**En 1963, répétant le même scénario qu’avec la Mauritanie, le même Maroc agressa l’Algérie.
*Le royaume du Maroc et ses « divagations » expansionnistes
*Le crapaud qui se fait aussi gros que le boeuf
*le Makhzen marocain, un facteur de tension permanente dans la région
S’inspirant des sinistres empires coloniaux des siècles derniers, le Maroc ne rate aucune occasion pour tenter d’accaparer des territoires d’autrui pour assouvir ses ambitions expansionnistes qui ne semblent pas connaître de limites.
Son rêve du Grand Maroc qui ne date pas d’aujourd’hui et qu’il revendiquait, illégalement depuis longtemps, mais officieusement, car trop lâche pour oser s’attaquer aux puissances occupantes (voir Ceuta et Melilla qui restent sous domination espagnole à ce jour), engloberait le Sahara occidental, la Mauritanie, une partie du Mali et une bonne partie de l’Algérie.
Cet esprit expansionniste qui amena la monarchie marocaine à cultiver chez le Makhzen le rêve de conquêtes territoriales engendra une tension permanente pérennisant par là même un climat de méfiance dans toute la région.
En 1960 déjà, au moment où la Mauritanie venait de recouvrer son indépendance après avoir souffert des affres de l’occupation et alors qu’elle ne s’était pas encore remise de ce qu’elle avait enduré, des décennies durant, le Royaume du Maroc, prétendant que ce territoire lui appartenait, tenta de l’annexer et de prendre la place de l’ancien colonisateur. Il mettra dix ans pour la reconnaître et établir des relations diplomatiques avec elle.
La guerre des sables
En 1963, répétant le même scénario qu’avec la Mauritanie, le même Maroc agressa l’Algérie qui n’avait pas encore fini de panser ses blessures, arguant qu’une grande partie de l’ouest algérien, dont la région de Tindouf et Béchar, était sienne. S’ensuivit alors ce qu’on a appelé «La guerre des sables» qui resta gravée dans notre mémoire collective et marqua à jamais les relations de nos deux pays.
Cette mentalité agressive du Maroc envers notre pays et ses revendications illégitimes brandies à chaque fois qu’il se trouve en difficulté avec son peuple, empoisonnent toute relation stable avec lui et empêchent l’instauration d’une entité régionale bénéfique pour tous.
D’un autre côté, chaque fois qu’il veut influencer des décisions onusiennes qu’il estime en sa défaveur, il répète la même comédie, exhibant ainsi son refus de reconnaître aux peuples le droit à l’autodétermination et à l’indépendance et rejetant le principe du respect de l’intangibilité des frontières héritées du colonialisme telles que prônées par les instances régionales et internationales.
Enfin, en 1975, faisant fi des décisions onusiennes et de l’avis consultatif de la Cour de justice internationale qui dénie tout droit du Maroc sur le territoire sahraoui, le roi Hassan II entame l’annexion pure et simple du Sahara par le biais de la fameuse marche verte. Il déversa pour ce faire, plusieurs centaines de milliers de personnes qui envahirent ce pays frère, noyant la population autochtone et mettant la communauté internationale devant le fait accompli avec la complicité de l’Espagne qui signa un traité par lequel elle transmettra les pouvoirs administratifs sur le territoire au Maroc et à la Mauritanie alors qu’elle n’en avait aucun droit. Tout cela avec la passivité complice des Etats-Unis et des pays occidentaux, notamment celle de la France.
Cette situation qui provoqua une confrontation armée entre le Front Polisario (représentant légal du peuple sahraoui) et les armées du Maroc et de la Mauritanie, déstabilisera toute la région et détourna les autorités de notre pays de l’objectif de développement qu’elles se sont assigné; obligeant notre pays à mobiliser une partie de ses troupes armées à la frontière Ouest et à réserver des potentialités considérables à cette fin. Devant la défaite de son armée, la Mauritanie, qui a vu son entité menacée, fut obligée de se retirer de la partie qu’elle a annexée, laissant le champ libre aux Marocains qui, au fil des années, ne contrôlèrent plus que 10 à 15% des territoires occupés malgré l’aide apportée par les pays occidentaux (France et Espagne) et les Etats-Unis d’Amérique pour qui cette région était stratégique; pérennisant de ce fait un foyer de tension à nos frontières.
Ces pays prétendument démocratiques qui apportent toute leur aide au régime marocain ainsi que la communauté internationale sont comptables devant l’Histoire des souffrances qu’endure le peuple sahraoui, car sans l’appui des premiers et la passivité et le silence de l’autre, il aurait recouvré son indépendance depuis des lustres. Aujourd’hui, alors que la communauté internationale semble sortir de sa léthargie, et que la Rasd gagne de plus en plus de voix à travers le monde, le Maroc, se trouvant acculé, ne trouve pas mieux que de s’en prendre à l’Algérie qu’il accuse de tous les maux.
Le royaume de la drogue
Nous avons pris l’habitude de ses divagations et de ses accusations infondées, et supporté les tonnes de drogue que ses services déversent sur notre sol, mais cette fois-ci, en s’attaquant aux symboles les plus sacrés pour notre peuple, il a dépassé toutes les limites.
En effet, au mépris de tous les usages internationaux et après avoir chauffé à blanc ses sujets, il fomente des manifestations et envoie ses sbires violer l’enceinte de notre représentation diplomatique à Casablanca et arracher l’emblème national pour ensuite le souiller un 1er Novembre, date du déclenchement de la révolution ayant abouti à la libération de notre patrie reconquise au prix d’un million et demi de martyrs.
Devant cette attitude inqualifiable et ses agissements ignobles qui témoignent de l’état de panique dans lequel se trouve ce régime, nous joignons notre voix à celle de tout le peuple algérien pour condamner de toutes nos forces cette attitude hostile et mettons en garde, aujourd’hui plus que jamais, nos responsables quant aux conséquences de l’attitude d’un régime aux abois qui, comme le crapaud qui veut se faire aussi gros qu’un boeuf, est capable d’une action insensée, notamment en ce moment crucial où nous assistons à la réapparition dans notre région d’une mentalité impérialiste que nous avons cru révolue à jamais.*L’Expression-10.11.2013