du Maroc et inclut également les territoires sahariens de Tarfaya et du Río de Oro.

En zone française le pouvoir exécutif est incarné par le résident général désigné(Hubert Lyautey, NDLR) par la France, et qui dispose d’une assez large liberté de manœuvre. Le sultan et son makhzen sont maintenus comme éléments symboliques de l’Empire chérifien, l’autorité réelle étant exercée par le résident et par ses fonctionnaires et soldats (contrôleurs civils et officiers des affaires indigènes). Les Français divisent en effet leur zone de protectorat au Maroc en sept régions administratives : trois civiles (Casablanca, Rabat, Oujda), trois militaires (Meknès, Fès, Agadir), et une à statut mixte civil et militaire (Marrakech).


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