La Commission européenne les a définis comme des «réfugiés oubliés» et en fait il n’y a pas d’autre moyen de définir les plus de cent mille personnes des Sahraouis qu’entre 1975 et 1976, pour échapper aux forces armées marocaines qui avaient envahi leur territoire après la fin de domination espagnole, ils se sont réfugiés dans les camps de Tindouf dans le sud-ouest de l’Algérie pendant la guerre du Sahara occidental.
Suivi d’une coopération internationale, ils vivent en République arabe sahraouie démocratique (Rdsa), reconnue par l’Algérie malgré la présence sur ce territoire de nombreux contingents de l’armée algérienne. Une cohabitation qui a connu ces derniers jours des moments de tension considérable. Il est arrivé que près de Tindouf deux jeunes sahraouis qui, sans autorisation, cherchaient de l’or dans une mine, ont été surpris par les forces armées algériennes. Les soldats les ont chassés jusqu’à un puits où les deux sont entrés pour s’échapper, un puits qu’ils ont ensuite incendié, provoquant la mort horrible des malheureux.
Une vraie barbarie telle que définie par la population des camps qui a réagi en menaçant de protestations et de représailles qui jusqu’à présent ont été empêchées par les autorités de la DRSA également pour l’ouverture d’une enquête sur l’affaire par l’Algérie. Il ne semble pas y avoir de paix pour ce peuple qui vit dans de mauvaises conditions de vie, ou dans des maisons minables ou dans des villes de tentes, avec une température qui en été est presque toujours supérieure à 50 degrés, dans une zone dépourvue de légumes et de fruits et qui parvient à survivre. grâce au programme d’aide et d’alimentation du HCR et au soutien d’associations humanitaires. Mais le problème de l’indépendance du Maroc ne progresse pas pour l’instant.
Le Rdsa a jusqu’à présent été reconnu par 91 États mais pas par l’ONU et l’Union européenne. Le Maroc n’a pas l’intention de se retirer de l’occupation du Sahara occidental, considérant qu’il est désormais son territoire. Les tentatives de médiation de l’Union africaine n’ont donné aucun résultat et la situation ne semble pas avoir d’aboutissement constructif. Dans cet état de fait, outre les frictions entre le Maroc et l’Algérie, les événements malheureux et criminels comme ceux de l’assassinat des deux jeunes hommes brûlés dans le puits, il faut ajouter la présence inquiétante de l’extrémisme islamique.
Des groupes proches d’Al-Qaïda, qui avaient organisé l’enlèvement de trois travailleurs humanitaires, dont un Italien, libéré après de nombreux mois, continuent de fonctionner, proliférant également grâce au mécontentement et à la colère des réfugiés. Le référendum d’indépendance voulu par le RDSA n’a jamais eu lieu car le Maroc a nié son organisation et sa validité. Et d’un autre côté, aucun recensement sérieux des réfugiés n’a jamais été réalisé.
Il faudrait un plus grand engagement de la part des superpuissances mondiales, mais il n’y a évidemment aucun intérêt économique à changer une situation qui semble maintenant fossilisée. Et ainsi les réfugiés oubliés des sahraouis ne peuvent pas trouver une possibilité concrète d’une meilleure existence de la vie et d’un avenir qui les libère de la précarité.
Alessandro Perelli
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