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TUNIS, 28 mars (Reuters) – Les autorités tunisiennes ont commencé à couper l’eau potable la nuit dans des quartiers de la capitale et d’autres villes, ont déclaré des habitants, dans ce qui semble être une tentative de réduire la consommation dans un contexte de grave sécheresse.
Couper l’eau sans annonce préalable, dans des zones de la capitale Tunis, Hammamet, Sousse, Monastir et Sfax, menace d’alimenter les tensions sociales dans un pays dont la population souffre de services publics médiocres, d’une inflation élevée et d’une économie faible.
Les responsables de la société de distribution d’eau contactés par Reuters se sont refusés à tout commentaire.
La Tunisie souffre d’une grave sécheresse , ce qui a incité les responsables à dire que le ministère pourrait commencer à couper l’approvisionnement en eau la nuit au cours de l’été pour réduire la consommation en raison de la rareté des réserves dans le pays.
Cependant, le manque continu de pluie semble avoir incité les autorités à commencer à le faire tôt dans certains endroits.
Yassin Mami, un député du nouveau parlement, a déclaré que des responsables de la compagnie nationale des eaux l’avaient informé que la raison de l’interruption fréquente de l’approvisionnement en eau dans la ville de Hammamet était « parce que le pays est menacé par la pénurie d’eau ».
Les barrages tunisiens ont enregistré une baisse de capacité d’environ 1 milliard de mètres cubes en raison de la rareté des pluies de septembre 2022 à la mi-mars 2023, a déclaré Hamadi Habib, un haut responsable du ministère de l’Agriculture.
Le barrage de Sidi Salem dans le nord du pays, un fournisseur clé d’eau potable pour plusieurs régions, a diminué à seulement 16% de sa capacité maximale de 580 millions de mètres cubes, selon les chiffres officiels.
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